finances publiques
16 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

finances publiques

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
16 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

finances publiques

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 296
Langue Français

Extrait

Trésorier-payeur général, Agent comptable des offices agricoles (AUP-ONIGC)
Trois questions à M. Eric Woerth, Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique Jean-Jacques François. Monsieur le Ministre, vous avez décidé la fusion de la DGI et de la DGCP. Comment s’inscrit-elle dans la modernisation de l’Etat ? Quelle sera son inci-dence pour les établissements publics nationaux ? Eric Woerth. – Son principe a été annoncé par le président de la République, puis confirmé par le Conseil des ministres du 20 juin 2007, comme une réforme pilote dans le cadre de la révision générale des politiques publiques. Comme ministre du Budget, je veux que cette réforme soit exemplaire de la modernisation de l’Etat, qu’elle permette d’améliorer la performance et l’efficacité de l’Etat. Cette efficacité doit permettre de mieux répondre aux attentes des usagers, des agents, des collectivités locales, mais aussi de nos partenaires. Les établissements publics en font partie. Nous allons travailler à développer les synergies créées entre les services afin d’enrichir les prestations apportées aux autres administrations et partenaires. Les établissements publics à cet égard ont souvent des attentes en matière de conseil financier. J.-J. F. L’agent comptable est un acteur reconnu dans les établissements publics. Qu’attendez-vous d’eux ? Comment voyez-vous leur avenir dans le cadre de la nouvelle direction générale unique ? Eric Woerth. – La présence des agents comptables dans les établissements publics doit être un gage de professionnalisme et donc de sécurité pour l’organisme. Cela constitue en effet pour les opérateurs de l’Etat que sont les établissements publics, ainsi que pour leurs administrations tutelles, une garantie de qualité de la gestion comptable et financière. Les agents comptables doivent donc continuer à s’impliquer dans leurs missions auprès des établissements publics. Ils doivent être force de proposition pour faire évoluer les règles et les procédures lorsque cela est nécessaire. C’est le cas par exemple des actions engagées par la DGCP avec la mise en place des services facturiers et d’un dispositif de contrôle interne qui contribuent à la qualité comptable. Ils ont pleinement leur place dans la nouvelle direction géné-rale. Je rappelle que la fusion a également pour objectif de donner des perspectives professionnelles plus riches aux cadres et aux agents des deux directions. Les agents comp-
- N o 3-4 - Mars-Avril 2008
tables en font partie. Ceux qui choisiront à un moment de leur carrière de réintégrer la direction générale auront un choix de postes plus riche. J.-J. F. Les agents comptables des offices ont mis en place un « club des meilleures pratiques » avec le soutien du MAP et de la DGCP. Qu’en pensez-vous ? Eric Woerth. – Je soutiens cette excellente initiative. La mutua-lisation des bonnes pratiques et des réflexions va dans le bon sens. Je trouve vraiment intéressant que les gestionnaires et comptables, opérationnels et administrations centrales, coo-pèrent activement dans ce cadre. Par exemple, avec l’infocentre mis en place par la DGCP, nous avons déjà fait des progrès dans la diffusion de l’information comptable et financière. Nous devons continuer dans ce sens. De façon plus générale, il est important que sur le terrain, agents comptables, contrôleurs généraux économiques et financiers et CBCM collaborent très étroitement pour garantir la qualité de la gestion financière mais aussi pour accompa-gner les établissements dans leurs projets en leur apportant un conseil financier de qualité. « L’administration manque de patrons » a répété sur tous les tons Michel Crozier (1), observateur lucide du monde public. Il aurait pu ajouter, sauf dans les établissements publics. Pourquoi ? Parce qu’un établissement public, c’est un acteur qui réunit, si on s’y prend bien, toutes les conditions de l’effica-cité : un domaine d’action défini (la spécialité), la responsabilité de décider, de mettre en œuvre et d’assumer (l’autonomie financière et la personnalité morale), tous les leviers pour agir (RH, SI, finances et métiers). Placés à la tête de ces opérateurs, les hauts fonctionnaires (pré-sidents, PDG, DG, DGA ou secrétaires généraux) ont démontré le plus souvent leur capacité à être stratèges, managers, ges-tionnaires avisés, loyaux avec leurs ministères et au service du public. Ils ont le goût de l’action, la capacité à mettre en place les solutions qui marchent, savent concilier la culture publique et la culture d’entreprise, se sentent responsables de leurs réus-sites et de leurs échecs. Ne citons pas de noms car on risquerait d’en oublier (il y en a plus de 1 000) ou de faire des jaloux et passons sur quelques exceptions malheureuses et peu nombreuses. Depuis 1962, le patron d’un EP s’appuie sur l’expertise, la compétence et la collaboration d’un acteur bien connu : l’agent comptable, « notre agent comptable » selon la formule (1) Michel Crozier, sociologue, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, auteur de « Phénomène bureaucratique » ; « On ne change pas la société par décret » ; « Etat modeste, Etat moderne » notamment.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents