LA FRANCE DANS LA CRISE DU KOSOVO : COHABITATION ET PROCESSUS ...
9 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

LA FRANCE DANS LA CRISE DU KOSOVO : COHABITATION ET PROCESSUS ...

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
9 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

LA FRANCE DANS LA CRISE DU KOSOVO : COHABITATION ET PROCESSUS ...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 94
Langue Français

Extrait

LA FRANCE DANS LA CRISE DU KOSOVO : COHABITATION ET PROCESSUS DÉCISIONNEL
par
HélèneTOURARD (*)
Lintervention armée au Kosovo a soulevéde nombreuses interrogations relatives aux moyens dont dispose la communautéinternationale pour garantir le respect du droit international, particulièrement le droit interna tional humanitaire. Au premier rang de ces moyens figure lutilisation de forces armées nationales dépêchées sur place notamment dans le cadre du maintien de la paix. Mais cet envoi de troupes nationalesàl’étranger pose àtoutes les démocraties des problèmes constitutionnels et politiques, qui, dans la situation française particulière de dissociation des majorités prési dentielle et parlementaire, se caractérisent par une complexitéaccrue du processus décisionnel dengagement des forces arméesàlextérieur. La constitution répartit les compétences de guerre entre trois organes constitutionnels : le président de la République, le Premier ministre et le Parlement. Larticle 15 fait du président de la République le chef des armées et lui attribue la présidence des conseils et comités supérieurs de la défense nationale. En vertu de larticle 20, le gouvernement dispose de la force armée, tandis que le Premier ministre est désignédans larticle 21 comme le responsable de la défense nationale. Enfin, larticle 35 confère au Parlement le pouvoir dautoriser la déclaration de guerre. La cohabitation qui dédouble le pouvoir exécutif rend plus délicate la lecture de ces disposi tions constitutionnelles. Le processus décisionnel dengagement des forces armées comporte des facteurs constitutionnels et juridiques quon peut tenir pour permanents, et des facteurs plus contingents. Les facteurs permanents se retrouvent aussi bien en période de dissociation des majorités parlementaire et présidentielle quen période de concordance des majorités. Ils correspondentàune lecture parlementaire de la Constitution : le président de la République prend la décision dengagement des forces armées et le gouvernement en assume la responsabilitédevant le Parlement. Les facteurs contingents, en revanche, proviennent de la situation de cohabitation : celleci se retrouve au second plan par rapport aux enjeux internationaux en cause, puisque les pesanteurs quimposent les grandséquilibres stratégiques obligent président de la
(*) Maître de ConférencesàlUniversitéde Bourgogne.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents