MONUMENTA 2012
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MONUMENTA 2012 DANIEL BUREN GRAND PALAIS PARISPARTICIPEZ À L’AVENTURE DE L’ARTMONUMENTA 2012DANIEL BURENSommaireMONUMENTA, EDITO .................................................................................................... 1Un défi artistique incontournableUN ARTISTE VISUEL UNIVERSEL .............................................................. 2Un concept unique et fédérateurL’ART DE DANIEL BUREN ........................................................................ 6Confrontation artistique de très grande ambition, sans équivalent dans le monde, MONUMENTA 2012, UN NOUVEAU DÉFI ............................................... 8organisée par le ministère de la Culture et de la Communication, MONUMENTA invite chaque année un artiste contemporain de renommée internationale à investir PATRICK BOUCHAIN, ARCHITECTE & COMPLICE .....................................9les 13 500 m² de la Nef du Grand Palais avec une œuvre spécialement conçue pour DES TERRITOIRES COMMUNS AVEC L’ENTREPRISE ................................ 10l’occasion. PARTICIPEZ À L’AVENTURE DE L’ART ....................................................12L’art contemporain LE PARTENARIAT CULTUREL, accessible au plus grand nombreUN LEVIER STRATÉGIQUE POUR L’ENTREPRISE ..................................... 14Performance artistique inédite, MONUMENTA est ouvert à tous : une manière de LA CULTURE, C’EST AUSSI DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ...................

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Publié le 23 janvier 2012
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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MONUMENTA 2012 DANIEL BUREN GRAND PALAIS PARIS
PARTICIPEZ À L’AVENTURE DE L’ART
  
MONUMENTA,  Un défi artistique incontournable Un concept unique et fédérateur Confrontation artistique de très grande ambition, sans équivalent dans le monde, organisée par le ministère de la Culture et de la Communication, MONUMENTA invite chaque année un artiste contemporain de renommée internationale à investir les 13 500 m² de la Nef du Grand Palais avec une œuvre spécialement conçue pour l’occasion. L’art contemporain accessible au plus grand nombre Performance artistique inédite, MONUMENTA est ouvert à tous : une manière de découvrir une manifestation unique, dans laquelle de grands artistes français (ou résidant en France) et étrangers se succèdent chaque année. Après le succès des quatre premières éditions de MONUMENTA confiées au peintre allemand Anselm Kiefer en 2007, au sculpteur américain Richard Serra en 2008, à l’artiste français Christian Boltanski en 2010, puis à l’artiste britannique né en Inde, Anish Kapoor, qui attira en 2011 plus de 270 000 visiteurs en six semaines et demi, c’est Daniel Buren, l’un des créateurs français les plus reconnus et honorés dans le monde – tant par ses pairs que par le public –, qui relève le défi en mai et juin 2012. Le Grand Palais, un lieu prestigieux dédié à un événement unique Les 13 500 m² de la Nef du Grand Palais, qui culmine à 45 mètres de hauteur sous sa monumentale verrière, accueillent des œuvres inédites conçues spécifiquement pour l’occasion. Situé au coeur de Paris, la ville la plus visitée du monde, le Grand Palais est, à proximité des Champs-Elysées, l’un des joyaux de la capitale.
MONUMENTA 2012 D A N I E L B U R E N Sommaire EDITO ....................................................................................................1 UN ARTISTE VISUEL UNIVERSEL .............................................................. 2 LART DE DANIEL BUREN ........................................................................6 MONUMENTA 2012, UN NOUVEAU DÉFI ............................................... 8 PATRICK BOUCHAIN, ARCHITECTE & COMPLICE..................................... 9 DES TERRITOIRES COMMUNS AVEC L’ENTREPRISE ................................ 10 PARTICIPEZ À L’AVENTURE DE L’ART .................................................... 12 LE PARTENARIAT CULTUREL, UN LEVIER STRATÉGIQUE POUR L’ENTREPRISE ..................................... 14 LA CULTURE, C’EST AUSSI DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ................... 16 UN ENGAGEMENT AU SERVICE DE TOUS LES PUBLICS, UNE VOLONTÉ DE TRANSMETTRE ......................................................... 18 QUEL PARTENAIRE êTES-VOUS? ........................................................... 20 VOS AVANTAGES COMMUNICATION............................................................................... 22 VOS AVANTAGES RP & ÉVENEMENTIEL ........................................................................... 24 VOS CIBLES SONT NOS INVITÉS ............................................................25 UN LIEU D’EXCEPTION : LA NEF DU GRAND PALAIS. ..................................................................26 LES ÉDITIONS PRÉCÉDENTES................................................................ 28 2007 : Anselm Kiefer, 2008 : Richard Serra, 2010 : Christian Boltanski, 2011 : Anish Kapoor INFOS PRATIQUES................................................................................ 30
en coproduction avec le Centre national des arts plastiques, l’Etablissement public de la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Elysées
MONUMENTA 2012 DANIEL BUREN GRAND PALAIS PARIS Participez à l’aventure de l’art
Inviter, chaque année, un grand artiste à créer une œuvre inédite. La rendre à la fois précieuse et accessible à tous, au cœur de la ville la plus visitée du monde, dans le cadre exceptionnel de la Nef du Grand Palais des Champs-Élysées à Paris. Le pari de Monumenta était aussi simple qu’ambitieux, et le succès croissant fut au rendez-vous des quatre premières éditions, démontrant que la création contemporaine pouvait être appréciée à la fois de la critique et d’un large public. Après Anselm Kiefer, Richard Serra, Christian Boltanski et Anish Kapoor, Daniel Buren relève à son tour ce défi pour Monumenta 2012, du 9 mai au 21 juin. Le plus célèbre des artistes français se mesure à l’espace grandiose du Grand Palais grâce à un dispositif inédit. Fidèle à sa démarche exigeante, l’artiste poursuit depuis cinquante ans une réflexion sur les enjeux de l’œuvre in situ grâce à une gamme d’outils en apparence minimale. Les bandes de couleurs alternées, les miroirs, les filtres colorés sont autant de vecteurs de transformation de l’espace qui, à la manière des inventions les plus évidentes, sont d’une efficacité redoutable. Ce travail de « réflexion » sur le lieu permet à l’artiste d’engager le visiteur avec lui dans une profonde métamorphose de sa perception : ce qu’il croyait connaître est, par la grâce d’un geste simple mais d’une complexité cachée, comme retourné sur lui-même. Le regard voit « autrement ». Daniel Buren, qui s’est mesuré aux espaces publics les plus complexes dans le monde entier et qui a transfiguré des lieux aussi mythiques que le Guggenheim de New York, retrouve avec le Grand Palais une échelle démesurée pour un projet qui ne pourra s’inventer que dans la confrontation avec les spécificités du lieu. C’est en créant dans l’action que l’artiste sublime les contraintes et en fait la matière même de son œuvre. Avec la complicité de l’architecte Patrick Bouchain, Daniel Buren crée dans le Grand Palais un « recadrage » à la fois architectural et lumineux. Pour la deuxième année, le ministère de la Culture et de la Communication et l’artiste souhaitent que des partenaires privés puissent s’associer à la production même de l’œuvre qui sera présentée au Grand Palais. Vivez la naissance de l’œuvre de Daniel Buren au cours d’une série de rendez-vous exclusifs, pendant les mois qui jalonnent la conduite d’un projet plus ambitieux que jamais. Au travers des territoires communs entre le monde de l’entreprise et l’univers d’un grand artiste contemporain, bénéficiez lors de la manifestation d’une visibilité exceptionnelle, d’un cadre événementiel unique et de l’expertise développée par Monumenta de transmettre les clefs de la création, pour affirmer vos valeurs et stimuler vos cibles. Participez à l’aventure de l’art.
A l’initiative du ministère de la Culture et de la Communication Direction générale de la création artistique
Ci-contre : Photo-souvenir / Daniel Buren, The Eye of the Storm, travaux in situ,  Guggenheim Museum, New York, États-Unis, mars-juin 2005. Détails. © D. B- ADAGP Paris
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UN ART VISUEL
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« Pour moi, Daniel Buren est comme un artiste de la Renaissance, car il est à la fois peintre, sculpteur et architecte », affirme Patrick Bouchain, maître d’œuvre de Monumenta 2012. Initialement, au début des années 1960, Daniel Buren est un peintre travaillant à ses tableaux dans un atelier. Petit à petit, il s’affranchit de ce modèle traditionnel lorsqu’il commence à utiliser le papier peint au motif de bandes colorées et blanches, qu’il placarde dans la rue, par exemple lors de son exposition à la galerie Apollinaire en 1968, parfois sur le mode « d’affichages sauvages ». L artiste développe alors la notion d’in situ, qui consiste à élaborer l’œuvre en fonction des particularités architecturales et culturelles du lieu où il expose. De purs moments  de beauté immatérielle  et sensible Au fil du temps, il commande son matériau (le papier peint, le tissu, le plexiglas, le formica…) à des sous-traitants, fragments qu’il assemble désormais directement dans l’espace d’exposition ou le site accueillant l’œuvre pérenne. Si bien que l’atelier comme lieu de « travail » n’est plus nécessaire. « La rue est devenue mon atelier », déclare l’artiste. On aurait envie d’élargir ses propos, car c’est le monde qui est véritablement devenu son studio, tant il a exposé dans des sites monumentaux et des musées prestigieux. Rétrospectivement, la carrière de Daniel Buren est marquée par ce mouvement d’émancipation : s’échapper du tableau et de l’atelier afin d’investir
Photo-souvenir / Daniel Buren, Lesanneaux, travail permanent  insitu,quai des Antilles, Nantes, 2007. Détails.
le monde réel, de la seconde à la troisième dimension par le biais de la monumentalité. Cette dimension monumentale, paradoxalement esquissée à l’aide d’outils minimalistes, est ce qui frappe d’emblée la première fois que l on rencontre une œuvre de Daniel Buren. Invité en 2009 à participer à la seconde Force de l’art, au Grand Palais déjà, l’artiste a habillé les grandes baies du sas d’ ntrée de filtres de couleurs.  e Traversée par la lumière, l’œuvre débordait ainsi de sa surface initiale, projetant ses nappes colorées dans tout l’espace. Les visiteurs étaient véritablement immergés dans un océan de couleurs, mouvant en raison de la course du soleil. Un pur moment de beauté immatérielle et sensible, qui nous rappelle ces mots d’Eugène Delacroix dans son Journal : « La couleur est par excellence la partie de l’art qui détient le don magique. Alors que le sujet, la forme, la ligne s’adressent d’abord à la pensée, la couleur n’a aucun sens pour l’intelligence, mais elle a tous les pouvoirs sur la sensibilité. » Le plus célèbre des artistes français Daniel Buren est à l’heure actuelle l’un des artistes les plus renommés, tant en France qu’à l’international. Depuis plus de quarante ans, chacune de ses expositions de par le monde suscite l’événement. Ci-contre : Photo-souvenir / Daniel Buren, The Eye of the Storm, travaux insitu,Guggenheim Museum, New York,  États-Unis, mars-juin 2005.  Détails. © D. B- ADAGP Paris
Un des apports majeurs de Daniel Buren est d’avoir inversé la relation que les œuvres entretiennent avec leurs lieux d exposition, en intégrant les caractéristiques du lieu dans l’œuvre elle-mme et intégrant l’action de celui ou celle qui la regarde. Il nous place en situation de percevoir visuellement autrement, autre chose, l’invisible ou, comme il le dit lui-mme, le « non-déjà-vu ». Il va jusqu’à créer des outils visuels pour élargir le champ de notre vision et renouveler notre perception des espaces qui entourent nos vies. Nul doute que le Grand Palais s’intègrera à l’œuvre elle-mme, qu’ils ne feront qu’un pour nous faire vivre une nouvelle expérience intense conçue dans l’attente d’tre réalisée par un regard approprié.
La pensée en mouvement « Pour Buren, penser c’est suspendre le prédicat de la réalité.  Penser c’est avoir des idées et les idées excèdent le donné. Il suffit qu’un peintre se demande : voyons ce qu’il en est de la couleur, un musicien : de l’harmonie, un linguiste : du langage, un cheminot : des horaires, pour que la réalité de ces objets soient excédée. Cela ne veut pas dire que le cheminot se croise les bras, que le linguiste se taise ou le musicien et le peintre s’arrtent d’agencer sons et couleurs, et qu’il n’y a plus de trains, de phrases, de sonates et de tableaux. Ils se mettent au travail, et au lieu des objets, ils trouvent des dispositifs et il leur faut de nouvelles idées pour les comprendre. La réalité est le présupposé, suspendre la réalité c’est examiner le présupposé, découvrir des opérateurs là où il y avait des données. »  Jean-François Lyotard ( Faire voir les invisibles , 1981)
Photos-souvenirs / Daniel Buren Ci-contre : Modulation, travaux in situ, Neues Museum, Nuremberg, Allemagne, octobre 2009-février 2010. Détails. Allegro vivace, travaux in situ, Staatliche Kunsthalle, Baden Baden, Allemagne, février-mai 2011. Détail. À droite : Les Deux Plateaux, sculpture permanente in situ, 1985-1986, cour d’honneur du Palais-Royal, Paris. Détails. © D. B- ADAGP Paris
BIOGRAPHIE Daniel Buren est né en 1938 à Boulogne-Billancourt. Il vit et travaille in situ. Fin 1966, il s’associe à Mosset, Parmentier et Toroni pour une série de manifestations qui vont bouleverser les pratiques artistiques et dénoncer l’obsolescence des lieux d’exposition à Paris à cette époque, notamment les salons. Il utilise pour ses peintures des toiles qui sont des tissus pré-rayés et intervient de façon minimale en recouvrant de peinture blanche les deux bandes colorées extrmes. Il passe ensuite d’un travail sur la peinture à un travail sur l’espace et le contexte en utilisant des bandes verticales de 8, 7 cm de large alternativement blanches et colorées qui deviennent à ce moment ce qu’il a dénommé un «outil visuel». Cet invariant va se retrouver en des matériaux de toutes sortes : tissu, bois, verre, pierre, cuivre, ciment, miroir, plastique. . . et confronté à des milliers de variables dans des lieux publics ou privés, extérieurs ou intérieurs. En 1971, sa pièce monumentale Peinture-Sculpture est retirée de lexposition new yorkaise «VIth Guggenheim International exhibition» à la demande de trois artistes américains très influents. Il participe aux Documenta de 1972, organisée par Harald Szeeman, 1977 et 1982. En 1986, il gagne le Lion dor du meilleur pavillon avec Coupé, découpé, taillé, gravé à la Biennale de Venise. En 2007, il revient au pavillon français en tant que metteur en scène de l’ osition de Sophie Calle. exp Parmi ses réalisations les plus remarquées ces dernières années, on peut noter Dominant-Dominé au Capc de Bordeaux (1991), Les couleurs mélangées à la Kunsthaus de Bregenz (2001), Le Musée qui nexistait pas au Centre Pompidou (2002), Transitions: works in situ au Municipal Museum of Art de Toyota (2003), et The eye of the storm au Musée Guggenheim de New York (2005). En octobre 2008, il a commencé à investir tout le Musée Picasso à Paris avec lexposition La coupure. Il collabore régulièrement avec des architectes comme Patrick Bouchain qui l a assisté pour Lesdeuxplateaux au Palais Royal à Paris (1985-1986), Charles Vandenhove, Joseph Kleihues, Jean-Michel Wilmotte, Dominique Perrault et Jean Nouvel.
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ESPACE « Pour moi, le lieu doit faire partie intégrante de l’œuvre et l’œuvre dépendre du lieu », nous dit Daniel Buren. C’est dire combien l’œuvre est modelée par la réflexion de l’artiste sur l’environnement, mais aussi dans quelle mesure elle bouleverse totalement la perception qu’on en a. Les œuvres de Daniel Buren modifient l’espace et en révèlent dans le mme temps une dimension cachée, un potentiel invisible, une histoire ancienne, et ce avec une grande économie : la discrétion des outils visuels engendre un maximum d’effets.
le lieu doit faire partie intégrante de l’œuvre  et l’œuvre dépendre du lieu Ci-dessus : Photos-souvenirs / Daniel Buren, Allegrovivace, travaux insitu, Staatliche Kunsthalle, Baden Baden, Allemagne, février-mai 2011. Détail. — Transitions, travaux in situ, Municipal Museum of Art, Toyota, Japon, juin-août 2003. Détails — Modulation, travaux insitu,Neues Museum, Nuremberg, Allemagne, octobre 2009-février 2010. Détails. © D. B-ADAGP Paris Ci-contre : Photo-souvenir / Daniel Buren, Les Deux Plateaux, sculpture permanente in situ, 1985-1986, cour d’honneur du Palais-Royal, Paris. Détails. —
LUMIÈRE Depuis quelques années, la lumière joue un rôle accru dans les œuvres de Daniel Buren grâce à l’utilisation de filtres de couleur adhésifs que l’artiste applique directement sur les fentres des lieux dans lesquels il intervient. Il a ainsi créé des vitraux pour la chapelle du Donjon de Vez (2005), situé non loin de Paris. Buren joue effectivement avec la lumière comme les maîtres-verriers des églises gothiques lorsque le soleil projette des taches colorées sur les murs et le sol. La nef du Grand Palais apparaît à certains égards comme une cathédrale de lumière. On attend avec impatience de découvrir de quelle manière l’artiste envisage de canaliser les rais lumineux qui tombent de la verrière.
FORME & MATIÈRE Ce qui apparaît véritablement étonnant dans l’œuvre de outil visuel minimal, Dbaannideel sB aulrteernn eésets l. a Dfoarumtiadnat bqleu ea mcepsli tbuadned dese  fsoer pmreosp qaugee ngté àn ètroeu ltee ss ismoprltee so udtei l mviastuéerli aduexs  pour effet maximal classiques (la toile, le tissu, le verre…) mais aussi modernes (le plexiglas, diverses matières plastiques, les fibres optiques…). Daniel Buren a ainsi érigé de grands anneaux de métal à Nantes, d’étranges totems qui changent de couleur dans la petite ville de Sérignan… À travers la diversité de ses œuvres, l’artiste démontre qu’un programme restreint engendre au contraire une grande liberté. Le système Buren » ouvre un champ « des possibles infini dont le maître-mot est « expérimentation ».
L’ART  VISION concrètement un cheminement intellectuel. D’autres événements peuvent accompagner ’ le son, le toucher à travers des sensations de chaleur o de froid, mais DE DANIEL  lenœ udvére,n ictiovme, mteo ut passe par la vue. Cet attachement primordial à la vuis ion distingue BUREN spolausvtieqnut eé etté  jaosusisosciivée . dès la n des années 1960. Son œuvre est en effet scopique, lvCiuovnan snditdes,sé  rilpé l buaésu njgoéruarcnided hsd usiuc cnuloep mtpeomupres u larié COULEUR Daniel rBtus rveins uuetlisli :s e«  lCa ecsot udlee ulra  epne nasyéaen tp curonsncoieusn cdeit  qluaritli sstea.g iCt edsun élément fondamental des a e t impossible interna ionale, grâce à un art t de la transcrire ni en musique, ni en parole, ni en philosophie, en rien ! C’est brut ! C’est résolumtent expressif malgré d’une complexité extraordinaire. » La couleur relève de l’indicible. Elle n’exprime rien son d’autre que sa condition de couleur. Elle n’est pas symbolique. Son utilisation se limitait parbésstreancttiond.a Snes sl essc umlputsuéreess  esto lnets  ainsi initialement à quelques tons, mais l’artiste fait un usage désormais élargi d’un grand es nombre de tonalités du nuancier, soumettant un cahier des charges précis aux entreprises cmolalies cétigoanles mpreinvté eosf fdeurt ems oàn tdoeu es ndtiaenr,s  qui élaborent ses modules de plastique, plexiglas, verre, tissu… l’espace public.
l, qisuele vers es aiiltaréium  aepsneé .eCtt edernière se manitsefne effe a tentvaou tà t avtr aiv,sl d meisno poueurenielr Dal neruB p sèccagiléviri lrsveé icqns neeD sleB runed sea tradicalement Danir  auqmentil auel eutpecnoevuom ,ldes teis crta l
MONUMENTA 2012  UN NOUVEAU DÉFI
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Propos de Daniel Buren recueillis en juin 2011, onze mois avant le vernissage de Monumenta. . . Une idée extravagante Faire un travail individuel dans ce lieu, c’est une idée extravagante. A priori, on ne peut rien faire : le Grand Palais est trob beau, trop grand, il y a eu des centaines d’utilisations de ce lieu dans l’histoire. . . C’est donc un lieu très difficile, mais pour cela très excitant : il offre à un artiste ce qu’aucun autre lieu n’offre. Mme le Guggenheim, c’est simple comme bonjour à côté du Grand Palais. Créer dans la Nef du Grand Palais Ce qui m’attire, c’est la lumière du lieu. C’est comme un grand jardin d’hiver, une serre, on pourrait y planter une fort qui serait superbe. J’aime l’extrme légèreté de sa structure en acier, et la lumière qui le traverse du matin au soir. Il y a aussi des sens qui le traversent et qui ne sont pas immédiatement visibles lorsqu’on entre par l’entrée principale. Il faut pouvoir découvrir l’ampleur et la beauté de ce monument avant mme d’y toucher pour en faire autre chose. Donner à voir Je mets des lignes, je trace des propositions, mais l’interprétation véritable ne peut se faire qu’à la fin. Ce que j’essaie toujours de faire, c’est de donner dans le dispositif tous les éléments pour comprendre comment c’est fait, comment ça marche. Ce que ça donne, l’expérience des visiteurs, c’est le domaine de ceux qui vont regarder. Bien sûr j’ai quelques idées, mais à ce sujet le public a toujours des choses à m’apprendre. . .
Photos-souvenirs / Daniel Buren, The Eye of the Storm, travaux in situ, Guggenheim Museum, New York, États-Unis, mars-juin 2005. Détails.Transitions, travaux in situ,   Municipal Museum of Art, Toyota, Japon, juin-août 2003. Détails © D. B- ADAGP Paris
La vision, primaire et essentielle Ce qui préside à tout ce que je fais, c est la pensée à travers le visuel, de façon primaire et essentielle. D’autres choses dans un lieu peuvent se greffer comme le son, le climat, mais pour moi tout doit passer par la vue. Le Grand Palais a une véritable présence physique, quelque chose de fort et magnifique - et que ce soit de jour comme de nuit, c’est par l’œil que l’on perçoit cela. Un travail spécifique fait dans ce lieu, pour moi, doit passer par l’organe de la vision. La couleur, de la pensée vive La lumière nuit et jour, l’exposition du Grand Palais par rapport au soleil, l’architecture, tous ces élements peuvent se combiner avec la couleur. Mais la couleur c’est l’élément dans le domaine visuel qui est complètement indicible. Elle existe, on joue avec, on la voit, mais tout ce que cette couleur va dire ne peut tre transcrite avec des mots. Dans le domaine des arts visuels, il y a la forme, le dessin, l’espace - mais la couleur n’est réductible à rien d’autre que ce qu’elle est. Pour moi, c’est de la pensée vive, de la pensée brute. Travailler avec Patrick Bouchain Une entreprise comme Monumenta demande l’assurance, voire bien plus que cela, de quelqu un qui sait ce que veut dire par exemple monter un mur de neuf mètres. Grâce à quelqu’un comme Patrick Bouchain, tous les problèmes sont résolus rapidement. Mais cela va beaucoup plus loin : la résolution des problèmes rencontrés peut avoir pour conséquence de faire évoluer mon dessin, et il est non seulement l’une des rares personnes à comprendre cela, mais encore ses grandes connaissances permettent d’avoir un échange d’idées complet et très fructueux pour moi, tout au long de la production.
PATRICK BOUCHAIN,  ARCHITECTE & COMPLICE
L’architecte Patrick Bouchain sera le maître d’œuvre de la création de Daniel Buren pour Monumenta 2012
D. R. PB à l’œuvre et à l’ouvrage. Biographie L’exercice de la brève préface (à tendance hagiographique ?) s’avère aussi Architecte et scénographe né en 1945, Patrick Bouchain a été impossible et indispensable que le cartel d’œuvre d’art ou la notice de professeur à l’École Camondo à Paris (1972-1974), à l’École des dictionnaire. Synthétiser, résumer, simplifier la vie, l’œuvre, au risque de Beaux-Arts de Bourges (1974-1981) et à l’École de Création la caricature, est un de ces exercices démoniaques où le sentiment de la industrielle de Paris (1981-1983). Il a successivement été conseiller frustration l emporte souvent au final. auprès de Jack Lang, puis conseiller auprès du Président de Pourtant, la personnalité de Patrick Bouchain saccorde peut-tre mieux là É1t9ab9l3is, sile ma eéntté  pleu bdliirce cdtue uGr rdaen dl LAoteuliverre  p(1u9bl9ic2 -d19ar9c4h)i.t eDcet u1re9 9e0t  que beaucoup d’autres à ces tentatives dérisoires. d’urbanisme de la ville de Blois. Homme de la concision et de l’économie de moyens, il n’a pas fait l’objet En tant qu’architecte, il a notamment réalisé: l’aménagement du de pesantes biographies à vocation d’ornements de tables basses à champagne (au diable la coffee table dans un texte sur Patrick Bouchain, Magasin à Grenoble (1985), le Théâtre Zingaro à Aubervilliers amoureux de la langue française !). (1988), la Volière Dromesko à Lausanne (1991), et en association à l’agence CONSTRUIRE le siège social de Thomson Multimédia Pourtant, si on l’associe, fort justement aux architectures nomades, à Boulogne-Billancourt (1997), la transformation des anciennes foraines et théâtrales, c’est oublier qu’il est au coeur de nombreux usines LU à Nantes en espace culturel (2000), le Musée combats artistico-architecturaux des trente dernières années. international des Arts modestes à Sète (2000), l’académie Fratellini Atypique, secret, urbain, Patrick Bouchain n’a pas de portable, il a des à Saint-Denis (2002), la reconversion de la Condition Publique à amis; PB ne se déplace pas aux quatre coins du monde en classe affaires, Roubaix (2003) et la scène Nationale du Channel à Calais (2005) il aime Paris ; PB ne se déguise pas en habit noir, il répond au téléphone; dans les anciens abattoirs. PB ne tape pas sur un ordinateur, il écrit des lettres et prend des notes sur des carnets ; PB ne refait pas le monde, il construit; PB nassène IBl uar ceonll a( bLoersé  daevuexc  dpel antoeamubxr  eduax nasr tlisat ecso cuor ndteu mPpaloariasi nRs odyoanl,t  1D9an8i6e)l,  pas des théories architecturales, il écoute ; PB n’est pas un adepte du virtuel, il respecte lart de lingénieur ; PB naime pas ger et remplir, S1a9r8ki9s),,  AJonsgeep Lhe cKcoisa,u tBha r(tFaigbeaas c(, C1él9é8b9r)a, tiColna edse  Olal dbeantbaiolluer gd e( LVea lvméyl,o  il aime le vide. Le pouvoir aussi : autrefois, celui de changer le monde, enseveli, Parc de la Villette, 1990), Jean-Luc Vilmouth (Comme aujourd’hui, celui de trouver quelques solutions, parfois sous la forme dhitecture. Point de renoncements ni de compromissions. Sans doute, deux tours, Châtellerault, 1994). Il a été le chef dorchestre du arc quelques déceptions lont amené à comprendre le système pour mieux lsep eccatdarcel e ddee lsa  Gcréalnédberas tiRoonu edsu  spura lsessa gCeh aà mlpasn- É2ly0s0é0e se àt  lPianrivsi tdé adnus  l’utiliser. Point de grands travaux ni d’honneurs. Ce n’est pas un hasard Pavillon Français à la Biennale d’architecture de Venise en 20 s’il a souvent collaboré avec l’artiste Daniel Buren. Tous deux travaillent 06. in situ et cherchent à comprendre une situation – toujours politique – Pionnier du réaménagement de lieux industriels en espaces avant de répondre ou de se retirer. Pousser la machine infernale à bout, culturels, son activité s’est axée sur les arts du spectacle, la mobilité mettre le commanditaire face à ses contradictions, ne jamais céder devant et l’éphémère. Foncièrement anticonformiste, il pratique avec l’inertie, voici quelques principes de Patrick Bouchain, utiles dans un pays l’agence CONSTRUIRE (Loïc Julienne) une architecture « HQH » où l’État culturel a une certaine place. Il aime le dialogue et croit encore pour « Haute Qualité Humaine », développant les chantiers que l’on peut lutter contre l’injustice. Sans naïveté, c’est un adepte de ouverts au public, véritables actes culturels, la remise en question la maïeutique mâtinée de quelques préceptes jésuites. Au fond, il aurait permanente des normes, et valorisant la maîtrise d’usage, cœur peut-tre aimé tre acteur et magicien, partout et nulle part, général et de tout projet. charpentier, comme les deux racines grecques arkhi et tektôn. Disparaître Son activité s’oriente depuis 2009 vers l’application de ces pour réapparaître ? PB à l’œuvre et à l’ouvrage. expériences pour proposer des manières alternatives à la production Laurent Le Bon, conservateur, Centre Georges Pompidou, musée national d’habitat social à travers un projet intitulé « Le Grand Ensemble » d’art moderne, Paris, juin 2002. Catalogue de l’exposition Oui, avec en chantier dans plusieurs villes. plaisir, Patrick Bouchain 9  
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