Protéger la vie marine - Le développement durable
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Langue Français

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Protéger la vie marine
d’une superficie La baie de Somme, de 7 200 hectares,
est le plus grand estuaire du Nord de la France (14 km de profondeur sur 5 km de large).
C’est l’action d’érosion de la mer qui l’a creusé dans des terrains de craie du crétacé
supérieur qui forment de hautes et très abruptes falaises comparables à celles
de Dieppe ou d’Étretat et qui témoignent de l’incessant rajeunissement des reliefs.
Plans d’eau, marais, dunes et prés-salés composent un paysage entre terre et eaux.
Au pied des falaises de craie se trouvent des terrains de très faible hauteur,
incessamment battus par les vagues. Ce sont des dépôts pour partie fluviatiles,
mais essentiellement mixtes (fluvio-marins) ou typiquement marins (cordon littoral).
En effet, un écosystème très particulier est caractérisé par des vases très fines,
des végétaux, fréquemment battus par la mer, adaptés à supporter la forte salinité
de ces milieux. De nombreux vers et mollusques particuliers vivent dans ces vases,
offrant de multiples nourritures à de très nombreux oiseaux (échassiers, canards…).
La réserve ornithologique du Marquenterre, située sur la rive nord de la baie de
Somme en atteste. Ces nombreux oiseaux marins, pièces essentielles des équilibres
de la vie marine, sont migrateurs et trouvent en ce parc ornithologique une escale
bienvenue.
Beaucoup d’activités sont liées à l’exploitation du milieu naturel et de ses
ressources : élevage de bovins sur les prairies, d’ovins sur les prés-salés, pêche
à pied (gisement de coques), chasse au gibier d’eau. Dès les années 80,
le Conservatoire du littoral y a effectué ses premières acquisitions, le département
de la Somme engageant une politique de désignation de zones de préemption.
En quelques années, plus de 7 000 hectares sur l’ensemble du territoire ont été
réservés à la maîtrise foncière publique en faveur de la protection des espaces
de nature. Aujourd’hui, la baie de Somme bénéficie de presque toutes les mesures
de protection juridique applicables à un espace littoral.
Sa très large ouverture vers la Manche offre suivant les marées et les saisons,
des paysages exceptionnels où l’écotourisme permet de découvrir la flore et
les oiseaux migrateurs ainsi que la population de phoques veaux marins qui s’est
installée.
Mais les écosystèmes, développés ici, sont fragiles et reflètent les équilibres
précaires qui caractérisent les milieux naturels, en général, et le milieu marin, en
particulier. La baie est menacée d’ensablement du fait de la conjonction de facteurs
naturels et anthropiques. Les conséquences de ce phénomène sont dramatiques
pour le site, qui pourrait perdre conjointement son rôle de refuge pour les oiseaux
migrateurs et son tropisme touristique, véritable locomotive de la région. La prise de
conscience est réelle, mais les solutions plus improbables et ardemment débattues.
Dans les estuaires, l’action de la houle tend à régulariser l’embouchure et à ”étaler”
les sédiments. Les courants dits ”de remplissage”, eux, apportent des sédiments fins
marins et contribuent au comblement. Celui-ci ne peut alors être compensé que par
l’effet de chasse de la rivière sous l’effet de son débit. Ce dernier n’est pas toujours
suffisant, particulièrement lorsque l’estuaire est trop large. C’est le cas de la baie
de Somme, suite à l’envahissement de la vallée inférieure par la mer.2
Protéger la vie marine
ÉCOLE
1. Sur quelles parties des programmes s’appuyer ?
Géographie – Des paysages historiques en constante évolution.
– Les paysages ruraux appréhendés à travers quelques problèmes actuels.
– Commerce, service, tourisme et loisirs à travers l’évolution récente des paysages.
Éducation civique – Responsabilité à l’égard de l’environnement.
Sciences – Éducation à l’environnement.
expérimentales – Approche écologique à partir de l’environnement proche.
et technologie – Adaptation des êtres vivants aux conditions du milieu.
2. Quelles pistes de travail envisager ?
Participation à des opérations nationales, comme ”Mille défis pour ma planète”.3
Protéger la vie marine
COLLÈGE
Histoire-géographie et éducation civique
1. Sur quelles parties des programmes s’appuyer ?
Une exploitation mal gérée des ressources maritimes, côtières et/ou terrestres met
l’équilibre de ces espaces en danger (Exemples : la surpêche ; l’intensité du trafic
maritime ; l’aménagement des bords de mer en stations balnéaires, aquacultures,
ports, salines, polders ; le défrichement forestier massif). De quels moyens doit-on
se doter pour gérer cette situation ? (Exemples : réduction du nombre des bateaux ;
des quotas de pêche ; surveillance accrue du trafic ; protection du littoral et
des forêts). Le professeur peut proposer l’étude d’un cas précis en fonction
de l’implantation géographique de sa classe ou de l’actualité.
Sixième Géographie – Les grands ensembles de relief.
– Les grands domaines climatiques et biogéographiques, dont
les ”caractéristiques climatiques et végétales sont étudiées
à partir de cartes et d’images”.
Éducation civique – La notion de ”patrimoine”.
Quatrième Géographie – Étude de la France, où une “importance particulière est
donnée à l’étude régionale”. “Les paysages s’inscrivent dans
un territoire ouvert, au contact avec le reste de l’Europe,
au contact des grands domaines européens. Ces paysages
constituent un environnement et un patrimoine à gérer et
à préserver”. Dans le cadre de l’aménagement du territoire
on étudie des réalisations et des projets.
Tr o isième Éducation civique “Les problèmes de l’environnement peuvent être coordonnés
avec la physique chimie, les SVT…”.
– La place et le rôle de l’État dans l’économie et la société
sont discutés lors de débats sur le thème de “l’État en
question”.
– “L’organisation des pouvoirs de la République” ; les
collectivités territoriales sont à étudier au travers des lois
de décentralisation, des différents niveaux de compétences
à différentes échelles (régions, départements,
communes…).
– “Citoyenneté politique et sociale” : l’accent est mis sur
les acteurs de la vie politique et sociale (partis politiques,
syndicats, associations ainsi que groupes de pression).❛











Protéger la vie marine COLLÈGE Histoire-géographie et éducation civique 4
2. Quelles problématiques aborder ?
Les mers et les littoraux subissent aujourd’hui les revers de leur attractivité et le
pessimisme caractérise bien des discours environnementalistes : épuisement des
ressources des océans victimes de la surexploitation, réduction de la biodiversité
et dégradation du milieu littoral, conséquence de sa “surfréquentation”.
Les littoraux maritimes sont des espaces fragiles et instables. Ils sont modifiés
en permanence par l’action érosive des vagues, des vents et des marées,
parfois aggravée par les aménagements ou la fréquentation touristique.
Les pollutions affectent la qualité des eaux littorales et entraînent la mutation
ou la disparition d’espèces vivantes.
Les dégradations subies par les littoraux, où par ailleurs l’espace constitue
une ressource rare, rendent plus vive la compétition entre les différents groupes
socioprofessionnels et les conflits d’usage se multiplient entre agriculteurs,
aquaculteurs, pêcheurs, touristes, chasseurs et écologistes. C’est plus
particulièrement le cas dans les estuaires comme la baie de Somme.
Ces conflits traduisent des antagonismes économiques, mais aussi des
conceptions différentes des relations des sociétés avec la nature. Ils ont
contraint les États et les différents acteurs à rechercher les moyens de concilier
protection de l’environnement et activités économiques sur les littoraux, seul
gage du maintien de leur attractivité.
De nombreux littoraux font aujourd’hui l’objet de politiques visant à leur assurer
un développement durable, politiques qui s’inscrivent dans une perspective de
gestion intégrée (cf. “Préserver l’eau”) et dans des programmes internationaux
(Agenda 21 de la conférence de Rio), “régionaux” comme l’Union européenne
(Natura 2000), nationaux (en France : loi littoral de 1986, Conservatoire du
littoral) et locaux (collectivités territori

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