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Quantifier l’effet moutonnier des investisseurs
02 octobre 2009
|
Pierre Racine
La finance comportementale, qui analyse le comportement moutonnier des
investisseurs, met à feu et à sang les théories utilisées par la plupart des analystes et des
gestionnaires institutionnels. Bien que largement boudée au Québec, elle n’attise pas
moins les passions d’un de ses principaux porte-étendards, William André Nadeau.
Quelle est l’expression la plus employée parmi les chercheurs universitaires en finance
et les gestionnaires de haut calibre, au cours des dernières années ? La finance comportementale. Tant
d’un point de vue théorique que pratique, elle séduit, agace, intrigue. C’est un peu l’iPhone des milieux
financiers : elle fait jaser. Mais, contrairement à l’iPhone, la finance comportementale est loin d’être un
succès de marketing…
Au Québec, il n’y a, somme toute, que deux firmes qui offrent des produits financiers inspirés la finance
comportementale : Orientation finance inc. et Landry Morin, gestionnaires de portefeuilles. Wellington
West a bien lancé, en juillet dernier, trois fonds NxT qui intègrent les concepts de la finance
comportementale, mais cela tient encore, pour le moment, de l’épiphénomène. Il y a aussi la Financière
Manuvie qui s’est adjoint dernièrement Shlomo Bernartzi, un expert de la théorie de la finance
comportementale reconnu mondialement, mais rien de bien concret n’est encore sorti de cette alliance
intellectuelle.
Bref, si la finance comportementale est le dernier concept à la mode, elle ressemble plutôt à une peau de
chagrin lorsqu’il s’agit de pénétrer le marché des produits financiers offerts au Québec.
Comment expliquer cette apparente déconfiture ? « Eh bien, les conseillers en institution ne vont pas
commencer à faire l’éloge des produits issus de la finance comportementale, note Richard Morin, vice-
président et chef des opérations chez Landry Morin, gestionnaires de portefeuilles. C’est comme s’ils
avouaient s’être trompés depuis 50 ans ! »
Comme le souligne Richard Morin, la finance comportementale est le bulldozer venu bouleverser tout
l’édifice théorique sur lequel se sont appuyés les économistes et les gestionnaires depuis un demi-siècle.
Les théories classiques sur l’efficacité et l’inefficacité des marchés n’ont jamais, en effet, pris en compte
la psychologie de l’investisseur. Cette variable, la finance comportementale l’a mise au grand jour dans
les années 1970 grâce aux travaux de Daniel Kahneman, lauréat du prix Nobel d’économie en 2002.
Malheureusement, souligne William André Nadeau, fondateur et président d’Orientation Finance inc. et
l’un des rares porte-étendards de la finance comportementale au Québec, les travaux de l’illustre
professeur Kahneman restent largement boudés par les grands gestionnaires de fonds « qui sont à 95 %
des gestionnaires qualitatifs, c’est-à-dire dont les décisions sont affectées par leurs perceptions
subjectives du marché ».
« En fait, dit ce dernier, les grandes institutions engagent des analystes et des gestionnaires qu’elles
paient et qui leur compliquent la vie ! Les analystes observent habituellement une vingtaine de
compagnies, toujours les mêmes. Ils regardent les résultats historiques et, selon plusieurs critères assez
complexes de même qu’à partir de leurs propres expériences, ils essaient de les reproduire. À la longue,
ils deviennent hypnotisés par leur corpus, par les opinions des autres analystes de leur secteur, par les
prédictions des économistes, qui sont la plupart du temps en retard sur la réalité, sans parler de leurs
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2009-10-02
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