Les relations trophiques dans l’écosystème hêtraie-sapinière
Dans cet écosystème, tous les êtres vivants placés en début de chaque chaîne alimentaire sont des végé-taux chlorophylliens : les parties consommées peuvent être vivantes (herbe, fruits comme les faînes ou les cônes) ou mortes (feuilles mortes), chlorophylliennes (feuilles) ou non chlorophylliennes (bois du tronc, racines), mais l’organisme qui les produit est chlorophyllien. Ceci est lié à la capacité qu’ont les organismes chlorophylliens de fabriquer leur matière organique à partir de matières minérales : ils sont autotrophes. Les autres maillons des chaînes sont hétérotrophes et ne peuvent que consommer la matière organique initialement produite par les autotrophes.
Le milieu de Sachs est un milieu synthétique composée de sels minéraux et dépourvu de l’élément car-bone. Or l’élément chimique caractéristique de la matière organique est le carbone. Le problème posé est « comment le végétal s’approvisionne-t-il en carbone alors que la solution nutritive n’en contient pas ? » On peut supposer que celui-ci provient du dioxyde de carbone de l’air.
La potasse absorbe le dioxyde de carbone : l’air alimentant le sac n° 2 est dépourvu de dioxyde de car-bone. L’eau de chaux se trouble en présence de dioxyde de carbone : elle permet de vérifier que l’air ayant barboté dans la potasse a bien été débarrassé du dioxyde de carbone. La feuille prélevée dans le sac n° 1 se colore en noir à l’eau iodée : elle contient de l’amidon ; la feuille prélevée dans le sac n° 2 reste incolore : elle ne contient pas d’amidon. Or la feuille prélevée dans le sac n° 1 a été alimentée par de l’air contenant du CO 2 alors que celle prélevée dans le sac n° 2 a été alimentée par de l’air dépourvu de CO 2 . On en déduit que la présence de CO 2 est indispensable à la synthèse d’amidon par une feuille éclairée.