Si je racontais mon aventure « Grand Raid du Golfe 2010 »

Veronique.Clodic

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• Langue: Français

Extrait

Si je racontais mon aventure « Grand Raid du Golfe 2010 » ?

Qui n’a jamais rêvé de vivre une aventure sportive lorsque comme moi on sillonne les chemins en baskets

depuis 9 ans. L’aventure unique, celle qui te grandit et toutes ces émotions qui te submergent ! Certains la

vivent sur un 10 km d’autres sur des semis ou des marathons, et, certains sur ces distances qu’on appelle

« ULTRAS » ! Très vite, j’ai été attirée par le long parce que ces courses me rendaient plus fortes et parce que

j’aimais l’ambiance entre les coureurs ! J’éprouvais aussi tant d’émotions à la fin de ce type de course! L’envie,

le plaisir de relevé le défi mais aussi la douleur, la rage dans les moments difficiles, le surpassement de soi et le

bonheur immense de franchir la ligne d’arrivée.

J’ai souhaité vivre l’aventure du « Raid du Golfe » pour tout çà et parce qu’on a la chance d’avoir une des plus

belles baies du monde à parcourir en baskets !

J’y suis allée par étapes, un 6h aux 24h de Ploeren, un 50 km au Relais des Hortensias, le raid 86 km du Golfe

en 2008 bouclé en 10h30, les 12 h de Séné et le but ultime « le Grand Raid » en 2010.

Passer d’un semi au grand raid serait une bêtise car sur ces 175 km, le corps est soumis à rude épreuve. Il faut

être prêt dans son corps mais aussi et avant tout dans sa tête ! Imaginer que tout va bien se passer et qu’à aucun

moment la fatigue mentale et physique n’apparaîtront serait une erreur de jugement.

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encaisser des sorties longues, qui pour mon cas ont été jusqu’ à 5h30 et ce, par tous les temps (pluie, chaleur,

vent…). Il faut aussi prévoir des courses test qui rentreront dans la préparation. Ces courses de préparation

peuvent être des courses de 30 à 60 bornes mais aussi des 12h et pour les plus professionnels des 24h.

C’est aussi, mettre un peu de côté sa vie de famille pendant 12 semaines avec des week-ends chargés en sortie

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source de disputes « Y’en a marre de ta course ! », « On ne fait plus rien le WE !» … Pour çà, il faut aussi du

mental ! (sourire). Un petit câlin et on est pardonné ! Mais bon, çà ne marche pas à tous les coups, désolée !

C’est aussi avoir une alimentation équilibrée, un bon sommeil… Lorsque comme moi, on travaille 8h par jour,

il faut réussir à planifier ses entraînements le midi mais aussi le soir et accepter d’avoir ses WE chargés. On ne

se lance pas dans une telle aventure sans connaître tous ces paramètres ! Le grand Raid est une « grande »

aventure personnelle et nécessite une longue préparation si on veut aller jusqu’au bout et connaître le bonheur

intense de franchir la ligne d’arrivée.

Pour ma part, cette course reste un moment fort de ma vie car elle a été très difficile avec la chaleur (35°) !

Penser courir tout le temps sans marcher est presque illusoire sur ce genre de distance, même si certains arrivent

à courir tout le temps. On n’est pas tous des surhommes (sourire !). La marche doit aussi faire partie de

l’entraînement car elle fera partie de la course elle-même pour la plupart d’entre nous. L’erreur serait de courir

à une allure trop rapide sur les 86 premiers kilomètres car la course commence au 87

ème

environ. On est bien,

euphorique et on s’imagine que cela va être comme çà jusqu’à la fin mais là aussi, c’est une belle illusion.

Paysages du Golfe après Locmariaquer ! Oups encore 70 kilomètres !