Autisme : l oeil de la mère, la psychanalyse en question.
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Certains psychanalystes avancent que des enfants autistes auraient prononcé leurs premiers mots au cours de l'une de leurs séances. Ceci constituerait pour eux une preuve d'efficacité, voire un argument en faveur de la causalité maternelle. Qu'en pensez-vous?
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Langue Français

Extrait

Les psychanalystes doivent touts posséder le gène du mutisme.
Richard Abibonvoyez Igor, j'ai parlé d'un de mes "succès" plus haut, et comme d'hab ça fait un tollé. on commence par me dire que ça en vaut pas parce que je ne m'en explique pas. je m'en expique on me dit que l'explication de vaut pas. alors pourquoi continuerais-je à parler?
Maggy HerzetAh oui, vous accommodez Freud à votre sauce. Comme un catholique qui laisserait tomber la moitié du Credo. Mais un sentiment de virilité ou un sentiment de féminité, ça ne veut plus dire grand chose. Et complexe est un substantif, pas adjectif. Et c'est dans l'inconscient. Donc pas besoin d'en parler à vos patients, ils ne vous croiraient pas de toute façon.
Amanda Genin-Minaldoje pense que les psychanalystes ont la théorie nous la pratique mais que si ils n'ont pas toujours tord, ils n'ont jamais vraiment raison...
Richard Abibonceci dit je voudrais revenir sur ce que vous appelez "malsain" dans mon discours. j'ai quand même suivi la conversaton houleuse dans le groupe où j'ai été interdit d'expression. j'y ai vu les mêmes qui s'indignaient contre moi, parler avec émotion de leur propre découverte de sexe et de la mastrbatoin, quand ils étaient enfants. lorsqu'ils en parlent, eux, ils trouvent ça "naturel" et pas du tout malsain. il y a même une dame qui s'en est un peu aperçu en écrivant : oups, ça ne remet pas en cause ce que j'ai dt plus haut hein. elle avait en eet été fort virulente à mon égard. voilà, elle, elle pouvait avoir eu, enfant, une sexualité, enîn, un certain abord du sexe, mais il devenait horrible d'en parler à propos des enfants d'aujourd'hui.
Jacqueline NotuleRichard Abibon: mais parce qu'on aime bien, et pas seulement pour vous, avoir des commentaires et critiques, ce mot n'est pas forcément négatif ou "agressif" comme vous savez ce n'est que l'expression de
refoulements "culturels", pour aller vite en besogne, nous assistons aux "sornettes" qui cherchent à enterrer "la psychanalyse" notre bain, et par là c'est en général "l'inconscient" qui cherche à être "collectif" et alors je persiste, vos "exposés" sont in-dis-pensables !!!
Richard Abibon@ Annette : je ne sais pas du tout ce qu'il manque à l'enfant ou l'adulte dit autiste. j'écoute simplement ce qu'il demande, et le fait qu'il puisse formuler une demande est déjà une chose extraordinaire, que je pense devoir étre saisie. je dirais même plus : pour les gens qui ne parlent pas, il s'agit de constituer la demande en acceptant de prendre pour écriture ce qu'ils peuvent tracer avec leur corps soit dans leur déplacements dans l'espace soit dans sa mise en jeu comme telle dans le transfert, c'est -à-dire dans la relation. lire cette écriture, la verbaliser, et montrer en acte ce qu'on a compris, voilà qui permet à l'autre éventuellement de corriger le tir si j'ai mal entendu, ou me conîrmer que j'ai bien entendu. ça procède ainsi par petites touches essais et erreur, et c'est ainsi que se construit la relation, permttant d'en arriver à la formulation d'une demande ou l'expression d'un accord.
Jacqueline NotulePour le "malsain" qui serait de parler de "castration" ou complexe, et vous parlez de "virilité" comme plus "sain" ?Annette Bool? Dolto parlait aux enfants en diïculté avec ça de : "l'honneur des hommes" comme si cela se devait de faire "honneur" aux femmes !! en particulier à la mère...
Annette BoolNon, je n'ai pas dit que c'était plus sain Jacqueline, j'ai simplement essayé de dire comment moi je "traduis" les "concepts" de Freud...
Annette BoolJ'ai dit que (c'est une caricature, évidemment!) les hommes n'aiment pas ce qui est complexe. C'est en cela qu'ils seraient plus cartésien... AÏe là, je vais recevoir les foudres de toutes les féministes de la terre... ;-)
Olivier BousquetMonsieurAbibon, je trouve une diérence immense, un goure entre des personnes adultes qui parlent d'elles même, d'une partie de leur découverte sexuelle quand ils étaient petit sur facebook, avec des interprétations du même registre, assénées sur un registre érotique poussé, appliqué par généralisation abusive à des enfants autistes non verbaux. Et le fait que les
enfants puissent vivre des découvertes sur leur corps ne m'autoriserait en aucun cas à utiliser des repères sexuels adultes crus pour décrire ce que j'imagine de ce qu'ils pourraient vivre. Le fait qu'un professionnel de santé puisse s'autoriser à le faire, fût il psychanalyste, je ne m'y habitue pas.
Maggy HerzetMais je ne vous comprends pas. Les hommes n'aiment pas ce qui est complexe dites vous. Mais les complexes en psychanalyste, ce sont des représentations inconscientes. ce qui me semble complètement diérent du sens que vous donnez au mot.
Coline Bied-charretonPour répondre à la question initiale : (i) qui me dit que c'est vrai. (ii) si c'est vrai, qui me dit que c'est corrélé d'une façon ou d'une autre à la "cure" (c'est comme l'homéopathie qui s'attribue les guérisons spontanées, assez fréquentes). Conclusion : argument religieux.
Jos TontlingerOn vous dit que c'est vrai.
Coline Bied-charretonBen oui, et je dois croire le premier venu sur parole. C'est donc religieux
Jos TontlingerNon, non, vous ne devez rien croire du tout. Et si vous croyez néanmoins que c'est religieux, alors c'est ce que vous croyez et c'est parfaitement respectable. Et d'autres croient et savent autre chose.
Coline Bied-charreton??
Richard Abibonbravo Jos; vous êtes un în rhétoricien, et en plus c'est sincère.
Iaqov Demarqueune preuve d'eïcacité, je ne sais pas. c'est vrai que lorsque ça arrive (et ça arrive souvent, sinon toujours), on peut avoir l'impression, comme psychanalyste, d'avoir été eïcace. mais cela n'arrive jamais logiquement, ni en fonctions de règles ou d'une "technique". c'est juste que c'est le moment, et le signe qu'une relation "passe". Quant à la causalité maternelle, je pense, oui (mais ça n'engage que moi) qu'elle est toujours présente, dans l'autisme. ce qui ne signiîe nullement que les mères soient "responsables" !
Ndlr
Voici la question initiale
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Igor Thiriez
Certains psychanalystes avancent que des enfants autistes auraient prononcé leurs premiers mots au cours de l'une de leurs séances. Ceci constituerait pour eux une preuve d'eîcacité, voire un argument en faveur de la causalité maternelle. Qu'en pensez-vous?
Avec comme corolaire important
Stéphane WojciechowskiBon, puisque ma réponse n'est pas jugée assez claire, je vais y aller franco en vous parlant de mon expérience personnelle. Après des tergiversations qui ont duré plus d'un an, mon ïls a ïni par recevoir son diagnostic de la part d'un pédopsy d'orientation psychanalytique. Ce diagnostic posé, que nous a-t-il proposé? De se revoir pendant une heure un mois plus tard. - Pour faire quoi? - Oh, ben on verra bien. - Faut-il venir avec l'enfant (c'est quand même lui le patient)? - Faites comme vous voulez. Un peu sonnés, on lui a quand même demandé s'il pensait que ce serait utile de trouver une orthophoniste, il nous a sèchement répondu par la négative. Comme on n'était pas encore de trop mauvaise composition, on a attendu le mois, tout en ayant la naveté de placer beaucoup d'espoir sur la séance suivante. Et puis, comme on ne savait pas trop quoi faire et que l'on avait reçu l'adresse d'une orthophoniste spécialisée dans l'autisme à une trentaine de km de chez nous, j'ai décidé d'aller la voir. Là, j'ai entendu un discours aux antipodes de celui du pédopsy et puis surtout, j'ai constaté qu'elle a tout de suite su comment s'y prendre avec le gamin... ce qui était loin d'être le cas du pédopsy. Arrive donc le RDV suivant avec le pédopsy, et je ne lui dis rien au sujet de l'orthophoniste, en me disant que cela ne le regardait pas. La séance se passe à peu près comme la précédente, à savoir qu'il ne se passe rien et qu'il se contente de nous poser des questions non pas sur notre ïls, mais sur nous, les parents. Un RDV est ïxé pour le mois suivant et, entretemps, on décide de prendre carrément le contrepied systématique de tout ce que ce vénérable pédopsy avait dit à propos de notre ïls. Arrive alors ce qui devait arriver: il a fait des progrès fulgurants. A la séance suivante avec le pédopsy, je lui ai donc annoncé que l'on n'avait plus besoin de se voir. Eh bien, devinez quelle réponse j'ai eue de sa part!
"Quelle dommage! Notre travail ensemble commençait à porter ses fruits, puisqu'il est évident que votre ïls a fait des progrès ces derniers mois!" Pour résumer, vous feriez mieux de vous intéresser davantage au travail énorme que font certains parents en dehors des séances de psy, c'est-à-dire à peu près tout le temps. Pour le reste, je partage à 100% l'analyse du père castor: lesdits psykk sont de gros cons prétentieux.
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