22 villes pour structurer 7 pôles de  développement    Avenir et spécificités des villes moyennes en  Basse-Normandie
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Cent pour cent Basse-Normandie 22 villes pour structurer 7 pôles de développement Avenir et spécificités des villes moyennes en Basse Normandie A l’image du Grand Ouest, la Basse-Nor- Les 22 villes bas-normandes ont des tailles très différentes. L’aire urbaine de Caen, la plusmandie est constellée de villes constituant vaste, concentre 151 900 emplois salariésl’armature urbaine de la région. Concentrant (presque le tiers des emplois salariés en emploi, commerces et services, les villes as- Basse-Normandie), tandis que la plus petite, le surent une triple fonction de commande- pôle d’emploi de Valognes, n’en offre que ment, de production et de services aux 3 200. Entre les deux extrêmes, Caen et Valo- gnes, se glissent les aires urbaines de Cher-habitants, ce qui leur confère un rôle moteur bourg-Octeville, Alençon et Saint-Lô. Chacunedans l’économie. Nombreuses et peu éloi- concentre entre 24 000 et 33 000 emplois sala- gnées les unes des autres, elles structurent riés et, à elles trois, elles rassemblent 17 % des de vastes espaces ruraux et constituent un emplois salariés de la région. Les douze autres aires urbaines de la région sont de taille encoremaillage relativement dense dans une ré- plus réduite. Elles concentrent de 5 200 em-gion comme la Basse-Normandie.

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Cent pour cent
Basse-Normandie
22 villes pour structurer
7 pôles de développement
Avenir et spécificités des villes moyennes
en Basse Normandie
A l’image du Grand Ouest, la Basse-Nor- Les 22 villes bas-normandes ont des tailles très
différentes. L’aire urbaine de Caen, la plusmandie est constellée de villes constituant
vaste, concentre 151 900 emplois salariésl’armature urbaine de la région. Concentrant
(presque le tiers des emplois salariés en
emploi, commerces et services, les villes as- Basse-Normandie), tandis que la plus petite, le
surent une triple fonction de commande- pôle d’emploi de Valognes, n’en offre que
ment, de production et de services aux 3 200. Entre les deux extrêmes, Caen et Valo-
gnes, se glissent les aires urbaines de Cher-habitants, ce qui leur confère un rôle moteur
bourg-Octeville, Alençon et Saint-Lô. Chacunedans l’économie. Nombreuses et peu éloi-
concentre entre 24 000 et 33 000 emplois sala-
gnées les unes des autres, elles structurent riés et, à elles trois, elles rassemblent 17 % des
de vastes espaces ruraux et constituent un emplois salariés de la région. Les douze autres
aires urbaines de la région sont de taille encoremaillage relativement dense dans une ré-
plus réduite. Elles concentrent de 5 200 em-gion comme la Basse-Normandie. Cette der-
plois pour la plus petite (Honfleur), à 15 900
nière a pourtant bien changé depuis
emplois pour la plus importante (Lisieux), soit,
l’époque de Moulinex et de ses nombreuses au total, un quart des emplois. Enfin, les six au-
usines implantées jusque dans de petites vil- tres pôles d’emploi représentent ensemble
seulement 5 % de l’emploi salarié total. Chacunles. Qu’elles soient restées dynamiques, ou
offre quelques milliers d’emplois salariés.que certaines de leurs activités soient mena-
cées d’un déclin, ces villes moyennes s’inter-
Sept pôles de développementrogent quant à leur devenir.
(1) C’est une évidence : certaines villes bas-nor-Le Ceser a donc souhaité engager une ré-
mandes sont si petites que leurs spécificités -
flexion prospective sur l’avenir des villes certes importantes pour leur développement
moyennes dans le développement de la et celui de l’espace rural dont elles sont le
centre - ne concerneront qu’à la marge l’éche-Basse-Normandie, en s’appuyant sur les tra-
lon plus vaste de la région. Sauf si ces villes en-vaux d’un groupe de prospective constitué
treprenaient des démarches de
de 25 acteurs socioéconomiques de la ré- rapprochement aboutissant à la création de ré-
gion. Il a également sollicité l’Insee afin d’é- seaux de villes, entretenant des relations au-
tour de projets de développement communstablir un diagnostic partagé sur les
s’appuyant sur des particularités partagées.spécificités économiques de ce réseau de vil-
les moyennes.
L’étude des spécificités économiques des villes
bas-normandes, synthétisée dans cette publi-
cation, se place délibérément dans cette pers-
pective : établir les ressemblances pour mettre
(1) Ceser : Conseil Economique, Social et Environnemental Ré- à profit les atouts de chacune. Elle conduit à re-
gional. pérer sept pôles de développement potentiels.
Cent pour Cent Basse-Normandie n° 228 - mars 2012 1
n° 228 - mars 201222 villes pour structurer 7 pôles de développement
Deux d’entre eux s’organisent autour de revanche, si l’on se limite aux 22 villes industriels de l’aire urbaine.
l’industrie. C’est tout d’abord le triangle bas-normandes, la proportion d’emplois in- L’agroalimentaire et la fabrication de par-
Flers-Vire-Condé-sur-Noireau, le second dustriels passe en dessous de 16 %. fums complètent cette forte spécialisation.
ensemble industriel de Basse-Normandie A la différence de Flers, l’industrie de Vire
après Caen, avec 8 400 emplois salariés La filière dominante et susceptible d’y im- est très diversifiée et moins concentrée.
dans ce secteur. La part des indus- primer une dynamique de croissance est Les équipementiers automobiles sont là en-
triels dépasse 50 % à Condé-sur-Noireau, l’automobile, secteur cependant fragile car core les plus importants employeurs indus-
elle atteint 30 % à Flers et 27 % à Vire. En très exposé. Bonnes et mauvaises nouvel- triels, avec Filtrauto et Mecacorp.
moyenne, en Basse-Normandie, la part des les s’y succèdent, de la consolidation de L’agroalimentaire est bien représentée
emplois industriels n’était que de 19 % fin Faurecia à Flers à l’annonce de la fermeture également, sur plusieurs créneaux (ali-
2009. Il convient d’ailleurs de préciser que d’Honeywell à Condé-sur-Noireau. ments pour animaux, fromages, plats pré-
37 % de ces emplois industriels bas-nor- parés). La métallurgie contribue à la
mands sont implantés hors des villes, où la A Flers, l’équipementier automobile Faure- renommée industrielle de la ville, avec Guy
proportion de l’industrie atteint 30 %. En cia emploie à lui seul la moitié des effectifs Degrenne (arts de la table). Des entreprises
Cent pour Cent Basse-Normandie n° 228 - mars 2012 222 villes pour structurer 7 pôles de développement
de transport sont également implantées
dans le bassin de Vire. La proportion d’em-
plois dans le transport et l’entreposage à
Vire (10 %) est le double de la moyenne des
autres villes. En la matière, Vire détient le
record bas-normand. A Condé-sur-Noireau,
sur les neuf établissements de plus de cent
salariés, sept appartiennent à l’industrie.
L’équipement automobile domine, avec
Honeywell Matériaux de friction et MGI
Coutier. Viennent ensuite l’imprimerie, la
fabrication de machines et d’équipements
industriels et le textile.
Un deuxième ensemble
industriel
Les pôles d’emploi de l’Est de la région, de
Nogent-le-Rotrou à Mortagne-au-Perche,
de L’Aigle à Lisieux, peuvent également
mettre en valeur leur potentiel industriel,
tout en développant une économie résiden-
tielle reposant sur les installations de retrai-
tés et sur le tourisme. A Nogent-le-Rotrou,
l’industrie concentre 35 % des emplois. Trois
établissements réunissent à eux seuls la moi-
tié des effectifs industriels, dans les équipe-
villes autres que Trouville-sur-Mer. Ces em-ments automobiles, les produits et services Des territoires à vocation
plois sont pour une part concentrés dansmédicaux et l’emballage plastique. A L’Aigle,
touristique l’hôtellerie "haut de gamme" (les Hôtels etl’emploi industriel (24 % de l’emploi total)
casinos de Deauville). S’ajoutent à ces em-est concentré dans trois entreprises princi- Les villes côtières sont naturellement celles
plois directs en hôtellerie et restauration, lespales dans trois branches différentes : l’in- du développement du tourisme, plus ou
emplois dans les services aux entreprisesdustrie du cuivre, l’instrumentation pour moins équilibré par la sauvegarde d’une in-
concernées (blanchissage, par exemple), oul’insémination artificielle et la pharmacie. A dustrie ancienne garantissant une offre
aux personnes (thalassothérapie...). AutreMortagne-au-Perche, c’est aussi la diversité d’emplois diversifiée sur place. Ce sont
spécificité de l’aire urbaine, liée au type dequi domine dans l’industrie (22 % de l’em- Trouville-sur-Mer, Honfleur et Dives-sur-Mer
tourisme développé sur la Côte Fleurie : laploi total), puisqu’on trouve, dans l’inven- d’une part ; Avranches et Granville d’autre
concentration d’emplois dans les casinos.taire des branches industrielles, la part. Ce sont des zones types de dévelop-
Enfin, citons les 150 emplois salariés dans lesconstruction de centrales de traitement de pement de l’économie résidentielle, dans
haras, un volume d’emplois certes limitél’air, l’imprimerie, la fabrication de cartons, les domaines les plus divers, de la santé aux
mais dans une branche d’activité au poidsle traitement de sous-produits d’origine ani- loisirs.
économique important.male et la cosmétique. Mortagne-au-Perche
se singularise aussi par une forte proportion L’aire urbaine de Trouville-sur-Mer est
d’emplois dans le secteur du transport et de Honfleur et Dives-sur-Mer ont en communl’exacte opposée des villes industr

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