40 ans de services culturels et récréatifs - La télévision détrône le stade et le cinéma
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De 1960 à 2003, la part de budget que les ménages ont consacrée aux services culturels et récréatifs est passée de 2,8% à 3,9%. Jusqu'en 1990, la progression annuelle de la consommation de services a été nettement moins forte que celle des biens et des équipements culturels et de loisirs, en volume.

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Langue Français

Extrait

N°983 - AOÛT 2004
Prix : 2,20€
40 ans de services
culturels et récréatifs
La télévision détrône le stade et le cinéma
Danielle Besson, division Synthèse des biens et services, Insee
e 1960 à 2003, la part de budget activités sportives, les dépenses pour les jeux
de hasard et d’argent nettes des gains, et lesque les ménages ont consacrée
dépenses d’abonnement et de redevance auxDaux services culturels et récréa-
chaînes de télévision (définitions).
tifs est passée de 2,8 % à 3,9 %. Jusqu’en
Ces dépenses ne représentent qu’une partie des
1990, la progression annuelle de la dépenses totales en loisirs et culture (3,9 % sur
consommation de services a été nettement 9,2 % en 2003). En effet, celles-ci comprennent
moins forte que celle des biens et des équi- aussi les achats de biens et d’équipements cultu-
rels et de loisirs : appareils et accessoirespements culturels et de loisirs, en volume.
audio-visuels et informatiques, disques etToutefois, depuis les années 1990, la ten-
vidéo-disques, livres et presse, équipements sportifs
dance s’est inversée, et les achats de servi-
à l’exclusion des vêtements et chaussures de sport.
ces culturels et récréatifs augmentent plus En 40 ans, les ménages ont accru la part de
vite que les achats de biens et d’équipe- budget qu’ils consacrent à leurs dépenses de
ments qui leur sont associés. consommation de services culturels et récréatifs.
En 2003, celles-ci se sont élevées à 33,3 mil-Le développement des jeux de hasard,
liards d’euros soit 1 300€ par ménage, représen-des spectacles et des chaînes payantes
tant 3,9 % de leur budget contre 2,8 % en 1960.
de télévision explique l’essentiel de
À ces dépenses s’ajoutent celles des administra-
cette croissance. Le cinéma a le plus tions publiques et institutions sans but lucratif
souffert des mutations liées à la concur- (sources). Ces dernières ont financé 23 % de la
rence des nouveaux médias, avec une consommation effective de ces services par les
ménages en 2003 (tableau 1).perte de la moitié de ses spectateurs en
40 ans ; mais il a su inverser la tendance
et retrouver le goût du public lors de la Les dépenses de services
dernière décennie. progressent plus vite
Les dépenses de « services culturels et récréa- La répartition entre biens et services des
tifs » comprennent les billets d’entrée dans les dépenses de consommation en loisirs et cul-
salles de spectacles, cinémas, discothèques, ture est restée stable jusqu’à la fin des années
parcs, zoos, réserves, manifestations sporti- 1980 : environ deux tiers des dépenses
ves ; elles incluent aussi les inscriptions à des concernaient les achats de biens et
Financement des dépenses en services culturels et récréatifs
1960 2003
Part dans Part dans
Montant Montant
la consommation la consommation
en millions d’€ en millions d’€
totale en % totale en %
Dépense de consommation des ménages 736 70 33 253 77
Dépense de consommation individualisable :
(1)
des administrations publiques 157 15 6 274 14
(2)
des ISBLSM 156 15 3 723 9
Consommation totale effective des ménages
en services culturels et récréatifs 1 049 100 43 250 100
Note : La part de chacune des dépenses de consommation a été calculée par rapport à la consommation totale effective des ménages.
(1) Participation de l’État ou des collectivités locales au financement de la consommation totale effective.
2) Participation des Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) au financement de la consommation totale effective.
Source : Comptes nationaux, Insee
INSEE
PREMIERE Les loisirs et la culture : élevées à 5,4 milliards d’euros soit 212€ Sur la période, le cinéma a été affecté
structure en volume par ménage. Elles comprennent la rede- par deux crises majeures provoquées
vance (sources) ainsi que les abonne- par la concurrence de nouveaux
En % ments aux chaînes payantes, câble et médias. Au cours des années 60, le
100
Jeux de hasard autres satellites. nombre de spectateurs a diminué de
À partir de 1985, les activités de télévision moitié du fait de la diffusion de la télévi-
Autres services culturels et récréatifs
80 se sont amplifiées, d’abord avec la créa- sion, puis la fréquentation du cinéma
Télévision (abonnements et redevance) tion de Canal Plus, puis au milieu des s’est stabilisée autour de 180 millions de
années 90 avec l’apparition des chaînes spectateurs. L’évolution du prix des pla-60
câblées. Enfin, une nette accélération a ces de cinéma était pourtant alors plus
eu lieu depuis 1997 avec le véritable envol modérée que celle des autres services
40
de la télévision numérique par satellite. culturels et récréatifs. À partir de 1980,
Achat de biens et d’équipements culturels Depuis l’année 2000, la progression des les ménages se sont équipés en magné-
20 abonnements à la télévision numérique toscopes et l’offre télévisuelle s’est
par câble et satellite ralentit en raison du diversifiée. Des chaînes privées sont
taux d’équipement déjà important des apparues telles que la Cinq, M6 et Canal0
1960 1966 1972 1978 1984 1990 1996 2002
ménages. En effet, en 2002, environ 5 mil- Plus qui diffuse des films récents. Entre
Source : Comptes nationaux, Insee lions de foyers sont abonnés aux chaînes 1982 et 1991, les dépenses de cinéma
thématiques et autant à Canal Plus. ont diminué de 6,4 % par an. Cepen-
Quant à la redevance de télévision, elle dant, depuis, la tendance s’est
d’équipements culturels et de loisirs et progresse de façon modérée, le taux retournée. La fréquentation des salles, à
un tiers les dépenses de services cultu- d’équipement augmentant désormais très son plus bas niveau en 1992, a aug-
rels et récréatifs. faiblement. La part en valeur de la rede- menté. L’offre accrue de salles, le déve-
Sur cette même période 1960-1990, la vance dans les dépenses de consomma- loppement des multiplexes (complexes
croissance en volume de ces achats de tion des ménages en services de cinématographiques de plus de dix sal-
services était plus faible que celle des télévision est passée de 58 % en 1991 à les) et les cartes d’abonnements illimités
biens (+ 2,2 % par an en moyenne 43 % en 2002. ont favorisé cette croissance. Entre
contre + 9,4 % entre 1960 et 1990) (gra- 1995 et 2003, les dépenses des ména-
phique 1), les prix des services augmen- ges ont progressé de 3,8 % par an en
Le cinéma souffretant plus rapidement que ceux des biens volume.
(+ 8,4 % contre + 2,3 %). de la rivalité de la télévision
Sur la dernière décennie, la part des
Les spectaclesbiens en valeur a diminué de 67 % en En 40 ans, les dépenses de cinéma ont
1990 à 58 % en 2003, tandis que celle baissé de 43 % à prix constants du fait de plus en plus prisés
des services a augmenté. Les achats de de la concurrence de la télévision puis
billets d’entrée et de jeux, ainsi que la des magnétoscopes et ensuite des lec- Entre 1960 et 2003, les achats de billets
redevance, ont progressé plus vite que teurs DVD. Elles ont diminué de 1,3 % de concert, théâtre, music-hall et aussi
les dépenses en biens et en équipe- par an en volume et en moyenne (gra- de cirque et de corrida ont progressé en
ments de loisirs et de culture. C’est le fait phique 2). moyenne de 3,7 % par an en
à la fois d’une plus forte croissance en
volume (+ 3,5 % par an contre + 3,1 % 40 ans de dépenses de consommation des ménages
pour les biens entre 1990 et 2003) mais en services culturels et récréatifs
surtout d’une nette baisse du prix des
biens (- 0,5 % par an pour les biens
1960 2003
contre + 2,2 % pour les services). Ainsi,
Montant Coefficient Montant Coefficient
de 1990 à 2003, le prix des services a
en millions budgétaire en millions budgétaire
continué à s’accroître plus rapidement d’€ en % d’€ en %
que celui des biens, l’écart (+ 2,7 % par
Dépenses de consommation des ménages 26 169 100 853 763 100
an) étant toutefois beaucoup moins fort Loisirs et culture (fonction 09) 1 859 7,1 78 283 9,2
que

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