AntianÉco 61 - Année économique et sociale 2003 en Guadeloupe
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Bâtiment - Travaux Publics Une année peu soutenue es enquêtes d'opinion que activité, s'efforcent de maintenirL'année 2003 a été peu dynamique Lréalise trimestriellement la des prix constants en dépit de Cellule Économique du BTP, ré- l'augmentation des coûts de ladans le secteur du Bâtiment et des vèlent qu'un climat de doute et construction et des prix de re- Travaux Publics. La demande d'incertitude a gagné les chefs vient. d'entreprise du BTP en 2003, ren-privée et les dépenses en BTP des forcée par le sentiment que les La plupartcollectivités territoriales sont en différentes mesures promises des indicateurs sont pour relancer le secteur tardent àrepli par rapport à l'année dans le rouge porter leurs fruits. précédente. En revanche, Les pratiques d'auto construction et de rénovation rendent difficilel'augmentation des crédits de Pessimisme des chefs l'évaluation exhaustive du niveaud’entreprisepaiements mandatés par l'État au de la commande privée. Cepen- La situation financière des entre- dant, l'ensemble des indicateurstitre de la Ligne Budgétaire Unique prises de Bâtiment et de Travaux révèle une dégradation du niveau a largement contribué à soutenir le publics apparaît fragilisée. Les de cette dernière, malgré l'impact raisons de cette fragilité sont qu'aurait du créer la dernière loiniveau d'activité en 2003. l'étroitesse du marché, la con- de défiscalisation.

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Bâtiment - Travaux Publics
Une année peu soutenue
es enquêtes d'opinion que activité, s'efforcent de maintenirL'année 2003 a été peu dynamique Lréalise trimestriellement la des prix constants en dépit de
Cellule Économique du BTP, ré- l'augmentation des coûts de ladans le secteur du Bâtiment et des
vèlent qu'un climat de doute et construction et des prix de re-
Travaux Publics. La demande
d'incertitude a gagné les chefs vient.
d'entreprise du BTP en 2003, ren-privée et les dépenses en BTP des
forcée par le sentiment que les La plupartcollectivités territoriales sont en différentes mesures promises des indicateurs sont
pour relancer le secteur tardent àrepli par rapport à l'année dans le rouge
porter leurs fruits.
précédente. En revanche, Les pratiques d'auto construction
et de rénovation rendent difficilel'augmentation des crédits de Pessimisme des chefs
l'évaluation exhaustive du niveaud’entreprisepaiements mandatés par l'État au de la commande privée. Cepen-
La situation financière des entre- dant, l'ensemble des indicateurstitre de la Ligne Budgétaire Unique
prises de Bâtiment et de Travaux révèle une dégradation du niveau
a largement contribué à soutenir le publics apparaît fragilisée. Les de cette dernière, malgré l'impact
raisons de cette fragilité sont qu'aurait du créer la dernière loiniveau d'activité en 2003.
l'étroitesse du marché, la con- de défiscalisation.
traction de la demande, les longs Les autorisations de construire
délais de règlement de la clien- des logements neufs individuels
tèle publique et les prix insuffi- et/ou collectifs, délivrées en 2003
Ciment : la baisse se confirme samment rémunérateurs des pres- sont en repli de 26 % par rapport
tations offertes par les entreprises. à l'année précédente. Elles sont
Production de ciment et autorisations L'augmentation du prix de certai- passées de 6 998 en 2002à5189
(1)de logements neufs de 1995 à 2003 nes matières premières et singu- en 2003.
En tonne et nombre
300 000 lièrement de l'acier, observée en8 000
cette fin d'année 2003, viennent Les autorisations de construire
290 000 7 000 grever les marges des entreprises des locaux à usage commerciaux
et accentuent cette fragilité finan- et/ou de bureaux ont connu la280 000 6 000
cière. même évolution passant de 190
270 000 5 000 Nombreux sont les entrepreneurs 859 m² en 2002 à 162 871 m² en
(1)
qui s'inquiètent de la concur- 2003, soit une baisse de 15 %.
260 000 4 000 rence toujours plus vive que se li- La dégradation du volume de ci-
vrent les entreprises du secteur, et ment produit dans le département250 000 3 000
des conséquences négatives cer- qui reste orienté, pour la
240 000 2 000 taines qu'elle laisse entrevoir. deuxième année consécutive à la
Ainsi, de nombreuses entreprises,
pour faire face à la concurrence
(1) Source : direction départemen-Production Logements neufs
et maintenir coûte que coûte unede ciment autorisés tale de l’équipement-SITADEL
Source : Lafarges Ciment
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N° 61 - Guadeloupe - Septembre 2004
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003Bâtiment - Travaux Publics
La commandebaisse, renforce le sentiment de Les crédits de paiement mandatés
contraction de la demande par la l'État au titre de la LBU,des collectivités locales
privée. En 2003, la production de pour le logement social sont à leurest en repli
ciment (en Guadeloupe hors île plus haut niveau depuis 2000, ils
du Nord) a baissé de 6 % par rap- L'analyse des résultats de l'en- ont atteint 27 millions d'euros en
port à 2002, passant de 273 799 quête COLLOC réalisée en 2003, 2003 (sur un total de 46 millions
tonnes à 257 034 tonnes. à partir des budgets prévisionnels d'euros en autorisations de pro-
Le nombre d'attestations de des communes, des communau- grammes), contre 21,5 millions
conformité pour logements neufs tés de du conseil gé- d'euros en 2002.
délivrés par le Comité National néral et régional laisse apparaître 1 884 logements locatifs sociaux
pour la Sécurité des Usagers de que les dépenses de ces collecti- et très sociaux ont été livrés en
l'Électricité enregistre une hausse vités territoriales en Bâtiment et 2003, et 1 947 ont été mis en
de 15 % par rapport à 2002. Ce- Travaux publics ont diminué de chantier, contre respectivement
pendant cette hausse doit être in- 8,75 % par rapport à 2002. Elles 1 079 et 1 052 en 2002. Au regard
terprétée avec un décalage tem- se situaient en 2003 à 388 mil- de ces chiffres, il apparaît que la
porel et nuancée en rappelant que lions d'euros. part de l'activité en BTP ainsi gé-
les attestations délivrées en 2002 L'activité générée par le grand nérée par le logement social a cer-
avaient atteint un niveau excep- chantier de la déviation de Capes- tainement été l'une des plus fortes
tionnellement bas et que l'aug- terre Belle-Eau n'a permis de sou- depuis plusieurs années.
mentation observée en 2003 ne tenir que partiellement le secteur Dans un contexte de diminution
permet qu'un rattrapage partiel des travaux publics qui enregistre de la demande privée, la com-
des niveaux antérieurs. un repli identique. mande publique et la construc-
À l'inverse, l'augmentation des tion de logements sociaux restent
encours bancaires de crédit à un élément déterminant de l'offreLa LBU reste
l'habitat (+4,2 % en 2003 contre locale et de l'activité du Bâtimentbien orientée
+1,5 % en 2002) est un motif de et des Travaux Publics. De l'avis
satisfaction évident même si une La majorité des grands indicateurs des professionnels, cette réalité
partie de ces crédits correspond à d'activité dans le secteur sont rend encore plus impérieuse,
une production dans la construc- dans le rouge, à l'exception des l'ajustement des prix de référence
tion en 2004. aides de l'État en matière de loge- et l'amélioration de la planifica-
Les entreprises du BTP, et en parti- ment social, notamment à travers tion des mises en chantier et un
culier les plus petites structures la Ligne Budgétaire Unique (LBU, meilleur lissage de l'activité.
qui accèdent difficilement aux ensemble des aides au logement
Willy RAMSAMYmarchés publics, subissent de de l'état) qui ont fortement contri-
Cellule Économique du BTPplein fouet le ralentissement de la bué à soutenir le volume d'activi-
de la Guadeloupedemande privée. té dans le département.
Un zoom sur le BTP en Guadeloupe
Le Bâtiment-Travaux Publics (BTP) est un secteur important de l'économie guadeloupéenne. Il génère un
chiffre d'affaires moyen annuel supérieur à un milliard d'euros et contribue à hauteur de 10 % de la valeur
ajoutée brute produite dans le département. Il regroupe 13 % des effectifs du secteur marchand, et
contribue à faire vivre de manière directe ou indirecte, plusieurs milliers de personnes. Son poids dans
l'économie du département est globalement deux fois plus important qu'en métropole. En 2002, l'appareil
de production du BTP comptait 6 770 entreprises dont 490 de travaux publics. Ce secteur se caractérise
par la très petite taille des entreprises qui le composent. En effet, les deux tiers d'entre elles ne comptent
aucun salarié et seule une centaine en emploie plus de 10.
Le tiers des entreprises travaille dans le gros-œuvre, la maçonnerie générale et/ou dans le génie civil. Elles
captent les deux tiers du chiffre d'affaires global réalisé dans le secteur. En revanche, les entreprises de
second-œuvre (effectuant des travaux d'équipement, de finition et d'installation) qui représentent plus de
la moitié des effectifs du BTP ne réalise que 25 % du chiffre d'affaires du secteur, le solde étant réalisé quasi
exclusivement par les entreprises de terrassement. De manière plus générale, les 200 plus grosses
entreprises du département réalisent autour de 50 % du chiffre d'affaires du secteur.
Sources : Comptes économique, Sirène, Estimations d'emploi - Insee
15
N° 61 - Guadeloupe - Septembre 2004

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