Forces et faiblesses de l industrie en Limousin
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En Limousin comme en France, l'industrie représente aujourd'hui moins d'un cinquième de l'emploi total (17 %). Le développement des services aux entreprises compense en partie le déclin des industries manufacturières. La région peut compter sur une industrie diversifiée, avec un tissu de petites entreprises et quelques grands secteurs porteurs. Les activités traditionnelles sont soumises à un contexte concurrentiel exacerbé. De leur côté, les entreprises dynamiques peinent encore à s'organiser en réseaux.

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Langue Français

Extrait

Forces et faiblesses
de l'industrie
en Limousin
En Limousin comme En 2003, l'industrie limousine tifs. Le poids relatif de l'industrie dans l'éco-
emploie 41 700 salariés du sec- nomie régionale est désormais similaire àen France, l'industrie
teur marchand répartis dans quel- la moyenne nationale.représente aujourd'hui
ques 2 200 établissements em- Une partie de ces pertes d'emplois a pu être
moins d'un cinquième de ployeurs. L'emploi industriel ré- compensée par le développement des ser-
l'emploi total (17 %). gional a nettement diminué dans vices aux entreprises, dont une part nota-
Le développement des la première moitié des années ble de l'activité découle des pratiques
1990, et on assiste depuis 2002 à d'externalisation développées par les en-services aux entreprises
une nouvelle réduction des effec- treprises.compense en partie le
déclin des industries manu-
facturières.
Le Limousin peut
compter sur une industrie
diversifiée, avec un tissu de
petites entreprises et
quelques grands secteurs
porteurs.
Les activités tradition-
nelles sont soumises à un
contexte concurrentiel
exacerbé. De leur côté,
les entreprises dynamiques
peinent encore à s'organi-
ser en réseaux.Des atouts à exploiter
Cependant, l'industrie limousine
dispose d'atouts importants, capa-
bles de la soutenir dans son effort
de structuration. Ainsi, l'industrie
régionale peut compter sur une
main-d'œuvre qualifiée, soutenue
par un dispositif complet et effi-
cace de formation. Les coûts sa-
lariaux sont inférieurs de 12 % à
la moyenne des autres régions
françaises hors Île-de-France. Par
ailleurs, le sous-encadrement de
l'industrie limousine, souvent mis
en relief, reflète en partie la struc-
ture des activités et la taille ré-
duite des entreprises. La faiblesse
du tertiaire interne constitue tou-
tefois un handicap pour le déve-Une industrie diversifiée…
actionnaires étrangers. Enfin, la loppement des petites entreprises.mais fragilisée
faible pénétration des nouvelles L'existence de fortes capacités en
Si l'électronique et la céramique sont pla- technologies et le développement recherche publique dans quelques
cées sous les feux de l'actualité par la mise limité de la recherche publique domaines ciblés, notamment
en place de deux pôles de compétitivité comme privée n'encouragent pas l'électronique et les matériaux,
en 2005, d'autres secteurs ont un poids con- l'innovation. Le Limousin re- est également un point d'appui.
sidérable sur l'économie industrielle limou- groupe seulement 0,5 % des ef- Il en est de même des importan-
sine. La mécanique, l'agroalimentaire et fectifs nationaux pour la recher- tes ressources limousines en
le bois, gros pourvoyeurs d'emplois appa- che privée et 0,4 % pour la re- amont des filières agricole et fo-
raissent également comme des industries cherche publique. restière.
fortes dans notre région. Cette diversité des
activités constitue un élément de stabilité
de l'industrie limousine, ainsi
mieux armée contre des chocs sec-
toriels violents.
Toutefois, cette dispersion des ac-
tivités conjuguée à la petite taille
des établissements freine une pos-
sible structuration de ce tissu, fra-
Les pôles de compétitivité visent à développer des activités à fort poten-
gilisant ainsi la région face à la
tiel économique par l'association sur un territoire de compétences fortes
concurrence nationale et interna-
d'entreprises industrielles, de centres de recherche et de moyens de forma-
tionale. D'autre part, le porte-
tion de haut niveau. La mise en place des pôles en Limousin a déjà eu pour
feuille d'activités est encore très
effet de susciter de nombreux projets industriels d'envergure, et éveille de
largement orienté vers des sec-
nombreux espoirs de créations d'emplois à moyen terme.
teurs traditionnels, fortement con-
currentiels, comme la porcelaine.
Deux pôles de compétitivité ont été initiés en région autour des cérami-
À l'exception notable de l'élec-
ques (pôle européen de la céramique) et des technologies micro-ondes,
tronique, secteur qui est redevenu
photonique et réseaux sécurisés (pôle Elopsys). Appuyés sur l'université
fortement créateur d'emplois à
(Xlim, ENSCI, ENSIL), ces deux pôles disposent de points de contact essen-
partir des années 90, les industries
tiels à leur efficacité. Ils sont par ailleurs interrégionaux, associant le Li-
de haute technologie sont peu pré-
mousin aux régions Centre, Midi-Pyrénées et PACA pour le pôle céramique
sentes en Limousin.
et à la région Midi-Pyrénées pour Elopsys.
De plus, l'industrie limousine est
largement dépendante de capitaux
Par ailleurs, les entreprises et les centres de recherche, de formation et de
étrangers : plus du quart des sala-
transfert technologique limousins sont associés à quatre autres pôles inter-
riés de l'industrie travaillent dans
régionaux : ViaMéca, Cancer Bio-Santé, Sciences et systèmes de l'énergie
des entreprises dont le capital est
électrique et Viandes et produits carnés.
majoritairement contrôlé par des
INSEE Limousin - numéro 25 - mars 2006Mécanique, alimentaire,
La recherche limousine pèse peu sur la scène nationale : l'effort de recher-composants électriques :
che en Limousin, tant public que privé, représente 0,5 % de l’effort fran-trois secteurs dominants
çais ; il est moitié moindre que le poids économique de la région qui repré-
Trois grands secteurs regroupent sente 1 % du PIB national. Par ailleurs, différentes enquêtes conduites par
plus de la moitié des effectifs sa- le ministère de l'Industrie ou par celui en charge de la recherche ont souli-
lariés : les métiers de la métal- gné l'ampleur limitée de la recherche régionale et l'utilisation moins fré-
lurgie, de la mécanique et de quente dans les entreprises limousines des technologies avancées.
l'automobile ; l'agroalimen- Toutefois, ces données globales cachent le fait que les compétences loca-
taire ; la fabrication d'équipe- les sont fortes dans un petit nombre de domaines dans lesquels la recher-
ments électriques et électroni- che régionale, notamment publique, atteint une visibilité nationale, voire
ques. internationale. C'est notamment le cas dans le domaine des céramiques,
Le premier ensemble regroupe pour lequel la région regroupe environ un tiers de la recherche publique
9 500 salariés répartis dans 410 nationale ainsi que le dispositif de formation de haut niveau correspondant.
établissements. Les principaux
Des pistes existent pour renforcer la liaison entre la recherche et les entre-marchés clients sont l'automo-
prises : dépistage renforcé des résultats valorisables de la recherche, inci-bile, l'aéronautique et les biens
tation forte à la création d'entreprises innovantes, dispositif adapté de sou-d'équipements industriels. Té-
tien financier à ces start-up. Dans le passé, cette liaison a pu contribuer àmoins de la vigueur du secteur,
la création d'entreprises importantes localement, notamment dans le do-les effectifs salariés ont augmenté
maine du traitement de surface ou des lasers.d'environ 2 % entre 1994 et 2003.
Pourtant, ce chiffre dissimule des
évolutions nuancées puisque
potentiel national. La Haute- dant très peu utilisée par les entreprises ré-l'automobile et la métallurgie ont
Vienne et la Corrèze regroupent gionales de la seconde transformation duvu leurs effectifs baisser. Ce sec-
98 % des effectifs. Le groupe LE- bois. L'industrie des panneaux, essentiel-teur, regroupant de nombreux
GRAND représente à lui seul quel- lement le fait de groupes étrangers, con-sous-traitants, est soumis à des
ques 3 000 emplois en Haute- naît actuellement une situation très diffi-contraintes très fortes en matière
Vienne. Les effectifs du secteur cile.de technicité et de coûts de pro-
ont crû de près de 19 % entre 1993 Le poids de l'ensemble " papier, carton,duction, imposant un effort sou-
et 2002. Ceci s'explique notam- emballage " est également considérable,tenu d'adaptation.
ment par le dynamisme de la re- avec 8 % des emplois limousins. Les uni-Les industries agroalimentaires
cherche et développement dans tés les plus importantes dépendent de ca-emploient 7 200 salariés sur l'en-
les plus grandes entreprises. pitaux étra

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