L industrie : atout fragile pour le développement local
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Depuis 2001, l'Alsace subit un ralentissement général de son économie. L'emploi salarié industriel est en net recul. La diversification de l'industrie alsacienne n'amortit plus les baisses d'emplois, comme cela avait été le cas au début des années 1990. Les zones d'emploi alsaciennes, qui offrent relativement peu d'emplois à la population active résidante, subissent de plein fouet les mutations économiques en cours.

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Nombre de lectures 48
Langue Français

Extrait

INDUSTRIE
L’industrie représente 23 % du PIB al-
sacien en 2003.
En Alsace, les onze activités les plus
spécifiques de l’économie sont indus-
trielles.
Neuf zones d’emploi sur douze offrentL’industrie : atout fragile
moins de 75 emplois pour 100 actifs
résidants.
pour le développement local
tres zones reste inférieur à la sont parmi les zones d’emploiDepuis 2001,
moyenne nationale mais la situa- françaises où le déficit est le plusl’Alsace subit
tion de toutes les zones s’est flagrant, entre l’emploi existant lo-
un ralentissement général
nettement dégradée (de 1,5 point calement et la population active
de son économie. pour la zone de Molsheim-Schir- résidante. Elles sont comparables
L’emploi salarié industriel meck à 4 points pour celle de en cela avec l’Est parisien.
Saint-Louis). En Alsace, le travail frontalier enest en net recul.
est la principale raison. Il repré-La diversification
sentait, en 1999, globalementPeu d’emploisde l’industrie alsacienne
près de 10 % de la population ac-en dehors des grandes
n’amortit plus tive occupée, avec près de 50 %agglomérations
les baisses d’emplois, pour la zone d’emploi de
L’Alsace demeure une des régions Saint-Louis, 35 % pour celle decomme cela avait été le cas
françaises les plus industrielles. Wissembourg et 30 % pour celleau début des années 1990.
L’industrie contribue à 23 % du PIB d’Altkirch. Mais l’attractivité des
Les zones d’emploi
régional et à 22 % de l’emploi. grandes agglomérations joue éga-
alsaciennes, Cette spécialisation industrielle a lement un rôle important. Les
qui offrent longtemps été un atout. L’in-
En Alsace, peu d'emploisdustrie a contribué de manièrerelativement peu d’emplois
en dehors des trois agglomérationsmajeure à la richesse alsa-àlapopulationactiverésidante,
cienne. Elle a également atté-
subissent de plein fouet
nué l’écart de développement
les mutations économiques entre Strasbourg et le reste du
en cours. territoire alsacien, où, globale-
ment, l’emploi est relativement
Le dynamisme de l’industrie alsa- rare. Le déséquilibre entre les
cienne, mais aussi des économies zones alsaciennes est en effet
allemande et suisse a longtemps remarquable. En 2003, la zone
contenu le chômage. Jusqu’en d’emploi de Strasbourg est une
2002, l’Alsace a bénéficié du plus des rares zones françaises où
faible taux de chômage régional. Au l’on observe une égalité arith-
e
4 trimestre 2005, la situation a tota- métique entre le nombre d’ac-
lement changé. Avec un taux de tifs résidants et le nombre
e
8,6 %, l’Alsace se situe au 9 rang d’emplois. En revanche, les au- Rapport de l'emploi local
des régions. La zone d’emploi de tres zones d’emploi alsacien- à la pop. active résidante (en %)
Mulhouse approche un taux de 12 % nes, à l’exception de celle de 97 et plus Limite des
et celle de Strasbourg un taux de Colmar, et dans une moindre de 90 à moins de 97 zones d'emploi
de 85 à moins de 9010 %. Le taux de chômage des au- mesure de celle de Mulhouse,
de 76 à moins de 85
moins de 76
3Chiffres pour l'Alsace · revue n° 32 · avril 2006
© IGN - Insee
Source : Insee, estimations d'emploi et de population active au 31/12/2003INDUSTRIE
Cet article actualise des éléments d’un dossier réalisé dans le cadre d’une
Sept zones d'emploi sur douze, parmi convention nationale entre l’Insee et la Mission Interministérielle sur les Muta-
tions Économiques (Mime), représentée au niveau alsacien par l’Observatoireles zones françaises les plus diversifiées
Régional des Mutations Économiques (Orme).
Zone très Zone très
diversifiée spécialisée
Saint-Louis
Mulhouse
Guebwiller Thann-Cernay, de Wissembourg, dustriels, l’est presque autant. De
Wissembourg d’Haguenau-Niederbronn et de nombreuses industries sont pré-
Molsheim-Schirmeck. Deux zones sentes : la chimie qui représenteAltkich
font exception : la zone d’emploi globalement un quart des emplois,
Haguenau - Niederbronn
de Strasbourg, très tertiaire, qui se avec des entreprises opérant sur
Molsheim - Schirmeck
situe dans la moyenne nationale de nombreux segments de la
Sélestat -
(7 emplois industriels pour 100 ha- branche (chimie minérale, para-Sainte-Marie-aux-Mines
bitants), et celle d’Altkirch (6 pour chimie, caoutchouc, plasturgie), leSaverne - Sarre-Union
100 habitants) qui est très dépen- textile (tissage, ennoblissement,Colmar - Neuf-Brisach
dante des employeurs suisses et textiles hygiéniques), la méca-
Thann - Cernay
de la zone de Mulhouse. nique (chaudières, robinets et or-
Strasbourg
ganes de transmission), la métal-
lurgie et l’automobile.Un riche portefeuille
-3,5 -3,0 -2,5 Indice de Theil* À l’opposé, après la disparition to-d’industries
tale des mines de potasse et celleNote de lecture : avec un indice de -3,40 pour la zone d'emploi
er L’industrie alsacienne est très di-de Strasbourg, celle-ci se retrouve dans le 1 quartile, quasi totale du textile, la zone
se caractérisant par une très forte diversification industrielle. versifiée. C’est l’industrie qui fait la d’emploi de Mulhouse est presque
* Voir encadré page 6.
richesse du portefeuille d’activités devenue monoindustrielle. L’auto-
de la région. Au niveau 36 de la mobile y représente la moitié des
zones d’emploi de Strasbourg et nomenclature, les onze secteurs emplois industriels. Les zones
de Mulhouse emploient une part les plus spécifiques de l’économie d’emploi de Saint-Louis (chimie
importante de la population active alsacienne sont onze secteurs in- minérale, pharmacie et plasturgie)
des zones d’emploi voisines. dustriels et, parmi eux, hormis et de Guebwiller (équipements
l’automobile, aucun n’est nette-
ment dominant. Dans les au-L’industrie Présence de l'industrie
tres régions industrielles, laest diffusée sur tout le territoire alsacien
Franche-Comté, La Haute-Nor-sur toute la région
mandie ou la Picardie, les sec-
Globalement, les emplois sont teurs spécifiques sont moins
peu nombreux en dehors des ag- nombreux, et chacun d’entre
glomérations, et en comparaison eux représente alors un poids
des autres régions, ce sont plus plus important de l’emploi ré-
fréquemment des emplois indus- gional.Le spectre de la crise de
triels. Dans dix des douze zones la monoindustrie ne se profile
d’emploi, l’industrie est fortement pas pour l’Alsace.
présente. On comptait en 1999, De façon assez remarquable,
dans chacune d’entre elles, plus la plupart des zones d’emploi
d’un emploi industriel pour dix ha- alsaciennes disposent égale-
bitants, ce qui situe ces zones par- ment d’une industrie très diver-
mi les plus industrielles de la mé- sifiée. Strasbourg est, en rai-
tropole. Quatre zones comptent Densité industrielle :son de sa taille, une zone natu-
emploi industriel local / pop. totale (en %)parmi les 25 zones françaises à rellement diversifiée. Mais la
plus forte densité d’emploi indus- 10 et pluszone de Thann-Cernay, qui ne Limite des
de8àmoinsde 10 zones d'emploitriel.Il s’agit des zones d’emploi de compte que 8 000 emplois in-
de 7 à moins de 8
de 5 à moins de 7
moins de 5
4 Chiffres pour l'Alsace · revue n° 32 · avril 2006
er
1 quartile
e
2 quartile
e
3 quartile
Source : Insee, CLAP 2003
© IGN - Insee
Source : Insee, recensement de la population de 1999La pharmacie, seul secteur en progression
parmi les secteurs spécifiques
Évolution de l'emploi salarié entre le 31-12-2000 et le 31-12-2004 (en %)
INDUSTRIE
Pharmacie, parfumerie, entretien
Automobile
Industries agricoles et alimentaires
Équipements mécaniques
Équipements du foyer
Bois et papier
Composants électriques et électroniques
La récession actuelle est diffé-Équipements électriques et
rente de celle du début des an-
Chimie, caoutchouc, plastiques
nées 1990. Entre 1990 et 1993,
Produits minéraux alors que l’emploi industriel subis-
sait une forte récession (-10 % auTextile Évolution (en %)
niveau national), l’industrie alsa-
-30 -20 -10 0 10 20 30
cienne, avec une baisse de 5 %
des emplois, résistait mieux. La ri-Alsace France
chesse du portefeuille d’activités
automobi

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