La distribution des films en salle : rapport à Mme la ministre de la culture et de la communication
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Description

La première partie est consacrée d'une part à l'analyse des conditions de diffusion et de promotion des films en salle et d'autre part aux réactions des téléspectateurs face à cette offre. Enfin un point plus économique est consacrée à l'examen de l'activité de distribution et à sa rentabilité. La deuxième partie est consacrée à des propositions d'action pour redonner une perspective économique à la distribution et qui s'articulent autour des axes suivants : mieux assurer les risques du travail de distribution, renforcer l'identité des films français vis-à-vis du public.

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Publié par
Publié le 01 mai 2000
Nombre de lectures 10
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

LA DISTRIBUTION DES FILMS EN SALLE
Rapport à Mme la ministre de la culture et de la communication
Daniel Goudineau
Mai 2000
SOMMAIRE
Introduction page 3
LES DONNEES DE L’OBSERVATION
Y A T IL CRISE DE LA DISTRIBUTION ?
Constat préalable : nombre de films, nombre de spectateurs ; observation dans la
longue durée page 5
Premier éclairage : le film face au public : les handicaps des films français
A./ Les films français sont ils distribués ? page 8
B./ Les films français ont-ils de bonnes conditions d’expositio pagn ?e 10
C./ Les films français ont-ils les moyens de leur promotipage 15on ?
Deuxième éclairage : le public face aux films : les arbitrages des spectateurs
A./ La structure de la fréquentation page 18
B./ Les motivations des spectateurs page 24
Troisième éclairage : les distributeurs face à la rentabilité de leur activité
A./ Les sociétés de distribution et la distribution des films franpage 29çais
B./ A la recherche d’un équilibrpage 31e
Conclusion générale page 38
PROPOSITIONS D’ACTION
REDONNER UNE PERSPECTIVE ECONOMIQUE
A LA DISTRIBUTION
A./ PREAMBULES :
1/. Principes d’action page 39
2./ Une perspective incontournable : l’Europe page 41
3./ Une question préalable d’importance : le fonctionnement du marché :
concentration et concurrence page 42
4./ Une perspective controversée : l’évolution technologiqpage 42ue
5./ Une action à long terme prioritaire : l’éducation à l’image page 43
6./ Moyens d’action : méthodologie des propositions page 44
1B./ L’ECONOMIE DE LA DISTRIBUTION DES FILMS : MIEUX
ASSURER LES RISQUES DU TRAVAIL DE DISTRIBUTION :
1./ Améliorer les conditions économiques de la distribution des films
a) Intégrer les dépenses prévisionnelles de la distribution dés l’origine du
film page 47
b) Assurer un partage du risque de la distribut page 47ion
c) Imaginer d’autres critères pour récompenser le risque et
le succès page 49
d) Instaurer une participation à l’exploitation future de l’œupage 49vre
2./ Mieux apprécier et rémunérer le travail du distributeur et sa
mission de recherche
a) Mieux apprécier et rémunérer le travail du distributeur : instaurer une
« prime à la qualité page 50»
b) Soutenir la fonction recherche-découverte du distribute page 50ur
C./ PROMOTION , EXPOSITION, GESTION DANS LE TEMPS : LES
CHOIX STRATEGIQUES DE LA DISTRIBUTION : RENFORCER
L’IDENTITE DES FILMS FRANÇAIS VIS-A VIS DU PUBLIC :
1./ Renforcer les moyens de promotions des films
a) La promotion à la télévision page 52
b) La promotion dans les salles page 53
c) Vers de nouveaux moyens de promotiopage 55n
2./ Favoriser la meilleure exposition du film français :
a) Maintenir la diversité d’exposition : les engagements de
programmation page 56
b) Renforcer l’aide aux salles qui font un travail de proxim p 58ité
c) Encourager les initiatives qui visent au travail conjoint des
distributeurs et des exploitantpage 59s
3./ La gestion dans le temps : le calendrier de sortie des films et la
durée d’exposition
a) La gestion des sorties de films françapage 60is
b) La gestion des continuationpage 61s
RECAPITULATIF DES PRINCIPALES CONCLUSIONS
ET DES MESURES PROPOSEES page 64
ANNEXES page 70
2Introduction
Cette mission a tenté de remplir le double programme qui lui avait été
fixé.
Tout d’abord évaluer. On trouvera les éléments de l’enquête dans la
première partie. Cerner une activité qui met en relation le film et le public et
entretient des rapports avec les talents, les producteurs et les exploitants exige
d’étudier de nombreux paramètres, dont certains restent difficilement
quantifiables ou sont susceptibles d’interprétations diverses. On a essayé
d’utiliser au mieux les données disponibles et de les mettre en corrélation, en
espérant jeter ainsi des éclairages divers sur la situation. Entre temps, le secteur
de la distribution a continué à vivre : Universal a cessé son activité, Bac
distribution a vu le jour, …
Proposer ensuite. Comme le cahier des charges y avait incité, les
consultations ont été nombreuses tout au long de la mission : consultations
individuelles, dans toutes les branches liées à l’activité de distribution,
consultations des instances professionnelles aussi. Ces consultations ont été
riches. Les propositions qui sont présentées dans la deuxième partie sont pour
une large part la traduction des idées exprimées lors de ces entretiens. On a bien
sûr été obligé de choisir entre différentes options, avec le souci de présenter un
programme de mesures qui garde une réelle cohérence.
Un certain nombre d’opportunités d’action se présentent aujourd’hui qu’on ne
trouvera sans doute pas réunies de nouveau avant longtemps : le vote de la loi
audiovisuelle, les négociations entre les professionnels et les chaînes cryptées,
l’aménagement des engagements de programmation pour les salles, … Il a paru
utile d’en tenir compte dans les propositions.
3LES DONNEES DE L’OBSERVATION
Y A T IL CRISE DE LA DISTRIBUTION ?
Le point central de l’enquête est d’ob server le rapport du film à
son public et du public au f – eilm ncore devrait-on mettre « films » et
« publics » – tant il est vrai que l’œuvre n’acquiert d’existence que par le
spectateur qui la regarde. La distribution est l’organisation et la mise en
scène de cette relation.
L’observation portera sur les deux courants de cette mise en
relation : d’une part les conditions d’exposition et de promotion du film
( dans une relation triangulaire distributeur exploitant public ) et
d’autre part les réactions des spectateurs face à cette offre ( dans une
relation triangulaire talents-distributeur public ). Pour terminer, une partie
plus économique sera consacrée à l’examen de l’activité de distribution et
de sa rentabilité.
Plutôt que de multiplier les tableaux et les chiffres, on a pris le
double parti :
- de ne sélectionner que quelques données, qui ont paru les plus significatives ;
- de les présenter dans le texte, à chaque fois que cela était possible, sous
forme de traduction graphique en renvoyant aux annexes les tableaux sur
lesquels elles reposent.
Au delà des données brutes disponibles, on a essayé d’opérer
certains croisements ou rapprochements dans le but soit de comparer des
situations ( entre films français et films américains par exemple ), soit
d’évaluer des équilibres ( rentabilité de la distribution par exemple ), soit
de mesurer des écarts ( entre attentes du public et moyens de promotion
par exemple ). Les évaluations qui résultent de cette confrontation de
données rarement homogènes restent bien souvent de simples valeurs
approchées ; il a paru malgré tout utile de ne pas y renoncer tout en
connaissant leur fragilité ; elles peuvent servir de point de départ à des
enquêtes mieux structurées dans l’avenir.
4Constat préalable : nombre de films, nombre de spectateurs ; observation
dans la longue durée :
Avant de commencer l’enquête, il est apparu intéressant de situer le
rapport film-public dans la longue durée, en confrontant le nombre de films
distribués et la fréquentation.
Nous disposons des chiffres de la fréquentation pour l’ensemble des films sortis
en France depuis 1949. Plutôt que de raisonner en parts de marché, on a préféré
se pencher sur l’évolution du nombre de spectateurs en valeur absolue, en
distinguant entre films français, films américains et autres films.
NOMBRE D'ENTREES 1949-1998 (en millions)
250,00
200,00
150,00
100,00
50,00
0,00
1 949 1 953 1 957 1 961 1 965 1 969 1 973 1 977 1 981 1 985 1 989 1 993 1 997
Films français Films américains Autres Films
Sans pouvoir remonter aussi loin dans le temps, nous disposons depuis
1975 également du nombre des films distribués ( dont on a retiré les films
pornographiques ) en fonction de leur origine géographique. Il a semblé
intéressant, pour les films français et les films américains, de mettre en parallèle
ces deux séries pour voir quelle interconnexion pouvait être observée entre l’une
et l’autre.
5Nombre d'entrées 1975-1998 Nombre de Films distribués 1975 1998
(en millions)
120,00 220
90,00 180
60,00 140
10030,00
1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 19961975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996
Films français Films américainsFilms français Films américains
La première observation qu’inspirent ces tableaux est la présence d’une
« année charnière », identique pour le

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