Mise en oeuvre de la loi modifiée du 17 janvier 2001 relative à l archéologie préventive : rapport au Parlement
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Description

Lors du vote de la loi relative à l'archéologie préventive, le législateur a souhaité que le Gouvernement lui présente un rapport comportant notamment un bilan des opérations d'archéologie préventive réalisées, l'état d'avancement de la réalisation de la carte archéologique nationale et la situation financière de l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques preventives). Le tome 1 présente ainsi successivement la législation relative à l'archéologie préventive, ses acteurs, son financement, la carte archéologique nationale et, enfin, les prescriptions et la mise en oeuvre des opérations d'archéologie préventive. Le tome 2 complète ce rapport en présentant, pour chaque région, les apports scientifiques majeurs de la discipline pour la période 2001-2005.

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Publié le 01 février 2006
Nombre de lectures 4
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Langue Français
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Extrait

L
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RAPPORT AUPARLEMENT
Mise en uvre de la loi modifiée du 17 janvier 2001
relative à larchéologie préventive
Tome 1
Février 2006
Sommaire
Rapport au Parlement
Sommaire ............................................................................................................................................ 3 Liste des acronymes ............................................................................................................................ 5
1. La législation relative à larchéologie préventive et sa mise en application ................... 7 1.1. La situation avant le 1er 7février 2002 et la genèse de la loi du 17 janvier 2001 1.2. 2002 : lentrée en vigueur de la loi du 17 janvier 2001 8 1.3. 1eraoût 2003 : une nouvelle loi pour larchéologie préventive 10 Le rôle central de l'Etat est réaffirmé .................................................................................. 11 La réalisation des fouilles est ouverte aux opérateurs privés qui ont au préalable été agréés............................................................................................................................. 11 Une redevance unique pour financer les activités qui relèvent de la mission dintérêt général et qui vise à instaurer une large mutualisation de la recette .............................. 12 1.4. Evolutions et applications de la législation sur larchéologie préventive depuis 2004 13 1.5. Une adaptation progressive des outils de larchéologie préventive pour une mise en application mieux acceptée de la loi 15
2. Les acteurs de larchéologie préventive........................................................................... 17 2.1. LEtat 17 2.2. Les organes de contrôle scientifique de larchéologie préventive 20 2.3. Les services archéologiques des collectivités territoriales 22 2.4. LInstitut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) 23 2.5. Les opérateurs privés 24 2.6. Le CNRS et lUniversité 25
3. Le financement .................................................................................................................. 27 3.1. Le dispositif fiscal 27 3.1.1. Le mécanisme de la redevance darchéologie préventive et ses différentes évolutions ...... 27 3.1.1.1. Le dispositif fiscal de la loi du 17 janvier 2001 instaure un mécanisme de financement intégralement assis sur limpôt ................................................................. 27 3.1.1.2. La réforme introduite par la loi du 1eraoût 2003 maintient un dispositif fiscal pour financer les opérations de diagnostic et alimenter un fonds de péréquation tout en le basant sur une assiette élargie .............................................................................. 28 3.1.1.3. La loi du 9 août 2004 ajuste lassiette de la redevance pour la catégorie des aménagements soumise à autorisation au titre du code de lurbanisme ....................... 29 3.1.2. Le produit de la redevance darchéologie préventive.......................................................... 30 3.1.2.1. La redevance telle quinstituée par la loi du 17 janvier 2001 : un produit recouvré par l'INRAP ................................................................................................................... 30 3.1.2.2. La redevance telle que réformée par les lois du 1eraoût 2003 et du 9 août 2004 : un produit recouvré par les comptables publics sur la base dordonnancements effectués par les DDE et les DRAC ............................................................................... 30 3.1.2.2.1. La part de la redevance ordonnancée par les DDE................................................ 30 3.1.2.2.2. La part de la redevance ordonnancée par les DRAC............................................. 31 3.1.3. Le Fonds national pour larchéologie préventive ................................................................ 36 3.1.4. Lapplication informatique pour laide à la liquidation et lordonnancement de la RAP par les DRAC ............................................................................................................. 39 3.2. La situation financière de lINRAP 42 3.2.1. Budget ................................................................................................................................. 43 3.2.2. Etat du reversement de la redevance à lINRAP et au FNAP ............................................. 48 3.2.3. Propositions pour améliorer la situation financière de lINRAP ......................................... 49
4.
La carte archéologique nationale ..................................................................................... 51
3 sur 97
Archéologie préventive
4.1. 4.1.1.
4.1.2.
4.1.3.
4.1.4.
4.1.5. 4.2. 4.2.1.
4.2.2.
4.2.3. 4.2.4. 4.3. 4.3.1. 4.3.2. 4.4. 4.4.1. 4.4.2. 4.4.3. 4.5.
Historique de la carte archéologique nationale 51 Recenser les monuments archéologiques majeurs dans les premiers répertoires dès 1838..................................................................................................................................... 51 En 1945, avec la validation de la loi de 1941, la notion dinventaire cartographié des gisements archéologiques et des fouilles effectuées voit le jour ......................................... 51 La nécessité dun inventaire informatisé est affirmée en 1974 peu avant le grand développement de larchéologie préventive ........................................................................ 52 Un recensement du patrimoine archéologique comprenant inventaire et cartographie des sites connus bénéficiant des résultats des opérations liées aux travaux daménagement du territoire dans les années 90 ................................................................. 52 La carte archéologique dans le code du patrimoine............................................................. 52 Définitions et objectifs de la base des données archéologiques géoréférencées 53 Une base unique regroupant toutes les données archéologiques disponibles validées et gérée par le ministère de la culture .................................................................................. 53 La « carte » : un inventaire qui sappuie sur une base de données géoréférencées permettant lexpression cartographique de la répartition des gisements archéologiques..................................................................................................................... 53 Une base en permanente évolution tenant compte des avancées de la recherche................ 53 Connaître, étudier, exploiter : trois objectifs pour la carte archéologique nationale ........... 54 Conditions de réalisation et état d'avancement 55 La réalisation de la carte archéologique nationale............................................................... 55 Etat d'avancement................................................................................................................ 56 Communication et communicabilité des informations 59 Les principes posés par les textes........................................................................................ 59 Les limites de la communicabilité ....................................................................................... 59 Les modalités de communication ........................................................................................ 60 Un outil de diffusion des données archéologique : latlas de larchitecture et du patrimoine 60
5. La prescription et la mise en uvre des opérations darchéologie préventive ............ 61 5.1. Les procédures 61 5.1.1. La détermination de la « sensibilité archéologique » conditionne la transmission des dossiers daménagement en vue de leur instruction par le préfet ........................................ 61 5.1.2. Linstruction des projets daménagement par le préfet ....................................................... 64 5.2. La prescription des opérations darchéologie préventive 66 5.2.1. Les prescriptions de diagnostic ........................................................................................... 71 5.2.1.1. Février 2002  janvier 2003 : une montée en puissance des prescriptions...................... 71 5.2.1.2. Depuis janvier 2003 : une activité prescriptive maîtrisée ................................................ 72 5.2.2. Les prescriptions de fouille ................................................................................................. 74 5.3. La mise en uvre des opérations darchéologie préventive 77 5.3.1. Les diagnostics .................................................................................................................... 79 5.3.2. Les fouilles .......................................................................................................................... 82
Annexes ...................................................................................................................................... 85 Annexe 1 : Liste des textes legislatifs et réglementaires en vigueur concernant l'archéologie préventive 87 Partie législative .................................................................................................................. 87 Partie réglementaire............................................................................................................. 87 Circulaires ........................................................................................................................... 88 Annexe 2 : Le recouvrement de la redevance darchéologie préventive 89 Annexe 3 : Carte archéologique nationale 95
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ACR
AFAN
CIRA
CNRA
CNRS
DAPA
DDE
DGCP
DRAC
DRASSM
DVRD
FNAP
IGAPA
INRAP
MINEFI
PCR
RAP
SD Archetis
SRA
UMR
ZAC
Liste des acronymes
Actions collectives de recherche
Association pour les fouilles archéologiques nationales
Commission interrégionale de la recherche archéologique
Conseil national de la recherche archéologique
Centre national de la recherche scientifique
Direction de l'architecture et du patrimoine
Direction départementale de l'Equipement
Direction générale de la comptabilité publique
Direction régionales des affaires culturelles
Rapport au Parlement
Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines
Demande volontaire de réalisation de diagnostic
Fonds national pour l'archéologie préventive
Inspection générale de l'architecture et du patrimoine
Institut national de recherches archéologiques préventives
Ministère de l'Economie et des Finances
Projet collectif de recherche
Redevance d'archéologie préventive
Sous-direction de l'archéologie, de l'ethnologie, de l'inventaire et du système d'information
Service régional de l'archéologie
Unité mixte de recherche
Zone d'aménagement concerté
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1.
Rapport au Parlement
La législation relative à larchéologie préventive et sa mise en application
1.1.La situation avant le 1erfévrier 2002 et la genèse de la loi du 17 janvier 2001
Une archéologie préventive construite sur des bases empiriques, mais pragmatiques
Larchéologie préventive, née de l'essor des grands chantiers d'aménagement et des rénovations qui remodèlent depuis les années soixante, sur des échelles jusqu'alors inconnues, le paysage français, s'est pendant près de quarante ans développée progressivement de manière empirique, en dehors d'un cadre légal adapté. Son essor est en effet postérieur à la loi validée de 1941 sur l'archéologie qui ne pouvait offrir un cadre pertinent pour l'exercice de cette activité scientifique soumise au rythme et au calendrier de réalisation des opérations d'aménagement et de construction.
Ainsi, les services de l'Etat, constatant les menaces que les travaux d'aménagement faisaient peser sur le patrimoine national, sont peu à peu parvenus à imposer la réalisation dopérations archéologiques préalables et à faire participer les aménageurs à leur financement. Ce dernier a représenté, au niveau national, de l'ordre de 45 à 60 M deuros par an. Les financements ont été collectés, avec l'aval du ministère des finances, par le biais d'une association, l'association pour les fouilles archéologiques nationales (AFAN), qui agissait comme opérateur des services de lEtat sur le terrain, et qui offrait par ailleurs une grande souplesse, notamment pour le recrutement des personnels indispensables.
Bien que des pans entiers du patrimoine national aient, de ce fait, été préservés, sans que l'aménagement du territoire en soit notablement perturbé, cette carence juridique a pesé sur l'archéologie en général et sur ses différents acteurs, qu'ils soient institutionnels, associatifs ou bénévoles, alors même que cet aspect de la discipline archéologique, qui fournit 90 % des données scientifiques, est un outil majeur de gestion des traces de notre passé et de restitution de l'histoire du cadre de vie.
La genèse de la loi du 17 janvier 2001
La clarification du régime juridique de l'archéologie préventive a été provoquée par des causes à la fois externes et internes.
La première tient à la nécessité de se conformer aux engagements internationaux de la France qui avait joué un rôle essentiel dans la conclusion de la convention européenne pour la protection du patrimoine archéologique, signée à Malte le 16 janvier 1992 et autorisée par la loi n° 94-926 du 26 octobre 1994. La convention impose notamment aux Etats parties de se doter dun régime juridique de protection du patrimoine archéologique qui soit en mesure de garantir le caractère scientifique des opérations darchéologie et den assurer le financement par des moyens appropriés.
En second lieu, un débat s'est fait jour sur la nature juridique de l'AFAN et de ses interventions, ainsi que sur leur compatibilité avec le droit, national et communautaire, de la concurrence. Ce débat a fait naître une crise interne à lAFAN en provoquant linquiétude des personnels de lassociation sur le devenir de leur statut.
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Archéologie préventive
Face à ces tensions, le Gouvernement a, dans un premier temps, sollicité l'avis du conseil de la concurrence sur l'application des règles de concurrence, nationales et communautaires, aux opérations de fouilles archéologiques préventives.
Rendu le 19 mai 1998 et concluant que l'exécution des fouilles constituait une activité économique qu'il convenait de soumettre aux règles du droit de la concurrence, l'avis du conseil a suscité un vif émoi dans la communauté archéologique. Au demeurant, le système qu'il préconisait posait de nombreux problèmes juridiques et pratiques. Pour sortir de ce blocage, le ministre de la culture et de la communication a, le 9 octobre 1998, chargé MM. Bernard Pêcheur, conseiller d'Etat, Bernard Poignant, maire de Quimper, et Jean-Paul Demoule, professeur des universités, d'un rapport sur une réforme de larchéologie préventive.
Ce rapport concluait à la nécessité de l'affirmation du caractère de service public et de la vocation scientifique de l'archéologie préventive et donnait préférence à la création dun établissement public intervenant en qualité dopérateur et chargé de mettre en uvre les opérations darchéologie préventive prescrites par les services de lEtat. Il proposait, en outre, de financer les activités darchéologie préventive par la création dune redevance due par les aménageurs dont les projets conduisent à présenter un impact sur le patrimoine archéologique.
Reprenant les principales propositions du rapport, le Gouvernement a donc déposé devant le Parlement, le 5 mai 1999, un projet de loi relatif à larchéologie préventive.
Après deux lectures par chacune des assemblées et léchec de la commission mixte paritaire, le texte de loi a été adoptée en dernière lecture par lAssemble nationale le 20 décembre 2000.
Soumis à lexamen du Conseil constitutionnel par plus de soixante députés, le texte a été déclaré conforme à la Constitution par une décision du Conseil du 16 janvier 2001. La loi a été promulguée le 17 janvier 2001 et publiée auJournal officielde la République française le 18 janvier 2001.
1.2.2002 : lentrée en vigueur de la loi du 17 janvier 2001
Le dispositif et les objectifs de la loi du 17 janvier 2001
La loi du 17 janvier 2001 relative à larchéologie préventive a constitué un événement sans précédent dans lhistoire de larchéologie nationale, probablement moins parce quelle a donné un cadre juridique à une discipline constituée par empirisme que parce quelle a conforté nombre de principes que les services de lEtat chargés de larchéologie ont su, au fil du temps et non sans mal parfois, faire partager à la majorité des aménageurs.
Premier parmi ces principes est laffirmation du rôle de prescription, de contrôle et d'évaluation scientifique de l'Etat. Pour la réalisation des opérations darchéologie préventive et à partir de lAFAN, la loi crée un établissement public à caractère administratif, placé sous la double tutelle du ministère de la culture et du ministère chargé de la recherche. Il a pour mission d'effectuer, pour le compte de l'Etat, les opérations de diagnostics et de fouilles rendues nécessaires par les risques de destruction de vestiges archéologiques à l'occasion de travaux, et, dans ce cadre, d'assurer des missions de recherche, de publication, de diffusion, d'animation et de formation.
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