Pour une consommation durable
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Description

Quel peut-être le projet de consommation durable pour la société française à l'horizon 2020-2030 ? C'est à cette question que tente de répondre ce rapport du Centre d'analyse stratégique, dans le prolongement des travaux du Grenelle de l'environnement et de la Stratégie nationale de développement durable 2010-2013. Le rapport propose tout d'abord un état des lieux (définition de la consommation dite « durable », état des pratiques en France, obstacles structurels, générationnels et budgétaires pouvant expliquer l'ampleur du décalage entre les intentions et la réalité, analyse du « policy mix » requis pour développer l'offre durable et impulser une évolution profonde des comportements individuels, panorama international des politiques publiques existantes). Le rapport présente ensuite plusieurs scénarios d'évolution de la consommation en France d'ici 2030 et précise les orientations sur lesquelles fonder une politique publique volontariste de consommation durable. Il émet enfin des recommandations pour mener à bien en France la transition vers une consommation durable.

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Publié par
Publié le 01 mars 2011
Nombre de lectures 64
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

 Pour une consommation durable
 2011
Élisabeth Laville présidente
Blandine Barreau Caroline Le Moign rapporteurs
Dominique Auverlot coordinateur
Vincent Chriqui,
directeur généraldu Centre d’analyse stratégique
Avant-propos
Leppotnemrudelbadeelévrieedsépiclasinestplusaffaednoitadoiballa:stervserépsitéiver,la lutte contre le changement climatique, l’accès à l’eau potable constituent désormais des préoccupations partagées par l’opinion publique mondiale.
Jusqu’à présent, l’action des gouvernements a essen-tiellement pris la forme de politiques visant à « verdir » l’appareil productif. L’éco-conception et les modes de production fondés sur un meilleur usage des ressour -ces ont ainsi été encouragés.
Il faut pourtant se rendre à l’évidence : le progrès technique ne suffira pas à résoudre les problèmes environnementaux auxquels nous sommes confrontés. Selon l’Agence internationale de l’énergie, il ne représentera que la moitié de l’effort nécessaire pour atteindre nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour aller plus loin, nous devrons également modifier nos comportements.
C’est d’autant plus vrai que les politiques faisant le choix de la seule production durable voient leurs résultats généralement compromis par « l’effet rebond » : les gains techniques entraînent une baisse des prix des biens et services… qui nous incite à consommer davantage. Ainsi, la réduction de l’intensité énergétique dans l’électroménager a été largement annulée par la hausse du taux d’équipement. Dans le secteur automobile, malgré la baisse de consom mation unitaire des véhicules, les émissions de CO2dues au transport ont continué de croître, en raison de la hausse du taux
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POUR UNE CONSOMMATION DURABLE
d’équipement des ménages – plus de 80 % avaient au moins une voiture en 2005, contre 60 % en 1973 – et d’une inflation des distances parcourues.
Seuls trois pays de l’OCDE ont pour l’heure changé d’approche et mis en place une véritable politique nationale de consommation durable. La Suède, le Royaume-Uni et la Finlande ont conçu des plans d’action pragmatiques, avec pour objectif premier de faire évoluer le comportement du consommateur. Leurs politiques s’appuient sur une vision de long terme et ciblent des secteurs économiques et des catégories de population identifiés comme prioritaires.
Elles n’éludent pas la difficulté des défis à relever : les gouvernements sont conscients que la réorientation du modèle économique peut engendrer des gagnants et des perdants parmi les entreprises, et que l’État devra tenir compte de ces effets indirects.
Afin de réduire le fossé entre les bonnes intentions et les réflexes quotidiens des consommateurs, ces gouvernements pionniers n’hésitent pas à explorer de nouvelles formes de régulation (marketing politique, incitations comportementales), intégrant les aspects psychologiques, sociaux, culturels, économiques et cognitifs qui conditionnent les modes de consommation. Ils déploient en outre des processus participatifs destinés à associer le maximum de parties prenantes (médias, institutions éducatives, producteurs et distributeurs, en commençant bien sûr par les consommateurs eux-mêmes. Les progrès accomplis sont constamment évalués et publiés.
En France, les pouvoirs publics ont jusqu’ici soutenu le développement de l’offre de produits « verts », sans pour autant réussir à diffuser les pratiques de consommation durable au-delà d’un cercle restreint d’initiés. Les Français sont cependant de plus en plus nombreux à vouloir adopter des comportements vertueux. Les « consomm’acteurs », qui privilégient au moins occasionnellement les produits issus du commerce équitable, de l’agriculture biologique ou de circuits de production régionaux, représenteraient environ un cinquième de la population.
Reste à mettre en pratique, au quotidien, ces aspirations naissantes à « mieux acheter, mieux utiliser, mieux jeter », et à les faire adopter par la majorité. La bataille est loin d’être gagnée : les jeunes générations, qui sont pourtant les plus sensibilisées aux enjeux du développement durable, sont aussi les plus friandes d’« hyperconsommation » et d’achats ostentatoires, suscités par des désirs sans cesse renouvelés.
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AVANT-PROPOS
Seule une politique nationale dédiée pourra à la fois soutenir les efforts en cours et vaincre les résistances multiples, qu’elles soient comportementales, économiques ou institutionnelles. Cette politique devra être ambitieuse dans ses objectifs, et complémentaire des mesures visant à réorienter l’appareil productif. Ce rapport offre ainsi un ensemble de pistes pour permettre à l’État, en s’appuyant sur les avancées du Grenelle de l’environnement ainsi que sur les initiatives des collectivités territoriales, des entreprises et des citoyens, de s’engager résolument dans une politique de consommation durable.
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Vingt-cinq recommandations
Introduction
État des lieux
Sommaire
1nPour une politique de consommation durable 1.1. Une perspective historique 1.2. Des « tabous » à dépasser 1.3. Un défi à relever 1.4. Vers une politique publique de la consommation durable
2nDes intentions aux actes 2.1. Une opportunité à saisir : l’émergence d’une société de services 2.2. L’éclosion des pratiques responsables
3nUn soutien nécessaire des pouvoirs publics à l’offre durable 3.1. Encourager les démarches de Responsabilité sociale des entreprises 3.2. Encadrer la profusion de labels 3.3. Développer la valorisation des déchets et l’éco-conception 3.4. En finir avec le suremballage 3.5. Favoriser les meilleures pratiques de l’économie de la fonctionnalité 3.6. Soutenir une agriculture durable et compétitive
nAccompagner l’évolution du consommateur 4 4.1. Mettre en place des incitations économiques ciblées 4.2. Éduquer et informer pour changer les modes de consommation 4.3. Utiliser le levier de la commande publique 4.4. S’appuyer sur les initiatives locales
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POUR UNE CONSOMMATION DURABLE
5nÀ l’étranger, des politiques pionnières 5.1. Des stratégies pragmatiques axées sur des objectifs environnementaux 5.2. Des politiques de long terme fondées sur l’adoption de nouvelles valeurs 5.3. Des approches par étapes concentrées sur des domaines prioritaires 5.4. Un recours à un organisme coordonnateur et à des processus participatifs 5.5. Un souci constant d’évaluer et de communiquer les progrès accomplis 5.6. Des politiques innovantes fondées sur le comportement du consommateur
Quelle consommation à l’horizon 2030 ?
1nLa société française et les défis de la consommation durable
2nCinq scénarios possibles 2.1. Approche macroéconomique 2.2. Approche technologique 2.3. Approche comportementale
3nLes leviers de passage d’un scénario à l’autre 4nLes indicateurs d’une consommation durable 4.1. Sortir de la confusion entre produit intérieur brut et mesure du bien-être 4.2. Mettre en place des repères de soutenabilité pour réduire les externalités environnementales et sociales
Recommandations
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1nqui relativise la place de la consommation 171Une vision partagée
2nSix axes principaux 2.1. Éduquer le consommateur dès le plus jeune âge et le sensibiliser tout au long de sa vie 2.2. Encourager les initiatives pionnières dans une logique « ascendante »
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SOMMAIRE
2.3. Soutenir l’innovation au service de la consommation durable 2.4. Mettre en place les outils économiques nécessaires 2.5. Encourager les politiques de consommation  et de commande publique durables 2.6. Charger une entité administrative de la politique de consommation durable
Annexes
Annexe 1 : Lettre de saisine
Annexe 2 : Composition du groupe de travail
Annexe 3 : Personnes auditionnées
Annexe 4 : Les objectifs de l’État pour une commande  publique durable
Bibliographie
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