Rapport d information déposé par la commission des affaires européennes sur la révision de la politique européenne des réseaux transeuropéens de transport
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Description

L'Union européenne ne sert pas uniquement à élaborer des normes. Elle finance aussi des politiques essentielles à la croissance et au développement économique. La mise en œuvre des réseaux transeuropéens de transport figure au rang de ces politiques essentielles pour l'avenir de notre continent.Mais elle se heurte à l'écueil des financements et de la crise économique que nous traversons, qui risque de sacrifier les investissements d'avenir sur l'autel de la conjoncture économique. Les propositions de la Commission européenne, et particulièrement la mise en place d'un nouveau mécanisme de financement – le MIE – seraient de nature, si elles étaient mises en oeuvre, à contribuer significativement à la croissance économique. Source : Assemblée nationale

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Publié le 01 février 2013
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

______ ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958QUATORZIÈME LÉGISLATURE Enregistré à la Présidence de lAssemblée nationale le 5 février 2013.R A P P O R T D  I N F O R M A T I O N DÉPOSÉ PAR LA COMMISSION DES AFFAIRES EUROPÉENNES1 surla révision de la politique européenne des réseaux transeuropéens de transport
ET PRÉSENTÉPAR M. Gilles SAVARY, Député 
1Commission figure au verso de la présente page.La composition de cette
La Commission des affaires européennes est composée de : Mme ;Danielle AUROI, présidente Mmes JérômeAnnick GIRARDIN, Marietta KARAMANLI, MM. LAMBERT, Pierre LEQUILLER, vice-présidents ; MM. Christophe CARESCHE, Philip CORDERY, MmeEstelle GRELIER, M. André SCHNEIDER, secrétaires ; MM. Ibrahim ABOUBACAR, Jean-Luc BLEUNVEN, Alain BOCQUET, Emeric BREHIER, Jean-Jacques BRIDEY, MmeNathalie CHABANNE, M. CRESTA, Jacques MmeSeybah DAGOMA, M. Yves de LA VERPILLIÈRE, Daniel, MM. Charles Bernard DEFLESSELLES, Mme William DUMAS, MSandrine DOUCET, M.meMarie-Louise FORT, MM. Yves FROMION, Hervé GAYMARD, Mme HAMMADI, Michel RazzyChantal GUITTET, MM. HERBILLON, Marc LAFFINEUR, Mme LÉONARD, Jean ChristopheAxelle LEMAIRE, MM. LEONETTI, Arnaud LEROY, Michel LIEBGOTT, MmeAudrey LINKENHELD, MM. Lionnel LUCA, Philippe Armand MARTIN, Jean-Claude MIGNON, Jacques MYARD, Michel PIRON, Joaquim PUEYO, Didier QUENTIN, Arnaud RICHARD, MmeSophie ROHFRITSCH, MM. Jean-Louis ROUMEGAS, Rudy SALLES, Gilles SAVARY, MmePaola ZANETTI.
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SOMMAIRE
___
Pages
RÉSUMÉ DU RAPPORT.................................................................................................. 5 INTRODUCTION............................................................................................................... 7
I. LES RÉSEAUX TRANSEUROPÉENS DE TRANSPORT DOIVENT ÊTRE UN OUTIL AU SERVICE DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE......................................... 17
A. UNE HISTOIRE CHAOTIQUE...................................................................................... 17 B. UN NOUVEAU RÉSEAU ÉLIGIBLE CENTRÉ SUR LES INVESTISSEMENTS LES PLUS STRATÉGIQUES.............................................................................................. 20
1. La nécessité de pallier aux insuffisances du réseau actuel implique une nouvelle démarche................................................................................... 20 2. La politique proposée....................................................................................... 21 3.Les moyens envisagés.................................................................................... 22 4. Un point essentiel : la cartographie du réseau global................................. 27 a) La notion de réseau central............................................................................ 28
b) Les corridors................................................................................................... 28 II. LE PROJET DOIT ÊTRE AMÉLIORÉ.......................................................................... 31 A. DES EXIGENCES EXCESSIVES ?.............................................................................. 31 B. LA STRUCTURE DU RTE-T EXCESSIVEMENT DILUÉE ?........................................... 33
C. QUEL RÔLE POUR LES ETATS ?............................................................................... 34 CONCLUSION.................................................................................................................. 37 TRAVAUX DE LA COMMISSION.................................................................................... 39
CONCLUSIONS ADOPTÉES PAR LA COMMISSION................................................... 45 A N N E X E S...................................................................................................................... 49 ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIE........................................................................................ 51
ANNEXE 2 : TRANSPORTS FERROVIAIRES ET EFFECTIVITÉ DES INVESTISSEMENTS......................................................................................................... 55
4ANNEXE 3 : LES SUBVENTIONS ISSUES DU BUDGET DES TRANSPORTS TRANSEUROPÉENS....................................................................................................... 76
ANNEXE4:EXAMENPARLACOMMISSIONDESAFFAIRESEUROPÉENNESDE L ASSEMBLÉE NATIONALE DE LA PROPOSITION DE RÈGLEMENT DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL CONCERNANT DES ORIENTATIONS POUR LES INFRASTRUCTURES ÉNERGÉTIQUES TRANSEUROPÉENNES ET ABROGEANT LA DÉCISION N° 1364/2006/CEE 7928................................................................................................... 79
5
RÉSUMÉ DU RAPPORT
LUnion européenne ne sert pas uniquement à élaborer des normes. Elle finance aussi des politiques essentielles à la croissance et au développement économique.
La mise en uvre des réseaux transeuropéens de transport figure au rang de ces politiques essentielles pour lavenir de notre continent.
Mais elle se heurte à lécueil des financements et de la crise économique que nous traversons, qui risque de sacrifier les investissements davenir sur lautel de la conjoncture économique.
Les propositions de la Commission européenne, et particulièrement la mise en place dun nouveau mécanisme de financement  le MIE  seraient de nature, si elles étaient mises en uvre, à contribuer significativement à la croissance.
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INTRODUCTION
Mesdames, Messieurs,
La Commission européenne est souvent critiquée  en particulier en France  pour son « dogmatisme libéral » qui, dans le domaine des transports, conduit à une baisse des prix, résultant en grande partie dun alignement par le bas des salaires, en particulier dans le domaine de laviation avec les compagnies « low costs » ou du transport routier. Ce « libéralisme effréné » explique en partie la compétitivité du transport routier de marchandises au détriment du chemin de fer et de la voie deau, que pourtant lUnion européenne essaye de promouvoir.
Cette vision comporte, comme toute caricature, une part de vérité, mais elle est également réductrice, car lUnion européenne agit aussi sur les infrastructures. En effet, au fur à mesure quavançait la libéralisation des transports, il est apparu que les autorités européennes ne devaient pas limiter leur action aux véhicules, mais sintéresser également aux infrastructures, pour faciliter les déplacements transeuropéens, en fédérant et en coordonnant le développement des réseaux existants à travers la mise en place du réseau transeuropéen de transport (RTE-T).
Leréseau de transport transeuropéen un programme de est développement des infrastructures de transport de l'Union européenne, arrêté par le Parlement et le Conseil européen, pour faciliter le développement des échanges, en particulier par l'interopérabilité complète des modes de transports, afin de permettre la création d'un véritable marché unique, d'augmenter la part modale des modes de transport les plus respectueux de l'environnement, et d'accélérer l'intégration des nouveaux pays membres.
Représentant un investissement global de 225 milliards d'euros à l'horizon de 2020, ils peuvent bénéficier de financements européens à hauteur maximum de 20 %. Mais avec la réforme soumise à notre examen ce financement pourra atteindre 40 % dans certains cas.
Les projets du programme RTE-T sont techniquement et financièrement gérés par lagence exécutive du réseau transeuropéen de transport (TEN-T EA), qui a été créé à cette fin, par la Commission européenne, en octobre 2006.
8Les premières initiatives pour un réseau transeuropéen de transport sont apparues au milieu des années 1980. En 1992, le traité de Maastricht leur a donné une base juridique, devenue larticle 170 du Traité sur le fonctionnement de lUnion européenne, qui précise que lUnion européenne « contribue à létablissement et au développement des réseaux transeuropéens dans les secteurs des infrastructures du transport, des télécommunications et de lénergie ».
Depuis 2004, sur la base sur la base des travaux dune commission associant les Etats et lUnion européenne, trente projets ont été établis à l'échelle des Vingt-sept, et déclarés d'intérêt européen, pour une réalisation en 2020. Ils sajoutent aux quatorze grands projets européens identifiés comme prioritaires, en 1994, par le conseil européen d'Essen.
Pour aider le financement de ces projets, les institutions européennes ont mobilisé le Fonds de cohésion, le Fonds européen de développement régional, ainsi que des prêts de la Banque européenne d'investissement.
Ces différents outils ont représenté, sur la période 2007-2013, environ 8 milliards d'euros, dont 440 millions pour des projets situés exclusivement sur notre territoire national et 1,66 milliards pour des projets auxquels la France est partie prenante.
Cette participation européenne aux réseaux de transports demeure malgré tout limitée, mais apporte complément de financement« un »utile, et parfois déterminant, dans la mesure où lexistence dun financement européen conditionne loctroi de prêts ou la mise en uvre de partenariats. Mais, sil est exact que le montant limité des crédits européen permet à lUnion européenne de faciliter des projets, il ne lui permet pas den être linitiateur2. Or, lUnion européenne souhaiterait avoir un rôle directeur, pour ne pas dire plus, dans lorganisation des réseaux européens de transport, ce que lui interdit la modestie de son apport financier. Par exemple en avril 2004, les 30 projets prioritaires représentaient un investissement global de 225 milliards d'euros à l'horizon 2020 ayant mobilisé, pour la période 2007-2013, 8 milliards deuros de crédits communautaires. Lessentiel de la négociation en cours sur la révision des RTE-T a donc porté non seulement sur lorganisation des relations entre lUnion européenne et les États mais aussi sur le niveau possible des financements. À l'échelle du continent, les ressources européennes n'ont finalement eu que peu de prise sur la définition des projets dinfrastructures de transports, ce qui explique que de nombreux programmes ont pris un retard jugé excessif par la Commission européenne. À la décharge des États, il convient de relever que les ambitions de lUnion européenne sont parfois en déphasage avec les capacités de financement nationales. Il faut noter, dans cette perspective, que si le Livre blanc sur les transports adopté le 28 mars 2011 par la Commission
2Cf. Voir les exemples cités page 39 de la France et de lAutriche.
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