BAC-ES-2017-PHILOSOPHIE-SUJET-3-CORRIGE

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• Publié par: LEtudiant.fr
• Publié le: 15 juin 2017
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Corrigés bac 2017

Bac 2017 PHILOSOPHIE Série ES SUJET 3 Explication de texte : Hobbes,Léviathan Analyse du sujet : Hobbes cherche dans ce texte à définir la nature de la liberté en politique, en la distinguant d’abord d’autres libertés, puis en précisant en quoi elle consiste. Pour la distinguer des autres formes de liberté, il s’appuie sur l’attitude politique de revendication : on ne réclame en effet la liberté que là où l’on pense ne pas en avoir. Cependant les hommes se trompent en s’en prenant aux lois, celles‐ci les protégeant. La liberté existe négativement dans ce que les lois passent « sous silence », c’est‐à‐dire n’interdisent pas. Lignes 1 à 5 : Hobbes pose sa thèse qu’il réaffirmera en conclusion : dans une république, la liberté réside dans la capacité à faire tout ce qui nous paraît raisonnable et qui n’est pas interdit par la loi. De fait il n’est pas possible à la loi de tout prévoir et on ne peut pas faire de lois pour tout ; c’est donc au citoyen de décider par lui‐même pour tout ce qui est ainsi laissé « sous silence ». Lignes 5 à 14 : Hobbes procède par élimination en distinguant la liberté politique de la liberté corporelle. Nous ne revendiquons pas la liberté là où nous la possédons, ce qui nous permet de voir, par contraste, où elle réside. Pour la liberté corporelle, on ne la réclamerait que si on était enchaîné. Pour la liberté politique, on ne la réclame que là où il y a interdit (même si, du coup, on néglige l’importance de la protection apportée par les lois). Lignes 14 à fin : Les dernières lignes concluent en réitérant et en précisant la thèse posée dès le départ : la liberté consiste à pouvoir faire tout ce que les lois n’interdisent pas. Intérêt philosophique :Hobbes apporte ici une définition de la liberté assez facilement compréhensible et qui expose, négativement, quelque chose d’assez proche de ce que dira plus tard Montesquieu dansDe l’esprit des lois: « la liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent ». On peut cependant s’inquiéter d’une définition négative qui ne laisse subsister la liberté que dans les espaces négligés par la loi. D’une part, la liberté ne semble du coup subsister que par l’impuissance du politique, d’autre part, cela néglige le caractère positif de la loi qui apporte la liberté en permettant la vie sociale.

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