1900 - Novecento de Bernardo Bertolucci
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Description

Fiche technique du film Novecento, produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] le France.
Site : abc-lefrance.com
" Résumé : Entre 1900 et 1945, I’Italie a subi des bouleversements que nous suivons au long de l’histoire de deux enfants et de leurs familles. Bertolucci la recompose de son point de vue de marxiste et le combat contre les patrons comme la révolution culturelle chinoise en sont les ressorts ostensibles ".

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Publié le 02 novembre 2011
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Langue Français

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1900 Novecento de Bernardo BertolucciF FICHE FILM fiche technique Italie 1976 - 5h25 Réalisateur : Bernardo Bertolucci Scénario : Bernardo Bertolucci Franco Arcalli Giuseppe Bertolucci 1900 (le titre francais de Novecento)Résumé réduit stupidement l’ambition de l’œuvre,Musique : lui donne une coloration rétro qu’elle n’aEntre 1900 et 1945, I’Italie a subi des bou- Ennio Moricone pas. Dans cette fresque il s’agit en fait duleversements que nous suivons au long de XX° siècle (du moins de sa première partie)l’histoire de deux enfants et de leurs et le cinéaste a voulu l’orchestrer pendantfamilles. Bertolucci la recompose de son cinq heures vingt au rythme des saisons,point de vue de marxiste et le combat Interprètes : des âges de la vie et des mouvements poli-contre les patrons comme la révolution cul- tiques. L’été : la jeunesse et l’innocence, leturelle chinoise en sont les ressorts osten-Burt Lancaster populisme et la société libérale; l’automnesibles (Alfredo Berlinghieri) et l’hiver : l’adolescence et la maturité, lesEmmanuelle Neto jours sombres du fascisme enfin le prin-Le Guide du filmSterling Hayden temps la sagesse et la renaissance, le(Leo Dalco) triomphe des paysans. Et au centre du récit deux patriarches, le propriétaire terrienRobert De Niro Critique (Burt Lancaster) et son métayer (Sterling(Alfredo Berlinghieri, le neveu) Hayden) puis leurs petits-fils Alfredo ...Le cinéaste ressent la force irréductible (Robert De Niro) et Olmo (GérardGérard Depardieu de la terre et des hommes; c’est elle qui Depardieu) nés avec le siècle.(Olmo Dalco) anime ses personnages jusqu’à leur der- Le scénario se réclame donc ouvertement nier souffle et le film gagne en réalité, Stefania Sandrelli du grand roman familial cher au siècle pré- l’idéologie n’étant plus qu’une mode à (Anita Foschi) cédent. Après le triomphe commercial et le laquelle chacun consent. Bertolucci choc culturel de son dernier film,Bertolucci lui-même observe non sans humour queDominique Sanda double la mise, provoque à nouveau mais son film n’a été bien accueilli ni en URSS(Ada Fiastri Paulhan) le défi, cette fois, je le crains, n’est même ni aux USA. Il s’y trouve trop de drapeaux pas moral ou politique, encore moins for- rouges : en Amérique, on ne veut pas les mel, tout juste matériel : réaliser la plus voir, en URSS, on ne veut plus les voir. longue superproduction de l’histoire du Néanmoins un film puissant. cinéma. En ce sens l’opération est réussie. Emmanuelle Neto A Cannes Novecento fut incontestable- Le Guide du film L E F R A N C E 1 D O C U M E N T S ment l’événement mobilisant toutes les te. Quand le film s’engage sur les traces Production et système économique énergies, paralysant le festival pendant du réalisme socialiste, il abandonne, en une journée entière en un recueillement toute logique, la référence à la sexualité ...Car si Novecento est à mon avis un bayreuthien, Derrière les apparences (à l’exception des fascistes, chargés de film important de l’histoire du cinéma, il "révolutionnaires" l’œuvre pourtant toutes les perversions). L’idéalisation du l’est aussi par les problèmes qu’il reste sage, se référant, on l’a vu, à des prolétariat interdit de même à Bertolucci réveille : ceux des conditions de produc- modèles répertoriés (et l’on se souvient de démonter le mécanisme de l’adhé- tion dans un système économique soudain que Bertolucci écrivit cette sion des masses au fascisme, Ce film donné, ceux des rapports cinéma et his- autre saga, autrement plus cohérente qui, par ailleurs, prend son temps, traite toire, cinéma et politique, cinéma et selon nous : ll était une fois dans de façon elliptique le moment crucial où idéologie, ceux aussi du cinéma-spec- l’Ouest. Mussolini gagne en sa faveur les tacle et des relations films/publics. Entendons-nous : Novecento contient couches populaires... Commençons par le commencement: : la des beautés multiples que l’on ne man- Le danger, devant une œuvre comme production. On sait et on répète que quera pas, à juste titre, de dénombrer, Novecento, devenue mythique par la 1900 a coûté plusieurs milliards, qu’il a et que l’on saura relier à une thématique publicité qui l’a entourée et les dimen- intéressé trois des plus grandes sociétés personnelle. Des séquences comme la sions mêmes de son projet, est de la américaines. Donc, dit-on, produit par le mort du grand-père parmi les vaches, le juger "à priori". Entre ceux qui lui refu- système, il ne peut véhiculer que l’idéo- retour de la chasse aux canards, le bal sent toute valeur et lui reprochent assez logie dominante. Mais il se trouve que campagnard, I’enterrement des stupidement de s’être laissé récupérer certains qui, au lendemain de 1968, clai- vieillards, le pique-nique parmi les ran- et d’autres qui y voient "l’exemple le ronnaient cela font aujourd’hui des films gées de peupliers, la grande grève des plus grandiose jusqu’à présent en dans ce même système sans avoir le paysans, le départ du train décoré de Occident d’un grand film politique, d’une sentiment de se compromettre. En fait, drapeaux rouges, sont animées d’un grande fresque épique et populaire " s’il est vrai que toute œuvre d’art est lyrisme authentique et témoignent de la (L’Humanité, 24/5/76), n’est-il pas pos- marquée idéologiquement par ses condi- maitrise d’un cinéaste (et de son chef sible de la considérer comme la tentati- tions de production, il n’en reste pas opérateur Storaro) apte à choisir ses ve inaboutie d’un cinéaste à qui ont moins qu’il est possible - et nécessaire - décors et son cadre, à donner une fluidi- manqué rigueur et fermeté, l’œuvre d’un de réaliser des œuvres - des films en té au récit par un sens évident des mou- artiste aux dons multiples mais à la per- particulier - susceptibles de saper les vements d’appareil. Il y a de l’aisance sonnalité et au style mal affirmés qui, bases de la société qui les produit. C’est chez Bertolucci, un talent indéniable ; par zèle et complaisance, nous oblige à la théorie althussérienne du travail poli- mais d’un film tourné à sa source pre- regarder ailleurs pour trouver des films tique à l’intérieur des appareils idéolo- mière d’inspiration, l’Émilie (et qui lui politiques exemplaires, sur une route qui giques d’État, théorie qui a été reprise avait permis de signer ses deux plus va, pour rester en familles, de la par Jean-Patrick Lebel pour qui tout film, grandes réussites, Prima della Splendeur des Amberson au Voyage produit "hors du système" ou "dans le Rivoluzione et la Stratégie de l’arai- des comédiens Car nous attendons système" : "peut (et doit)... contribuer au gnée), on attendait mieux qu’une œuvre davantage de Bernardo Bertolucci que combat idéologique, aux côtés et sur les qui, dans ses meilleurs moments, de le voir triompher, sur leur propre ter- positions de la classe ouvrière". C’est accomplit la synthèse Mosfilm - rain, (et parfois avec quel éclat !) de l’idée aussi de Barthélémy Amengual Cinecitta - Hollywood. Victor Fleming ou de Mohamed Lakhdar qui, parallèlement à un cinéma "insur- Hamina. rectionnel", souligne l’importance d’un Pour Bertolucci, la classe ouvrière repré- Michel Ciment cinéma dit "civique" susceptible de sente la virilité : le petit Olmo, fils de mobiliser les consciences sur les pro- métayer, compare son sexe à celui blèmes immédiats de la réalité politique d’Alfredo, enfant de la bourgeoisie, et et sociale, nationale et internationale. lui dit en boutade qu’il est plus long Bertolt Brecht allait encore plus loin qui parce qu’il est socialiste ! Plus tard voyait dans la nature même du cinéma Alfredo, exempté du service militaire, se sa capacité de mettre en cause l’idéolo- couchera sur les rails et attendra que gie petite bourgeoise et le capitalisme : passe sur lui le train qui transporte Olmo "En realité, écrivait-il, le cinéma a à la guerre Mais le cinéaste ne pousse besoin d’action extérieure et non de pas plus avant sa métaphore intéressan- psychologie introspective. Et c’est dans L E F R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE RÉPONDEUR : 77.32.71.71 2 77.32.76.96 Fax:77.25.11.83 D O C U M E N T S ce sens que le capitalisme, en provo- Le réalisateur Filmographie quant. en organisant et en automatisant certains besoins à l’échelle des masses, La commera secca 1962Scénariste et réalisateur italien né en agit de façon tout simplement révolu- La camarade1941. tionnaire en se concentrant uniquement Le succès de scandale remporté par le Prima della rivoluzione 1964sur l’action "extérieure"; en réduisant Dernier tango à Paris (les ongles cou- tout à des processus, en ne reconnais- pés et le beurre sont passés dans la La via del petroliosant plus dans le héros un médiateur ni saga de l’érotisme au cinéma) et la (documentaire pour la RAI) 1966 dans l’homme la mesure de toute chose, gigantesque (pour ne pas dire intermi- il démolit la psychologie introspective nable) fresque qu’est 1900 risquent de Partner 1968 du roman bourgeois; il ravage de nous faire oublier un autre Bertolucci. grandes étendues idéologiques". Amore e rabbia 1969Fils du poète Attilio Bertolucci, André Cornand La contestationlui-même poète à douze ans, passionné très tôt par le cinéma, ce bourgeois La strategia del ragno 1969romantique a été marqué par deux La stratégie de l’araignée influences : Stendhal (Prima della rivoluzione est en partie autobiogra- Il conformista 1970 phique, en partie inspiré de La Le conformiste Chartreuse de Parme) et Pasolini (dont il fut l’assistant pour Accatone). L’ultimo tango a Parigi 1972 Qu’il se place sous le signe de Borges Le dernier tango à Paris (La stratégie de l’araignée) ou de Novecento 1976Moravia (Le conformiste), il demeure 1900avant tout un esthète qui "n’en finit pas d’abandonner sa jeunesse fabrizienne " (Claude Michel Cluny). Il finit par avouer La luna 1979 à propos de La luna, superbe évocation d’une mère, trop absorbée jusque-là par La tragedia di un uomo ridicolo son m
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