Babe le cochon devenu berger de Noonan Chris
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Babe le cochon devenu berger Babe de Chris Noonan FICHE FILM Fiche technique
Australie - 1995 - 1h31 Couleur
RÈalisateur : Chris Noonan
ScÈnario : George Miller Chris Noonan dÕaprËs le livre deDick King-Smith
Musique : Nigel Westlake
InterprËtes : James Cromwell (Mr Hoggett) Magda Szubanski (Mme Hoggett) Christine Cavanaugh (Voix Babe) Miriam Margoyles (Voix Fly) Danny Mann (Voix Ferdinand) Hugo Weaving (Voix Rex) Miriam Flynn (Voix Maa) Russie Taylor (Voix Chatte)
L E
D O C U M E N T
Critique
(É) Dans cetteFerme des animau revisitÈe par Marcel AymÈ, la principa le prÈoccupation des animaux oisif est de se rendre utiles, nÈcessaire mÍme, pour ne pas figurer au menu d repas de NoÎl des Hoggett, quÕil observent par la fenÍtre avec tristess et rÈprobation. CÕest ainsi que l canard Ferdinand fait concurrence a coq, et se fait aider de Babe pour sub tiliser aux fermiers le rÈveil tout neu qui rend son cri du matin inutile. L risque Ètait grand de tomber dans l miËvrerie ; il a ÈtÈ ÈvitÈ gr‚ce ‡ de dialogues dÕune grande finesse et d comÈdiens qui, en prÍtant leur voix au diffÈrents animaux, font de chacun u personnage ‡ part entiËre. La chienn Fly, modËle de comprÈhension et d tendresse, demande ‡ Babe sÕil ´ve en parlerª, lorsquÕelle le dÈcouvre tra matisÈ, ayant dÈcouvert que le hommes, ´et mÍme le MaÓtreª, man gent du porc ; la vieille brebis Maa persÈcutÈe par ceux quÕelle appell des loups, cÕest-‡-dire les chiens d fermier, chevrote ses lamentations e exige dÕÍtre traitÈe avec respect dÈlicatesse. A IÕinverse du gÈnÈriqu deWomen, qui attribuait ‡ chaqu protagoniste une personnalitÈ animale Babe fonctionne (admirablement gr‚ce au bon vieil antropomorphism des Fables et duRoman de Renard saupoudrÈ ici - Ècologie et ´droit ani malª obligent - dÕune pincÈe de pac fisme. Sans que lÕon puisse rÈelleme parler dÕinversion des rÙles, la camÈr sÕattarde si complaisamment sur le rondeurs de Mrs Hoggett que le spec tateur le moins observateur finit pa comprendre que, de Babe et de la fer miËre, le plus porcin des deux nÕe pas celui quÕon pense. DÕautant q Babe ne grandit ni ne grossit, plusieur porcelets sÕÈtant succÈdÈ dans le rÙl au cours du tournage, pour Èviter q
le hÈros ne perde lÕair juvÈnile attendrissant qui va lui permettre d franchir la barriËre des prÈjugÈs et d devenir un meneur, sinon dÕhomme du moins de brebis. Il ne faudrait pas nÈanmoins thÈorise outre mesure, ni chercher dans cett (gentille) satire dÕune ´culture austr lienneª - ‡ base dÕÈlevage ovin et d concours de chiens de berger - autr chose quÕune comÈdie joyeuseme fÈÈrique. Tout concourt ‡ accentue cette atmosphËre, ‡ commencer par l dÈcor : la faÁade de la ferme rappell celle des dessins dÕenfants (fenÍtres yeux ; porte = bouche), et sa silhouett trapue Èvoque la maison de la sorciËr dÈcouverte par Hansel et Gretel dan le cÈlËbre conte de Grimm. La musiqu lÈgËrement pompiËre de Saint-Saen entretien le plaisir sans surcharge dÕÈmotion les moments clÈs, et, bie que le morceau retenu soit l Symphonie avec orgue, il est permis d voir un clin dÕÏil dans le choix du com positeur duCarnaval des animaux pour accompagner lÕaventure de Babe Quant aux multiples prouesses tech niques qui ont permis la rÈalisation d ce projet vieux de dix ans, il faut le saluer non pour elles-mÍmes, comm on a trop souvent tendance ‡ le faire mais parce que les 79 dresseurs, vÈtÈ rinaires, soigneurs dÕanimaux rÈels, les 43 crÈateurs, Èlectro-animateurs d marionnettes ont participÈ ‡ la reprÈ sentation dÕun univers onirique q nÕest pas sans rappeler celui d Roman de RenardrÈalisÈ pa StarÈvitch. Toujours crÈdibles et perti nentes, les ´scËnes de fouleª anima liËres reprÈsentent peut-Ítre le moments les plus achevÈs du film Lorsque les animaux, rÈunis devant l fenÍtre de la ferme, hochent la tÍte e cadence en regardant les exploits d Babe retransmis par la tÈlÈvision, cÕe lÕhumour, mais aussi lÕÈmotion p tique qui participent ‡ notre plaisir. Catherine Axelra ∞ -
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
Sur le gÈnÈrique, laSymphonie n∞3de Camille Saint-SaÎns Èclate triomphale-ment. La camÈra balaie un mur couvert de tableautins campagnards, qui sÕani-ment ‡ son passage. En quelques secondes, le ton est donnÈ : lÈger, insolite. Dans un paysage verdoyant, au creux dÕun vallon moussu, apparaÓt une petite ferme, belle et rustique comme pour une illustration de conte de fÈes. Nous sommes en Australie. Voici la basse-cour de M. et Mme Hoggett, un couple de fermiers soli-taires. Hoggett vient de gagner un petit cochon ‡ la foire. CÕest Babe. PremiËre surprise : il parle. DÕailleurs, chez les Hoggett, dËs que ceux-ci ont le dos tournÈ, tous les animaux par-lent. Ils sont mÍme trËs bavards et pas idiots du tout. Non, non, ne vous enfuyez pas ! Car, ici, nul ne ´bÍtifieª. Tout le monde - cochon, chien, chat ou mouton - conserve sa dignitÈ et sa per-sonnalitÈ dÕanimal. Et, ‡ lÕoccasion, chacun se pose mÍme de graves ques-tions existentielles. Pourquoi, par exemple, faut-il ‡ ce point engraisser ‡ lÕapproche de NoÎl ? Le canard, qui a son idÈe sur la question, imagine de se rendre indispensable en devanÁant le coq au lever du soleil. Babe, lui, va se mettre en tÍte de sÈduire les moutons et de devenir leur gardien, leur chien bergerÉ Difficile apprentissage, on sÕen doute. Mais aprËs avoir subi toutes sortes de rebuffades et de moqueries, le petit cochon va drÙle-ment Èpater le monde. Comment Chris Noonan, ce jeune rÈalisateur austra-lien, formÈ ‡ lÕÈcole documentaire, sÕy est-il pris pour rendre ces animaux plus expressifs que bien des humains ? CÕest le secret de cette fable dÈlicieu-sement humoristique, qui dÈbouche sur une morale pas ´bÍteª du tout, dÈlivrÈe par un porcelet non violent, dans un ballet final, qui est un des clous du film. La trouvaille gÈniale, cÕest Èvidemment dÕavoir eu recours ‡ de vrais animaux.
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faudra pas moins de quarante-huit por celets ´Rien ne grossit plus vite quÕu petit cochon,explique Chris Noonan. Surtout un cochon dressÈ, quÕil fa rÈcompenser ‡ coup de petites g‚te ries. LÕinterprËte de Babe deva paraÓtre ‚gÈ de 16 ‡ 18 semaines. Comme le tournage a durÈ prËs de cin mois, toutes les trois semaines, nou dÈmarrions le dressage dÕun nouvea groupe destinÈ ‡ remplacer ´IÕacteur bientÙt atteint par la limite dÕ‚ge.ª Pa sÈcuritÈ, toutes les stars deBabeon plusieurs doublures, rigoureusemen interchangeables. Chaque jour, IÕÈqu pe du maquillage doit grimer si cochons, huit chiens, deux chevaux e seize canards... Pour certains gros plans o˘ le dialogu est important, Chris Noonan demand ‡ Jim Henson - IÕauteur deDar Crystal- de fabriquer des ´doublesª tÈlÈguidÈs en ´animatroniqueª, comm certains dinosaures deJurassic Park. Nouveau casse-tÍte : le rÈpliques doivent Ítre absolumen fidËles aux originaux. Or, ‡ ce stade d la prÈparation, aucun des porcelets qui allaient interprÈter Babe nÕÈtait encor nÈ. CÕest donc gr‚ce au talent de maquilleurs - et ‡ cette petite touff de poils, ajoutÈe sur son front - que l spectateur ne dÈcËle pas la moin diffÈrence entre Babe et son clo robotique. Mais, pour Chris Noon les moments les plus mÈmorables tournage restent ceux o˘ Ètaie rÈunis tous ses ´comÈdiensª, le dresseurs et leurs partenair humains : ´Chaque espËce obÈissai un signal spÈcifique. Les moutons ‡ coup de sifflet ; les canards ‡ vibreur ; les porcelets ‡ un cliquet les chiens ‡ la voix de leur maÓtre. D que je criais ´moteur !ª, les dresseu hors champ, sÕactivaient ‡ lÕuni On se serait cru dans une materne en dÈlire. Le plus drÙle, cÕÈtait les d fermiers, obligÈs de rester sÈrieux milieu de cette cacophonieɪ A Etats-Unis,Babea ÈtÈ un des dix pl
gros succËs de lÕÈtÈ. Sans vedette violence, cÕest carrÈment miraculeu Hasardons une explication : IÕimagin tion intensive au service dÕune histoir intelligente, Áa peut payer. Bernard GÈni TÈlÈrama - Les 60 meilleurs film de Cannes 95 ‡ Cannes 9
Producteur avisÈ autant que rÈalisa-teur compÈtent George Miller a mis e Ïuvre cette adaptation dÕun roma rÈputÈ en Australie. Cette histoire es Èvidemment une fable reposant sur l remise en question des prÈjugÈ sociaux et des hiÈrarchies qui assi-gnent ‡ chacun une place immuabl dans la sociÈtÈ. Le parti pris du film - refus de lÕanim tion et utilisation de vÈritables ani maux douÈs de parole gr‚ce ‡ un habile postsynchronisation - nous rap pelle les tentatives de Jean Touran (Une fÈe pas comme les autres) mais en lÕoccurrence Chris Noonan n pas la mÍme fantaisie ni le mÍme go˚ de la fÈerie. Les hÈros de Babe sont conformes ‡ leur image et ‡ leur fonc tion dÕanimaux de la ferme, et l
SALLE C L A S 8 ,R U 4210 04. R…PON Fax :
perfectionnisme qui a permis ce rÈsul-tat mËne, en fin de compte ‡ une apo-thÈose dÈrisoire : le ´cochon de fermeª, en collabo efficace, a su faire marcher au pas les moutons. M. Hoggett a gagnÈ la coupe, IÕordre rËgne ‡ la ferme. …videmment, tout cela est fort bien troussÈ, bien enchaÓnÈ, et on retiendra quelques scËnes fortes : la visite des enfants offrant un fax aux fermiers sceptiques, ou celle, quasi-shakespea-rienne, des rÈvÈlations faites ‡ Babe par le chat hypocrite et machiavÈlique. GÈrard Lenne Saison CinÈmatographique 1996
PrÈcÈdÈ dÕune excellente rumeur, BabedÈÁoit. Le film (se) repose sur une fausse bonne idÈe type : parvenir, gr‚ce ‡ des miracles de dressage et dÕeffets spÈciaux, ‡ faire parler des animaux rÈels. Il faut un certain temps pour accepter que ces becs ou groins, qui pourtant articulent avec la mÈticu-lositÈ dÕun ortophoniste, Èmettent les paroles quÕon entend sur la bande-son. Il faut ensuite surmonter une conven-tion plus saugrenue encore : ces ani-
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anglais, mais les humains qui le entourent (et pourtant parlent eu aussi anglais) ne les comprennent pa et nÕentendent que des aboiement caquËtements... Le point d`Ècoute d spectateur, lui, est sans cesse balad entre celui des personnages humain et celui des animaux. LorsquÕon fin par accepter le parti pris du film, o assiste ‡ un conte farfelu, ‡ la moral gentiment progressiste - au moins Á nous change de chez Disney ; mais, si certains thËmes, comme celui de identifications contre-nature (le canar qui se prend pour un coq, le cochon qui se prend pour un chien de berger) rap pellent lÕunivers de Nick Park, il nÕatteignent jamais le mÍme degr dÕabsurde poÈtique (comme la gÈnial gaziniËre qui voulait skier dans le pre mierWallace et Gromit). Pour tou ce qui concerne les poursuites e autres scËnes en mouvements, la rÈali tÈ freine beaucoup lÕintention gr phique (on ne peut pas distordre d vrais animaux comme des cartoons mÍme si les chichis de la photographi et du dÈcoupage tentent de compense le naturalisme de la prise de vue cinÈ matographique par une grande stylisa tion.Mais au bout du compte, ce parti pris dÕenregistrer des animaux rÈel pour les neutraliser immÈdiatemen par un anthropomorphisme sauvag fait deBabeune sorte de reformula tion du cinÈma dÕAlbert Lamorriss (Crin-Blanc,Le Ballon rouge) qua rante ans plus tard, ‡ lÕheure de l technologie de pointe. Jean Marc Lalann Cahiers du cinÈma n∞ 500, mars 199
Le rÈalisateur
Babeest le premier film de Chris Noonan, vÈtÈran du do re qui a Ègalement Ècrit et rÈ Kennedy Miller cinq heures d sÈrieThe cowra breakout, dix Èpisodes deVietnam, et tÈlÈfilmThe riddle of the sti Noonan tourna son prem Could it happen here ?, ‡ seize ans. RÈalisÈ pour lÕÈq 300 dollars, ce court mÈtr lesque sur la vie dÕun lycÈe au Festival de Sydney et ul ment diffusÈ ‡ la tÈlÈvision. Noonan fut lÕun des douze admis au cours inaugural d tion de lÕAustralian Film Sch Noonan a aussi ÈtÈ primÈ documentaireStepping out, ‡ une troupe dÕacteurs handi prÈsidÈ pendant deux ans lÕ Screen Directors Associati pendant trois ans ‡ la lÕAustralian Film Commission
Filmographie
Babe Babe le cochon devenu berge
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