En 2009, l'armée américaine lance l'assaut sur un bastion taliban dans le sud de l'Afghanistan. Dès l'atterrissage, les Marines sont attaqués de toute part. Engagé dans ce régiment, le réalisateur Danfung Dennis capture les évènements de manière viscérale. Il suit le parcours de Harris, jeune soldat de 25 ans, des champs de bataille ensanglantés d'Afghanistan à sa maison de Caroline du Nord, où il se bat pour retrouver ses capacités physiques et mentales, perdues à la guerre.
FESTIVAL DE SUNDANCE 2011
MEILLEUR DOCUMENTAIRE
Hell and Back Again
un film de Danfung DennisFESTIVAL DE SUNDANCE 2011
MEILLEUR DOCUMENTAIRE
IMPACT PARTNERS présente
Hell and Back Again
un film de Danfung Dennis
USA - Durée : 88 minutes
SORTIE LE 21 DECEMBRE
Téléchargez les photos du film et les textes du dossier de presse sur :
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PRESSE
DISTRIBUTION matilde incerti
Ad Vitam assistée de jéremie charrier
16, rue Saint Sabin71, rue de la fontaine au Roi
75011 Paris 75011 Paris
Tél. : 01 46 34 75 74 Tél. : 01 48 05 20 80
contact@advitamdistribution.com matilde.incerti@free.fr Synopsis
En 2009, l'armée américaine lance l'assaut sur un bastion taliban
dans le sud de l'Afghanistan. Dès l'atterrissage, les Marines sont
attaqués de toute part. Engagé dans ce régiment, le réalisateur
Danfung Dennis capture les évènements de manière viscérale.
Il suit le parcours de Harris, jeune soldat de 25 ans, des champs de
bataille ensanglantés d'Afghanistan à sa maison de Caroline du
Nord, où il se bat pour retrouver ses capacités physiques et mentales,
perdues à la guerre.Note
d’intention
Danfung Dennis“ Ce matin, j'ai appris qu'un ami photographe a été grièvement blessé après avoir sauté
sur une mine dans le Sud de l'Afghanistan. Il a perdu ses deux jambes et il est dans un état
critique.
Je suis envahi de sentiments divers : rage, tristesse, impuissance et isolement. Je pense
à mes amis et collègues qui sont morts en faisant leur travail. Cela n'a aucun sens.
À moins d'avoir un proche sur place, la guerre en Afghanistan demeure abstraite. Dix
ans après le début de l'invasion, les bombardements quotidiens et la violence permanente
sont devenus pour ainsi dire ordinaires. Il est très tentant de devenir indifférent à l'horreur
et à la souffrance. Il est bien plus facile de regarder de l'autre côté, de ne pas voir les
victimes. Il est plus facile de mener une vie sans être dérangé par ces insurrections
complexes qui ont lieu dans des territoires lointains. Mais c'est lorsque nous choisissons
cette facilité que la souffrance devient inconséquente, et du coup insignifiante. L'angoisse
devient invisible, abstraite. C'est alors que la société devient insensible à l'inhumanité et
que l'horreur peut se propager dans l'ombre.
L'image peut devenir un medium puissant au service de la vérité. Les photographies
de Nick Ut de la jeune fille brûlée par le napalm, celle de l'exécution en pleine rue d'un
prisonnier vietcong prise par Eddie Adams, celle du soldat en état de choc prise par Don
McCullin : ces images iconiques sont restées gravées dans nos consciences, comme un
rappel des conséquences de la guerre.
Mais ce langage visuel est en train de mourir. Les media traditionnels disparaissent.
Malgré ce bouleversement, nous devons inventer un nouveau mode d'expression. J'essaie
donc de combiner la force de l'image fixe et les nouvelles technologies afin de changer le
langage du photojournalisme et celui de la réalisation de films. Au lieu de montrer un aperçu
d'un autre monde, je tente d'emmener le spectateur à l'intérieur de ce monde. Je pense
qu'en partageant nos expériences, nous construirons une humanité commune.
Grâce à mon travail, j'espère sortir les gens de leur indifférence vis à vis de la guerre
et établir une connexion entre la réalité du terrain et la conscience du public. En écoutant
les témoins et en mettant en lumière la souffrance et le désespoir, j'essaie de faire appel
à notre humanité et de déclencher une réaction concrète. La société est-elle capable de
progresser, de mettre de côté ce comportement archaïque et primitif qu'est la guerre ?
Ensemble, le photojournalisme, la réalisation et la technologie peuvent-ils plaider pour la
paix aujourd'hui et à l'avenir ?
Ce sont ces espoirs qui nous motivent à risquer notre vie. “
Danfung Dennis, 23 octobre 2010A propos du film
Comment mène-t-on des hommes en temps de guerre ? Comment rentre-
t-on chez soi, blessé physiquement et psychologiquement, et comment
construit-on une vie nouvelle ? Hell and Back Again est un film révolutionnaire
sur le plan cinématographique qui pose ces questions et y répond avec une
puissance et une intimité qu'aucun autre film sur le conflit en Afghanistan
n'avait réussi à atteindre jusqu'alors.
Dans cette œuvre cinématographique, deux narrations se superposent
et s'entremêlent : la vie d'un Marine sur le front et la vie de ce même Marine
de retour chez lui. Ainsi, une dimension onirique côtoie une peinture réaliste
de l'expérience de la guerre telle que la vivent les Marines.
e eL'histoire suit les Marines de la Compagnie Echo, 2 Bataillon, 8 Régiment
de Marines, alors qu'ils partent à l'assaut d'un bastion taliban au Sud de
l'Afghanistan. Après quelques heures derrière les lignes ennemies, l'unité
du sergent Nathan Harris est attaquée de toutes parts. Isolés et encerclés,
les Marines affrontent un ennemi invisible et se heurtent à l'hostilité des
villageois. La frustration grandit de chaque côté alors que toute entente
semble impossible.
Parallèlement, on suit le sergent Harris qui, grièvement blessé, rentre
aux États-Unis où il retrouve sa femme. Il souffre atrocement et devient
dépendant aux antalgiques. Mais sa souffrance psychologique est peut-être
pire encore, pour lui qui tente de réduire l'immense fossé qui sépare son
expérience de la guerre et la terrifiante normalité de sa vie en Amérique.
Ces deux histoires s'entremêlent afin de montrer le terrible drame de la
guerre et le choc du retour à la maison alors qu'une génération de Marines
a le plus grand mal à trouver sa place dans un pays qui préfère rester
indifférent.
Évolution de Hell and Back Again
En tant que photographe, je couvre les conflits en Irak et en Afghanistan
depuis de nombreuses années pour des journaux et des magazines. Malgré
la large diffusion de mes photographies, j'ai constaté que je n'arrivais pas
à transmettre la brutalité de la réalité du terrain, que le public était indifférent
à ces images de guerre et que les medias traditionnels ne s'engageaient
pas dans la couverture de ces conflits. J'ai donc été amené à m'intéresser à l'image animée. Pour la première
fois, j'ai simplement fait des images en mouvement. C'était une progression
naturelle, et j'apprends encore aujourd'hui à combiner le photojournalisme
et une structure narrative traditionnelle.
J'avais besoin d'outils nouveaux, j'ai donc fabriqué une caméra en
utilisant un appareil photo qui me permettait de conserver les mêmes
méthodes et la même éthique qu'un photographe, être un simple observateur
et laisser les événements se dérouler devant l'objectif, tout en construisant
des séquences et en anticipant sur le prochain événement.
Hell and Back Again est le premier film entièrement tourné avec un Canon
5D Mark II. Canon n'avait probablement pas prévu que l'on tournerait des
films avec cet appareil et personne ne pouvait imaginer le résultat qu'on
obtiendrait en l'utilisant sur un théâtre d'opérations.
Je ne suis pas allé en Afghanistan avec l'intention de faire un film. Je
n'avais pas de scénario, pas de plan de tournage et aucun financement.
J'avais juste un gilet pare-balles, un sac à dos et un appareil photo pour
essayer de rendre compte de qui se passe là-bas avec le plus d'honnêteté
possible. L'histoire a commencé à se dessiner après des voyages dans
différentes provinces, avec différentes unités, et lorsque j'ai appris qu'un
assaut important allait avoir lieu dans la vallée de l'Helmand.
Accrédité en tant que photographe par le New York Times, j'ai atterri au
fin fond du territoire ennemi avec les Marines de la Compagnie Echo,
e e2 Bataillon, 8 Régiment de Marines pour prendre un objectif clé. Quelques
heures après notre atterrissage, nous étions encerclés par les insurgés
talibans et attaqués de toutes parts. Le combat s'est concentré sur un tas
de décombres connu aujourd'hui sous le nom de Machine Gun Hill.
Alors que le combat faisait rage, sous 50°C, un Marine m'a donné sa
dernière bouteille d'eau. C'est ainsi que j'ai rencontré Nathan pour la première
fois. À la fin du premier jour, un Marine avait été tué et un nombre incalculable
d'entre eux souffrait d'épuisement dû à la chaleur. J'ai passé la nuit dans
une cahutte de boue avec un Marine accroupi devant la porte, fusil au poing.
Pendant les jours et les semaines qui ont suivi, j'ai suivi Nathan qui menait
ela 2 section plus profondément en territoire ennemi. Alors que nous mangionsles mêmes plats instantanés, que nous dormions dans la même poussière et que nous
endurions les mêmes expériences éprouvantes, une relation de confiance s'est nouée entre
nous. J'ai vu sa contrariété se changer en désespoir durant un combat long et violent avec
un ennemi certes invisible, mais omniprésent.
Au bout de six mois de service, et bien avant la fin de sa mission, Nathan a été touché
à la hanche pendant une embuscade. Il a failli se vider de son sang avant d'être évacué,
de recevoir une transfusion sanguine et de subir de nombreuses opérations chirurgicales.
J'ai retrouvé Nathan dans sa ville natale de Yadkinville, en Caroline du Nord. Il souffrait
terriblement et était bouleversé d'avoir abandonné ses hommes. Il m'a présenté à sa famille
et à ses amis en disant, « Ce type était là-bas avec moi ». J'ai dès lors été accepté dans cette
communauté rurale, conservatrice et baptiste et j'ai vécu avec Nathan et sa femme Ashley.
L'histoire s'est naturellement éloignée de la lutte contre les insurgés lorsque j'ai commencé
à documenter la plus difficile mission de Nathan : son combat pour se réadapter à une
communauté totalement déconnectée de son expérience ; son passage du statut de combattant
et de meneur à celui d'homme nécessitant de l'aide pour accomplir la moindre tâche
quotidienne, tout en se cramponnant au rêve qu'un jour il rejoindra ses hommes sur le front.
En témoignant des difficultés d'un seul Marine, celle de Nathan, j'espère sortir les gens
de leur indifférence face à cette guerre interminable.
Prise