Programme du 11e Festival du film de Compiègne / Du 5 au 11 novembre 2012 /

Description

Festival du Film de Compiègne
Du 5 au 11 novembre 2012
« Les années 40, les années noires »
Volker Schlöndorff, invité d'honneur de ce 11e festival, vient présenter plusieurs de ses films dont le célèbre Le Tambour (1979).
Le festival du film de Compiègne continue son exploration des années 40 avec une programmation consacrée aux années noires : l’Occupation, la Shoah, la Résistance et la Libération. Au programme de cette 11e édition : Des films de patrimoine projetés au Théâtre Impérial de Compiègne et présentés par des spécialistes du cinéma et de l’histoire ; une compétition de courts métrages pour laquelle les spectateurs seront invités à voter ; des rencontres ciné-histoire, moments d’échanges privilégiés entre cinéphiles, réalisateurs et historiens pour approfondir plusieurs sujets importants liés à la Seconde Guerre mondiale ; une exposition « De Gaulle-Adenauer : les bâtisseurs de l’amitié franco-allemande » pour commémorer le cinquantième anniversaire de la réconciliation entre la France et l’Allemagne ; la librairie du festival et ses dédicaces.
Programme complet :
http://festivaldufilm.compiegne.fr
Lieux du festival :
Théâtre Impérial de Compiègne - Bibliothèque Saint-Corneille -
Mémorial de l’internement et de la Déportation
Informations :
03 44 40 73 41
[e-mail]

Sujets

• Festival
• Cinéma
• Compiègne

Informations

• Publié par: festivaldufilm
• Publié le: 18 octobre 2012
• Nombre de lectures: 414
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• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

PROGRAMMELes DCP (Digital Cinéma Package) Éditorialentrent en scène !
Le festival du flm de Compiègne a plus d’un tour dans son sac. Pour aller de Après s’être penché sur « la drôle de guerre » l’an dernier, le festival du flm de
l’avant et continuer à satisfaire son public, il transforme son illustre Théâtre Compiègne continue son exploration des années 40. La programmation 2012
Impérial en salle de spectacle à la pointe du progrès. Grâce à une installa- est en effet consacrée aux « années noires », autrement dit à l’Occupation, la
tion technique provisoire, nous alternerons en effet les projections de flms en Shoah, la Résistance et la Libération.
pellicule 35 mm et en numérique. Nous verrons ainsi, entre autres, dans les
Pour aborder cette période diffcile, qui compte parmi les plus terribles meilleures conditions, deux monuments du cinéma. D’une part, Les Enfants
ede l’histoire du XX siècle, le festival, fdèle à son esprit d’ouverture vers du Paradis de Marcel Carné, récemment restauré par Pathé, et d’autre part,
l’Europe, a décidé d’inviter Volker Schlöndorff, sans doute le plus francophile Le Tambour, de Volker Schöndorff, notre invité d’honneur, Palme d’Or au
des cinéastes allemands. Sa venue à Compiègne, alors que l’on célèbre festival de Cannes et Oscar du meilleur flm étranger à Hollywood en 1979.
eoffciellement le 50 anniversaire de la réconciliation franco-allemande, fait
En outre, le festival investit de nouveaux lieux. À la Clairière de l’Armistice, fgure de symbole. D’ailleurs, pendant le festival, une exposition « De Gaulle
pendant les cérémonies du 11 novembre, sera projeté sur grand écran un - Adenauer : les bâtisseurs de l’amitié franco-allemande » se tiendra au
discours du général de Gaulle, prononcé et enregistré exactement 70 ans plus Mémorial de l’Internement et de la Déportation. Les spectateurs pourront ainsi
tôt, jour pour jour, au Royal Albert Hall de Londres. Sur la place Saint-Jacques, voir ou revoir, dans un montage plus long, son célèbre flm Le Tambour (1979),
dans toutes les salles culturelles de la ville et dans des établissements adapté du livre éponyme de Günter Grass, qui a obtenu la Palme d’or au
scolaires, archives d’époque ou fctions se succèderont. festival de Cannes et l’Oscar du meilleur flm étranger à Hollywood. Ils décou -
vriront également une de ses premières réalisations, Le Coup de grâce (1976),
Un festival de cinéma, pour susciter pleinement l’enthousiasme des Compié- ainsi qu’un flm inédit, Le Neuvième jour (2004), tiré de l’histoire incroyable
gnois, doit se tenir au cœur de leur ville. mais vraie d’un abbé résistant libéré par la Gestapo du camp de Dachau pour
convaincre son évêque de faire alliance avec les nazis. Enfn, je souhaite remercier les équipes du festival et de la ville qui, ne
comptant pas leur temps, multiplient les prouesses pour la réussite de ces Parmi une sélection d’œuvres contemporaines ou postérieures à la période
deux semaines de cinéma. Je remercie également tous les élus qui nous traitée, il faut noter la présence exceptionnelle, dans une copie récemment
renouvellent leur confance chaque année. restaurée en numérique, des Enfants du Paradis (1943-45) de Marcel Carné,
élu meilleur flm de tous les temps par les critiques français à l’occasion du Bon festival !
centenaire du cinéma.
Annick Charléty
Déléguée générale Pour mieux s’immerger dans l’époque, les flms de fction de la programma -
tion seront précédés de courts-métrages ou d’extraits de documents français,
anglais, américains ou allemands des « années noires » provenant des
collections de nos différents partenaires (ECPAD, Archives françaises du flm
Sommaire du CNC, Cinémathèque de Toulouse, Ina, British Film Institut…).
L’un des objectifs du festival de Compiègne, au-delà du plaisir de la projection p. 3 Éditorial de Laurent Véray
des flms, vise à interroger, pour mieux les comprendre, les représentations
p. 4 Soirée d’ouverture Le Tambour que ces flms – documentaires ou fctions – proposent de l’histoire. Pour cela,
p. 5 Invité d’honneur : Volker Schlöndorff comme chaque année désormais, toutes les séances seront présentées par
des historiens et/ou des cinéastes. Nous accueillerons ainsi, entre autres, p. 6 Soirée Les Enfants du Paradis
Jean-Pierre Denis pour son dernier flm Ici-Bas. De même, des « rencontres
p. 7 Soirée de clôture Le Neuvième jour ciné-histoire » se tiendront à la bibliothèque Saint Corneille et au Mémorial.
p. 8 Prix du court-métrage Conçues comme un lieu de croisement des regards et des problématiques,
ces rencontres, destinées à un large public, permettront d’approfondir p. 9 Rencontres « Ciné-Histoire »
plusieurs sujets importants liés à la Seconde Guerre mondiale.
p. 12 Liste des films
p. 14 Grille de la semaine
p. 16 Le festival jour après jour Laurent Véray
p. 26 Programmation scolaire Conseiller artistique
p. 27 Informations pratiques
p. 28 Partenaires
2 3Invité d’honneurVENDREDI 09/11 - 20h
Théâtre impérial
Soirée Invité d’honneur
d’ouverture
Volker Schlöndorff
Le Tambour TÉMOIN DE L’HISTOIRE
De nationalité allemande, Volker Schlöndorff a vécu
En présence de Volker Schlöndorff
en France dès l’adolescence. Après le lycée Henri IV,
où il rencontre Bertrand Tavernier, avec qui il devient
Le Tambour (1979) de Volker Schlöndorff - 2h42
cinéphile, il fréquente la Cinémathèque française
Avec David Bennent, Mario Adorf, Angela Winkler, Daniel
avant d’entrer à l’IDHEC qu’il quitte rapidement. Il fait
Olbrychski, Andréa Ferréol
ses premières armes comme assistant-réalisateur
Dantzig, 1924, le petit Oscar voit le jour. À l’âge de 3 ans, enfant de Jean-Pierre Melville (Léon Morin, prêtre, 1961),
surdoué, ne voulant pas accéder au monde des adultes qui le Alain Resnais (L’Année dernière à Marienbad, 1961) et Louis Malle
répugne, il décide de mettre brutalement fn à sa croissance. (Le Feu follet, 1963).
Avec son tambour et sa voix qui brise le verre, Oscar commente
Il rentre en Allemagne en 1964 et réalise un an plus tard son premier long l’histoire de sa famille, de sa ville natale et de la Pologne envahies
métrage, Les Désarrois de l’élève Toerless, inspiré d’un roman de Robert par Hitler. Il nous raconte sur un mode épique et très noir sa
Musil. Le flm est très remarqué à Cannes où il obtient le Prix de la critique. traversée des années 1930 et de la Seconde Guerre mondiale.
Suivent d’autres œuvres qui suscitent un écho limité jusqu’à L’Honneur
perdu de Katharina Blum en 1975, un succès en Allemagne et en France,
co-réalisé avec Margarethe von Trotta, son épouse, mais aussi sa collabo-
ratrice et actrice principale, notamment dans Le Coup de grâce (1967).
Schlöndorff fait fgure, aux côtés de cinéastes comme Rainer Werner
Fassbinder ou Wim Wenders, de chef de fle de la nouvelle vague allemande
qui s’attache à décrire une société contemporaine déchirée entre passé
nazi et présent terroriste. Il réalise alors en compagnie de plusieurs
personnalités artistiques ouest-allemandes, parmi lesquelles Fassbinder
ou encore Hans Peter Cloos, le documentaire politique L’Allemagne en
automne (1977), qui relate les événements tragiques survenus en RFA, de
l’enlèvement de Hanns Martin Schleyer à la mort d’Andreas Baader.
Il atteint la consécration mondiale avec Le Tambour (1979), tiré du roman de
Günther Grass et Palme d’Or à Cannes ex-aequo avec Apocalypse Now.
Grand amateur d’adaptations littéraires, Schlöndorff travaille souvent
ses scénarios avec Jean-Claude Carrière, s’attaquant à Marcel Proust et
Michel Tournier (Un amour de Swann, 1984 ; Le Roi des aulnes, 1996).
Après plusieurs grosses coproductions comme La Servante écarlate en
1990, où il met en scène Natasha Richardson et Robert Duvall, il revient à
un cadre plus intimiste dans son pays natal avec Les Trois vies de Rita
Vogt, en 2000. En 2004, il décide de montrer la résistance de prêtres
catholiques à Dachau dans Le Neuvième jour. Le téléflm La Mer à
l’aube, de 2012, porte encore sur la Seconde Guerre mondiale, à travers
Volker Schlöndorff, David Bennent (Oscar) et l’écrivain Günter Grass lors du tou