Shakespeare in Love de Madden John
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Shakespeare in love de John Madden FICHE FILM Fiche technique
Anglo-amÈricain - 1998 -2h03 Couleur
RÈalisateur : John Madden ScÈnario : Tom Stoppard, Marc Norman, Edward Zwick
Montage : David Gamble
Musique : Stephen Warbeck
InterprËtes : Joseph Fiennes (Shakespeare) Gwyneth Paltrow (Viola de Lesseps) Geoffrey Rush (Philip Henslowe) Judi Dench er (Elisabeth I) Ben Affleck (Edward Alleyn) Colin Firth (Comte de Wessex)
7 Oscars 1999
L E
D O C U M E N T
rieusement improductif ; le directeur d thÈ‚tre Henslowe est torturÈ par se commanditaires ‡ la maniËre d'un fil de gangsters. Plus loin, un jeune gami mouchard se passionne pour le spec tacle sanglant des meurtres sur scËne il sera John Webster, l'auteur de la san glanteDuchesse de Malfiet duDiabl blanc. La mort mystÈrieuse d Christopher Marlowe, auteur duDocteu Faustus, rival et parrain symbolique d hÈros, est ici rattachÈe aux pÈripÈtie amoureuses de Shakespeare et au complots du royaume. Le film joue ave ses propres anachronismes pour crÈe son identitÈ. Ni mise en abyme transpa rente et fastidieuse ni mÈlodrame terne Shakespeare in loves'amuse ‡ s situer entre une Èpoque passÈe, que l reconstitution embrasse avec un allËgre voluptÈ, et un prÈsent o˘ William est devenu vedette, lu et recon nu du grand public, souvent adaptÈ a cinÈma, des cÈrÈbrales incrustations d Greenaway ‡ l'opÈra-rock deRomÈo Juliet. Alors Shakespeare devient personnag de cinÈma. Quand un film lui est si fidË le en esprit, peut-on dÈcemment lui reprocher ses trahisons enver l'Histoire. Oui, certes, on aurait du mal expliquer comment Shakespeare peu ÈcrireLa Nuit des roisaprËsRomÈo dans la mesure o˘ il l'a vÈritablemen Ècrit des annÈes aprËs. Mais le fil donne ‡ sa trahison historique une bell cohÈrence. Alors... La plupart du temps, c'est quand un fil s'empare de l'Ïuvre et lui tord le cou que le rÈsultat est le plus satisfaisan pour le cinÈphile : Shakespeare vu pa Branagh plutÙt que par Olivier, James v par Campion plutÙt que par Ivory.. Shakespeare in Loven'est pas u cours d'universitÈ. William Shakespeare cherche l'inspi tion pour ÈcrireRomÈo et Juliette: e lui est apportÈe par Viola de Lesseps rÍve de devenir actrice. DËs lors, l deux mondes, amoureux et thÈ‚tral, cessent de se mÍler. Ou plutÙt les tr
mondes : celui de la piËceRomÈo, en gestation, en rÈpÈtition ; celui de la vie quotidienne, o˘ Shakespeare hÈsite, demande de l'aide ‡ Marlowe, tombe amoureux et trouve sa muse ; et celui des autres piËces ‡ venir. TraversÈe de l'univers shakespearien, le film ne cesse de convoquer discrËtement des rÈfÈ-rences aux autres Ïuvres. Ne pas les saisir n'enlËve rien au plaisir du spec-tacle. Les repÈrer ne lui confËre pas seu-lement de l'Èpaisseur :Shakespeare in loveaffine l'existence d'un monde shakespearien, emplit le rÈel reprÈsentÈ des signes d'une Ïuvre devenue intem-porelle. Ici, le cr‚ne et lememento moride Hamlet; l‡, le fantÙme de Macbeth ; ici encore, le naufrage deLa nuit des rois. Pour devenir actrice, Viola se dÈguise en homme. L'artifice de construction, au sens littÈral, nourrit l'intrigue amoureu-se, Shakespeare rÈpÈtantRomÈoavec Viola-homme et courtisant, la nuit, Viola-femme. Tout en renvoyant ‡La nuit des roisou ‡Peines d'amours per-dues, le travestissement produit des situations de comÈdie burlesque (Viola allant retrouver son fiancÈ avec sa moustache de garÁon). La rivalitÈ des troupes de comÈdiens renvoie explicite-ment ‡ celle des Capulet et des Montaigu. Et quand s'ÈlËvent les vers de RomÈo, on ne sait plus s'ils naissent des pÈripÈties montrÈes ou s'ils les font naÓtre. De larges sÈquences amou-reuses, en montage alternÈ, font glisser le spectateur des baisers et des Ètreintes de William et Viola aux dÈcla-rations de RomÈo et Juliette. ComÈdie baroque au mouvement perpÈtuel, le film s'achËve sur la premiËre reprÈsen-tation de la piËce : William Shakespeare y joueRomÈo; fuyant son mari, Viola
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Shakespeare in loves'amuse ‡ dres-ser un tableau du cinÈma populaire contemporain, avec ses stars au cachet exorbitant, son go˚t du film noir, des films sanglants deserial killer, son renouveau spectaculaire de l'adaptation shakespearienne. Avec Shakespeare personnage de sa propre crÈation, la boucle est maintenant bouclÈe. DÈj‡ auteur deLa dame de Windsor, John Madden signe une mise en scËne cohÈ-rente et vive, qui manque peut-Ítre d'une vÈritable vision. La somptuositÈ de la reconstitution porte la marque des prÈcÈdentes productions historiques de Miramax et d'Edward Zwick (Le Don du roi,BeautÈ dangereuse, encore inÈdit en France). Le dÈbut du film rend hom-mage auHenry Vde Laurence Olivier, avec l'entrÈe aÈrienne dans le dÈcor de thÈ‚tre, puis prend la direction du film noir et du film d'action, avec ses travel-lings accÈlÈrÈs. Plus nettement, le style global s'approche de celui de Kenneth Branagh, avec une direction d'acteurs fÈbrile, un travail pour rendre trËs contemporain le monde shakespearien, des coupes abruptes, de longs plans mobiles ‡ la steadicam. Le film est d'ailleurs coproduit par David Parfitt, proche et collaborateur de Branagh, et la belle musique de Stephen Warbeck tÈmoigne de l'influence de Patrick Doyle, compositeur de Branagh. S'il ne trouve pas toujours ses marques, John Madden achËveShakespeare in lovesur une superbe idÈe visuelle, l'Ècriture deLa nuit des roiset Viola sauvÈe du naufrage. Les deux versants du film s'y rÈunissent, l'amour et la littÈ-rature, la page blanche et la plage de sable, l'ocÈan et la plume qui trace les mots.
Pierre Berthomieu ∞ -
D O C U M E N T
RomÈo a bien failli aimer une certaine Ethel, fille de pirate, et Shakespeare William, jeune poËte habile ‡ trousser des sonnets lestes, en rester l‡ ; bref, passer ‡ cÙtÈ dÕune assez jolie carriËr Ce qui a changÈ le cours de son destin ? LÕamour,of course. Un amour fou -dÕautant plus fou que la jeune et cr quante, et trËs dÈlurÈe, Viola De Lesseps Ètait promise ‡ un autre. Il y a assez de trous noirs dans la vie de Shakespeare pour continuer ‡ faire phosphorer les biographes depuis quatre siËcles. A fortiori pour fouetter lÕimag nation dÕun scÈnariste.Il se sont mis deux, l'anonyme Marc Norman et le fameux dramaturge anglais Tom Stoppard, pour inventer Ethel, Viola et lÕessentiel de ce qui se dÈroule s lÕÈcran pendant deux heures. Ils o ÈchafaudÈ une intrigue qui entremÍle la liaison - chaotique et fiÈvreuse - de William et de Viola (Joseph Fiennes et Gwyneth Paltrow) avec lÕÈcriture - fi vreuse et chaotique - deRomÈo etÉ Juliette(titre dÈfinitif soufflÈ ‡ Will par son ami et rival, Christopher MarloweÉ). Ils ont situÈ ladite intrigue dans le Londres trËs photogÈnique de 1593, explorÈ le monde impitoyable des ÒthÈ‚treuxÓ du temps, fait quelque incursions dans les coulisses de la cour ÈlisabÈthaine, brossant, au passage, le savoureux portrait dÕune souverain comme on ne le trouvera dans aucun livre dÕhistoire, et pour causeÉ PassÈ ‡ la moulinette dÕune productio de studio ‡ budget cossu, Shakespeare in lovepouvait se rÈdui-re ‡ lÕune de ces reconstitutions hist riques dÈcoratives, bavardes et creuses qui valent un oscar au dÈcorateur, et basta. Ici, le dÈcorateur mÈrite son oscar, mais cÕest surtout pour lÕÈlÈgan avec laquelle il sÕest tirÈ du piËge jamais il ne cherche ‡ en mettre plein la vue. AprËs cette premiËre bonne surprise, certains poncifs dÕun genre hauteme revendiquÈ - la comÈdie romantique en costumes - sont au rendez-vo
LÕenchaÓnement des coups de thÈ‚tr (dans tous les sens du terme) qui sont autant dÕobstacles ‡ la passion de hÈros relËve parfois dÕune conventio mÈcanique. Et le trait, quand il caricatu re les ÒmÈchantsÓ, ou Èpingle le traÓtr de service, sÕÈpaissit ‡ lÕexcËs. Mais elle se niche ailleurs, lÕoriginalit des deux auteurs (ÈpaulÈ par un rÈalisa teur qui les accompagne sans gÈni mais fidËlement). Ils tiennent jusquÕa bout le pari de tricoter sans cesse lÕhi torique et le fantaisiste, le pur roma nesque et le presque vraisemblable, lÕanachronique clin dÕÏil et le dÈtail c tifiÈ dÕÈpoque. Tout Ètait affaire d dosage. LÕapport de Tom Sheppard, ferve connaisseur de Shakespeare, a san doute ÈtÈ dÈcisif. Il ne prÈtend pas Èlu cider le mystËre qui fascine les experts. Mais il a su distiller assez de rÈfÈrences pour que ce divertissement acquiËre un lÈgËre patine d'authencitÈ, tout en Èchappant ‡ un pseudo-esprit d sÈrieux. On a vu des tentatives nette-ment plus idiotes et plus laborieuse pour faire rÍver sur la vie des grands hommes. Jean-Claude Loisea TÈlÈrama n∞2565- 10 Mars 199
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On se croirait revenu to the old good times, o˘ Kenneth Branagh ne jouait pas encore le rÙle de Woody dans le dernier film d'Allen mais se consacrait corps et ‚me ‡ la dÈfense et ‡ l'illustration des oeuvres de son bien-aimÈ William Shakespeare, l'Èpoque pas si lointaine o˘ il n'Ètait pas une star du cinÈma amÈricain, o˘ il lutinait Emma Thompson en lui rÈcitant des alexandrins, o˘ il enchantait son monde avecBeaucoup de bruit pour rien... Encore qu'il y ait au moins deux diffÈ-rences de taille: 1/ Kenneth Branagh ne figure pas du tout au gÈnÈrique de Shakespeare in lovebien fait! il s'est fait piquer sa place... 2/ Il ne s'agit pas ici de l'adaptation d'une piËce existante mais d'un scÈnario original, d'une fantai-sie historique et littÈraire mettant en scËne Shakespeare lui-mÍme, un William pas encore cÈlËbre tombant amoureux d'une comÈdienne intrÈpide... Voil‡, les dÈcors sont soigneusement patinÈs, les costumes tirÈs ‡ quatre Èpingles, les comÈdiens idÈalement choisis, les figurants nombreux et enthousiastes, place au jeu, place ‡ la fantaisie, en route pour l'Angleterre Èli-zabethaine... Londres, ÈtÈ 1593. William Shakespeare n'est pour l'heure, ‡ 38 ans bien sonnÈs, qu'un poËte et dramaturge dÈbutant, au talent certes prometteur mais connu uni-quement d'une poignÈe dehappy few comme ne disaient sans doute pas les anglais ‡ l'Èpoque... Chroniquement fauchÈ comme les blÈs, quotidiennement harcelÈ par son com-manditaire, Henslowe, qui exige tou-jours plus de lui, Will a promis de lui livrer bientÙt une nouvelle piËce,RomÈo et Ethel, la fille du piratedont il n'a Ècrit... que le titre ! Porteur il est vrai de bien des espoirs d'amour et d'aventure... mais pour la suite, l'inspiration lui fait le coup de la panne sËche, et notre poËte sent qu'il a besoin d'une muse capable de donner un nouvel Èlan ‡ son imagina-tion, et peut-Ítre ‡ sa vie, qu'il sent ron-
D O C U M E N T
C'est alors qu'entre en scËne Lady Viola une jeune bourgeoise ‡ la beautÈ blond et ‡ l'‚me romantique, qui vÈnËre le sonnets de Shakespeare et rÍve d devenir actrice. Les rËglements d l'Èpoque interdisent aux femmes d monter sur scËne ? Qu'importe ! La char mante intrÈpide se dÈguise en garÁo et, forte de ses dons naturels, dÈcroch avec une m‚le assurance le rÙle de.. RomÈo ! Les rÈpÈtitions commencent sur un Èbauche de texte, et Viola peut ainsi approcher et admirer son auteur favori celui qui a su enflammer son imagina tion et son coeur. Will, qui en connaÓt quand mÍme u rayon sur les artifices, faux-semblants e autres dÈguisements des sentiments, vite fait de percer ‡ jour le stratagËm et la vÈritable identitÈ de son brillan jeune premier. Il succombe illico au charmes puissants de Viola et puis dans la fiËvre pas du tout platonique d leurs amours clandestines l'inspiratio d'une nouvelle piËce, dont le lyrism sublime l'imposera dÈfinitivement RomÈo et Juliette... Mais le monde Ètant cruel aux amou reux, et pas seulement au thÈ‚tre, l morale Èlizabethaine Ètant intraitable, l happy endde leur belle histoire n'es pas gagnÈ d'avance... La gazette Utopia n∞190, Mars-Avri 199
Propos du rÈalisateur
En lisant le scÈnario pour la premiËr fois, jÕai eu lÕimpression dÕavoir un dans le seiziËme siËcle et lÕautre dans l vingtiËme. JÕai ÈtÈ sÈduit par lÕallÈgr se communicative du texte, lÕhumo savoureux et parfois assez leste des dia logues, lÕaccumulation des surprises des retournements de situations. JÕ admirÈ quÕon puisse traiter avec auta de malice une figure historique san jamais la rabaisser. Enfin, lÕun de grands atouts de ce scÈnario est so dialogue brillant, parfaitement crÈdibl et accessible ‡ un large public. Tout cel formait un ensemble dÕune extrÍme or ginalitÈ. Fiche distributeu
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Le rÈalisateur
John Madden a rÈalisÈShakespeare in lovesur la lancÈe deMrs. Brown (La dame de Windsor), un des grands succËs de lÕannÈe 97, qui obtint deux citations ‡ lÕOscar, huit nominations au British Academy Award et valut ‡ Judi Dench le British Academy Award de la meilleure actrice pour son interprÈtation de la reine Victoria. John Madden signe ses premiËres mises en scËne au thÈ‚tre avant de rÈa-liser des dramatiques radiophoniqueset tÈlÈvisÈes ‡ la BBC. Parti aux Etats-Unis en 1975, il dÈcroche le prix Italia pour son adaptation radio deWingsdÕArthur Kopit, piËce quÕil montera ultÈrieure-ment ‡ Yale, Broadway et Londres. Il met Ègalement en scËneGrown upsde Jules Feiffer en crÈation mondiale. John Madden a rÈalisÈ en 1993 aux Etats-UnisEthan frome, dÕaprËs le roman dÕEdith Wharton, avec Liam Neeson et Patricia Arquette, et lÕannÈe suivante, Golden Gate, avec Matt Dillon et Joan Chen. Il vit actuellement ‡ Londre. Dossier Distributeur
Filmographie
Ethan frome
Golden gate Mrs Brown
1993 1994 1997
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