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Description

Niveau: Secondaire, Lycée, Première
Site académique Aix-Marseille d'histoire-géographie. Dieux et déesses du Proche-Orient ; d'une religion anthropomorphique et polythéiste à une religion hénothéiste et transcendante ou des influences à travers les mythes et grands textes Patrick Parodi Professeur agrégé, Lycée Joliot-Curie, Aubagne Le domaine de la religion de la Mésopotamie est celui qui fut le plus étudié en raison des analogies et des dissemblances qui apparaissent avec les textes de l'Ancien Testament, même s'il y a un important décalage chronologique : les textes des premières descriptions mésopotamiennes datent de la fin du IIIe millénaire alors que les textes bibliques les plus anciens datent de la fin du 1er millénaire. Cependant, les récits de la création s'inspirent de la même conception archaïque d'un univers né de la séparation des eaux douces et des eaux marines, expressions des entités primordiales, le Ciel et la Terre, dont l'accouplement donne naissance aux dieux. Les textes mésopotamiens qui relatent la naissance du monde, des dieux et des hommes sont tardifs (ils datent du début du IIe millénaire), le plus ancien, le Lugal-e, daté de la fin du IIIe millénaire qui relate la naissance d'une divinité mineure, le démon Asakku, né du Ciel et de la Terre. Ils expliquent ainsi la double origine du panthéon : les dieux principaux sont nés de l'imprégnation de la terre par l'eau céleste alors que les divinités secondaires sont issues de l'union du grand dieu Enlil et de ses diverses conquêtes.

  • mort

  • imprégnation de la terre par l'eau céleste

  • dieu

  • véritable ville dans la ville

  • déesse innana

  • texte biblique

  • séparation initiale du ciel et de la terre


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Langue Français

Extrait

Site académique Aix-Marseille d’histoire -géographie.  Dieux et déesses du Proche-Orient ; d’une religion anthropomorphique et polythéiste à une religion hénothéiste et transcendante ou des influences à travers les mythes et grands textes   Patrick Parodi Professeur agrégé, Lycée Joliot-Curie, Aubagne   Le domaine de la religion de la Mésopotamie est celui qui fut le plus étudié en raison des analogies et des dissemblances qui apparaissent avec les textes de l’Ancien Testament, même s’il y a un important déca lage chronologique : les textes des premières descriptions mésopotamiennes datent de la fin du IIIe millénaire alors que les textes bibliques les plus anciens datent de la fin du 1er millénaire. Cependant, les récits de la création s’inspirent de la même c onception archaïque d’un univers né de la séparation des eaux douces et des eaux marines, expressions des entités primordiales, le Ciel et la Terre, dont l’accouplement donne naissance aux dieux. Les textes mésopotamiens qui relatent la naissance du monde, des dieux et des hommes sont tardifs (ils datent du début du IIe millénaire), le plus ancien, le Lugal-e, daté de la fin du IIIe millénaire qui relate la naissance d’une divinité mineure, le démon Asakku, né du Ciel et de la Terre. Ils expliquent ainsi la double origine du panthéon : les dieux principaux sont nés de l’imprégnation de la terre par l’eau céleste alors que les divinités secondaires sont issues de l’union du grand dieu Enlil et de ses diverses conquêtes. Ces divinités ne sont pas toujours immortelles puisque certaines, toujours secondaires, sont victimes des combats qui les opposent aux divinités plus anciennes. Enfin, la création de l’univers est liée à la séparation initiale du Ciel et de la Terre. La mythologie mésopotamienne fonctionne autour du processus paradoxal de distinction et de séparation des genres d’un côté et de fusion de l’autre.  Ce qui constitue l’ensemble de l’univers est expliqué le plus souvent par les accouplements divins ou par la récupération d’éléments de dieux morts : ainsi, dans le Lugal-e, le démon Assaku s’accouple à une montagne pour donner naissance à plusieurs sortes de pierres. Il est finalement tué par le grand dieu Ninurta et devient lui-même une pierre. Le grand dieu Enki donne naissance aux plantes par son uni on avec la déesse Ninhursag et l’eau d’irrigation est présentée comme son propre sperme. Le dieu Marduk confectionne la voûte céleste avec les restes d’un autre dieu, crée le Tigre et l’Euphrate avec ses yeux, crée les montagnes avec sa poitrine et consoli de l’ensemble avec les restes de son cadavre. Ces histoires montrent qu’il n’y pas de création ex nihilo , mais une élaboration et une organisation du monde divin. La création de l’être humain se trouve dans trois textes différents, mais qui reflètent une même tradition : - le premier est celui d’Enki et Ninmah ; le dieu Enki est incité par sa mère Ninmah à créer avec de l’argile des hommes pour aider les Anunnaki, surchargés de travail ; - celui d’Atra -Hasîs 1 donne une version différente : ce sont des divinités mineures, les Igigi, qui, réduites à l’état d’esclavage, se révoltent contre le dieu Enlil. Celui -ci veut d’abord les tuer, mais il se ravise, sous la pression des autres dieux, et décide de créer de nouveaux êtres chargés de remplacer les Igigi. Après avoir immolé le dieu Wê, il mélange son sang et sa chair à de l’argile pour donner vie à de nouveaux êtres. Dans ce mythe composé au début du IIe millénaire, on retrouve aussi l’histoire
                                                          1 Voir annexe 2
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