BIHS01 Scolarisation des enfants du voyage et des familles non sédentaires
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Scolarisation des enfants du voyage et de familles non sédentaires en Haute-Garonne Hors série 1 3 Février 2005

  • carte de la scolarisation des enfants du voyage sur le département

  • lieu d'enseignement

  • nord hg5

  • thèse d'histoire sur la situation des tsiganes pendant la seconde guerre mondiale

  • états des lieux

  • tsiganes

  • rd'hui citoyens des états

  • scolarisation

  • classe mobile


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Publié le 01 février 2005
Nombre de lectures 71
Langue Français

Extrait

Hors s?rie 1
Scolarisation
des enfants
du voyage
et de familles
non sédentaires
en Haute-Garonne
Février 2005
3Sommaire
7 HISTORIQUE
(extrait d’une intervention de Marie-Christine HUBERT)
8 LA CULTURE TSIGANE ET L’ÉCOLE
(propos de M. Vincent RITZ formateur en développement social et local)
10 ACCUEIL ET SCOLARISATION DES ENFANTS DU VOYAGE ET DE FAMILLES
NON SÉDENTAIRES DANS LE DÉPARTEMENT DE LA HAUTE GARONNE
10 I — Présentation
1. Scolarisation dans le premier degré
2. Scolarisation dans le second degré
3. Organisation départementale
13 II — États des lieux
1. Résultats de l’enquête départementale 2003-2004
2. Carte de la scolarisation des enfants du voyage sur le département
17 III — Dispositif “classe passerelle collège”
1. La convention cadre
2. Le projet pédagogique
3. Les témoignages
27 LE CASNAV
27 I — Sa mission
27 II — Son équipe
27 III — Son accompagnement et ses modalités d’intervention
28 IV — Son site
29 LE RÔLE DES ASSOCIATIONS
29 I — L’ASET
30 II — Le CCPS
32 LE LIVRET DE SUIVI SCOLAIRE
32 I — Présentation
32 II — AvertissementSommaire
36LES CLASSES MOBILES
(Extrait du rapport de M. Benoît Raffara coordonnateur HG5
de l’équipe mobile, mars 2004)
36 I — Introduction
36 II — L’enseignement
1. Les lieux d’enseignement
2. La scolarisation en classe mobile
2-1 Les objectifs
2-2 Les caractéristiques
2-3 Les conditions de travail
2-4 L’équipe mobile
2-5 Pour conclure
39 III — La mission de coordination “enfants du voyage”
1. Les établissements scolaires
1-1 Les objectifs généraux
1-2 Les médiations éducatives
1-3 Les interventions
1-4 Les constats
2. Une spécificité : la circonscription de Toulouse nord HG5
43 IV — Partenariats
1. La collaboration avec le Casnav
2. Les autres acteurs et partenaires du système éducatif
2-1 Les différents acteurs de l’école
2-2 La préfecture de la Haute-Garonne
2-3 Le Conseil général de la Haute-Garonne
2-4 Le SIEANAT
2-5 Le schéma départemental
46 V — Conclusion
DOCUMENTATION DISPONIBLE À HG5 48
BIBLIOGRAPHIE 50
52CONTACTS
LE GLOSSAIRE 53
5Hors s?rie 1
f u rent enfermés dans un camp à l’intérieur duH I S T O R I Q U E camp !), puis gazés en août 1944, entre 250000
et 300000 d’entre eux furent exterm i n é s .
Après 1945, le refoulement continua. Ils furent à
… O r i g i n a i res de l’Inde, les T s i g a n e s nouveau victimes d’une sédentarisation forc é e
connaissent leur première grande dans les régimes communistes et d’une marg i-
emigration au X V siècle, époque durant nalisation sociale partout. Aujourd’hui encore ,
laquelle ils apparaissent en Europe sous diff é- ils connaissent les plus hauts taux de mort a l i t é
rents noms (Zigeuner, Romani, Bohémiens, et de morbidité parmi les populations euro-“
Manouches, Yenisches, etc.) Remarquons que péennes et souff rent davantage des crises éco-
ces noms, donnés par les autochtones, n’ont n o m i q u e s .
aucune signification pour eux : ils s’appellent Une troisième grande vague de migrations a eu
eux-mêmes “Rom” et parlent le “ro m a n i” ( a v e c lieu dans les années 1960-1980, au départ de
de nombreuses variantes dialectales). Il est l ’ E u rope orientale.
bien difficile aujourd’hui encore de les distin- Actuellement, ils continuent à pratiquer des
guer (“est Tsigane, celui qui a conscience de migrations saisonnières (récoltes de fruits) en
l ’ ê t re”). Actuellement 95 % des Tsiganes sont E u rope occidentale et un certain nombre orien-
plus ou moins sédentarisés, même s’il leur arr i- tale tentent de venir à l’ouest (en Allemagne,
ve encore d’effectuer de plus ou moins longs Italie, Autriche, etc.) pour échapper à la pau-
déplacements. La grande difficulté pour les v reté et à la discrimination.
historiens d’étudier leur passé réside dans le En fait, on continue à nier leur culture et à les
fait que leur culture est encore en grande par- f a i re vivre dans une insécurité permanente. La
tie orale. scolarisation des enfants est généralement un
eDès le X V I siècle, ils sont victimes de persécu- é c h e c : seuls 30 à 40 % des enfants tsiganes fré-
t i o n s : exclusion (bannissement, marquage au quentent l’école de manière très irr é g u l i è re. Il
f e r ) . faut compre n d re que l’école représente pour
eDans la seconde moitié du X I X siècle, com- eux une menace, le symbole de leur accultura-
mence une deuxième grande vague de migra- t i o n .
tions. Les Tsiganes de Roumanie, qui avaient été R e m a rquons enfin que tous les Tsiganes sont
jusque-là maintenus en esclavage, sont libérés : a u j o u rd’hui citoyens des États où ils vivent, le
ils partent dans toutes les directions, mais prin- nomadisme constitue pour eux un choix de
Marie-Christinecipalement vers l’ouest de l’Europe, entraînant v i e …
Hubert a soutenuà leur tour d’autres groupes de T s i g a n e s . Depuis plusieurs années, ils sont défendus par
une thèse d’histoire
Leur visibilité, plus que leur nombre, a attiré l’at- le Conseil de l’Europe, dont la médiation leur sur la situation des
Tsiganes pendanttention sur eux. Les autorités tentent de les p e rmettra peut-être d’entrer dans une phase
la seconde guerrere c e n s e r, de les ficher. décisive de leur histoire et de pre n d re leur des-
mondiale. Elle
La France, par exemple, les oblige ( loi de 1912) tin en mains”… participe aux
travaux du groupeà posséder un carnet anthr o p o m é t r i q u e .
de recherche pourCette loi aura des conséquences tragiques pen- Extrait de l’intervention de
une histoire
dant la Seconde Guerre mondiale : assignés à Marie-Christine Hubert européenne des
e Tsiganes mis enrésidence dès avril 1940, ils furent intern é s lors du 80 séminaire européen
place par le centredepuis octobre 1940 jusqu’en 1946. pour le personnel éducatif,
de recherches tsi-
Le IIIe Reich en a fait des boucs émissaires : Allemagne, juin 1 9 9 8 ganes de Paris.
recensés, internés, déportés à Auschwitz (où ils
7Hors s?rie 1
Rapport à l’éducation,LA CUL T U R E à l’école et à l’apprentissage
Pour ce qui est de la scolarisation, tous lesT S I G A N E enfants n’ont pas la même chance, les
mêmes facultés, les mêmes conditions de
famille, la même culture. Tous les enfantsET L ’ É C O L E
n’ont en effet ni les mêmes droits, ni les
mêmes avantages… En fait, chaque person-
ne vit sa tsiganité différemment et les familles
perçoivent l’évolution de leurs enfants tout
Introduction aussi différemment.
En France, il y a, selon les estimations, entre Dans l’éducation, l’enfant n’est pas si roi
300 000 et 500000 voyageurs. Parmi ces qu’on le prétend. L’éducation est différente :
voyageurs, il y a des Manouches, des Gitans, on tolère davantage, on laisse à l’enfant la
des Roms, des Yéniches et des gens du possibilité de faire et d’apprendre par lui-
voyage… Tous sont considérés comme même. On lui laisse un peu plus de place et
voyageurs, mais tous ne vivent pas le voyage d’autonomie (toutes proportions gardées).
de la même manière. Il est normal que les enfants, quand ils arri-
On peut les distinguer : vent à l’école, soient perturbés par de nou-
- par leur mode de vie du voyage : il y a veaux repères…
des grands voyageurs, des semi-séden- Le rapport des gens du voyage à l’école
taires et des sédentarisés : différentiables varie : il y a différentes manières d’appré-
eux-mêmes par leurs buts, objectifs et hender l’école. Certaines sont plus répan-
durée de voyages… ; dues que d’autres.
- par la culture ethnique : être voyageur, Il y a aussi différents facteurs que l’on peut
voyageur tsigane et Tsigane, ce n’est pas associer à cela, liés au rapport au temps et à
la même chose… ; l’espace, au rôle du groupe.
- par la particularité des ethnies : les
Manouches, les Gitans et les Roms ne L’accueil à l’école
vivent pas de la même manière leurs tsi- À l’école, il est difficile de passer “incogni-
ganité et par là même le voyage ; to”. D’ailleurs, à quoi cela servirait-il ? Quand
- par les particularités familiales : la cultu- des enfants arrivent avec leurs différences,
re familiale de la famille X ne sera pas la avec tout ce qu’elles engendrent comme
même que celle de la famille Y alors que représentations de la part des enseignants,
ce sont toutes les deux des familles de des autres enfants et aussi des par e n t s

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