L A L e t t r e d e L A j u s t i c e A d m i n i s t r A t i v e
C o n s e i l d ’ É t a t – C o u r s a d m i n i s t r a t i v e s d ’ a p p e l – t r i b u n a u x a d m i n i s t r a t i f s
N u m é r o 2 0 - j u i N 2 0 0 9 - T r i m e s T r i e l
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Groupe de travail bioéthique : s’ouvrir aux différentes réflexions et compétences Le rope de traail d Conseil d’État charé de pré -parer le réexamen de la loi de bioéthiqe d 6 août 2004 a été mis en place à la demande d Premier ministre débt mai 2008. Il a mené ne réflexion sr les modalités jridiqes permettant d’assrer l’éqilibre entre des principes énérax de la bioéthiqe et des rèles d oranisation des pratiqes médicales dans le ’ champ de la biomédecine.
Il s’ait de domaines qi, non selement, éolent rapidement en raison des prorès des connaissances, mais qi mettent en je des positions et des alers dierses, ssceptibles d’entraîner de forts cliaes. Le Conseil d’État a donc formé n rope de traail spéci -fiqe par sa composition comme par ses méthodes, les secondes étant le reflet de la première. Comprenant 25 personnes, et présidé par Philippe Bas, le rope de traail était composé de représentants des ministères de la jstice, de la santé et de la recherche, de conseillers d’État, mais éalement de médecins, de jristes, d’niersitaires et de cherchers dans les champs de la philosophie et de l’anthropoloie. Après n an de traail et l’adition de pls de 60 per -sonnalités – experts scientifiqes et jridiqes, res -ponsables d’associations, représentants des rands corants de pensées –, il a permis de faire le point sr l’état des connaissances scientifiqes, sr les qestions éthiqes posées ax professionnels de santé et sr les demandes sociales isses des possibilités noelles offertes par certaines techniqes. Dans le respect des analses de chacn, la rencontre entre ces différentes compétences et conictions et la réflexion commne a permis de faire des propositions en e de préserer n socle permanent de rèles commnes dans le champ de la bioéthiqe. Elle a assi pointé les éoltions nécessaires des rèles reqises par le déeloppement des recherches et des pratiqes scientifiqes et médicales dans n enironnement désormais pls internationalisé.
aCtUaLité
Bioéthique :des progrès de la science aux progrès du droit
PHILIPPE BAS LuC DEREPAS Conseiller d’État, Président d rope de traail Maître des reqêtes, Rapporter énéral d Conseil d’État sr la Bioéthiqe d rope de traail
Comment la loi pet-elle faciliter le prorès de la science et de la médecine, tot en arantissant qe ce prorès respectera les principes éthiqes fondamentax ? Après les rapports de 1988 et 1999, le Conseil d’État a été inité ne troisième fois à se prononcer sr ces problèmes difficiles. Il a de noea recherché des références sûres, en s’appant sr les principes et les rèles posés par la loi dès 1994, intéra -lement confirmés dix ans pls tard. Mais ces principes – q’il s’aisse d principe de dinité, d respect de l’être hmain dès le commencement de la ie, de l’intérêt de l’enfant, o de l’indisponibilité d corps hmain –, qelles q’en soient la force et la saesse, ne saraient faire obstacle a débat, à l’expression des conictions, et même à la contestation (ne serait-ce qe por en éproer dans la drée la pertinence et la solidité). Ils n’apportent pas de réponse tote faite à chaqe problème. Ils n’inter -disent ni les interprétations ni les éoltions. Sans cesse, ils doient être confrontés à l expression de noelles attentes et de noeax besoins, tandis qe le champ d ’ possible biomédical s’élarit. Avant de déboucher sur le droit, la démarche éthique est une démarche d’étude des données scientifiques, d’ouverture aux convictions d’autrui, de remise en cause des certitudes acquises, de dialogue des consciences. C’est porqoi le Conseil d’État s’est entoré de l’ais d’n rope de traail com -posé de médecins, de jristes, d’niersitaires et de cherchers. Celi-ci a procédé à l’adition de pls de soixante personnalités (experts, responsables d associations, ’ représentants des rands corants de pensée). Après n an de traail, n consenss s’est déaé sr la plpart des qestions posées (Cf. pae 3). Sr d’atres, le débat se porsit. Car les aspirations hmaines q’atorisent les prorès de la biomédecine sont soent profondes et léitimes.