Fiche de lecture : Paris, capitale de l'Europe (P. Mansel) Déjà ...

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Fiche de lecture : Paris, capitale de l'Europe (P. Mansel) Déjà ...

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• Publié par: itumocow
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• Langue: Français

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BARB Amandine Sciences Po. Conférence d’Histoire.

Fiche de lecture :Paris, capitale de l’Europe(P. Mansel)

 Déjà auteur deLouis XVIII, deConstantinople,histoire d’une ville désiréeMansel,, P. historien, membre de la Royal Historical Society, confirme son intérêt pour la France, l’Europe et ses villes, avec son dernier ouvrage,Paris Capitale de l’Europe, (Paris between Empire) paru en 2001 au Royaume Uni et en 2003 en France, où il analyse les liens artistiques, intellectuels, politiques,…entre Paris et les Européens, de 1814, et la fin du Premier Empire, à 1870, et la chute du Second. Comme l’ont souligné les excellentes critiques britanniques lors de sa sortie, cette biographie d’une ville, qui se lit comme un roman, est une analyse pertinente du rôle déterminant qu’a joué Paris, aussi bien pour l’Histoire de la France que pour celle des autres Etats européens, qui a le mérite d’aller contre certaines idées communément reçues. P. Mansel y met ainsi en évidence les fondements de l’attraction qu’elle exerce sur les Européens, et la manière dont celle - ci se manifeste après 1814, et souligne alors le rôle décisif qu’a joué la ville, au travers des changements de régimes et des figures politiques ou intellectuelles de cette époque, dans l’affirmation et la concrétisat ion des idées européennes qui ont contribué à changer le visage de la France et de l’Europe au XIXe siècle. Mettant ainsi en valeur ce qui a fait de Paris la capitale du continent, il n’en oubli e pas pour autant de rappeler la fragilité de ce statut.

 Le livre semble s’ouvrir sur une contradiction : en effet, faire commencer un ouvrage s’intitulantParis, capitale de l’Europe1814, et l’entrée des armée européennes dans la en ville, peut sembler plutôt paradoxal. Le premier chapitre, «Mort d’un empire : l’Europe prend Paris» semble ainsi nous montrer, avec la chute de l’Empire napoléonien, la fin du règne de Paris sur l’Europe : dominant une grande partie du continent depuis le début du XIXe siècle,…Paris est en avril – mai 1814 une capitale déchue. Les puissances étrangères l a dominent, imposent le roi, Louis XVIII… P. Mansel en donne d’ailleurs un exemple pertinent, quand il décrit le rapatriement des œuvres d’art européennes du Louvres dans leur pays d’origine en août 1815. Il cite ainsi Lord Liverpool, Premier ministre anglais, qui veut empêcher Paris de devenir« le futur centre des arts»: la perte de ces tableaux semble alors symboliser pour les Parisiens comme pour les Européens une rupture entre eux. Paris n’est ainsi plus considéré comme le centre culturel et politique dominant en Europe. D’où pour le lecteur le sentiment d’un décalage avec le titre de l’ouvrage. Mais P. Mansel utilise bie n sûr volontairement cette contradiction initiale pour l’inciter à poursuivre la lecture, et afin de