Initiation Philosophie en Première L
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Initiation Philosophie en Première L

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Langue Français

Extrait

Initiation Philosophie en Première L
Dans le cadre de son Projet d’Etablissement le Lycée Paul Claudel introduit une heure
de philosophie obligatoire en première littéraire dès l’année scolaire 2005-2006.
Pourquoi une initiation ?
Pour un point sur la situation de la filière littéraire on se reportera avec intérêt au dossier
spécial « La crise de la série littéraire » du « Journal de l’enseignement de la philosophie » n° 4 Juin
2004 (www.cotephilo.net)
.
Il apparaît qu’une des sources -ce n’est pas la seule- de la désaffection
pour les filières littéraires tient à l’enjeu de la philosophie en Terminale L. Cette discipline inconnue
compte en effet pour un coefficient 7 au baccalauréat à raison de huit heures par semaine. Bien que
cette inquiétude soit largement infondée et souvent même dissipée, il n’en reste pas moins que cet
obstacle dissuade un grand nombre d’élèves de s’orienter vers la filière littéraire. L’introduction d’une
heure de philosophie en première permettrait d’éprouver une certaine familiarité avec la discipline et
d’en dédramatiser l’enjeu. Les rares expériences d’initiation confirment ce diagnostic. Il faut par
ailleurs noter que depuis la mise en place de ce projet, la « Loi sur l’Ecole » a donné un cadre
explicite à ce genre d’initiative :
« la série L, solidement articulée selon quatre dominantes (langues et civilisations, arts,
mathématiques et communication) serait par exemple renforcée par l’introduction, en première, d’une
préparation à la philosophie (humanités) et par des enseignements de spécialisation en civilisations
étrangères ou antiques, arts, mathématiques et communication ; »
(Rapport Annexé du Projet de Loi
adopté le 24 mars 2005).
L’exigence philosophique
L’initiation doit préparer à la classe de Terminale en évitant deux écueils : faire en première ce
que l’on fait en terminale -c’est le risque du rabais-, faire en première autre chose que l’esprit du
programme de Terminale-le risque de la dispersion. Quel est le programme de Terminale ?
«
Une culture n’est proprement philosophique que dans la mesure où elle se trouve constamment
investie dans la position des problèmes et dans l’essai méthodique de leurs formulations et de leurs
solutions possibles ; l’exercice du jugement n’a de valeur que pour autant qu’il s’applique à des
contenus déterminés et qu’il est éclairé par les acquis de la culture. La culture philosophique à
acquérir durant l’année de terminale repose elle-même sur la formation scolaire antérieure, dont
l’enseignement de la philosophie mobilise de nombreux éléments, notamment pour la maîtrise de
l’expression et de l’argumentation, la culture littéraire et artistique, les savoirs scientifiques et la
connaissance de l’histoire. Ouvert aux acquis des autres disciplines, cet enseignement vise dans
l’ensemble de ses démarches à développer chez les élèves l’aptitude à l’analyse, le goût des notions
exactes et le sens de la responsabilité intellectuelle. Il contribue ainsi à former des esprits autonomes,
avertis de la complexité du réel et capables de mettre en oeuvre une conscience critique du monde
contemporain
.
»
(Programme du 19 juin 2003).
Enseigner la philosophie en Première L consiste donc à amorcer ce double mouvement qui permet à
la fois la réflexion philosophique à partir des données de la culture mais aussi d’investir le réel des
distinctions proprement philosophiques. La qualité d’une dissertation tient souvent dans son
développement à de cette faculté de manipuler un exemple en lui donnant sa portée philosophique.
La philosophie n’est pas une discipline abstraite (c’est l’esprit du bachotage) mais elle ne doit pas non
plus se perdre dans l’empirie (l’éclectisme de la culture générale). Ou dit avec Merleau-Ponty :
«Si philosopher est découvrir le sens premier de l’être, on ne philosophe donc pas en quittant la
situation humaine : il faut, au contraire, s’y enfoncer. Le savoir absolu du philosophe est la
perception.»
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