La Foi Catholique (tome 2
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Description

  • leçon - matière potentielle : erreurs du modernisme sur les evangiles
R E V U E C R I T I Q U E , A N T I - K A N T I S T E DES QUESTIONS QUI TOUCHENT LA NOTION DE LA FOI T O M E DEUXIÈME ANNÉE i<)o8 : DEUXIÈME SEMESTliE P A R I S P. LETHIELLEUX, LIBRAIRE-ÉDITEUR I O, H U E C A S S E T T E , I 0
  • evangiles
  • pro­ pre
  • doctrines contraires au dogme catholique
  • commentaire des propositions xiii—xix du décret lamentabili
  • dogmes de l'eglise
  • catholiques malgré l'eglise
  • modernisme
  • sens du pro­ grès scientifique et de l'humanité
  • eglise
  • église
  • églises

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Langue Français
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Extrait

REVU E CRITIQUE, ANTI-KANTI STE
DES QUESTIONS QUI TOUCHENT LA NOTION DE LA FOI
TOM E DEUXIÈME
ANNÉE i<)o8 : DEUXIÈME SEMESTliE
PARI S
P. LETHIELLEUX, LIBRAIRE-ÉDITEUR
I O, HUE CASSETTE, I 0 LA FOI CATHOLIQUE
I I
ANNÉE 1908 : 2* SEMESTRE
L A FOI I908 — II — I Il kanlismo è Veresia moderna.
Le kantisme est l'hérésie moderne.
(Paroles de S. S. Pie X, le 9 mars 1907.)
Noxia et venenata persuasio persecu-
iione ipsa pej'us inierjicii
Il y a un mal pire et plus meurtrier que
la persécution : c'est l'empoisonnement
perfide de la mentalilé.
(SAIN T CTPRIEK, De lapsis,) LES ERREURS DU MODERNISME
QUATRIÈME LEÇON
Erreurs du Modernisme sur les Evangiles.
SOMMAIRE
I
Résumé de l'enseignement de l'Eglise catholique sur les Evangiles
Cet enseignement se résume en deux faits : i<> les Evangiles ne sont
pas tout ; ils sont, historiquement, précédés, enveloppés et complétés
par la Tradition ecclésiastique vivante; — l'Eglise affirme l'authen­
ticité, l'intégrité, la véracité et l'historicité des quatre Evangiles cano­
niques.
II
Résumé des erreurs modernistes sur les Evangiles.
Négation ou méconnaissance des deux faits qui résument, sur ce point,
l'enseignement de l'Eglise. Commentaire des propositions XIII—XIX
du décret Lamentabili,
Parmi les lettres que je reçois de mes auditeurs, un
certain nombre me reprochent de ne pas assez accor­
der aux modernistes; quelques-unes aussi me repro­
chent de leur accorder trop : oserai-je en conclure
que je ne leur accorde ni trop ni pas assez? ce serait
vraiment trop beau, puisque ce serait à peu près l'i­
déal; en tout cas, c'est le but auquel j'aspire, et je tâ­
che d'y atteindre précisément en vous montrant, dans
chacune de nos leçons, d'une part ce que l'Eglise catho­
lique enseigne d'une manière indubitable comme étant
à ses yeux la vérité, d'autre part ce que, d'après les 6 LA FOI CATHOIJOUE
documents eux-mêmes, les modernistes enseignent
sur le même point.
Cette méthode de contraste a pour conséquence iné­
vitable 1 évidence de ce failqu'ail faut choisir», et qu'on
ne peut être à la fois catholique et « moderniste » ; je
prends toujours, et j e le dis une fois pour toutes, le mot
a modernisme » au sens strictement doctrinal selon
lequel les erreurs du modernisme sont formellement
condamnées par les documents pontificaux.
Il fautchoisir,dis-je. J'ajoute que j e comprends parfai­
tement que Ton ait des difficultés ausujetdes dogmes
de l'Eglise, parfois que Ton ait à lutter contre des dou­
tes; je comprends même — sans l'excuser de la part
d'un catholique — que ces doutes mal combattus amè­
nent peu à peu un certain obscurcissement, et enfin,
faute de prudence, de travail, d'humilité ou de courage,
la perte complète de la foi; mais ce que je ne compren­
drai jamais, c'est qu'on veuille s'acharner à se dire
catholique tout en étant moderniste, c'est-à-dire tout
en gardant des opinibns, de prétendues convictions,
des doctrines contraires au dogme catholique.
Cette attitude étrange se dessinait déjà du temps de
Renan, et celui-ci déclarait cette position intenable :
de son temps, en effet, la mentalité kantienne n'a­
vait pas encore envahi les cerveaux français; l'ensei­
gnement universitaire était encore nettement dogma­
tique et nul n'aurait compris l'auteur de la Vie de
Jésus s'affirmant comme fondateur d'un « catholi­
cisme » nouveau. Et cependant, en bon hégélien qu'il
était, et que n'effrayait nullement l'identité des con­
traires, Renan, écrivant le 20 avril 1884 à un précur­
seur de M.Loisy, trouve dans son dilettantisme scep-ERREURS DU MODERNISME SUR LES ÉVANGILES 7
tique des formules dont M. Loisy lui-même pourra
copier quelques-unes, quoiqu'elles contiennent sa pro­
pre condamnation.
« Vous êtes trop bon théologien, écrivait Renan,
pour ne pas voir que tant de points sur lesquels Je
catholicisme s'est engagé, et qui se trouvent en con­
tradiction avec le développement delà science moderne
sont de foi, si bien qu'un catholique conséquent ne
peut céder sur aucun de ces points. Quand on a fait
sa théologie à Sainl-SuIpice,on ne peut admettre une
position aussi fausse que Tétait, par exemple, celle des
jansénistes, catholiques malgré l'Eglise, membres
d'une communauté religieuse qui les repoussait. Mais
l'Eglise catholique est une si grande chose, sa situation
présente est si extraordinaire, si tragique, que notre
siècle verra peut-être une de ces crises où la logique
des scolastiques (i) est en défaut.-. L'Eglise catholi­
que ne pourra jamais avouer qu'elle change, mais elle
pourra beaucoup laisser tomber... (2). Deux choses
sont certaines : le catholicisme ne peut périr,le catho­
licisme ne peut rester tel qu'il est (3). Il est vrai que
nous ne concevons pas non plus comment il pourrait
changer (4)-'»
A l'époque de l'apostasie de Loyson, autre précur­
seur de Loisy, Renan parlait déjà au Carme évadé
d'<( un élargissement possible du catholicisme, sacri-
(1) Ce n'est pas la logique des scolastiques, c'est la raison tout court,
qui serait en défaut. Cette substitution est du pur kantisme-
fa) Non. L'Eglise ne peut rien laisser tomber du « dépôt » qui lui a
été confié, et qui est sa raison d'être.
(3) Toutes les hérésies ont dit cela depuis que le catholicisme existe.
On le disait notamment au xvi° siècle, avec beaucoup plus de vraisem­
blance qu'aujourd'hui,
(4) Cité par Houtin, la Crise du Clergé, p . 72 . 8 LA FOI CATHOLIQUE
fiant sur bien des points la lettre et le dogme maté­
riels pour sauver l'esprit, renonçant à la lutte contre
les résultats éventuels de la science (i)... »
Voici maintenant, sur le même sujet, les toutes der­
nières déclamations de M. Loisy. On dirait une copie
textuelle. Impossible de faire ressortir, mieux que par
un tel rapprochement, tout ce que le « modernisme»
a de vieillot et de « poncif » :
« Si le catholicisme évoluait dans le sens du pro­
grès scientifique et de l'humanité actuellement civi­
lisée (2), il est certain que l'établissement catholique,
avec sa hiérarchie de droit divin, son dogme intangi­
ble, ses sacrements magiques, en subirait un déchet
considérable. Mais il n'a pas d'autre alternative que
de se transformer pour vivre, ou de se rétrécir en une
secte de plus en plus fermée pour mourir. Si l'Eglise
ne réussit pas à demeurer l'éducatrice nécessaire de
l'humanité, si le prêtre ne reste ou ne devient pas le
docteur indispensable de la morale (3), l'Eglise et le
prêtre auront perdu leur raison d'exister. L'avenir est
impénétrable (4)-- »
Le groupe des sept propositions du Décret Lamen-
tabili sane, qui vont de la treizième à la dix-neuvième,
ont pour objet les Evangiles, sauf la,
qui regarde l'exégèse biblique en général, et se rat­
tache logiquement plutôt à notre précédente leçon.
Il est évident que nous ne pouvons songer, en ces
(1) Lettre du i5mars 1872.
(2) Ce style fait amèrement regretter celui de Renan.
(M) Il l'est, mais il Test uniquement en raison et en vertu de son
dogme immuable.
(4) Loisy, Quelques lettres^ p. 72.

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