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le concept d'entreprendre

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6ÈMEFORUM DES VILLES MOYENNES 2009
Introduction au Forum de Salbris  Quand le fait d’entreprendre participe au développement durable orienté emploi  10h15-Réinventer l’entrepreneuriat pour des territoires vivants et entreprenants  Peut-on dire qu’une action est impossible Aussi longtemps qu’on ne l’a pas essayé ? Jean Monnet  DIAPO 1 (titre), 2 (image), 3 (plan) 1 – Cessons de confondre le travail et l’emploi: apprenons à les distinguer1    • Le travail est tout acte humain intentionnel qui transforme la matière, les êtres vivants, l’information ; il combine l’effort, l’ouvrage (action+résultat) et la contrainte dans des doses variables selon les situations vécues subjectivement par chacun/e de façon singulière.DIAPO 4 Le travail est un objet vital, intime et complexe.  L’emploi est la place qu’on occupe dans la société, pour y effectuer un travail, en échange d’une rétribution ; c’est avant tout un statut social, un cadre du travail, • L’emploi est un contenant du travail et il y a en a bien d’autres, l’école, la maison, la famille, l’association, etc... il peut occulter le travail (pièce de monnaie)et même l’abimer gravement. Comme le dit E Morin « l’emploi peut étoffer le travail comme il peut l’étouffer », la qualité du contenant va conditionner le contenu. • Si le travail est dans la dimension du faire, l’emploi assure la dimension du paraître socialement, il est donc lui aussi vital d’une façon différenteDIAPO 5 • Le travail crée la richesse, dans l’emploi (auto-entrepreneur ou salarié) et hors de l’emploi (autoconstruction, jardinage, etc.) ; la richesse créée ne peut se mesurer par la seule unité monétaire (Viveret, Gadrey, Stiglitz) ; et même le jeu sur les valeurs fictives est un travail, il crée de la richesse fictive qui ne repose que sur la confiance fragile que se font les banquiers : l’activité financière occulte et dévalorise la création de richesse reposant sur des biens et des services réels à la population et aux entreprises. 2 – Transformer le Travail en Emploi, cela s’appelle créer une entreprise2, son entreprise, par la création de son propre emploi puis de l’emploi des autres qu’on fait travailler. • Le créateur, la créatrice d’entreprise est donc très précieuse pour un territoire, elle le rend entreprenant, actif, valorisant ses atouts matériels, humains et immatériels (idées, créations artistiques, etc.) ; ces créateurs, très souvent petits au début, on les appelle des TPE, sont aussi importants que l’arrivée toujours pleine de risques du gros projet très subventionné et au devenir planétaire donc incertain dans sa stabilité. La sagesse populaire nous enseigne que les petits ruisseaux font les grandes rivières. La force du Choletais ou de l’Italie du Nord ne vient pas d’énormes entreprises mais du nombre des petits entrepreneurs et de leur solidarité, de leurs coopérations multiples dans le territoire et pour le territoire. Qu’on appelle districts, « clusters » ou « systèmes productifs locaux » (SPL) comme Atlanpack en Charente, devenu le dynamique pôle de l’emballage.
                                                 1 : divorce ou mutation ? Pour une écologie du travail humain,Le travail et l’emploi Michel ADAM, L’Harmattan, 2008 2 Réinventer l’entrepreneuriat –pour soi, pour nous, pour eux,Michel ADAM, L’Harmattan, 2009 Michel ADAM –12/11/91 / 3
6ÈMEFORUM DES VILLES MOYENNES 2009
• Cette création, cette émergence de projets a donc besoin d’être soutenue, conseillée, accom-pagnée ; c’est le métier inventé par les BG en 1979 et officialisée en 1980, nous allons en fêter les trente ans l’an prochain et je raconte leurs dix premières années dans mon dernier livre. Il ne suffit pas d’avoir des graines, il faut encore que la terre soit l’objet de notre attention, arrosée, binée, sarclée, qu’elle devienne un terreau favorable. On sait aujourd’hui que sur 100 naissances d’entreprise, 50 auront disparu en trois ans, mais seulement 30 si elles sont accompagnées ! Et que celles qui tiennent, résistent aux difficultés du début et percent sur leur marché, elles vont ensuite créer en moyenne un emploi par an ! le petit ruisseau grandit. La petite rivière dont je m’occupe dans une association locale n’a que 45 km de long mais le linéaire de tous ses affluents et sous)-affluents fait 350 km...
3 - La création emprunte trois chemins distinctsDIAPO 6 (titre) - trois façons de créer, révélées dans les années 70 et 80DIAPO 7 - ces trois types de projets et de créations résonnent avec la devise de notre pays  et redéfinissent le caractère double et complexe de l’ESSDIAPO 9 - ils remplissent trois fonctions indispensables - et complémentaires, donc toutes trois légitimes car utilesDIAPO 10 - mais qui peuvent dériverDIAPO 11 - mais aussi s’hybrider en des formules richesDIAPO 12 - ces 3 logiques constituent un hologramme : elles sont valables pour toute entreprise qui se veut vivable et vivante,DIAPO 13 - soit une entreprise tridimensionnelle, vivable et vivante, citoyenne selon le CJD - précisons enfin que aujourd’hui,le « pour eux » signifie donc aussi les générations futures, les autres pays et humains de la planète, dans l’esprit et les contraintes du développement durable ; contraintes qui ont l’avantage de nous obliger à changer et à le faire ensemble - ceci plaide pour une économie non pas mixte (où des éléments différents se cotoient et se tolèrent) mais une économie plurielle, une économie métissée qui favorise la « bio-diversité » entrepreneuriale en mêlant à la fois les types de statut des employeurs et les formes de coopération entre employeurs, en les reconnaissant dans leur représentativité ; une économie où chacun a conscience des autres et les respecte, selonle Principe de Légitimité Plurielle3engendré par ces trois types de création :chacun a le droit de cité, mais nul ne peut se prendre à lui tout seul pour la cité,pas plus le Medef que le CEGES, les SCOP que les associations, les élus que la société civile, le CAC 40 que les artisans, les employeurs que les travailleurs, etc. C’est un véritable levier du vivre ensemble !DIAPO 14 
4 - Il n’y a pas que la création qui contribue à l’emploi • bien sûr, les BG, les couveuses, les pépinières sont essentielles et doivent être soutenues en leur demandant à elles aussi de coopérer pour répondre aux besoins et aux potentialités du territoire mais n’oublions pas l’insertion par l’activité économique (IAE)4 en inventant des qui entreprises supplémentaires et des activités nouvelles ou oubliées, redynamise les ressources humaines inemployées (desempleo en espagnol veut dire chômeurs) du territoire, les chômeurs de longue durée sont des personnes souvent gravement perturbées (M. Roques, 1995) et perturbantes • mais aussi les GE qui consolident les emplois pointus, les fidélisent, commencent à créer le couple gagnant sécurité de l’emploi / mobilité du travail, la vraie « flexisécurité » à la française
                                                 3 Michel ADAM,la société ; les enjeux du modèle associatif,L’association, image de L’Harmattan, 2è édition enrichie, 2008 4 de quartier, des associations intermédiaires, de l’interim d’insertion, desComposée des entreprises d’insertion, des régies chantiers d’insertion, etc. Michel ADAM –12/11/92 / 3
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