Notes de lecture CPE 2012
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2011 CPE Recueil de notes de lecture pour le concours2012
>Régis Rémy, Pierre Sérazin et Christian Vitali
Les conseillers principaux d'éducation e PUF, 2010, 5édition mise à jour, 288 pages, 25
Les auteurs Régis Rémyest CPE. Ancien responsable syndical, il participe à la formation des CPE. Pierre Sérazinest CPE honoraire. Surveillant général de 1962 à 1971, ancien formateur aux CEMEA, il a occupé des responsabilités syndicales au SNES comme secrétaire national. Christian Vitaliest CPE. Membre des jurys de concours depuis 1983, il a été responsable de la formation des CPE en IUFM, et anime laRevue de la vie scolairedepuis 1982.
Point de vue L'ouvrage est une référence pour les CPE et les candidats au concours. Il offre une réflexion riche sur le métier de CPE. L'ambition qui le traverse donne envie de devenir CPE à ceux qui ne le sont pas, et de le rester à ceux qui le sont déjà. À lire absolument.
L’essentiel Depuis sa création en 1970, parallèlement à la massification scolaire et aux évolutions de la société, le CPE est devenu un spécialiste de l'éducation, intervenant dans le champ pédagogique, et investi d'une large mission. Organisateur de la vie scolaire, il place les élèves dans les meilleures conditions d'études possibles. Pédagogue, il suit leur scolarité et contribue avec ses partenaires à mener les actions d'aide dont ils ont besoin. Porteur de normes et de valeurs fondamentales, il promeut la formation du citoyen. En ces années 2010, l'enjeu fondamental de sa mission est l'articulation de la réussite scolaire avec la socialisation et l'apprentissage de la citoyenneté.
Du « surgé » au CPE, la profession a vécu une profonde mutation sans équivalent dans les métiers de l'éducation.
D'où viennent les CPE, qui sont-ils, et que font-ils ? Voici les questions auxquelles l'ouvrage tente de répondre.
Historique
L'arrivée du surveillant général
Le surveillant général est créé en 1847, pour assurer la trans-mission des valeurs à l'élite de la nation. Il est chargé de
l'ordre et de la discipline, des absences et retards, de la tenue et de la propreté des élèves. Il met en œuvre les puni-tions et récompenses. La notion de vie scolaire est inexis-tante.
La fonction va cependant évoluer, suivant l'évolution de la société.
Le surveillant général éducateur
Après 1945, les CET deviennent le champ d'expérimentation des surveillants généraux, qui vont introduire des activités socio-éducatives.
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Les conseillers principaux d'éducation
Les internats font le plein, et les SG vont y développer de l'animation.
Ils ajoutent au maintien de l'ordre une dimension éducative. Les associations d'éducation populaire prospèrent. C'est d'elles qu'est issu le FSE.
Dans les années 1950-1960, les centres de vacances pour les jeunes se développent, et souvent les surveillants géné-raux en dirigent.
Les mouvements d'éducation nouvelle font évoluer les conceptions de l'éducation dans les établissements.
Vers une nouvelle fonction
Dans les années 1960, les pratiques ont évolué en CET, mais pas dans les lycées. Une conception nouvelle du métier apparaît, qui va transformer les pratiques.
La circulaire de 1965 sur la mission ajoute à la discipline une dimension éducative au métier. L'explosion des collèges, l'amélioration de la qualité des équipes éducatives et la mixité « tirent » dans le même sens.
À la fin des années 1960, le statut des SG apparaît décalé par rapport à leurs pratiques. Sur fond de période de mai 1968, ils rejettent leur statut et revendiquent leur rôle édu-catif.
Les héritiers
Le statut de 1970 met fin aux surveillants généraux et crée les CE/CPE.
Mais la circulaire d'application de 1972 sera marquée du sceau de la régression.
Les CPE ne progressent guère dans les années 1970, mais le recrutement par concours à partir de 1971 amène une nou-velle vague qui rompt avec les anciennes pratiques. La circu-laire de 1972 est contestée.
La conquête d'une nouvelle identité
La circulaire de 1982 sur la mission arrive comme un texte libérateur. Elle offre un cadre horaire légal (39 heures), pré-cise les fonctions, donne une définition progressiste de la vie scolaire.
Les CE/CPE deviennent les spécialistes de la vie scolaire et se rapprochent des enseignants. Confrontés à la massification et à ses difficultés, ils développent l'écoute et le suivi, l'aide et le travail en équipe. Ils sont plus tard invités par le décret de 1989 – modifiant le statut de 1970 – à investir le champ de l'orientation.
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Le CPE dans l'équipe éducative
La loi de 1989 positionne les CPE au sein de l'équipe péda-gogique. La formation a désormais lieu dans les IUFM.
Dans les années 1990 apparaissent des difficultés (risque d'absorption sociale, retour d'une demande sécuritaire), mais aussi un nouvel axe positif de travail : la citoyenneté.
Identité et pratiques professionnelles
Le système éducatif et les CPE
La scolarisation s'est massifiée (6 % de bacheliers en 1950, 63 % en 2008). Depuis 1970 jusqu'en 2010, les CPE subis-sent une transformation profonde : leur nombre augmente, le corps se féminise et rajeunit.
Recrutement et formation
Après avoir stagné, le recrutement et la formation évoluent : concours externe à partir de 1986, formation en IUFM en 1992, refonte des épreuves en 1996 et définition d'un pro-gramme.
La formation devient pluridisciplinaire. Le concours est sélectif et les candidats souvent d'un haut niveau.
La mastérisation de 2010 change la formation, désormais organisée autour d'un référentiel de dix compétences com-munes aux enseignants et CPE.
Les pratiques professionnelles
Les 7 839 établissements publics accueillent chacun entre 200 et 3 000 élèves, qui ont entre 11 et 22 ans (voire plus). Selon les profils d'établissements, le CPE doit s'adapter.
Au lycée, les effectifs sont souvent importants, les pro-blèmes de société très présents. Les « nouveaux lycéens » ont souvent une attitude qui exige des CPE des réponses adaptées. La relation des élèves à l'école s'est modifiée. Le postbac s'est développé (160 000 étudiants en BTS).
En voie professionnelle, le CPE est particulièrement confronté aux difficultés scolaire et sociale, à la démobilisation scolaire, à l'absentéisme. La motivation est souvent faible pour l'en-seignement général, les actes de violence et les conduites à risque plus fréquents. Le CPE y est souvent investi dans le travail d'équipe et l'action éducative.
2011 CPE Recueil de notes de lecture pour le concours2012
Le collège est le domaine de l'hétérogénéité des publics. C'est à ce niveau que le « mal vivre » est le plus perceptible. Souvent, le CPE est accaparé par les questions de sur-veillance et a le sentiment d'être absorbé par le fonction-nement au détriment des autres axes d'action. C'est dans les collèges que l'on trouve le plus faible taux d'encadrement : un CPE pour 500 élèves environ, contre un pour 400 en lycée et un pour 300 en LP. Ce sont aussi les collèges qui sont le plus souvent confrontés à la grande dif-ficulté. De plus, les CPE y sont généralement seuls.
Un travail en partenariat
La position du CPE requiert un travail avec tous les parte-naires, en premier lieu avec les professeurs. Ce travail en commun est un impératif, surtout au regard de l'évolution des publics scolaires ; or il est très inégal selon les établis-sements, comme le montre une étude du Céreq de 2007. Il va également de soi avec le COP, l'assistante sociale et l'in-firmière.
Avec la direction, une bonne collaboration est indispen-sable, car les relations avec celle-ci sont au cœur des condi-tions d'exercice du métier de CPE.
Les fonctions du CPE
Le CPE et l'organisation de la vie scolaire
Le CPE conserve les missions historiques d'organisation de la vie scolaire, dont le temps scolaire. Le CPE doit le gérer en tenant compte à la fois des exigences scolaires et des tendances d'une partie des élèves à se comporter en consommateurs d'école. Il doit y introduire de l'action éducative, ce qui pose des problèmes divers. Il veille au bon ordre et à la sécurité des élèves, physique et morale. La surveillance est importante et le CPE ne peut s'en désintéresser. Il doit favoriser l'apprentissage de l'au-tonomie. Les assistants d'éducation sont précieux dans ce domaine, et le travail avec eux est essentiel.
Le rôle pédagogique du CPE
Le CPE a acquis au fil du temps un rôle pédagogique.
L'accompagnement éducatif au collège, l'accompagnement personnalisé et la réforme du lycée, notamment, renforcent cette tendance.
La massification a entraîné un élargissement de son champ d'action, en particulier dans les domaines du suivi et de l'ac-compagnement des élèves. Cette activité se développe, et relève de plus en plus d'un véritable suivi pédagogique, consistant certes à suivre l'assiduité, mais aussi le contexte de vie, la scolarité et les résultats et l'orientation.
Le CPE se préoccupe également du projet d'orientation de l'élève, en collaboration avec le COP et le professeur prin-cipal.
L'entrée croissante dans la pédagogie fonde progressivement une nouvelle identité professionnelle.
Le CPE et l’éducation du citoyen
Le CPE contribue à l'éducation du citoyen. Il œuvre à apprendre aux jeunes à vivre ensemble et à faire comprendre les exigences de la loi, des conventions et des valeurs de la vie sociale. Il joue un rôle majeur dans la socialisation.
Le CPE est porteur de règles, de normes, des valeurs de l'ins-titution. Il pèse sur le climat de l'établissement.
Socialiser est une pratique « naturelle » du CPE, mais elle ne suffit pas à éduquer le citoyen. Le CPE agit également selon plusieurs axes cohérents : il met en place la représentation des élèves, participe à promouvoir leurs droits, et encourage la citoyenneté. La note de vie scolaire constitue un levier de cette action.
Conclusion La fonction du CPE prend racine sur les « décombres » du surveillant général. On entre, avec sa création en 1970, dans une période de profonds changements, et le CPE devient l'emblème du renouvellement de la relation pédagogique. Les années 1990 confirment le CPE comme pierre angulaire de la citoyenneté en milieu scolaire. L'enjeu fondamental de la mission du CPE des années 2010 est l'articulation de la réussite scolaire avec la socialisation et la citoyenneté : réussir le brevet ou le baccalauréat, mais aussi apprendre à devenir un homme…
François Albaret
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