Sainte Colombe la commanderie

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Sainte Colombe la commanderie

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• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

En cas d’urgence

En cas d’urgence

René Roudières

René Roudières

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Samedi 15 novembre 2008

Escapade au coeur des Aspres

L

E

P

APE

B

ENOÎT

VI

dans son privilège en faveur de Sant Pere de Rhode mentionne,

dès 974, « l’église de Santa Coloma y la villa conjunta » parmi les possessions de

cette abbaye. Au début du XI

e

siècle, le « vilar de Conjunta » était aux mains de Ber-

nat, vicomte de Cerdagne, qui prétendait l’avoir en franc-alleu en même temps que la

paroisse. Un procès qui se déroula dans l’église Saint Thomas de Llupia, sous la prési-

dence du Comte de Besalu, et de son frère le Comte Guifré II de Cerdagne, se prononça

en faveur du vicomte Sunifred, fils du vi-

comte Bernat, et contre les alleutiers et les

nobles des alentours qui avaient usurpé les

dîmes, les prémices et les oblations.

Sainte Colombe fut, à la fin du XIII

e

siè-

cle, inféodée à la famille de Palauda (de

Palalda, dans le Vallespir). Jacques II de

Majorque concéda les justices civiles et

criminelles à Bernat de Palauda, fils de

Raymond. Ce fut probablement de cette

famille que les Chevaliers de Saint Jean de

Jérusalem obtinrent peu après la seigneurie de Sainte Colombe qui devint une dépen-

dance de l’ancienne commanderie des Templiers du Mas Deu, elle fut alors désignée

sous le nom de « Santa Coloma de la Comanda » et plus tard

des Hospitaliers.

B

EL ÉDIFICE DE PUR STYLE ROMAN

avec une seule nef cou-

verte d’une voûte en berceau brisé, terminée à l’est par une

abside semi-circulaire, l’église de Sainte Colombe est re-

marquable par son superbe appareillage en pierres de taille

parfaitement ajustées, d’une couleur dorée. Sa construction

est sévère, ni ornementation, ni fresque, ni pierre sculptée

ou gravée.

L’intérieur de l’église est éclairé par quatre fenêtres ro-

manes à tympan monolithe, percées à l’est, à l’ouest et au

sud. L’église conserve une cuve baptismale du XII

e

siècle,

un buste du Christ mort du XV

e

, deux statues et une croix reliquaire du XVII

e

siècle.

Les Aspres, situées entre la plaine du

Roussillon, le Vallespir et le Conflent,

sont les contreforts orientaux du massif

du Canigou. Leur altitude est comprise

entre moins de 100 et 1200 mètres. Ré-

gion souvent escarpée, très boisée, cou-

verte de garrigue, mais aussi de vignes,

les “Aspres” dont le nom vient de l’ad-

jectif catalan “aride” portent bien leur

nom.

Une région aux traditions ancestrales, à

la faune et la flore diverses, abondantes, mais qui a été, trop souvent, la proie des flam-

mes. Souvenons-nous du grand incendie de 1976 qui a brûlé plus de 17 000 hectares,

un véritable traumatisme, une grande perte qu’Adrienne Cazeilles a su raconter, avec

des mots simples, dans son

Quand on avait tant de racines.

Cette escapade qui nous mènera du prieuré de Monastir

del Camp, bâtisse aux airs de forteresse plantée au coeur des

Aspres, à Sainte Colombe de la Commanderie que l’on sur-

nomme les balcons de l’Aspre en passant par l’église Saint-

Thomas de Llupia, nous offrira une vue exceptionnelle sur

la plaine du Roussillon, des Corbières aux Albères. C’est en

compagnie de M. Jacques Saquer que nous ferons la visite

de Monastir del Camp, un gage d’excellence, n’en doutons

pas!

Nous terminerons notre périple par la visite du Domaine

des Trois Colombes dont les actuels propriétaires, Michel et

Anne-Marie Cases sont la 4

e

génération de vignerons. C’est

l’arrière-grand-père qui acquit le domaine en 1880.

Programme

14h00

Prieuré du Monastir del Camp

16h15

Église de Llupia

17h00

Sainte-Colombe de la Commanderie

§ § §

Domaine des Trois Colombes

dégustation des vins du terroir

§ § §

19h

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