Very bad trip (l histoire vraie
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Description

  • cours - matière potentielle : la crise
  • cours - matière potentielle : l' été
  • cours - matière potentielle : des actifs
  • exposé
Octobre 2011 Présentation destinée à des investisseurs profesionnels au sens de la directive européenne MIF. Very bad trip (l'histoire vraie) par Philip Poole, Responsable de la Recherche et de la stratégie d'investissement
  • défaut de dette souveraine
  • fuite vers les actifs de qualité
  • économies périphériques de l'union européenne
  • ruée sur les dépôts bancaires
  • croissance mondiale
  • marchés émergents
  • risques
  • risque
  • taux
  • marché
  • marchés
  • pays

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Langue Français

Extrait

Octobre 2011Very bad trip (l’histoire vraie)
par Philip Poole, Responsable de la Recherche et de la stratégie d’investissement
Présentation destinée à des investisseurs profesionnels
au sens de la directive européenne MIF.Very bad trip (l’histoire vraie)
Des lendemains qui déchantent
Vous avez sans doute vu le fi lm «Very bad trip». Peut-être même la suite baptisée «Very bad trip 2», copie conforme de
l’original, mais en moins drôle. Dans la même veine, nous vous présentons «Very bad trip (l’histoire vraie)», moins divertissant
et assurément moins drôle. C’est l’histoire réelle d’un monde qui a la «gueule de bois» à la suite d’une gigantesque orgie
d’effets de levier dans une grande partie des pays développés avant la crise fi nancière mondiale de 2008.
Le prix à payer pour cette orgie s’est accru de façon signifi cative tant dans les secteurs publics que privés des pays développés.
La prodigalité budgétaire a abouti à un accroissement dramatique des ratios d’endettement public rapportés au PIB dans de
nombreux pays développés et périphériques, et lorsque la fête s’est arrêtée, la mesure de la dette s’est aggravée du fait de
la crise fi nancière et de la récession mondiale. Les gouvernements et les banques centrales sont intervenus, augmentant les
engagements directs et conditionnels.
Le résultat de ce very bad trip réel, c’est de la dette, des quantités de dette. Ce problème continuera à constituer un frein
majeur pour l’économie mondiale et la performance des marchés fi nanciers pendant des années. Dans cette note, nous
analysons certaines des répercussions de ce trop plein de dettes sur la croissance, l’infl ation, les politiques monétaires et les
cours des actifs fi nanciers.
Un douloureux été de volatilité et d’aversion au risque
Cet abus de dette a déjà eu un impact majeur sur les perspectives de croissance mondiale et la performance des marchés
fi nanciers. Au cours de l’été, les marchés étaient vendeurs, alors que les risques pesant sur la reprise mondiale s’intensifi aient.
Les chiffres des pays développés étaient décevants aux États-Unis et dans la plupart des pays européens, créant l’angoisse
d’une nouvelle récession et obscurcissant les perspectives sur les résultats des entreprises. A ceci s’ajoutent des cycles
différents pour les économies émergentes et développées.
Alors que les pays développés se battent pour obtenir de la croissance, l’infl ation continue à galoper dans nombre de pays
émergents. Les banques centrales de certains pays émergents tentent encore de se rattraper, leurs efforts pour empêcher
l’infl ation de grimper plus haut ayant échoué. En plus des inquiétudes sur la croissance dans le monde développé, les marchés
ont craint que la Chine ne s’attaque violemment au contrôle de l’infl ation, provoquant un atterrissage brutal dans la seconde
économie mondiale. Ce cocktail amer a altéré les convictions des investisseurs. Les cours des actifs et la volatilité des devises
se sont renforcés et le sentiment averse au risque a largement dominé depuis le début de l’été.
Les investisseurs ont craint que l’on se rapproche d’un autre choc de type Lehman, du fait d’une contagion insidieuse depuis
la périphérie de la zone euro vers l’intérieur de celle-ci. D’une certaine manière, les risques de contagion sont différents cette
fois. Le cœur du problème n’est plus la dette du secteur privé, mais celle des gouvernements. Une défaillance brouillonne et
non gérée de la dette souveraine grecque est un choc potentiel de type Lehman, mais cela semble moins probable qu’une
solution gérée par une série d’échanges de dettes, d’ajustements budgétaires et autres mesures au fi l du temps. En outre,
les banques sont probablement moins vulnérables cette fois-ci, parce que les engagements réels et conditionnels ont été
transférés au secteur public. Des bouées de sauvetage ont également été mises en place, notamment des facilités d’échange
de devises en dollars US et un accès illimité aux liquidités via la repo facility de la BCE. Cette dernière joue un rôle central de
chambre de compensation pour des banques qui ne veulent plus se prêter les unes aux autres, et est maintenant en train de
mettre en œuvre des facilités à long terme. La plupart des banques sont également mieux capitalisées qu’en 2007 au moment
de s’enfoncer dans la crise fi nancière de 2008. Malgré cela, les craintes relatives à une crise du crédit ont grippé les marchés
et le risque que ces dernières s’autoalimentent demeure. Jusqu’à ce que ces craintes disparaissent, les valeurs refuges
demeureront attractives pour les investisseurs en mode défensif.
2Indice de surprise aux États-Unis Indice de surprise au Royaume-Uni et au Japon
5,00 0.00 4.00
0,00 2.00
-10.00
-5,00 0.00
-10,00 -20.00 -2.00
-4.00-15,00
-30.00
-6.00-20,00
-40.00 -8.00-25,00
-10.00-30,00
-50.00
-12.00-35,00
-60.00 -14.00-40,00
Royaume-Uni (à gauche) Japon (à droite)
États-Unis
Source : Bloomberg, HSBC Global Asset Management. Dernière données Source : Bloomberg, HSBC Global Asset Management. Dernière données
disponibles à octobre 2011. Jan 2001 = 0. disponibles à octobre 2011. Jan 2001 = 0.
Une différence de cycle entre économies développées et émergentes
L’écart de performance entre pays développés et émergents se poursuit. La Chine et le Royaume-Uni en sont des exemples
extrêmes (voir graphique). Les écarts de résultat négatifs qui sont apparus dans des économies comme celle du Royaume-Uni
ne se sont pas résorbés et les marchés du travail restent très mous. À cause de la débauche d’effet de levier dans le système,
il s’est avéré qu’il ne s’agissait pas d’une reprise cyclique normale tirée par la demande dans le monde développé. Au contraire,
des contraintes de capacité de production se sont renforcées dans de nombreuses économies émergentes. Cette divergence
de cycle risque de continuer à donner de violents maux de tête aux décideurs politiques qui voudront les coordonner.
Royaume-Uni contre Chine : hors-jeu
1.5
3
1.0
2
1
0.5
0
-1 0
-2
-0.5
-3
-4
-1.0
-5
-6 -1.5
Royaume-Uni (à gauche) Chine (à Droite)
Source : HSBC Global Asset Management, estimation de l’OCDE.
Dernière données disponibles de septembre 2011. Écarts de résultat exprimés en % du PIB.
Les politiques monétaires des pays développés devraient rester très souples
Une croissance faible dans les pays développés risque fort d’être la règle dans un futur prévisible. Un taux de chômage élevé
et une propension à épargner maintiendront, à notre avis, le risque infl ationniste à un niveau faible. De plus, avec des politiques
fi scales en voie de durcissement dans la plupart des pays développés, les politiques monétaires devront être soumises à
des efforts. Du fait de cette association, les politiques monétaires des pays développés devraient rester très souples. La Fed
s’est déjà engagée à rester en attente jusqu’à mi-2013 et la BCE reviendra probablement sur ses récentes hausses de taux en
diminuant le taux de refi nancement de 50 points de base d’ici à la fi n de l’année. La banque du Japon devrait rester en attente
jusqu’à la fi n 2013 et peut-être en 2014.
Le second assouplissement quantitatif (QE2) est peut-être terminé, mais le monde est encore inondé de liquidités. Ce qu’il
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09/11adviendra de l’appétit du risque dictera l’orientation de ces liquidités. L’évolution des marchés du travail sera prépondérante
dans l’adoption par les banques centrales d’actions supplémentaires non orthodoxes. En l’absence d’améliorations dans la
jugulation du taux de chômage, la Fed pourrait donner une suite au second assouplissement quantitatif (QE2) et à ‘l’Opération
Twist’ en rouvrant le robinet de la liquidité (QE3) d’ici la fi n de l’année. Les banques du Japon et d’Angleterre ainsi que la BCE
rachètent déjà des obligations et injectent des liquidités.
Les marchés émergents peuvent-

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