Werner Kofler
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Description

  • mémoire - matière potentielle : collective
  • cours - matière potentielle : aménagement
  • cours - matière potentielle : l' ascension
  • mémoire
  • exposé
Werner Kofler Dossier de presse
  • flûte enchantée
  • artifice extrême du dispositif scénique et de l'écriture dramaturgique
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Werner Kofer
Dossier de presseWerner Kofer
Né en 1947 à Villach, en Carinthie, Werner Kofer a commencé à publier en revue dès 1963. Auteur d’une
quinzaine de récits, de pièces radiophoniques et d’une pièce de théâtre, il est l’une des voix majeures de la
littérature contemporaine autrichienne. Si son goût de l’invective et de l’imprécation lui a valu d’être rapproché
de Tomas Bernhard, sa remise en cause des procédés narratifs en fait un digne héritier de Samuel Beckett.
Instrument d’investigation d’une mémoire à la fois collective et personnelle, son écriture fragmentaire, parfois
proche du collage, est un miroir tendu à la société actuelle, à l’Autriche, microcosme concentrant les errements
de la ‘modernité’. Dans la lignée de polémistes viennois comme Karl Kraus, c’est tout autant à la critique du
langage qu’à celle de la société que se livrent ses récits.
Werner Kofer a obtenu nombre de distinctions littéraires, dont la bourse Elias-Canetti et le prix Arno-
Schmidt. Après Automne, liberté. Un nocturne, première de ses œuvres à être publiée en français et qui a valu à son
traducteur Bernard Banoun le prix Gérard-de-Nerval 2009, les Éditions Absalon ont publié les deux premiers
volumes de son triptyque alpestre, Derrière mon bureau et Hôtel Clair de Crime ainsi que sa pièce de théâtrea
pièce de théâtre Caf ’conc’ Treblinka .
Werner Kofer est mort des suites d’une longue maladie, le 8 décembre 2011 à Vienne.
Bibliographie sélective de Werner Kofer
• Guggile, Berlin, Wagenbach, 1975, rééd. Vienne, Deuticke, 2004
• Ida H., Berlin, Wagenbach, 1978, rééd. Vienne,ke, 2000
• Aus der Wildnis, Berlin, Wagenbach, 1980, rééd. Vienne, Deuticke, 1998
• Konkurrenz, Vienne, Medusa Verlag,1984, rééd. Vienne,ke, 1996
• Amok und Harmonie, Berlin, Wagenbach, 1985
• Am Schreibtisch, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, 1988, rééd. Vienne, Deuticke, 2005 ; Derrière mon
bureau, Nancy, Absalon, 2010
• Hotel Mordschein, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, 1989, rééd. Vienne, Deuticke, 2005 ; Hôtel Clair
de Crime, Absalon, 2011
• Der Hirt auf dem Felsen, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, 1991, rééd. Vienne, Deuticke, 2005 ; Le
Pâtre sur le rocher, Absalon, en préparation
• Herbst, Freiheit. Ein Nachtstück, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, 1994 ; Automne, liberté. Un nocturne,
Nancy, Absalon, 2008
• Üble Nachrede. Furcht und Unruhe, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, 1997
• Manker, Vienne, Deuticke, 1999
• Blöde Kafern, dunkler Erdteil , Vienne, Sonderzahl, 1999 (pièces radiophoniques écrites avec Antonio
Fian)
• Tanzcafé Treblinka, Vienne, Deuticke, 2001 ; Caf ’conc’ Treblinka, Nancy, Absalon, 2010
• Kalte Herberge, Vienne, Deuticke, 2004
• Triptychon (reprend Am Schreibtisch, Hotel Mordschein et Der Hirt auf dem Felsen), Vienne, Deuticke,
2005
• In meinem Gefängnis bin ich selbst der Direktor. Lesebuch, Klagenfurt, Drava Verlag, 2007
• Zu spät, Vienne, Sonderzahl, 2010 ; Trop tard, Absalon, en préparation
Sommaire
Textes de Werner Kofer aux Éditions Absalon :
Hôtel Clair de Crime : présentation, extraits p. 4
Derrière mon Bureau : présentation, extraits p. 6
Caf ’conc’ Treblinka : présentation p. 8
Automne, liberté. Un nocturne : présentation, extraits, presse p. 9
Bernard Banoun, traducteur de Werner Kofer : p. 11
Critiques et recensions :
Hôtel Clair de Crime : p. 15
Derrière mon Bureau : p. 17
Caf ’conc’ Treblinka : p. 27
Automne, liberté. Un nocturne : p. 28
Hôtel Clair de crime
Traduit de l’allemand (Autriche) par Bernard Banoun
Postface de Wendelin Schmidt-Dengler
Second volume du triptyque alpestre de Werner Kofer, prenant place entre Derrière mon bureau et Le Pâtre
sur le rocher, Hôtel Clair de crime est un ouvrage d’une facture complexe, tissé de références dans lesquelles le
lecteur, souvent sur le point de « se perdre », sera rattrapé in extremis par un narrateur facétieux. Ses trois parties,
apparemment indépendantes, sont tissés de références, internes ou externes, et d’échos communs.
La première, « Conjectures sur la Reine de la Nuit », raconte, entre document et fction, le sort réservé à six
cantatrices du rôle de soprano colorature dans des mises en scène de La Flûte enchantée données dans six villes
du Reich entre 1938 et 1945.
La seconde, « Hôtel Clair de Crime », s’inspire d’un fait divers qui s’est produit à Klagenfurt, où un écrivain,
sous l’emprise de psychotropes et de mousseux, a assassiné le portier de nuit de l’hôtel du « Clair de Lune ».
Le narrateur, le meurtrier, n’apprend ce qu’il est censé avoir commis que par les communiqués contradictoires
des médias. Sous l’infuence de ces “fctions” journalistiques, présentées comme comptes-rendus fdèles de la
réalité, le Je se démultiplie pour tenter de reconstituer le crime. La confusion entre réalité et fction devient telle
que l’assassin met en relation ce fait divers tant avec ses lectures d’enfance (notamment Karl May) qu’avec les
meurtres de masse sous le nazisme.
Dans la troisième partie, intitulée « Auto-observation cachée », Kofer prend au pied de la lettre le postulat
de Rimbaud, « Je est un autre ». Il campe un écrivain hébergé dans la Literaturhaus de la Fasanenstrasse de Berlin
et observé par le narrateur, sorte de détective, depuis une chambre d’hôtel située de l’autre côté de la rue. Cette
situation explicitement adossée à Fenêtre sur cour d’Hitchcock est subvertie par Kofer qui fait de l’observateur et
de l’observé une seule même personne. Le narrateur-détective se voit d’abord dans la Literaturhaus en compagnie
d’autres écrivains (du passé, comme Grabbe ou Lenz) puis, dans un jeu de miroir, nous livre avec une virtuosité
désopilante les tentatives de récit que son moi-écrivain tente de rédiger, qu’il s’agisse d’une histoire d’hôtel dans
les Dolomites servant de trame à un roman épistolaire, de l’incendie d’une ferme, réutilisée plus tard pour le
décor d’un flm tourné par le fls de Klimt, ou encore d’une sorte de paraphrase ironique du Dernier des mondes
de Christoph Ransmayr.
Si le slogan de Derrière mon bureau était « L’art doit détruire la réalité », il semble ici que le processus de
déconstruction à l’œuvre dans l’écriture, nous place plutôt face à des ruines : « Ruine de réalité, ruine de cinéma »,
scande le narrateur d’« Auto-observation cachée » à propos de l’incendie de la ferme du Plattnerhof (incendie
déjà évoqué au début de Derrière mon bureau). Même si dans ce champ de ruines, Kofer se heurte encore à la
réalité : « Si le petit mot Si n’existait pas, me vis-je inscrire sur le bloc-notes en éclatant soudain de rire, si le
petit mot Si n’existait pas, la machine à écrire serait une mitraillette, le pistolet une machine à écrire de voyage,
la littérature serait vraiment un explosif. »
Trois extraits
« Conjectures sur la Reine de la Nuit »
Scène de l’arrestation de la première Reine de le Nuit.
« Alors qu’un soir, après avoir été précipitée par le tonnerre et la foudre dans les ténèbres éternelles et avoir
disparu dans une trappe pour en ressortir par le dessous du plateau, la Reine de la Nuit de la Flûte enchantée
pragoise voulut regagner un bref instant sa loge, trois hommes en costume de ville l’y attendaient déjà, avec un
air de pouvoir disposer librement des lieux. Quelqu’un avait dû calomnier la cantatrice, car sans qu’elle eût rien
fait de mal, elle fut arrêtée par ces hommes, de sorte qu’après l’apothéose fnale – le théâtre tout entier se change
en soleil – il lui fut même interdit de remonter sur scène pour saluer. Un premier interrogatoire se déroula dans
la loge même ; les trois hommes l’accusèrent d’activités nuisibles à l’État : engagée pour chanter la partie de
soprano dans une Cantate allemande de Fidelio F. Finke, compositeur des plus éminents et membre du Parti, elle
s’était, prétendaient ses accusateurs, plusieurs fois, devant témoins, exprimée sur son œuvre avec une virulence
et un mépris immodérés ; ainsi, elle estropiait son nom et ne parlait plus de lui qu’en l’appelant Fidelio Finfect,
elle avait traîné dans la fange son chœur Ô Bohème, cœur de la patrie, un hymne sur la libération de la Bohème,
en complétant toujours ce titre Bohème, cœur de la patrie, dans une inte

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