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Psychoanalyst, writer, publisher and philosopher, Jean-Bertrand Pontalis died in the night from Monday to Tuesday. He was 89

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Dispartion Jean-Bertrand Pontalis0
15/01/2013 Psychoanalyst, writer, publisher and philosopher, Jean-Bertrand Pontalis died in the night from Monday to Tuesday. He was 89.
Jean-Bertrand Pontalis C.HÉLIE © GALLIMARD
Pupil of Jean-Paul Sartre, he worked on the journal Les Temps Modernes (1946 - 1948) and was admitted to the aggregation of philosophy.
Therefore, his teaching career led him to teach successively at schools of Alexandria (1948-1949), Nice (1949-1951) and Orléans (1951-1952).
With the support of the philosopher Maurice Merleau-Ponty, he entered the CNRS, while pursuing a didactic analysis with Jacques Lacan.
In the 60s, with Jean Laplanche and under the direction of Daniel Lagache, he began the important work that will culminate in 1967, "Language of Psychoanalysis." A sum which was a great success in France and abroad, with many translations.
JB Pontalis since 1979 part of the reading committee Editions Gallimard, for which he created in 1989 the collection "The One and the Other."
As a writer, he was crowned in 2006 by the Prix Medicis test for "Brother of above."
Dispartion de Jean-Bertrand Pontalis0 15.01.2013 Psychanalyste, écrivain, éditeur et philosophe,Jean-Bertrand Pontalisest mort dans la nuit de lundi à mardi. Il avait 89 ans.
Jean-Bertrand PontalisC.HÉLIE © GALLIMARD
Elève deJean-Paul Sartre, il a collaboré à la revueLes Temps Modernes(1946- 1948) et a été reçu à l’agrégation de philosophie.
Dès lors, sa carrière professorale le conduira à enseigner successivement aux lycées d’Alexandrie (1948-1949), Nice (1949-1951) et Orléans (1951-1952).
Avec le soutien du philosopheMaurice Merleau-Ponty, il fait son entrée au CNRS, tout en poursuivant une analyse didactique avecJacques Lacan.
Dans les années 60, avecJean Laplancheet sous la direction de Daniel Lagache, il entreprend l’important travail qui aboutira, en 1967, au "Vocabulaire de la psychanalyse". Une somme qui connut un grand succès en France et à l’étranger, grâce à de nombreuses traductions. J.B. Pontalis faisait partie depuis 1979 du comité de lecture des éditions Gallimard, pour lesquelles il avait créé en 1989 la collection"L'Un et L'Autre".
En tant qu'écrivain, il fut couronné en 2006 par le prix Médicis essai pour "Frère du précédent".
Grand figure intellectuelle, il fut à de nombreuses reprises l'invité de France Culture.
A l'occasion de la sortie deson dernier ouvrage, "Avant", aux éditions Gallimard, Alain Veinstein l'avait reçu le 14 mars dernier dans "Du jour au lendemain" :
Great intellectual figure, he was repeatedly invited by France Culture.
On the occasion of the release of his latest book, "Before", published by Gallimard, Alain Veinstein had received on March 14 in "overnight"
http://www.franceculture.fr/2013-01-15-dispartion-de-jean-bertrand-pontalis
Pontalis, prince du rêve
Créé le 15-01-2013 à 12h18 - Mis à jour à 14h00
ParJacques Drillon
Editeur, écrivain, psychanalyste, philosophe, J.-B. Pontalis était le meilleur des hommes.Il vient de mourir à 89 ans. Jacques Drillon lui rend hommage.
J.B. PONTALIS dans son bureau en 2011. Né un 15 janvier (1924), Jean-Bertrand Lefèvre-Pontalis est mort ce 15 janvier (2013). Il avait 89 ans. Agrégé de philosophie, psychanalyste, éditeur et romancier, il avait notamment reçu le prix Valery-Larbaud pour «Traversée des ombres» (2003) et le prix Médicis pour «Frère du précédent» (2006). (SIPA) (BISSON BERNARD/JDD/SIPA)
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Voilà que la mort nous a pris Pontalis. Elle ne se refuse rien. Il était le meilleur parmi les bons, le plus fin parmi les intelligents, le plus clairvoyant et le plus libre. Le plus doué aussi, sans emphase ni vanité, pourtant. Et enthousiaste, et rieur, et charmant…
Etait-ce d’avoir vu passer toute l’humanité dans son cabinet d’analyste? Il semblait pouvoir tout comprendre, tout admettre. En parlant de choses et d’autres avec lui à la terrasse d’un bistrot, les larmes vous montaient aux yeux, sans prévenir, sans raison. Il y a des gens
comme cela. Ils font remonter de vieilles émotions oubliées. Rien ne leur échappe, ils voient tout, ne vous jugent jamais. On fait comme on peut, voilà ce qu’il pensait. Et rien de sentimental, là-dedans, rien de pleurnicheur ! Il détestait l’effusion facile, se fâchait quand on faisait l’enfant. Le genre d’homme qu’on aurait aimé avoir pour père, en somme.
Il était de ces rares êtres qui font l’unanimité, et savent prendre ce que les autres ont de meilleur en eux: l’amour, l’intelligence, le talent. Le garçon de courses de Gallimard dans l’escalier, le prix Nobel qu’on croisait en sortant de son bureau, il s’en faisait aimer. Même dans le milieu analytique, c’est dire, on avait pour lui respect, affection. Affaire de fantaisie, de drôlerie, d’à-propos. Pas d’effort à faire, pour lui: une aptitude.
Voici une carte postale de lui. Un fusain d’Odilon Redon qui s’appelle «Prince du rêve» (c’est tout lui, ça): l’écriture est absolument minuscule (il écrivait au Rotring?), et même il est impossible d’écrire plus petit. Un peu penchée à droite, fine et délicate. Chaque lettre est détachée, posée à côté de la suivante comme s’il avait voulu être clair avant tout, ne rien laisser à deviner. Une sorte de politesse intellectuelle. Le mystère, oui, mais pas l’obscurité. Politesse? Elégance, plutôt.
Il était un éditeur parfait: il lisait les manuscrits comme peu savent le faire, très affirmatif sur le détail, mais se contentant, quant à l’essentiel, de discrètes suggestions qui bouleversaient tout… Il avait lu tous les livres, avait tout retenu, il pouvait critiquer… Pour lui, les livres étaient des preuves, des indices, des dossiers. Les livres étaient dans sa pensée comme le sang dans les veines. Ni livres ni sang ne coulent plus, à présent.
Jacques Drillon
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20130115.OBS5421/pontalis-le-prince-du-reve-est-m ort.html
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