Dossier J.Lacan
41 pages
Français

Dossier J.Lacan

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
41 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description


Le lacanisme est un avatar du freudisme. On comprendra que la cause laca-nienne se plaide comme la cause freudienne. Terrible impérialisme idéologique, institutionnel et politique que les “pyramidaux” de Lacan mèneront vers l’élaboration d’ une “international lacanian association” suite à la scission de 1963 avec l’AFP. L’innovation lacanienne réside dans la recherche de la théorisation du sujet de l’inconscient. Frans Tassigny
  [Moins]

Informations

Publié par
Nombre de lectures 98
Langue Français

Extrait

DOSSIER J.Lacan
o Frans TassignyJe viens de découvrir dans mes publications une photo assez semblable commentée par J.Lcomme suit : " Il y a une peinture qui me trotte dans la tête depuis longtemps. J’ai retrouvé le nom propre de son auteur, non sans les difîcultés propres à mon âge. Elle est de Bramantino." Eh bien, cette peinture est bien faite pour témoigner de la nostalgie qu’une femme ne soit pas une grenouille, qui est mise là sur le dos, au premier plan du tableau. Ce qui m’a frappé le plus dans ce tableau, c’est que la Vierge, la Vierge à l’enfant, y a quelque chose comme l’ombre d’une barbe. Moyennant quoi, elle ressemble à son îls, tel qu’il se peint adulte. La relation îgurée de la Madone est plus complexe qu’on ne pense. Elle est d’ailleurs mal supportée. Ça me tracasse. Mais reste que je m’en situe, je crois, mieux que Freud, dans le réel intéressé à qu’il en est de l’inconscient.
o Richard Abibonah oui, avec la totalité du commentaire de Lacan ça se comprend mieux. sauf qu'il en dit pas grand chose. et vous , qu'en dites vous?
Frans Frans Tassigny
o
o
A l'attention deRichard Abibon
Richard Abibonoui on m'a déjà signalé cette peinture, parce que Lacan l'a signalée das un séminaire. bon, et alors?
Frans Frans TassignyC'est a vous d'établir une correspondance, si il y en a une, perso, j'y vois une construction en W, rien de plus.
Richard Abibonon peut reamrquer aussi comme dans beaucoup d'autres madones de cette époque, qu'elle regarde d'une côté tandis que son îls regarde de l'autre. c'est pire que ça, il tend les bras totalement à l'opposé. côté granouille bien sûr c'est-à-dire côté d'une femme qui sembel attendre son amant... tandis que le vierge regarde de l'autre côté, côté où un homme nu est étendu, qui l'attend aussi? ma foi (sic) il a déjà coiffé son chapeau d'évèque ne guise de présevatif..
o
o
o
o
Frans Frans TassignyPour resté cohérent avec ma première intervention voici la suite du commentaire de J.Lacan : " Car la jouissance du corps fait point à l’encontre de l’inconscient. D’où mes mathèmes, qui procèdent de ce que le symbolique soit le lieu de l’Autre, mais qu’il n’y ait pas d’Autre de l’Autre.
Il s’ensuit que ce que lalangue peut faire de mieux, c’est de se démontrer au service de l’instinct de mort. C’est là une idée de Freud. C’est une idée géniale. Ça veut dire aussi que c’est une idée grotesque. Le plus fort, c’est que c’est une idée qui se conîrme de ceci, que lalangue n’est efîcace que de passer à l’écrit. C’est ce qui m’a inspiré mes mathèmes – pour autant qu’on puisse parler d’inspiration pour un travail qui m’a coûté des veilles où pas une muse que je sache ne m’a visité – mais il faut croire que ça m’amuse. Freud a l’idée que l’instinct de mort s’explique par le déplacement au plus bas du seuil toléré de tension par le corps. C’est ce que Freud nomme d’un au-delà du principe du plaisir – c’est-à-dire du plaisir du corps. Il faut bien dire que c’est tout de même chez Freud l’indice d’une pensée plus délirante qu’aucune de celles dont j’ai jamais fait part. Car, bien entendu, je ne vous dis pas tout. C’est là mon mérite.
Voilà. "
Richard Abibonma foi, il dit en termes bien alambiqués ce que j'ai tenté de dire de façon beaucoup plus simple : le rapport de la parole à l'écriture, le travail de la pulsion de mort. malheureusement, là, il revoie ce travail à la déînition énergétique de Freud, comme s'il avait oublié sa propre géniale déînition donnée à la în du séminaire II : c'est le symbolique en tant qu'il est muet. à moins qu'il le dise quand même, mais là c'est tellement obscur que je ne l'y reconnais plus. et qu'on ne voit pas du tout comment il articule corps , parole et écriture, et tout ça à la peinture de référence. oui, les termes sont là, mais c'est tellement mal foutu qu'on n'y lit plus rien. ah d'accord "je ne vous dis pas tout". ok, personne ne dit tout. ça pousse à travailler? certes...ça pousse à la pulsion de mort, donc au symbolique. en ce cas j'ai fait ma part de boulot, mais Raphaël m'a aussi sérieusement poussé !
Frans Frans Tassigny
A titre d'info : " "Le concept de pulsion nous apparaït comme concept limite entre le psychique et le somatique, comme le représentant psychique des excitations, issues de l'intérieur du corps et parvenant au psychisme, Afîcher la suite comme une mesure de ...
Richard Abibonmerci, mais j'étais au courant de ces textes de Freud. mais là où il reste le plus génial, c'est lorsqu'il base son concept de pulsion de mort sur le fort-da : c'est de là que Lacan en viendra à l'identiîer au symbolique, via vraisemblablement sa lecture de Hegel et du meurtre de la Chose.
o
o
o
o
Frans Frans Tassigny
Il est notoire que Lacan fut d’abord lecteur de Hegel, et ceci dès les années 1930. Aussi ne faut-il pas s’étonner si les premières critiques à l’endroit de Lacan furent pour dénoncer son “hégélianisme”, bien que ces critiques ne parurent qu’après la publication des Ecrits, soit en 1966. Or il est clair que non seulement Lacan n’emprunte que certaines thèses, ou plutôt certains thèmes à Hegel, mais il ne le fait encore qu’à travers l’enseignement hybride de Kojève, et par la médiation d’une très profonde (et non dite) complicité avec Georges Bataille. La découverte initiale de Lacan - redevable à Hegel, Kojève et Bataille - n'est autre que le sujet du désir dans sa pleine historicité. Reconnaïtre la complexité, autrement dit la triplicité de cette dette devrait nous dissuader d’afîrmer trop hâtivement l’“hégélianisme” de Lacan.
Richard Abibonquelqu'un avait afîrmé l'hégélianisme de Lacan?
Frans Frans Tassignyil y aurait un Lacan essentiellement hégélien. Ce que Lacan est censé avoir repris, admis, et transmis n’est rien de moins que le principe de conscience, de conscience représentative, autrement dit la conscience philosophique elle-même !
Richard AbibonLacan lui-même a fait un sort à Hegel dans son séminaire sur l'angoisse; il y énonce ses similitudes... et sa différence. ceci dit , tout ça n'est pas d'une importance fondamentale, notamment par rapport à ce que nous enseigne cette peinture, toute droite sortie , elle, de l'inconscient. .
Ajout de la rédaction
Il y a une peinture qui me trotte dans la tête depuis longtemps. J’ai retrouvé le nom propre de son auteur, non sans les difîcultés propres à mon âge. Elle est de Bramantino.
Eh bien, cette peinture est bien faite pour témoigner de la nostalgie qu’une femme ne soit pas une grenouille, qui est mise là sur le dos, au premier plan du tableau.
Ce qui m’a frappé le plus dans ce tableau, c’est que la Vierge, la Vierge à l’enfant, y a quelque chose comme l’ombre d’une barbe. Moyennant quoi, elle ressemble à son îls, tel qu’il se peint adulte.
La relation îgurée de la Madone est plus complexe qu’on ne pense. Elle est d’ailleurs mal supportée.
Ça me tracasse. Mais reste que je m’en situe, je crois, mieux que Freud, dans le réel intéressé à qu’il en est de l’inconscient.
Car la jouissance du corps fait point à l’encontre de l’inconscient.
D’où mes mathèmes, qui procèdent de ce que le symbolique soit le lieu de l’Autre, mais qu’il n’y ait pas d’Autre de l’Autre.
Il s’ensuit que ce que lalangue peut faire de mieux, c’est de se démontrer au service de l’instinct de mort.
C’est là une idée de Freud. C’est une idée géniale. Ça veut dire aussi que c’est une idée grotesque.
Le plus fort, c’est que c’est une idée qui se conîrme de ceci, que lalangue n’est efîcace que de passer à l’écrit.
C’est ce qui m’a inspiré mes mathèmes – pour autant qu’on puisse parler d’inspiration pour un travail qui m’a coûté des veilles où pas une muse que je sache ne m’a visité – mais il faut croire que çam’amuse.
Freud a l’idée que l’instinct de mort s’explique par le déplacement au plus bas du seuil toléré de tension par le corps. C’est ce que Freud nomme d’un au-delà du principe du plaisir – c’est-à-dire du plaisir du corps.
Il faut bien dire que c’est tout de même chez Freud l’indice d’une pensée plus délirante qu’aucune de celles dont j’ai jamais fait part.
Car, bien entendu, je ne vous dis pas tout. C’est là mon mérite.
Voilà.
Je déclare ouverte cette Rencontre, qui porte sur ce que j’ai enseigné.
C’est vous, par votre présence, qui faites que j’ai enseigné quelque chose.
Intervention conclusive sur la Rencontre de Caracas, parue dans leCourrier de la Cause freudienne,n° 2, septembre 1980.
Eh bien, il faut tout de même que je donne mon avis sur tout ça : je suis pour que ça continue, c’est-à-dire que ça recommence.
Évidemment, je ne vais pas refaire le voyage. Alors je vous invite. Je vous invite chez moi, à Paris.
Il faut m’organiser tout ça. Mettons ça à dans deux ans, en 1982. Disons en Février.
Je serai là comme aujourd’hui pour vous dire : Merci.
Lettre à en-tête deLa Cause freudienne, 5, rue de Lille, pour la modiîcation des statuts.
N° d’ordre : 80-340
Paris, le 22 octobre 1980
Monsieur le Préfet,
J’ai l’honneur de déclarer les modiîcations apportées par l’Assemblée du 19 octobre 1980 aux statuts annexés à la déclaration de l’Association « La Cause freudienne » en date du 21 février 1980.
Vous trouverez ci-joints deux exemplaires, approuvés par mes soins, des nouveaux statuts.
Les modiîcations ne portant ni sur le titre, ni sur l’objet ou le siège, il n’y a pas lieu à publication au Journal Ofîciel.
Par ailleurs, vous trouverez ci-après la liste des personnes chargés de l’administration et de la direction de l’Association (toutes ces personnes sont de nationalité française).
Directoire (ou Comité de gestion).
e Directeur : CONTÉ Claude, médecin, demeurant à Paris 15 , 10, villa Hersent, né le 23 juillet 1931 à Paris.
e Secrétaire du Directoire : MILLER Jacques-Alain, professeur, demeurant à Paris 6 , 74, rue d’Assas, né le 14 février 1944, à Châteauroux (Indre).
Secrétaire aux Échanges : RITTER Marcel, médecin, demeurant à Strasbourg, 18, rue des Orphelins, né le 27 janvier 1935 à Strasbourg.
e Secrétaire aux Cartels : LAURENT Éric, psychologue, demeurant à Paris 3 , 48, rue des Frans-Bourgeois, né le 19 novembre 1945 à Paris.
e Secrétaire de la Bibliothèque : BAILLY René, médecin, demeurant à Paris 14 , 108, avenue Denfert-Rochereau, né le 16 août 1923 à Rochefort (Jura).
e Directeur-adjoint : SOLER Colette, née ROUDILLON, professeur, demeurant à Paris 15 , 32, rue Ernest-Renan, née le 18 octobre 1937, à Moutiers (Savoie).
Secrétaire- adjoint du Directoire : BRUERE-DAWSON Claude, médecin, demeurant à Montpellier, 9, rue Baumes, né le 17 juillet 1938 à Montpellier.
Secrétaire-adjoint aux Échanges : BAUER Jean-Pierre, médecin, demeurant à Strasbourg, 6, rue Geiler, né le 22 novembre 1935 à Limoges.
e Secrétaire-adjoint aux Cartels : MILLOT Catherine, professeur, demeurant à Paris 7 , 6, rue de Solférino, née le 4 septembre 1944 à Besançon.
e Secrétaire- adjoint de la Bibliothèque : SILVESTRE Michel, médecin, demeurant à Paris 17 , 2, rue Villaret de Joyeuse, né le 7 avril 1940 à Paris.
Bureau du Conseil.
e Président du Conseil : LACAN Jacques, médecin, demeurant à Paris 7 , 5, rue de Lille, né le 13 avril 1901, à Paris.
e Trésorière : GONZALEZ Gloria, épouse YERODIA, secrétaire, demeurant à Paris 14 , 31, rue de la Sablière, née le 12 avril 1929, à Santullano, Espagne.
e Membre du Bureau : FALADÉ Solange, médecin, demeurant à Paris 7 , 1, rue Las Cases, née le 16 août 1925 à Porto Novo (Dahomey).
Membre du Bureau : LAURENT Éric.
e Membre du Bureau : MELMAN Charles, médecin, demeurant à Paris 6 , 4, rue de l’Odéon, né le 3 juillet 1931 à Paris.
Membre du Bureau, chargé des formalités prescrites : MILLER Jacques-Alain.
Je vous prie de me faire parvenir le récépissé de la présente déclaration.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, les assurances de ma haute considération.
Le Président, Jacques Lacan
La trésorière, Gloria Gonzalez
Le membre du Bureau chargé
des formalités prescrites,
Jacques-Alain Miller.
Lettre à en-tête de la Cause freudienne, 5, rue de Lille, publiée dansle Courrier de la Cause freudienne,octobre 1980, n° 3.
Il y a du refoulé. Toujours. C’est irréductible.
Élaborer l’inconscient, comme il se fait dans l’analyse, n’est rien qu’y produire ce trou. Freud lui-même, je le rappelle, en fait état.
Cela me paraït conuer pertinemment à la mort.
À la mort que j’en identiîe de ce que, « comme le soleil » dit l’autre, elle ne se peut regarder en face.
Aussi, pas plus que quiconque, je ne la regarde. Je fais ce que j’ai à faire, qui est de faire face au fait, frayé par Freud, de l’inconscient.
Là-dedans, je suis seul.
Puis, il y a le groupe. J’entends que « La Cause », tienne le coup.
– Le cartel fonctionne. Il sufît de n’y pas faire obstacle, sauf à vectorialiser, ce dont je donne la formule, et permuter.
– Un Directoire gère. Ses responsables, en place pour deux ans – après quoi, changent.
– Des commissions les assistent, pour deux ans aussi.
– Une Assemblée annuelle, dite administrative, a à connaïtre de la marche des
choses ; instance, elle, permanente.
– Tous les deux ans, un Congrès, où tous sont conviés.
– Un Conseil enîn, dit statutaire, est garant de ce que j’institue.
La Cause aura son École. D’où procèdera l’AME, de la Cause freudienne maintenant.
La passe produira l’AE nouveau – toujours nouveau de l’être pour le temps de témoigner dans 1’École, soit trois ans.
Car mieux vaut qu’il passe, cet AE, avant que d’aller droit s’encastrer dans la caste.
Jacques Lacan
Ce 23-X-80
Lettre à en-tête de La Cause freudienne, 5, rue de Lille.
Ceci s’adesse aux membres de la SCI.
Je maintiens ma demande : location à la Cause freudienne.
J. Lacan
Ce 4 décembre 1980.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents