Ecrire N°005 avec Exaucé Elvez Brown Ngaba
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Description

Magazine pour la promotion du livre, Écrire se veut une lucarne pour les auteurs d'ici et d'ailleurs. Dans ce numéro, découvrons Exaucé Elvez Brown Ngaba, un romancier de talent de Brazzaville.

Informations

Publié par
Publié le 04 décembre 2014
Nombre de lectures 43
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Édito
Ecrire, le magazine de l’auteur. Quelle idée derrière un tel concept? C'est un magazine qui fait la pro-motion de l'auteur et de ses oeu-vres. L'auteur est un modèle pour beaucoup de lecteurs, mais com-ment est-il venu à l'écriture ? Nous ne saurons pas s'il n'existe pas un magazine qui met l'auteur en avant. Ce magazine donne la latitude à l'auteur lui-même, de dire ce qu'il veut que l'on sache de lui. Concernant le livre, l'auteur ici, parle de ses œuvres et, surtout, du sentiment qui l'animait à l'écriture de telle ou telle autre œuvre. Je pense que les lecteurs qui, eux aussi, rêvent d’écrire un jour puis-sent bénéficier de l'exemple de leur modèle. «On ne peut pas mieux connaitre une personne si nous ne l'écoutons pas nous parler d’elle-même». Et cette semaine, le talentueux au-teurExaucé Elvin NGABA NSI-LOUest mise en première ligne dans Ecrire pour emmener ses lec-teurs et lectrices à mieux le connaî-tre. Surtout, à savoir ce qu'ils ne sauraient pas auparavant. Allons donc à sa découverte et bonne lecture à tous.
Beatus Scient
Je suis née et d’Etudes Exaucé Elvin NGABA à Brazza- u Premier NSILOU ville, capi- Cycle, en-tale de la République du Congo. suite au Lycée Pierre SAVOR-Issu d’un père architecte, ancien GNAN DE BRAZZA, pour le directeur technique de la SO- baccalauréat. PROGI (Société de Promotion Mon passage sur le banc de et de Gestion Immobilière, et l'école, a été brillant. J’étais hors d’une mère informaticienne re- du commun en Espagnol et en traitée de l'Office Congolaise Anglais, avec des notes excel-d'Informatique. Du côté de ma lentes en Français. Mon intelli-mère, je suis gence, fis le cadet de moi un d’une famille c h o u c h o u de dix enfants, des profes-dont six gar- seurs, lors çons et quatre même des filles. c o m p é t i -La majeure tions natio-partie de mon nales de cursus sco- littérature, laire, s’est dé- je repré-roulé à sentais mon Brazzaville, à école et je l'école privée raflais tou-"La Perfection", au Plateaux des jours le premier prix. J'étudiais 15 ans, puis à l’Institut Polytech- jour et nuit mes leçons, afin de nique de Mansimou pour la figurer toujours au tableau classe de CE2. Je n’avais jamais d'honneur. eu à faire le préscolaire, à l’âge Au lendemain de ma victoire au de 4 ans et demi, mes parents BEPC, j’optai directement pour m’inscrivirent directement en la série littéraire, dit "A4" à cause classe de CP1. de mes faibles notes en sciences Je fis mes études secondaires, physiques et mathématiques. Le au Collège André KOUSSIN- relevé de notes, me révéla que GOUNINA de Mansimou, puis j'avais eu 03/20 en mathéma-au CEG SAVORGNAN DE tiques et 03/20 en sciences-BRAZZA, où j’obtenais le Bre- physiques.
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Tout le monde me recommandait d'office la série littéraire. Au lycée, j'eus du mal à m'en sortir à cause de la complexité des ma-
tières, surtout la philosophie orientale qui me causa du fil à re-tordre, je retrouvais ma bête noire - mathématiques. A ce jour, je suis également di-plômé en Communication et en Marketing, je suis actuellement en plein ébauche d'une émission cul-turelle de télévision, qui fera la promotion des jeunes talents de la République du Congo et de
l’Afrique en général. Au plan professionnel, j’ai travaillé consécutivement pendant une année à la Télévision Nationale Congolaise, là-bas j'avais en charge la gestion des Ar-chives et la Coor-dination du Centre de Docu-mentation et pen-dant deux mois, j’assurai l'intérim du poste d'Atta-ché Culturel. J’ai également tra-vaillé dans le sec-teur hôtelier, et notamment en qualité de récep-tionniste et plus tard de maitre d’hôtel. Je suis critique et correcteur, j’ai travaillé sur de nombreux docu-ments pour le compte des parti-culiers et d’Organismes nationaux et internationaux, tels l'OMS, la BEAC et aussi à la Direction Gé-nérale du Domaine Présidentielle, en collaboration étroite avec le Ministère des Arts et de la Cul-ture, pour la rédaction d'une en-cyclopédie des illustres écrivains disparus de notre pays.
J’ai également participé à un projet
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collectif littéraire, pour la mise en œuvre d'un manuel didactique, destiné à remplacer l'actuel pro-gramme scolaire "Horizons d'Afrique" En Septembre 2008, je décidai de créer une structure socio-cultu-relle, pour rendre hommage à la plus Jeune écrivaine du Congo, Calissa IKAMA, morte en 2008 à l’âge de 15 ans. Elle, qui avait pu-blié son premier roman, à l’âge de 13 ans. En Novembre 2012, je lançai of-ficiellement cette structure dé-nommée "Association des Jeunes Ecrivains et Artistes du Congo, cela m'ouvra largement les portes de la gloire. Quelques mois après, exactement en juin 2013, je fus solliciter par l'actuel ministre de l'Enseignement Primaire et Secondaire, Chargé de
l'Alphabétisation, pour la rédaction des documents juridiques du Parti politique qu'il souhaitais mettre sur pied, à la suite de sa radiation du Parti politique qu'il a servi depuis toujours. A la création du Parti, Son Excel-lence, Monsieur le Ministre, me récompensa en me nommant son Conseiller Culturel au sein du Parti, régi par le B.E.N (Bureau Exécutif National), grâce à ce poste, que je découvre plusieurs départements de notre pays, jadis enclavées.
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J'eus aussi le privilège de visiter plis-seurs lieux culturels et touristiques, et aussi quelques pays d'Afrique et même ceux d'Occident. Mon élé-vation fulgurante, créa une ex-trême jalousie de la part de quelques vieux qui pourtant l'avais soutenu lors de sa traversée du désert, mais qui n'était jamais bien vu avec cette nouvelle forma-tion politique, dont j'étais le principal fer de lance. Me sen-tant alors harceler, je décidai de démissionner une année après pour créer ma propre formation politique," Dyna-mique Républicaine des Dé-mocrates pour le Développement Intégral du Congo", D.R.D.D.I.C, en sigle. C'est sous l'égide de ce parti, que je me présente cette année aux élections municipales dit "élections lo-cales". " Une Rencontre avec Lovez", Paru aux Editions la Plumes d'Or en Mars 2014, ce titre est surement une dé-nonciation, au nom d'une enfance sacrifiée et misérable. Ce livre re-trace l’histoire d’un “enfant de douze ans” originaire de Nto, vic-time d'une déception amoureuse que sa famille et ses proches trai-teront de sorcellerie. Abandonné à son triste sort, l’enfant se familia-risera avec la rue devenue ses pa-rents.
Le narrateur raconte qu’il a été abandonné par son père à l'âge de douze ans et quelques mois par sa mère. Traumatisé par le départ de sa belle Lovez parti continuer ses études en Europe ; il fut trahit par la mauvaise foi de son père, il passa ainsi plus de vingt-quatre mois de sa vie au Centre des Âmes Égarées
de Ntoville. Placé en suite en dé-tention au Centre de Formation des Métiers Appliqués de Kintélé, il subira une formation en méca-nique auto pendant quatre-vingt-seize mois. Aujourd’hui il témoigne “ qu’il n’y a pas une chose qui peut procurer de la valeur et de la dignité à une personne, si ce n'est le travail ”. Par
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quel prodige ce jeune brisé autre-fois par la vie est-il devenu un ho-norable député et père attentionné de deux enfants, qui accueille à son domicile de l'OCH des jeunes en grande difficulté ?Ce qu'il y a de plus séduisant dans ce texte au style sobre et entraînant, c'est le bon sens du pardon malgré tout. Au lendemain de sa victoire aux élections lé-gislatives, le narrateur par-donna tous ceux qui lui avaient causé du mal du-rant son enfance. Il loua même un avion sanitaire privé pour évacuer son père malade au Maroc. Il fit venir sa mère du village et lui acheta un domaine où elle pouvait cultiver li-brement ses champs. Les différentes étapes de la vie du narrateur y sont dé-crites fidèlement, le point culminant étant celui du départ de sa bien-aimée "Lovez" parti pour l'Eu-rope, le narrateur vivra péniblement cette douloureuse sé-
paration momentanée, qui lui coû-tera excessivement cher. Il n’avait que douze ans quand ses mésa-ventures ont commencé. Malgré ses multiples persécutions de jour comme de nuit, le narrateur n’avait survécu que par le salut ou la grâce. Car sa vie était semblable à cette fleur sauvage qui dépendait
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des caprices de pluies. L'exactitude et la véracité font de ce livre un témoignage vivant et unique, car le narra-teur avoue qu'il a été expulsé par son père et ne plus finaliser les Epreuves Ecrites du Certifi-cat d'Etudes Primaires et Élé-mentaires à la suite du chagrin causé par le départ de Lovez ; plus tard le narrateur dévoilera sa rupture avec sa mère à cause de la mauvaise foi de son grand-père M'PINDA. C’est par un bon samaritain puis par un vendeur de drogue, qu’il fut pris en charge, si l’on peut dire ainsi, et non par l'assistance de sa famille. A sa sortie de prison, son réinser-tion dans la société n'était pas si facile. Pendant plus d’un mois, il fit le tour des quatre coins des ruelles de Ntoville, en espérant trouver d'emploi. C'est ainsi par son hardiesse, qu'il fut retenu au Garage Ad-ministratif de Ntoville comme mécanicien auxiliaire, et plus tard chef d'atelier. Il resta que peu de temps dans ce Garage, avant d'être frauduleusement impliqué dans le vol d'un mo-teur. Cette fausse accusation, lui coutera vingt heures de pri-son, avant d'être libérer et jugé non-coupable. Le récit se termine, par une
rencontre hasardeuse avec un Ministre de l'Education Natio-nale, qui favorisera le retour inattendu de Lovez. Ces mo-ments d'échanges avec le Mi-nistre seront intenses et feront de lui un bras droit du Ministre Bellor Mabson MOUBANA qui l'aidera à revêtir l'écharpe d'Honorable député. Lovez, la fille du Ministre, devenue son épouse légitime, deviendra à son tour Directrice Générale de l'Hôpital Général Mère et Enfant "Blanches-Gomes", et plus tard du Centre Hospitalier Universitaire de Ntoville. La politique l'éloignera durable-ment de la souffrance et clôtura ainsi définitivement son er-rance. Publié aux Editions AJEAC CONGO en Septembre 2014, Un déchu des Elections, est un roman à clé, sous cou-vert de la fiction, dénonce les abus du pouvoir et met à nu les exécutions sommaires à Nto-ville (Capitale de Nto), un pays de l'Afrique Centrale. Depuis l'indépendance, ce petit pays n'avait jamais connu de paix éternelle, toujours à la course du pouvoir. Son président ac-tuel un fils du Nord, dirige ar-bitrairement le pays depuis 1979. Perdant aux Elections Présidentielles de 1992, il s'en-
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fuit en exil. Apres avoir été soutenu par son colonisateur "La France", il revient en 1997 avec un seul désir ardent : se positionner aux électionsprési-dentielles. Coincé par la loi, il mena un coup d'Etat qui se perpétua en guerre civile et qui l'éleva au firmament du trône. Préoccupé par la boulimie du pouvoir, il modifia en 2002 la Constitution, qui rallongea le mandat à 7 ans. En 2009, il re-nouvela son septennat. Dé-testé par le peuple et frappé par l’actuelle constitution, il dé-sire un nouveau mandat à par-tir de 2016, alors hier il qualifiait cela d'être son dernier mandat. Il est prêt à modifier la Constitution et brigué un troi-sième mandat.
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Paru aux Editions AJEAC CONGO en 2013, La Nature : Ultime force de l'au-delà, un merveilleux Essai, où je mets Dieu au centre de tout, et je retrace la position actuel de l'homme dans la Nature. Qualifié pour certains d'ou-vrage spirituel, cet essai puise son originalité en contemplant les prodigues de l'environne-ment. J'avais voulu apporter ma part de vérité, en recon-naissant que l'homme bien que passionné des merveilles naturelles, on n'est toujours pas maitre, puisque devant les épreuves tels que : érosion, noyage, mort, raz de marée, etc. l'incapacité de l'homme est cousu de fil blanc. Cet essai m’a permis d’être in-
vité lors d'une Jour-née Nationale des Scientifiques à Brazza, organisé par le Ministère de la Recherche Scienti-fique et de l'Innova-tion. «Mon histoire avec les lettres remonte de juin 2006, j'étais encore en classe de quatrième, lorsque ma défunte sœur m'invitais au salon chaque dimanche à suivre une émission culturelle pour la Promotion des jeunes écri-vains, "Cultural" diffusée sur la Chaine Nationale "Télé-Congo", présentée par Sauve-Gérard NGOMA MALANDA. Je m’intéressai follement à la littérature, mais je me résignais toujours à écrire, car je le croyais un do-maine réservé seul aux initiés et plus doué. Je préférais continuer à peindre mes ta-bleaux, lors de mes heures perdus. Ce mythe de la han-tise de la littérature, se brisa le jour, où je suivis, une petite fille de ma promotion, Clissa IKAMA, reçus par le Chroni-queur Sauve-Gérard NGOMA MALANDA, par le biais de son 'émission "Cul-
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tura". Elle venait de parler de son nouvelle pièce de théâtre "Le Triomphe de Magalie", paru en 2006 aux Editions De-là, j'eus une forte convic-tion d'écrire moi-aussi, c'est alors que j’entrai en contact avec Clissa IKAMA, par le canal de ma défuntesœur "Florence-BOUKA", qui dé-cida de miser ses fonds pour que je produise un ouvrage si-milaire. Ca l i s s a m'avait beaucoup la veille de son départ de l'Italie, où elle était convié à une activité litté-raire. Malgré son si jeune Age, elle me dévoila quelques abécé-daires de la littérature. Elle me proposa la création d'une association pour former ceux qui voudront bien aussi écrire. J’appliquai ces préceptes, et j’esquissai mon premier roman, intitulé "Accident sur le Déjoué", j'étais motiver à vite l'achever pour qu'elle soit pré-facée par Clissa, dès son re-tour et éditégrâce aux moyens financiers de ma sœur Flo-rence. Dommage 2006, a été peu une année salutaire, mais totalement dramatique, ma bienfaitrice sœur Florence, celle qui m'a toujours montrer la bonne voie, disparaisse en Septembre et plus tard
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en Novembre vint le tour deChaque matin, elle me remet-familiale était également très mon mentor Clissa IKAMA,fournie. Je passais des heures tait un billet d'une valeur de morte dans la région pari-cinq cent francs pour mon ar-entières à lire. sienne des suites d'un cancergent de poche. Elle s'occupait« …J'étais devenu par la de cerveau. Moi, quiespérais lasuite, le compagnon idéal des dignement de moi, en croyant revoir, je ne l'a revis qu'inerteque j'étais venu passer les va-enfants de la rue. Notre joie dans le cercueil, dépourvu dede vivre était lié au plaisir du cances. paroles.Tout s’arrêtait au mo-Je restai longtemps boule-ment où elle me demanda Un aperçu d'une Rencontre avec Lovez, versé par ces funestes évène-brusquement de repartir Une vie de patachon : ments, je me décourageai etchez mon père, à la suite je décidai d'arrêter à écrire,d'un télégramme envoyé car je n'avais plus un guide quipar ma mère. C’est à ce pouvais m'édifier sur lesmoment que j’avais com-contraintes de l'écriturepris que ma mère ne vou-comme Clissa, même si j'enlait plus véritablement de trouvais alors personne nemoi. A mon âge, où pou-pouvais donc consentir à in-vais-je aller ? Moi qui vestir pour la publication desn’avais plus de famille. Mes œuvres d'un mineur de rienparents me poussaient fi-du tout.nalement au suicide. Je re-Je renouais donc avec la pein-tournai à la rue qui me ture et un peu de l'architectedéployait ses ailes. et de la sculpture; mais jePlus tard, au marché continuais toujours à lire. JeTotal je fis la connaissance m’intéressai aux aventures ded'une vendeuse de pois-Mickey, je possédais toutesons d'eau douce, maman une collection offerte par le"Jeannette". Attristée sur défunt père CANTEY Jean vol, dérober les porte-billets mon sort, elle me confia la Pierre, c'est ce qui m'avais aussi des passants et aussi d'éven- vente d'eau glacée en sachets attiré à m'aventurer à dessiner tuels vendeurs des marchés de et d'eau minérale en bouteille, les bandes dessinées. Ntoville. appelée couramment ''eau Je lisais également Alain MA- Je menais cette vie errante pure''. Je partais chaque matin BANCKOU, Emmanuel pendant près de trois se- de très bonne heure avec ma DONGALA, Sylvain BEMBA. maines. Un jour, je me retrou- cuvette métallique en tête, je J’ai aussi parcouru des contes vai par hasard au domicile de circulais de ruelle en ruelle. Le africains pour enfants, les Illus- l'une de mes tantes qui m'hé- soir, je me retrouvais allongé trations pour enfants de Véro- bergea pendant six jours, sur les tables du marché Total nique TADJO. La bibliothèque nourri au lait et au miel. et parfois sur les dalles des
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caniveaux. Je ne fis que deux se-maines avant de délaisser ce commerce devenu illicite. Le Ministre en charge du Com-merce venait de ratifier une loi interdisant la vente et la libre circulation des sachets sur toute l’étendue du terri-toire. Hélas, cela était pour des raisons écologiques ; ceux qui s'entêtaient se re-trouvaient en prison, et leurs marchandises confisquées. A la suite de cette for-melle interdiction des sa-chets, j’étais devenu pour ma mère adoptive un serviteur itinérant. Je l'aidai à trier et à assommer les poissons, très rapidement elle me fit abso-lument confiance. Chaque soir, avant de se séparer, ma mère adoptive me remettait une somme qui m'aidait à me prendre en charge quotidien-nement. Un jour, vers midi, elle m'envoya récupérer des éti-quettes auprès d'un décora-teur ayant son échoppe derrière le centre sportif de Makélékélé. Le décorateur n’étant pas surplace, je déci-dai alors de rentrer et d’effec-tuer plus tard un tour. Dès que je descendis du taxi-brousse vulgairement appelé
"cent-cent", je vis un attrou-pement regroupé autour de notre point de vente ; en me rapprochant, j’apprenais qu'un vent pourtant si léger avait dévasté la toiture des ta-bles des vendeuses de pois-sons d'eau douce, parmi les victimes, succomba ma mère adoptive. Je ne pouvais plus long-temps y rester, j’avais horreur à assister aux scènes horribles de ce genre. Je me retirai et je m'en allai aussitôt à M'Pissa, avec un désir pertinent, celui du suicide. J'étais enfin convaincu de mettre fin à mes jours, car je ne compre-nais plus pourquoi le malheur n'avait pas cessé de s'acharner
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sur mon existence. Au mo-ment où je tentai de me jeter dans les eaux furieuses de cette deuxième puissance du monde, je sentis une main in-visible me basculer. Je pleurai, mes larmes refusèrent de couler. Une voix divine m'exhorta et m'implora de ne pas me laisser emporter par ces mauvaises idées, elle me réconforta de me projeter et d'espérer un lendemain ra-dieux. Je quittai ce lieu, et je rejoi-gnis mon cercle d'antan. Je repris avec ma drogue. Je restai que deux mois en-fermé dans cette vie de bo-hème… »
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Ecrire est la grande affaire de ma vie, depuis plus de huit ans à présent. Je dirai néan-moins que je ne peux parfai-tement me passer d'écrire, mais que je ne pourrais ja-mais me passer de lire... L'écriture n'en demeure pas moins la grande affaire de ma vie, et je lui ai consacré une portion infinie de temps de-puis toutes ces années. J'ai commencé par les récits et journal intime, par crainte de perdre un jour la mémoire... J’ai poursuivi avec des nou-velles et de la poésie. Puis je suis passé au roman quand j'ai compris qu'un recueil de nouvelles n'était pas ce qu'il y avait de plus facile à faire, et qu'en plus il valait mieux que lesdites nouvelles soient or-ganisées autour d'un thème commun,
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ce qui n'était pas mon cas. J'ai aussi flirté avec l'écriture jeunesse le temps de quelques albums personnels ou collectifs. Puis j'ai eu des crises ; de doute et de déses-pérance. Une fois. Deux fois. Trois fois, je crois. Et je ne dois qu'à un ultime sursaut d'avoir repris mon bâton de pèlerin, sursaut que je dois au soutien d'un Léo-pold PINDI MAMONSONO (décédée en octobre 2013). Aujourd'hui je n'écris plus trop, on dirait que la source
Questionnaire à satisfaire pour l’interview.
1. Voudriez-vous bien nous parler de votre vie, de votre naissance jusque au-jourd’hui, en passant par votre enfance et votre jeunesse ?
2. Pourrions-nous en savoir davantage sur vos produc-tions littéraires ?
s'est tarie ; par contre, j'envi-sage avec un plaisir une ency-
«Mes projets…»
clopédie relatant l'histoire politique du Congo. Et je m'attelle aussi à d'autres grands projets (pièces de théâtres, roman, contes, œu-vres poétiques etc.). A suivre ! Ensemble avec votre aide, bien sûr je suis en train de redonner de l’espoir à ces jeunes passionnés comme moi.
3. Quelle est votre histoire avec l’écriture ?
4. Pour l’écriture de cha-cune de vos œuvres, y a-t-il des épisodes enrichissants qui pourraient plaire à nos lecteurs ? Quelles ont été vos motiva-tions pour chacune d’elles ?
5. Quels sont vos projets en tant qu’écrivain ?
Le texte doit faire au moins 8 pages A4.
Pour consulter: youscribe.com/beatusscient www.facebook.com/nkouadiomaxime twitter.com/nananndri
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Que Dieu m'aide à concréti-ser mes vœu les plus meil-leurs; à vous aussi qui parcourez ses pages en dé-couvrant le modeste jeune que je suis, je vous prie de prier pour moi, afin que je sois vainqueur aux élections lo-cales. Je crois et cela ce concrétisera, ne dit-on pas que si tu crois, tu verras la Gloire de Dieu ?
Contactez la rédaction et envoyez vos articles 225 07 37 71 11 225 65 02 38 89 nananndri@gmail.com ecriremag@gmail.com
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