« Apprendre autrement » à l ère numérique - Se former, collaborer, innover :un nouveau modèle éducatif pour une égalité des chances
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Description

Dans le prolongement d'un premier rapport rendu public en février 2010, sur l'équipement des écoles en outils numériques (« Réussir l'Ecole numérique »), M. Jean-Michel Fourgous, député des Yvelines, a été chargé par le Premier ministre d'une seconde mission portant sur l'innovation des pratiques pédagogiques par le numérique et la formation initiale et continue des enseignants, du primaire au supérieur.

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Publié par
Publié le 01 avril 2012
Nombre de lectures 76
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Extrait

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Rapport de la mission parlementaire de Jean-Michel Fourgous, député des Yvelines, sur l’innovation des pratiques pédagogiques par le numérique et la formation des enseignants
ã Apprendre autrement õ à l’ère numérique
Se former, collaborer, innover : Un nouveau modèle éducatif pour une égalité des chances.
Le 24 février 2012
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François Fillon a confié à Jean-Michel Fourgous une mission, auprès de Laurent Wauquiez, sur l’innovation dans les pratiques pédagogiques  par le numérique et la formation des enseignants.
ÉQUIPE DE LA MISSION FOURGOUS
Pilotes de la mission
- Jean-Michel Fourgous, Député des Yvelines, maire d’Élancourt - Pascal Cotentin, Inspecteur d’académie, Conseiller TICE de Monsieur le Recteur de l’académie de Versailles - Véronique Saguez, professeur agrégée de SVT dans un lycée en zone sensible.
L’Équipe
- François Taddéi, Directeur de recherches interdisciplinaires à l’université Paris Descartes - Florence Rizzo, spécialiste en entrepreneuriat social & innovations - Anne Capiaux, Maire-adjointe aux Nouvelles technologies de la Ville d’Élancourt, - Ari Benhacoun, directeur général des services de la Ville d’Élancourt, - Christophe Soulard, conseiller presse-media, chargé de mission numérique, au cabinet du député-maire
Nous remercions toutes les personnes qui se sont investies dans la mission ainsi que toutes celles qui se sont déplacées afin d’être auditionnées, dont la liste figure en annexe. Nous remercions notamment Monsieur Alain Boissinot, recteur de l’académie de Versailles, pour ses nombreux conseils, Monsieur Philippe Molès pour l’enquête exhaustive qu’il a menée auprès des universités et la Fabrique Spinoza pour la coordination des trois étudiants qui ont travaillé sur les pays européens.
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Objectifs et méthodologie
Smartphones, tablettes, Internet, ordinateurs, netbooks… Les technologies de l’information et de la communication ont envahi notre quotidien. Quelques chiffres rappellent que cet univers est devenu l’un de nos  pains quotidiens » :  La France compte plus de 20 millions de foyers équipés d’un ou plusieurs or dinateurs. Près de 40 millions de Français sont Internautes. jours sur Internet, ce qui nous met en tête du92% des internautes français surfent tous les  classement de TNS Sofres parmi 46 pays. jour entre 1h 30 et 2 heures sur Internet.Les jeunes Français (15-24 ans) passent chaque Chaque jour plus de deux milliards de mails (hors pourriels) sont envoyés et reçus en France.    Etc.
Dans notre pays, les activités numériques représentent 7% des emplois, contribuent pour 5,2% à notre PIB et pour 7,9 % à la valeur ajoutée totale du secteur privé. Sur l’ensemble de notre économie, la diffusion des TIC a créé 700 000 emplois nets en 15 ans. D’ici à 2015, 450 000 emplois supplémentaires seront créés dans ce secteur.
À la suite de mon premier rapport l’école numérique » Réussirune réelle prise de conscience de, la nécessité d’accélérer la modernisation de l’École s’est produite. Les acteurs éducatifs ont compris les enjeux sociétaux, économiques et technologiques. Les pouvoirs publics se sont mobilisés (et se mobilisent) et l’équipement des écoles et établissements scolaires s’est amélioré. L’opérationÉcole numérique ruraleengagée par le gouvernement, a permis d’améliorer fortement l’équipement(ENR), des écoles rurales et ainsi de lutter contre les inégalités territoriales. Leplan de développement des usages du numérique à l’École, ressources », a chèqueslancé fin 2010 avec la mise en place des  permis de favoriser l’utilisation des outils technologiques...
Cependant, comme je le soulignais déjà dans ce rapport, équiper les classes en tableau numérique interactif (TNI), ordinateurs et environnement numérique de travail (ENT) ne suffit pas. Il est également nécessaire d’accompagner les enseignants afin qu’ils s’approprient ces supports, qu’ils s’en servent comme leviers pour innover dans leurs pratiques pédagogiques, pour développer chez les élèves la confiance, le goût de l’apprentissage et pour leur permettre à tous de réussir.  C’est pour identifier comment les outils numériques peuvent permettre de développer les compétences clés nécessaires à l’heure du numérique et de rompre avec l’enseignement traditionnel (qui ne répond pas à la diversité croissante des élèves), que le Premier ministre m’a confié une mission sur l’innovation des pratiques pédagogiques par le numérique et la formation initiale et continue des enseignants, du primaire au supérieur.
L’irruption de l’outil numérique, le flot d’informations qu’il véhicule, les échanges et partages qu’il facilite, nous contraint à revisiter nos modèles d’apprentissage et nos pratiques d’enseignement.
C’est parce que le savoir n’est plus cantonné aux seules Écoles, que de plus en plus de communautés d’apprentissage se créent, que le rôle de l’enseignant se révèle plus déterminant encore qu’il ne l’était auparavant. Il est celui qui va permettre aux jeunes de comprendre et maîtriser la société qui se dessine. Guide, coach, conseillé… il est au centre du processus d’apprentissage de chacun de ses élèves.
C’est cet esprit qui a animé ces 15 semaines de travaux qui ont permis de mettre en perspective les études internationales et nationales, les usages déjà pratiqués, ceux à redéfinir, à améliorer ou à valoriser…
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Nous nous sommes attachés à définir les compétences clés nécessaires pour réussir au XXIe siècle, à définir quelles sont les pratiques pédagogiques permettant de les développer, comment les TICE peuvent aider à les mettre en œuvre dans les classes et enfin comment les enseignants devraient être formés et managés afin d’atteindre ces objectifs.
Docteur en psychologie sociale, ancien chercheur CNRS et Éducation nationale, je suis passionné depuis longtemps par le numérique, qui permet, études à l’appui, d’augmenter les résultats scolaires et facilite le passage d’une pédagogie  frontale » à une pédagogie  active ». Dès mon élection à la mairie d’Élancourt, en 1996, je me suis employé à faire de ma Ville un véritable laboratoire de recherche et de bonnes pratiques. Depuis, nous avons équipé toutes nos classes primaires en tableau numérique interactif, installé des classes mobiles et la visioconférence pour l’apprentissage des langues étrangères. Sans oublier la pratique du jeu d’échecs sur le temps scolaire, qui se traduit par un réel impact positif sur la mémorisation et la concentration de l’élève.
Je me suis attaché, dès le début de la mission, à rencontrer et à m’entourer des meilleurs spécialistes du monde de l’éducation. Je suis également allé à la rencontre de tous les acteurs publics et privés concernés par le sujet, au premier rang desquels les enseignants, car ils constituent le cœur du dispositif. Sans oublier les élèves, les parents d’élèves, le personnel d’encadrement de l’Éducation nationale et le monde universitaire. J’ai bien sûr consulté les entreprises développant les outils numériques, les prestataires de service en matière de formation et de ressources numériques
Les auditions ont été réalisées en grande partie à l’Assemblée nationale puis, pour le reste, sur le terrain. J’en profite pour remercier tous les participants auditionnés et également ceux qui nous ont reçus (la liste des intervenants se trouvent à la fin de ce rapport).
Cette mission souhaite apporter des pistes d’actions concrètes pour non seulement poursuivre l’équipement des écoles, mais surtout former les enseignants et majorer leur rôle grâce aux différents supports numériques. Les conclusions de ce rapport trouveront, je n’en doute pas, une écoute et une traduction attentives et concrètes de la part des pouvoirs publics. L’enjeu est de taille : la réussite de nos enfants et le développement économique, social et culturel de notre pays.
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Résumé
La société qui se dessine implique de nouvelles compétences. L’École commence sa métamorphose. Les enseignants étant au cœur de la réussite du challenge, leur formation est un élément central. Or aujourd’hui on forme plus  des mathématiciens que des professeurs de mathématiques ». Comme l’a souligné Philippe Perrenoud, comment former au travail collaboratif sans participer soi-même à des travaux collaboratifs ? Comment former des élèves à intégrer une entreprise ou à créer sa propre entreprise sans n’avoir jamais quitté les bancs de l’École ? Comment former les jeunes au monde de demain sans se tenir au courant de l’évolution de la société ?
I - L’Ecole au cœur d’une société en réseau
Pour José Manuel Barroso, si on veut que l’Europe compte plus de  créateurs » que de  demandeurs » d’emplois, il est nécessaire d’investir massivement dans la formation. En développant l’e-Learning, le marché de la formation s’adapte aux  enbesoins des employés et aux observations : effet, 80 % des apprentissages professionnels sont des apprentissages informels ! Les connaissances s’accroissant de manière exponentielle, personne n’est capable aujourd’hui de tout savoir dans un domaine. La collaboration s’impose, ce qui implique de nouvelles organisations, de nouvelles compétences. Dans cette société qui se dessine, l’École doit revoir ses objectifs : y-a-t-il encore un intérêt à transmettre un savoir formaté dans une société où la quantité de connaissances double tous les deux ans ? Pour Stahl, il est urgent que l’éducation évolue avant d’être complètement dépassée. Ce système me fait penser à l’union Soviétique avant sa chute. Il rend tout le monde malheureux, mais personne ne veut le changer, chacun redoutant que le mouvement aboutisse au pire et non au meilleur » nous confiait une jeune enseignante. Notre École a été un très bon modèle. Cependant, elle n’a pas su s’adapter à la diversification des élèves. L’École trouvera la solution en faisant évoluer ses pratiques pédagogiques et en s’ouvrant vers l’extérieur. En aucun cas en restant enfermée sur elle-même.
II - La nécessité d’acquérir des compétences numériques
PISA 2009 a évalué la lecture électronique chez les élèves de 15 ans et les jeunes Français ont obtenu des scores inférieurs à ceux de la moyenne de l’OCDE. Les meilleurs élèves sont ceux qui possèdent de solides compétences numériques. Bruno Suchaut, chercheur au CNRS, observe que les étudiants ayant bac+5 ne savent toujours pas chercher de l’information sur le web. Or les compétences numériques dont dispose un étudiant à son entrée à l’université déterminent en partie sa réussite. Il est donc fondamental de développer réellement ces compétences en amont. De plus, si la fracture liée à l’équipement tend à diminuer, la  fracture d’usage » s’intensifie : plus l’apprenant est issu d’un milieu favorisé, plus il sait se servir du numérique pour s’autoformer. Comme dans tous les autres pays, la France n’a d’autre choix que de former réellement les jeunes aux outils et usages du numérique. Or le B2i ne fait que combattre les mésusages. Seuls 7% des enseignants possèdent aujourd’hui le C2i2e et seuls 37% des formateurs d’enseignants se disent à l’aise avec les TIC (contre 94% aux Pays-Bas).
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III – L’art de développer le plaisir d’apprendre
Les plus grands moteurs de l’apprentissage sont le plaisir, les émotions positives, la motivation. Un enfant confiant se fixe des objectifs plus élevés. Il sait s’auto-motiver. Plus il arrive à gérer ses émotions, plus ses résultats scolaires s’améliorent. Ainsi, si l’École ne devait posséder qu’un seul rôle, ce serait celui de faire découvrir à chaque élève le plaisir d’apprendre. Albert Einstein,  Pour le rôle essentiel du professeur est d’éveiller la joie de travailler et de connaître ». La formation à la psychopédagogie devrait être un élément fort de toute formation menant au métier d’enseignant. Le cours magistral, prépondérant dans le secondaire et le supérieur, ne s’adresse qu’à une minorité d’élèves et provoque une mise en échec des autres. À l’heure du numérique, la motivation des élèves et leur réussite scolaire ne pourra passer que par une multiplicité des pédagogies employées et notamment une différenciation des pratiques : l égalité n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais dans l’uniformité. L’enseignant est appelé à passer du rôle de soliste à celui d’accompagnateur, aidant ses élèves à trouver, à organiser et à gérer le savoir,  guidant les esprits plutôt que les modelant ».
IV – Apprendre à travailler ensemble
Il existe une forte corrélation entre le travail collaboratif et l’efficacité des élèves, entre le travail collaboratif des enseignants, leur bien-être et la réussite des élèves. Mais faire collaborer les élèves nécessite des aptitudes au management L’enseignant doit guider les élèves vers la production d’une . énergie créatrice, catalyser le dépassement du problème. Les outils numériques donnent une grande souplesse aux cours, facilitent cette collaboration. La classe devrait être également pensée comme en un espace ergonomiquement flexible où les technologies mobiles sont privilégiées. Les Centres de documentation et d’information (CDI) devraient évoluer et devenir des lieux de  Créativité, Découverte, Innovation ». La puissance de la collaboration peut amener à la création de ressources très pertinentes, encore faudrait-il faciliter le travail entre enseignants…
V – La créativité : un enjeu de société
 Nous sommes condamnés à devenir inventifs, intelligents, transparents. (…) Le travail intellectuel est obligé d’être intelligent et non répétitif comme il l’a été jusqu’à maintenant » (Michel Serre). Et la créativité développe de nombreuses compétences : confiance en soi, attention, esprit critique, raisonnement, persévérance… mais si 94% des enseignants européens estiment que la créativité doit avoir une place importante dans le cursus scolaire, ce n’est vrai que pour 30% des Français ! Contrairement aux idées répandues, tout le monde peut devenir créatif. C’est à l’enseignant de trouver le domaine dans lequel l’élève est le plus à même de développer sa créativité. Si les États-Unis, le Canada et les pays d’Europe du Nord font partie des pays les mieux classés en matière de culture de l’innovation, en France, même dans l’enseignement supérieur, les étudiants ne sont que très rarement confrontés à la recherche actuelle avant le Master. L’élève devrait être au contact de la recherche et de l’expérimentation dès le plus jeune âge. Les professeurs qui ont le sentiment d’être performants, sont plus créatifs dans leurs pratiques, plus enclins à développer la créativité des élèves. Ils arrivent mieux à motiver les apprenants, même lorsque ces derniers sont  difficiles ». La formation des enseignants devrait s’appuyer plus fortement sur la recherche et les échanges entre enseignants étrangers. Enfin aujourd’hui, la pratique ne compte que pour 20% de la formation des enseignants quand elle dépasse 50% dans les pays d’Europe du Nord : comment se sentir compétent sans pratiquer ?
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VI- Les TICE, catalyseurs de pratiques innovantes en classe
Rares sont les enseignants qui innovent dans leurs pratiques, permettent à l’élève de devenir créateur et producteur de contenus. Or les TICE ont un impact positif uniquement si elles sont employées lors de pratiques  nouvelles », elles-mêmes facilitées par l’utilisation des outils numériques : les TICE facilitent les apprentissages individualisés, collaboratifs, créatifs. Elles permettent de faire évoluer le système d’évaluation-sanction vers un système d’évaluation-accompagnement. Les enseignants ont besoin d’être accompagnés dans cette évolution. Au Royaume-Uni ou au Québec, des  ambassadeurs numériques » accompagnent les professeurs dans l’innovation de leurs pratiques. Mais le réel déclic ne pourra se faire qu’en intégrant les outils et usages du numérique dans les examens et concours.
VII – L’e-Learning:  apprendre à se former tout au long de la vie
Les 15-24 ans passent près de 21 heures par semaine devant les  nouveaux écrans » (contre 16 heures devant la télévision). Les frontières entre l’École et le foyer deviennent perméables. L’école devient le lieu de l’enseignement présentiel et de l’apprentissage formel. Le domicile, mais également le CDI… deviennent les lieux d’un enseignement  en ligne » et de l’apprentissage informel. Il existe une relation positive entre l’utilisation éducative des outils numériques au domicile et la performance de l’élève. Mais les impacts les plus positifs se font lors d’apprentissages mixtes incluant une alternance entre les cours en présentiel et les cours en ligne. L’e-Learningreprésente une vraie réponse dans la lutte contre l’impact des inégalités sociales : si pendant les vacances, les enfants issus de milieux favorisés se forment et progressent, les enfants des milieux défavorisés désapprennent. Les enfants de chefs d’entreprise sont trois fois plus nombreux que ceux d’ouvriers non qualifiés à recevoir du soutien scolaire payant : les inégalités commencent au domicile et l’École ne fait que les renforcer ! La mise en place d’une pédagogie mixte commence par former les enseignants de manière mixte…
VIII – Vers une école interactive et en réseau
Près de 50% des lycéens utilisent les réseaux sociaux dans le cadre du travail scolaire. PISA 2009 a démontré la plus grande performance des systèmes éducatifs s’inscrivant dans des logiques d’éducation partagée. Et alors que trois élèves sur quatre se dirigeront vers le monde de l’entreprise, les liens entre l’École et le secteur privé restent encore tabous. De nombreuses expérimentations montrent que la création de ponts École-entreprise offre de nombreux intérêts pour l’élève, mais également pour les enseignants et les intervenants. L’École n’a d’autre choix aujourd’hui que de s’ouvrir vers les familles, les associations, les entreprises... Le nouvel environnement qui se dessine favorise l’émergence d’un nouvel enseignement, d’une École ouverte et en réseau.
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IX – L’enseignant :   un rôle central dans l’évolution de la société
Bien qu’ils perçoivent la valeur ajoutée des TICE, les enseignants considèrent Internet comme un concurrent. Et pourtant, les outils numériques déchargent l’enseignant de ses fonctions de  transmetteurs », de  répétiteurs » et simplifient les tâches administratives. Les corvées ingrates de correction de copies sont facilitées. Les outils numériques permettent de gagner beaucoup de temps et donc de répartir autrement le temps de travail des enseignants.                        Les enfants français font partie de ceux qui ont le plus d’heures de cours. Il serait souhaitable que l’emploi du temps des élèves évolue, comprenne un peu moins de cours devant l’enseignant et quelques plages horaires de travail individualisé. De la même manière, le service des enseignants ne peut plus être seulement décompté en heures de cours devant élèves. Le professeur doit aujourd’hui acquérir de nombreuses compétences, développer des qualités en psychopédagogie, en pédagogie, en didactique, savoir gérer un enseignement mixte et en réseau, être en lien continu avec la Recherche…Sa formation initiale et continue doivent être réinventées. Il est également nécessaire aujourd’hui de permettre à tous les enseignants de faire le métier qu’ils souhaitent et de payer plus, ceux qui souhaitent s’investir plus.
X- Accompagner, soutenir, valoriser les enseignants
L’échec de l’expérimentationSchool of the Future,à Philadelphie, a mis en évidence l’importance du leadership des chefs d’établissement pour réussir l’intégration efficace des outils numériques dans les Écoles. Selon Abraham Zaleznik, professeur à Harvard Business, toute organisation a besoin pour réussir d’un leader et d’un manager. Les directeurs d’école, les chefs d’établissement et les inspecteurs d’académie doivent ainsi posséder une vision d’avenir, une ouverture d’esprit, de solides capacités de management... La force du système finlandais repose sur la confiance : selon François Taddéi, la hiérarchie fait confiance aux enseignants, qui eux-mêmes font confiance aux élèves. Les inspecteurs y ont changé de rôle : d’évaluateurs, ils sont devenus conseillers.
 
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