1 PSAUME LXXXIX 2 Tes bontésb, Jéhovah, je veux [les] chanter ...
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  • leçon - matière potentielle : identique dans la vulgate
1 PSAUME LXXXIX 1 Cantiquea d'Étan l'Ezrahite. 2 Tes bontésb, Jéhovah, je veux [les] chanter toujoursc, de ma bouche je veux déclarer ta constance, de génération en génération. 3 Car tu as ditd : « Ma bontée est bâtie pour toujours, ma constancef est placée dans les cieux. 4 Avec mon élu, j'ai conclu une alliance ; j'ai fait un sermentg avec David mon serviteur : 5 ‘J'affermirai ta descendance pour toujours, et je bâtirai ton trône de génération en génération.
  • idée centrale
  • dieu de l'amen
  • sens probable du substantif
  • traces de ton
  • âme de la main du shéolb
  • main droite
  • jéhovah
  • génération en génération
  • générations après générations
  • générations en générations
  • génération après génération
  • sens

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Langue Français

Extrait

1
PSAUME LXXXIX
a Cantique d’Étan l’Ezrahite.
2b c Tes bontés , Jéhovah, je veux [les] chanter toujours ,
de ma bouche je veux déclarer ta constance, de génération en génération.
3d Car tu as dit :
e « Ma bonté est bâtie pour toujours, f ma constance est placée dans les cieux. 4 Avec mon élu, j’ai conclu une alliance ; g j’ai fait un serment avec David mon serviteur : 5 ‘J’affermirai ta descendance pour toujours, et je bâtirai ton trône de génération en génération.’ »
h (Pause)
a Il n’y pas en français de terme idoine pour rendre l’hébreu . Pour les uns, son sens לי ִכּ ְשׂ ַמ est incertain (ses instances en dehors des livres poétiques, 1Sa 18.14, 15, Job 22.2, en donnent néanmoins une bonne idée). Pour les autres, le terme dérive de la racine , dont לכשׂ l’un des sens signifie « rendre intelligent, sage, instruit » (ST : 713 ; DHAB : 444 ne s’étend pas), d’où le sens probable du substantif : « chant instructif, ou : chant pour l’intelligence, chant accompagné d’une instruction, explication » (Ibid.). On pourrait opter pour les alternatives suivantes : « maskil » (en tant que terme technique de musique apportant une instruction ; ce qui est le rôle ducantique de nos jours), ou « instruction ». LXX,ijes,nsu(intelligence), Vg.intellectus(participe passé deintellego, « comprendre »). b L’apparat de la BHS indique :Öθ, c’est-à-dire que la version´ ad suff 2 sg, l prb ידֶסֲָח e des Septante (LXX) ainsi que celle de Théodotion ajoutent le suffixe de 2 personne du singulier, et qu’il faut plus probablement lire « tes bontés ». On a opté pour cette variante car la phrase est construite sur le mode del’interpellation, comme l’indique le suffixe 2MS de . La version syriaque (ã) a bien senti le problème, et préféré harmoniser en תְ נָ וּמאֱ mettant le suffixe à la 3MS. c  L’apparat de la BHS indique : mlt MssÖσ´ãå, c’est-à-dire que de nombreux Hier ׳ע ְל manuscrits, tels que la LXX, la version de Symmaque, la version syriaque, les targums, et le texte desPsaumesemployé par Origène, indiquent la variante «pourtoujours ». d TM : , « car j’ai dit ». L’apparat de la BHS indique :Ö2 sg, c’est-à-dire que la יִרְַ֗מָא־יִֽ LXX traduit ce verbe à la deuxième personne du singulier (pajei=). Au vu des versets 4, 5 et 20 (et de la variante du verset 2), c’est une option cohérente qui a été adoptée. e TM : , litt. « [la] bonté ». Les éditeurs de la BHS proposent de lire ou . La דסֶ֣חֶיִסְַחְסְחַ première proposition a été retenue. f TM : , litt. « ta constance ». De même, les éditeurs de la BHS proposent le suffixe תְ ָנוּמ ֱא de 1MS. g Litt. « j’ai juré ». h  , « terme inexpliqué de l’art musical » (DHAB : 264), que d’aucuns interprètent הלָ סֶ comme un signe marquant soit une depausedans la diction, soit une élévation de la voix (ST : 490).
1
6a b Les cieux proclament tes merveilles , Jéhovah,
c et ta constance [est célébrée] dans l’assemblée des saints !
7d Qui, dans les nuées , est comparable à Jéhovah ?
e Qui, parmi les fils des dieux , est comparable à Jéhovah ?
8f g Dieu terrifiant dans le grand Cercle des Saints,
Redouté parmi tous ceux qui t’entourent !
9 Jéhovah Dieu des Armées, qui est comme toi ?
h tu [es] puissant, Yah, et entouré de ta constance !
10i Tu domines sur la mer orgueilleuse ,
j et quand ses flots sont impétueux , c’est toi qui les apaises.
11 Tu as écrasé Rahab comme un cadavre,
de ton bras puissant tu as dispersé tes ennemis.
12 Les cieux t’appartiennent, et même la terre,
le monde, et tout ce qu’il contient, tu les as fondés.
13 Le nord et le sud, tu les as créés,
le Tabor et l’Hermon crient de joie en ton nom.
a Litt. « font connaître ». b Litt. « ta merveille ». c  : particule emphatique, « oui… », « et même ». ־ףאַ d Litt. « dans le ciel [nuageux] ». e  LXX,evn ui`oi/j qeou/». Les traducteurs alexandrins désiraientparmi les fils de Dieu , « prévenir toute velléité de lecture polythéiste (ici comme ailleurs). Leçon identique dans la Vulgate :in filiis Dei. f  L’adjectif , qui qualifie le substantif masculin , est étrangement au féminin. ה ֑בָּ רַ דוֹס L’apparat critique propose de lire plutôt (grand) ou bien . (grand, lui). Certains ברַ אוּהברַ ont conjecturé qu’Étan pouvait avoir à l’esprit le terme (plus fréquent) ,l’assemblée, הדָ ֵ qui lui est féminin. g Ou : « groupe, conseil ». En effet, les anges qui composent ce Cercle ( ) pour Jéhovah, דוֹס sont aussi ceux qui l’entourent ( ). ויֽבָיִבְס h Litt. « ta constance t’entoure ». i Litt. « l’orgueil de la mer ». j Litt. « quand ses vagues se soulèvent ».
2
14 À toi appartiennent bras vaillant,
a main droite élevée, main forte ! 15b La justice et la droiture [servent de] fondations à ton trône, c la bonté et la vérité viennent t’accueillir ! 16d Heureux le peuple qui sait t’acclamer , Jéhovah : e il cheminera dans ton éclatante faveur, 17 tout au long du jour, il se réjouira en ton nom, f et sera redressé par ta justice. 18g Car la beauté de sa force [vient de] toi , h i et notre fierté croît par ta faveur. 19 Car notre bouclier appartient à Jéhovah, et notre roi au Saint d’Israël ! 20 Tu as parlé jadis à tes fidèles dans une vision, et tu as dit : j « J’ai accordé [mon] soutien à un homme valeureux, du peuple j’ai fait monter un élu. 21 J’ai trouvé David mon serviteur, je l’ai oint de mon huile sainte. 22 Sur lui ma main se tiendra ferme, oui, mon bras l’affermira. 23 L’ennemi ne le surprendra pas, et l’injuste ne l’opprimera pas. 24 J’écraserai ses adversaires de devant lui, et je frapperai ceux qui le haïssent. 25k Ma constance et ma bonté l’accompagneront , a  Litt. « ta main [est] forte, ta main droite [est] élevée. » b Ou « base ». c Litt. « viennent au devant de ta face ». d Litt. « connaissant l’acclamation ». e Litt. « dans la lumière de ta face ». f Litt. « s’élèvera, se redressera ». g Litt. « car toi, [tu es] la beauté de sa force ». h Litt. « notre corne » ; « élever la corne c.à.d. être présomptueux » (DHAB : 339). i Le qeré a été traduit. םוּרתָּ j Les éditeurs de la BHS proposent ici de lire (couronne, diadème() plutôt que aide, רזֶ נֵ רזֶ ֭ֵ soutien), et renvoient au verset 40 où on lit : , « tu as profané jusqu’à la terre וֹרֽ זְ ִנץרֶ ֣אָ לִָחָלְַ֖ sacouronne» i.e. « tu as profané [et jeté] à terre sa couronne ». Au verset 20, on pourrait donc lire : « j’ai accordé la couronne… ». k Litt. « [seront] avec lui ».
3
a et sa fierté croîtra par mon nom. b 26J’établirai son emprise sur la mer, c et [je placerai le contrôle des] fleuves dans sa main droite ! »
27d Lui, il me criera : ‘Toi, tu es mon père,
mon Dieu et le rocher de mon salut !’
28e Aussi moi le donnerai-je premier-né ,
f le plus grand des rois de la terre.
29g Pour toujours je garderai pour lui ma bonté,
et mon alliance sûre pour lui.
30h J’établirai pour toujours sa descendance,
et son trône comme les jours des cieux.
31 Si ses fils abandonnent ma loi,
et dans mes jugements, ils ne marchent pas,
32 s’ils profanent mes prescriptions
et mes commandements, ils ne gardent pas,
33 alors je punirai avec un bâton leur transgression,
et avec des coups leur faute.
34i j Mais ma bonté, je ne la lui retirerai pas,
a Litt. « sa corne ». Cf. notez. b Litt. « ta main ». c Litt. « et sa main droite dans les fleuves ». d Ou « invoquera ». e i.e. « Aussi ferai-je de lui un premier-né » (un privilégié par droit d’aînesse). f Litt. « le plus haut». g La Mp indique qu’il faut lireav.'m,rplutôt que ce qui est écrit (mAr,a.v). h Plus litt. « et je placerai ». i Litt : « Et ». j  Litt. « Mais ma bonté, je ne [l’]abolirai pas » ; : « rompre, détruire, abolir, rendre ררפ vain » (DHAB : 309) ; « briser, dissoudre ; rompre, dissiper, annuler ; détruire,retirer, détourner » (ST : 571). L’apparat critique indique que plusieurs manuscrits (entre 11 et 20) dont la version syriaque et le texte desPsaumes, et renvoie à 2SJérôme portent  de רי ִסאָ 7.15 où figure l’expression : , « et ma bonté, je ne [l’]écarterai pas de וּנּמֶּ ִמרוּסיָ ־אֹ לוְַסְִחי lui ». Dans le cas de Ps 89.34, il faudrait lire : « Mais ma bonté, je ne [l’]écarterai pas ».
4
a et je ne mentirai pas contre ma constance.
35 Je ne profanerai pas mon alliance,
et ce qui sort de mes lèvres, je ne changerai pas.
36b Une fois j’ai juré dans ma sainteté :
c ‘Je ne mentirai assurément pas à David.
37d Sa descendance pour toujours subsistera ,
et son trône, comme le Soleil devant moi.
38e f Comme la Lune, il sera affermi toujours ,
g h et [le] témoin, dans la nue, [est] sûr .’
39i Mais toi, tu as rejeté et tu as méprisé,
j tu t’es emporté contre ton oint.
40k Tu as rompu l’alliance de ton serviteur,
Pause
On note toutefois que laVorlage, puisqu’elle emploie lede la LXX semble avoir porté רי֣פִָא verbeeksaidwda,z, et nonavfi,sthmi. a Ou : « je ne trahirai pas » (cf. DHAB : 398, ST : 772). b i.e. « une fois pour toutes ». c La négationne…assurément pas.est comprise dans la particule de serment négatif םאֽ ִ d Litt. « sera ». e Ou « consolidé ». f a L’apparat indique : nonn Mssοεβρ´Öãåi.e. plusieurs manuscrits (entre 11 et 20), , ׳ע ְל dontbE`/iarjo`o d’Origène, la LXX, la version syriaque et les targums, lisent « pour toujours ». g  L’apparat propose deux lectures différentes :1On ne voit pas ce que cela. . ׳שּׁהַעְדֹ signifie.2.: « pour toujours sûr comme la , ce qui donnerait, en parlant du trône ׳שּׁ ַכּדַ לְ nue ». Certains ont proposé de relierd[w à~él[lrétablir la construction pour d[w~él[l« pour l’éternité », et de traduire la seconde partie : « sûr comme la nue » en supposant une confusion (qui est fréquente) entreb etk. D’autres voient end[ une racine rare, mais attestée, signifiant « trône ». Par exemple, en ougaritique (cf. la tablette CTA 16 VI, 22-23) ksi (ask) « trône » et`d (d[semblent synonymes. En supposant toujours ladais » ) « confusion entrebetk, cette conjecture donnerait : « [son] trône, comme la nue, est sûr (ou ferme,solide) ». h En l’état, cette phrase signifie soit « et [ce] témoin, dans la nue, est sûr » (en parlant de la Lune), soit « et [il y a] un témoin, dans la nue, [qui est] sûr » (Dieu ?). Cette dernière option semble avoir été adoptée dans la LXX :καὶμάρτυςἐνοὐρανῷπιστόςet le témoin,, « dans le ciel, est fidèle ». Idem dans la Vulgate :et testis in caelo fidelis. i Litt. « Et ». j Litt. « avec ». k Le verbe apparaît en Ps 89.40 et Lm 2.7 uniquement. DHAB : 235 ne donne que le ראנ sens de « maudire », tandis que ST : 424-425 indique pour Ps89.40 : « tu as détruit, rompu,
5
tu as profané à terre son diadème.
41 Tu as ouvert une brèche [dans] toutes ses murailles,
tu as mis ses forteresses en ruine.
42a Ils l’ont pillé, tous les passants [sur] le chemin ,
il a été un objet de honte pour ses voisins.
43 Tu as dressé la main droite de ses adversaires,
b tu as fait se réjouir tous ses ennemis.
44c Tu as même fait revenir la pointe de son épée,
et tu ne l’a pas fait se lever dans le combat.
45d Tu as fait cesser sa pureté ,
et son trône tu as précipité à terre.
46 Tu as écourté les jours de sa jeunesse,
e tu l’as enveloppé de honte .
Pause
47f Jusqu’à quand , Jéhovah… te cacheras-tu à perpétuité ?
ta colère brûlera-t-elle comme un feu ?
48g Souviens-toi, Seigneur , de ce qu’est l’existence,
h pour quelle futilité tu as créé tous les fils d’Adam !
49a Quel est l’homme qui vivra et ne verra pas la mort,
l’alliance contractée avec ton serviteur ». HALOT : III, 658 abonde en ce sens : « torepudiatePs 8940( parallel ».with ) תירְִלִֵח a i.e. « tous ceux qui passaient par là ». b Ou : « tu as réjouis ». c Litt. « la roche, la pierre » (cf. DHAB : 316). ST : 616 : « 2° La force, c.à.d. la pointe, le tranchant, d’une arme : Ps. 89.44, la pointe de son épée». רְחַרוּצ d L’apparat critique propose de lire , « tu as brisé le bâton (ousceptre) de sa וֹדֹהֵהמַרְבַָָforce» ou : , « tu as brisé son bâton (ouverge) ». וֹר ְט ָחְָבָרַe Plus litt. « tu as couvert sur lui [la] honte ». f Litt. « quoi ». g  Le TM porte , « souviens-toi de moi », mais l’expression s’enchâsse mal avec ce ינִ אֲ ־ר ָכזְ qui suit. L’apparat propose de lire plutôt « Souviens-toi, Seigneur,… », comme au ינָֹדֲארְֹכז verset 51. h Ou : « tous les êtres humains ».
6
b [qui] fera échapper son âme de la main du shéol ?
50 Où sont tes premiers actes de bonté, Seigneur ?
Tu as juré à David dans ta constance.
Pause
51 Souviens-toi, Seigneur, de la honte de tes serviteurs,
c [et] du fait que je porte en mon sein tous les nombreux peuples ;
52 car tes ennemis ont insulté, Jéhovah,
car ils ont insulté les traces de ton oint.
53 Béni [soit] Jéhovah pour toujours ! Amen et amen !
Lexicologie v.1-26ידְֵסַח d C’est la forme plurielle à l’état construit du substantif . Elle דֶסֶ֫ח apparaît cinq fois seulement dans l’Ancien Testament (Psaumes e 89.2, 107.43, Isaïe 55.3, 63.7, Lamentations 3.22) et ne concerne que Jéhovah. L’idée centrale est labonté, labienveillancela et fidélité, qualités traduites par desactes. En français une qualité morale n’est généralement pas mise au pluriel, et la forme « les bontés » est un peu incongrue. On pourrait traduire par des périphrases « les actes bienveillants », « les témoignages de bonté ». Si la notion de fidélité semble plus centrale, ce pourrait être « les manifestations de fidélité », « la constance bienveillante » (mais le risque serait grand de tomber dans la paraphrase). Dans le Psaume 89, il est difficile de déterminer laquelle de la fidélité ou de la bonté l’emporte (il est question d’une alliance, qui supposefidélité, mais le
a Litt. « sera » ou « existera ». b Ou : « du séjour des morts ». c  , qal infinitif construit + suffixe 1MS du vb : « mon porter ». Ce verset est י֥תִֵאְאנ compris,grosso modo:, de trois manières différentes dans les traductions françaises 1.David porte en son sein la honte des peuples nombreux (Darby, Jérusalem, Crampon, Martin, Ostervald, Rabbinat, Pirot-Clamer, de Beaumont, Synodale, Liénart, Osty et Trinquet, Maredsous, TMN),2. Jéhovah doit se souvenir que David porte en son sein (sa semence) tous les peuples nombreux (Louis Segond, à la Colombe, Fillion, NEG, NBS, Chouraqui, Bayard, Pléiade, Calame et Lalou)3.a la charge du peuple nombreux David (TOB, BFC, Segond 21,Bible de la liturgie). LaBible des peuplesne traduit pas la seconde partie du verset. d Ce terme en revanche est beaucoup plus fréquent (surtout et de loin dans lesPsaumesl’on compte 128 occurrences sur le total de 255) et concerne aussi bien Jéhovah que les humains. e À l’exception peut-être de Néhémie 13.14 où la forme est suffixée.
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fait même de conclure une alliance avec David estacte de bontéde la part de Jéhovah). Puisque le psalmiste emploie un autre terme pour désigner la fidélité, , on a opté pour la première הָנמֱא alternative. Les LXX, en traduisant l’expression par «Τὰἐλέησου» ajoutent au terme une notion demiséricorde (c’est-à-dire dont le cœursuffisamment de bonté pour exercer la a pitié;, par exemple) de même dans la Vulgate (misericordias, « compassions, pitiés »). תְָנמֱא Cette forme vient du substantif auquel s’ajoute un suffixe הנָ וּמאֱ a 2MS et peut se traduire par « ta constance » . L’idée centrale est la fermeté, l’immobilité, lasolidité des choses, et par extension d’une personne, d’où le sens defidélitéet deconstance, mais au sens fort. On reconnaît la racine qui implique également le fait d’être ןמא véridique,fiabledonc et honnête(sur le long terme). Dans d’autres contextes, le terme pourrait être simplement traduit par « vérité » ou « fermeté », mais pour une personne, et plus encore pour Jéhovah, cette vérité concerne le fait de ne pas faire défection dans un rapport de confiance, ou dans une relation contractuelle. Il est intéressant de remarquer que l’apôtre Paul, en Romains 1.17, cite Habbacuc 2.4b : ׃ה ֶי ְח ִיוֹתנָ וּמ ֱא ֶבּקידִּ צַ וְδὲδίκαιοςἐκπίστεωςζήσεται. À moins donc qu’il ne s’agisse spécifiquement dumidrashpaulinien, le terme implique aussi lafoi (πίστεως). Cela est d’ailleurs הנָמֱא cohérent avec les autres acceptions du terme : on peut avoirfoi, exercer unecroyance, en quelqu’un dont lafidélité est constante. תירִ בְַרָיִCette expression idiomatique, qui signifie littéralement « j’ai coupé une alliance », a pour sens «conclureune alliance ». Dans les temps anciens néanmoins, cette expression a bel et bien eu une application concrète, puisqu’une alliance ou un traité étaient entérinés en coupant un sacrifice en deux. L’offrande immolée, les contractants passaient entre les deux moitiés, en se couvrant mutuellement d’imprécations en cas de défection. Si ces rituels ne sont présents en tant que tels dans la Bible, on y trouve quelques allusions, hormis b l’expression elle-même (cf. Jérémie 34.18, Genèse 15.9-10, 17-18) . ט ָפּ ְשׁ ִמוּקדֶ ֶצ a Uneconstancequi n’est pas synonyme depersévérance, mais defidélitéetfiabilité. b Cf. F. Vigouroux (éd.),Dictionnaire de la Bible, Letouzey et Ané, 1895, vol I : col. 383.
8
Le terme a une double signification : ledroit(c’est-à-dire ce qui קדֶ ֶצ estjuste,conforme,en règle,bien-fondé, d’un point de vuelégal) et a ladroiture(du point de vuemoral) . Il s’applique au comportement de Jéhovah envers les humains et désigne sonéquité, sajustice, son impartialité, et s’applique aussi aux humains pour désigner leur fidélité, leurbon comportement, et leurrespect des règles, envers Jéhovah. « Les justes » (les fidèles) sont ceux donc qui observent les règles, c’est-à-dire qui respectent l’alliance conclue avec Jéhovah. Ce terme est étroitement relié à , qui en est la קדֶצֶטְָמִ conséquence logique. Ce dernier ne désigne pas seulement le « jugement » ou « l’ordonnance judiciaire » (qui peuvent se dire autrement, par ex. et ) mais surtout lejugement rendu טוֹפשְׁ טפֶ שֶׁ avec justice. En tant que qualités intrinsèques de la Divinité, « la justice et la droiture », ou « la justice et l’équité » conviennent bien au contexte du Psaume 89. Les LXX ont généralement rendu קדֶ ֶצ parδικαιοσύνη (justice oupratique de la justice) et par טפָּמְִ κρίμα; décision judiciaire) ouaction de juger  (jugement, κρίσις(décision, jugement ; action de distinguer ; décision judiciaire, condamnation). תֶמֱא C’est une forme contractée de , qui dérive de . L’acception תֶנֶמֱאןֵמָא centrale est celle de lavérité (LXXἀλήθεια, Vulgateveritas). De même que pour , le mot implique ce qui estsûr,solide,fiable, הָנמֱא et doncvrai. Pour avoir une idée du sens, on peut se rappeler que Jéhovah est appelé le Dieu de l’Amen (Is 65.16), qui plus est dans un contexte de serment. Ainsi, celui qui jure par le Dieu de l’Amen (dont une des qualités principales se doit donc d’être la vérité ) תמֶאֱ expose son serment au critère le plus parfait en matière d’exactitude et devérité. Lexicologie v.27-53 יִ֣דְקַפָLe verbe est très polysémique : au qal, ses sens peuvent être דקפ les suivants :s’occuper de,intervenir(en faveur, ou contre qqn), visiter,passer en revue,désigner,s’enquérir (DHAB : 305), chercher,visiter,examiner,se souvenir (en bien ou en mal), a Cette deuxième acception générale se rapproche, et parfois se confond, avec l’autre terme pour justice , terme plus abstrait (le TWOT distingue les deux termes en les désignant הקָדָ ְצ ainsi :rightnesspour etrighteousnesspour … mais le français ne possède pas ce קדֶ צֶ הקָ דָ צְ degré de nuance et rend les deux pardroiture; seul donc l’angliciste chevronné saura goûter la différence).
9
punir,venger;compter,faire le dénombrement;faire visiter, soigner,préposer,établir; etc. (ST : 588). En Ps 89.33 le verbe introduit les conséquences que subira la postérité de David en cas de manquement aux ordonnances de Jéhovah. L’acception centrale est donc le fait d’interveniret deréprimander. On peut donc traduire par « j’interviendrai avec un bâton », ou bien : « je punirai par un bâton ». Les traducteurs de la LXX rendent l’expression d’une manière très littéraleevpiseky,moiaenvra`|b,wd(j’examinerai dans [par] le bâton), en gardant le sens le plus général du verbe , à savoirexaminer,visiter. Idem dans la דקפ Vulgatevisitabo, « je visiterai ».
ם ָשְׁ פִּ Le substantif a pour sens principauxdéfection,crime, עֶַtransgression,faute rituelle,injustice(ST : 599, DHAB : 311). Il comporte une idée derébellion,le cas du verbe  (c’est se עַָrévolter, s’insurger, transgresser, d’où le substantif est tiré) qui n’est pas forcément présente dans ses synonymes (offense, אְטֵח péché), (mal, méchanceté, méfait() ou encore faute, ערַהמְַָא offense). Il convient au contexte du Ps 89 puisqu’il s’agit de la transgression volontaire d’unealliance. La LXX rend fort justement paronimjvauatva,jnw/ta., c’est-à-direleurs ם ָ ְשׁ ִפּ iniquitésdans le sens : les actions qui ne sont pas conformes au a no,moj(la loi)fixé par Jéhovah . םֽנֲָLe terme signifie principalementpéché, culpabilité, tort, ןוֹ ָ punition (DHAB : 274-275),faute, crime, iniquité, peine, châtiment d’une faute (ST : 515-516). Il désigne à la fois un manquement et/ou sa conséquence. Il est donc sémantiquement lié à l’idée depunitionanthropologiquement parlant, très (c’est, intéressant !). Mais contrairement à , peut être ע ַשׁפֶּ ןוֹ ָ intentionnel (2Sa 22.24)ou non30.16). C’est pourquoi la (Nb LXX le traduit para`marti,a, terme plus général pour désigner les péchés de différentes natures, et dont le sens en grec classique est simplement l’erreur,lafaute.
a Normalement,onm,jodésigne la loi humaine. Mais dans le NT, il est équivalent à laqe,mij(lavolontéouloi divine). Idem dans la LXX, oùqe,mijne figure que deux fois (2 Maccabées 6:20, 12:14) et où leno,mojpar excellence, c’est laTorah.
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