Bibliographie : FOUCAULT, M. (1975). Naissance de la Clinique. Paris : PUF. MENECHAL, J. (1977). Introduction à la Psychopathologie. Paris : DUNOD.
Cours magistral 1 Psychopathologie de l’Adulte Année 2006/2007 Introduction : La psychiatrie et la psychopathologie.
Distinction entre psychiatrie et psychopathologie :
La psychiatrie ou médecine mentale est une branche de la médecine dont l’objet consiste à étudier et à traiter les maladies mentales […] D’un point de vue différent, la psychopathologie est à la fois, une branche de la psychologie et, en même temps, une partie de la psychiatrie. En d’autres termes, la psychopathologie est une réflexion théorique sur la clinique psychiatrique. Il s’agit d’une discipline fondamentale dont la psychiatrie représente le domaine d’application.
Distinction entre normal et pathologique :
Pour apprécier un fait psychopathologique par rapport à un fait normal, la psychopathologie a recours, pour se faire, à la méthode clinique. L’approche clinique est un outil d’évaluation, de diagnostic, de pronostic et de thérapeutique, utilisé pour l’étude des phénomènes psychopathologique et qui doit tenir compte de trois aspects : - Existe-t-il des espèces morbides observables au sein d’un groupe ? (ex : ...
Note de
Cours de Psychologie
Licence 2
Semestre 3
Année 2006/2007
Psychopathologie
De l’Adu l t e
C.M.
U.E : PSY32A
Bibliographie :
FOUCAULT, M. (1975). Naissance de la Clinique. Paris : PUF.
MENECHAL, J. (1977). Introduction à la Psychopathologie. Paris : DUNOD.
Cours magistral 1
Psychopathologie de l’Adulte Année 2006/2007 Introduction : La psychiatrie et
la psychopathologie.
Distinction entre psychiatrie et psychopathologie :
La psychiatrie ou médecine mentale est une branche de la médecine dont l’objet consiste à
étudier et à traiter les maladies mentales […]
D’un point de vue différent, la psychopathologie est à la fois, une branche de la psychologie
et, en même temps, une partie de la psychiatrie.
En d’autres termes, la psychopathologie est une réflexion théorique sur la clinique
psychiatrique.
Il s’agit d’une discipline fondamentale dont la psychiatrie représente le domaine
d’application.
Distinction entre normal et pathologique :
Pour apprécier un fait psychopathologique par rapport à un fait normal, la psychopathologie a
recours, pour se faire, à la méthode clinique.
L’approche clinique est un outil d’évaluation, de diagnostic, de pronostic et de thérapeutique,
utilisé pour l’étude des phénomènes psychopathologique et qui doit tenir compte de trois
aspects :
- Existe-t-il des espèces morbides observables au sein d’un groupe ? (ex : l’alcoolisme
est il un fait pathologique ou un fait culturel ? Serait-il une compensation d’un
manque ? dans ce cas de quel manque ? ou Est-il un moyen permettant d’établir et de
maintenir un lien social ?)
Il y a trois conditions pour devenir alcoolique : trouver le produit, l’espace culturel autorise sa
consommation, le sujet possède une disposition psychique particulière.
En général, il existe un fond dépressif majeur que l’alcool vient « anesthésier » mais tous ceux
qui souffrent de dépression ne font pas appel à l’alcool. Face au même produit, aux mêmes
problèmes, les réactions sont différentes d’un individu à un autre. Certains ont des
dispositions psychique interne leur permettant de mieux élaborer les conflits et donc ils
trouvent des issus plus favorable que le recours à l’alcool.
La raison principale du malaise en France réside dans la volonté de trop tendre à une norme, à
un cadre idéologique du trop bien.
Lorsqu’on n’a pas la capacité d’élaborer le conflit nous somme régi par nos pulsions.
Le refoulement est le principal mécanisme de défense à l’origine des psychonévroses : le
retour du refoulé, l’objet refoulé revient de façon déguisé.
Pour qu’un phénomène soit pathologique il faut qu’il soit chronique et excessif.
Le fond du problème vient que tout au long de notre vie on accumule des objets, des éléments,
de la jouissance pour ce rendre compte, au final, que tout ceci est éphémère, nous sommes
sensible à la perte, au vide, au fait de ne plus avoir, et on constate que sans l’autre nous ne
sommes rien puisque le matériel ne peux le remplacer de par sa nature éphémère.
On doit donc accepter notre dépendance relative à l’autre.
Dans le rêve le psychisme s’auto guérie grâce aux manifestations de nos désirs inconscient en
son sein.
Cours magistral 2
Psychopathologie de l’Adulte Année 2006/2007 La peur que l’on ressent est l’origine de tout trauma, nous avons peur de ne pas trouver les
mots, de la violence etc.…
- le second aspect réside dans la nécessité d’une lecture prudente car la maladie mentale
en tant que telle réalise une désorganisation qui peut être réduite à un hyper ou à un
hypofonctionnement.
Par exemple : une crise de colère même accompagné d’un passage à l’acte ne peut être
considérée comme pathologique dès l’instant où cette crise reste isolée.
Un être dit normal peut commettre un acte fou sans être fou.
- le troisième aspect réside dans l’idée de Freud lui-même qui a montré qu’il n’existe
pas de frontière radicale entre un sujet dit normal et un sujet névrosé.
En outre, nous savons tous, avec la psychanalyse, que tout sujet sein peut passer par des
positions névrotique ou psychotique au cours de son développement normal (cf. théorie de
Mélanie Klein : La position dépressive et la position psycho paranoïde).
Tous ces éléments doivent faire prendre conscience à tout clinicien de la nécessité d’un
diagnostic et d’une analyse globale, c'est-à-dire qu’il doit tenir compte d’un fonctionnement
psychique obéissant à des pulsions, à des défenses et de la nature des conflits internes et
externes.
Par exemple : dans la régression, il existe différente forme, par définition la régression
correspond à une défense précoce par retour inconscient à une étape antérieur du
développement libidinal.
La régression temporelle consiste en un retour en arrière devant une situation anxiogène.
La régression est dites objectale lorsque les objets réels et surtout fantasmatiques sur lesquels
la libido s’investi avaient été abandonnés.
La régression est dite instinctuelle quand la libido se restructure selon des modalités d’un
stade normalement dépassé. Ainsi, certains traumatismes psychologiques importants peuvent
conditionner le retour à un stade narcissique.
La régression est dite massive, par exemple dans la psychose, lorsqu’elle conduit la totalité du
moi à une organisation primitive.
La régression est dite partielle lorsqu’elle n’entraîne qu’un secteur du champ psychologique.
Ex : l’enfant suçant son pouce « hallucinant » ainsi le sein maternelle, il s’agit donc d’une
régression objectale sur le mode oral.
La régression est normale dans le sommeil et dans le rêve.
Définition du trauma psychique : il s’agit d’un événement de la vie du sujet qui se défini par
son intensité par l’incapacité où se trouve le sujet d’y répondre adéquatement et par le
bouleversement et les effets pathogènes durables qu’il provoque dans l’organisation
psychique. En terme économique, le traumatisme se caractérise par un afflux d’excitation qui
est excessif par rapport à la tolérance du sujet et à sa capacité de maîtriser et d’élaborer
psychiquement ces excitations.
Le traumatisme implique trois conditions :
- celle d’un choc violent
- celle d’une infraction
- celle de conséquence sur l’ensemble de l’organisme
Le psychisme est doté d’un appareil a pensé et les phénomènes inconscient y compris
lorsqu’il s’agit de sensation, de perception on peut mettre des mots dessus.
Le lien social entre être humain existe uniquement parce que le langage existe.
La conception économique du traumatisme que donne Freud est la suivante « nous appelons
ainsi une expérience vécue qui apporte en l’espace de peu de temps un si fort accroissement
d’excitation à la vie psychique que sa liquidation ou son élaboration par les moyens normaux
Cours magistral 3
Psychopathologie de l’Adulte Année 2006/2007 et habituels échoue ce qui ne peut manquer d’entraîner des troubles durables dans le
fonctionnement énergétique ».
L’afflux d’excitation est donc excessif par rapport à la tolérance de l’appareil psychique qu’il
s’agisse d’un seul événement très violent (émotion trop forte) ou d’une accumulation
d’excitation dont chacune prise isolément serait tolérable, le principe de constance se trouve
d’abord mis en échec, l’appareil psychique étant incapable de décharger l’excitation.
On sait, avec Freud, que l’étiologie de la névrose est rapportée à des expériences traumatiques
précoces. Sur le plan technique, l’efficacité de la cure est recherchée dans une abréaction et
dans élaboration psychique des expériences traumatiques.
Cours magistral 4
Psychopathologie de l’Adulte Année 2006/2007 Chapitre 1 : Les Grands Précurseurs
de la Psychologie Scientifique
I) Quelques grandes figures de la psychologie :
Hippocrate est le premier médecin qui a inventé la clinique au pied du malade. C’est lui qui a
opéré une véritable rupture avec les dogmes qui jusqu’alors ne différenciait pas l’intervention
médicale et la croyance religieuse.
Il a été également le premier à proposer une clinique de l’observation en prenant le temps
d’observer des malades et de les interroger. Il se livre à une véritable étude ethnologique car
le cadre et le mode de vie de l’individu au même titre des réponses qu’il donne servent à
orienter l’examen et le diagnostic. Hippocrate tente ainsi de saisir l’homme dans son unité car
pour lui la santé et la maladie sont intégrées dans un système de phénomène naturel. Elles font
donc parti de l’être humain et ne sont donc plus attribuées de façon systématique à l’influence
des dieux.
Hippocrate s’interdit par ailleurs toutes choses qui pouvait nuire au patient et son éthique et
d’aider en toute circonstance l’action spontanément favorable de la nature.
Cette démarche qui a pour objet d’étude le sujet reconnu dans son unité et en interaction avec
son environnement préfigure celle du psychologue clinicien telle que nous la concevons de
nos jours.
Cependant, l’observation et l’écoute du malade et de la maladie qui spécifie la médecine
hippocratique ont été oubliées pendant plusieurs siècles. En effet ce n’est qu’au 16, 17ème
siècle que Thomas Sydenham parvient à restaurer les principes hippocratique de la médecine
en luttant contre la mode et les systèmes qui éloignent de la clinique, de l’observation et de
l’expérience. Ensuite c’est Christian Von Wolff, juriste mathématicien et philosophe allemand
qui va distinguer deux types de psychologie, une psychologie empirique, c'est-à-dire une
psychologie qui a pour projet de réunir des faits d’observations intérieures ou introspectives et
des faits externes portant sur l’observation des conduites de l’homme. Comme toute science
empirique, cette psychologie est fondée sur des calculs, des mesures, elle doit découvrir des
lois, c’est ce que Wolff appela