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  • fiche - matière potentielle : technique du film
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DOSSIER DE PRESSE ENTRE GUERRE ET PAIX L'image et le sacré, 4e édition Cycle de films/conférences Depuis toujours, l'être humain est pris en étau entre les conflits armés et son aspiration à la paix. Il porte cependant en lui la capacité à transcender ses instincts guerriers. L'image et le sacré propose une nouvelle série de films/conférences sur le thème « Entre Guerre et Paix ». Le cycle 2011-2012 s'intéresse aux actions et réactions d'individus pris dans le tumulte de conflits armés, qui cherchent à composer avec ou à enrayer à leur manière la spirale de la violence.
  • brumes entourant des sommets
  • écran du mysticisme occidental
  • jeune fille du village
  • montagne correspondant au principe yang
  • passage de lieux symboliques aux décors réels
  • expérience spirituelle
  • expériences spirituelles
  • lieux
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  • film
  • films

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Langue Français

Extrait

DOSSIER DE PRESSE


ENTRE GUERRE ET PAIX
eL’image et le sacré, 4 édition
Cycle de films/conférences


Depuis toujours, l'être humain est pris en étau entre les conflits armés et son aspiration à la
paix. Il porte cependant en lui la capacité à transcender ses instincts guerriers. L'image et le
sacré propose une nouvelle série de films/conférences sur le thème « Entre Guerre et Paix ».
Le cycle 2011-2012 s’intéresse aux actions et réactions d’individus pris dans le tumulte de
conflits armés, qui cherchent à composer avec ou à enrayer à leur manière la spirale de la
violence.


Première séance :
Samedi 29 octobre 2011, 14h, Saint-Gervais Genève Le Théâtre
La Vie sur mille cordes (Marcher en chantant), un film de Chen Kaige, 1991, Chine.
La projection sera suivie par une conférence de Yolaine Escande, sinologue et calligraphe,
intitulée « La quête spirituelle dans l’esthétique chinoise ».












DOSSIER
1. Fiche technique du film
2. A propos de La vie sur mille cordes (Marcher en chantant)
3. La conférencière, Yolaine Escande
4. Le Shanshui
5. Le réalisateur
6. Organisation et archives


Prochaines séances :
Samedi 11 février 2012 : Le Sacrifice / Offret, d’Andréï Tarkovski, 1986.
Samedi 3 mars 2012 : Les Harmonies Werckmeister / Werckmeister
Harmóniák, de Béla Tarr, 2000.

entrée CHF 10.-
réservations et billetterie à Saint-Gervais Genève Le Théâtre -
022 908 20 20 - rue du Temple 5

www.espace-saint-gervais.ch1. FICHE TECHNIQUE DU FILM

Titre original : Life on a String - Bian zou bian chang
Titre allemand : Die Weissagung
Titre français : La vie sur mille cordes
Réalisateur : Chen Kaige
Pays : Chine

Acteurs :
Liu Zhongyuan: le vieux maître
Huang Lei: Shitou, son disciple
Xu Qing: Lanxiu
Zhang Zhenguan: le propriétaire du restaurant
Ma Ling: son épouse

Scénario : Chen Kaige
Montage : Pei Xiaonan
Musique : Qu Xiaosong
Image : Gu Changwei Son Tao Jing
Production : Serene Productions; Beijing Film Studio; China Film Co-Production Corporation;
Pandora Film
Durée : 119 Min.
Langue : mandarin, sous-titré en français
Distinctions : Golden Tulip au festival de films d’Istanbul, en compétition au festival de films de
Cannes
Distribution : Trigon Films


« Dans un paysage mythique à la beauté grandiose et aux espaces infinis, un vieux maître
aveugle va de village en village jouant et chantant ses airs de banjo. Toute sa vie, il s'est
rattaché à un espoir que lui donna son maître agonisant, il y a soixante ans: lorsqu'il aura
rompu la millième corde de son sanxian (banjo à trois cordes chinois), il pourra recouvrer la
vue. Son jeune disciple, aveugle lui aussi, se préoccupe moins de cet espoir lointain que de
l'amour immédiat qu'il partage avec une jeune fille du village. Il y a aussi l'aubergiste, dont le
visage impassible ressemble fort à la statue se trouvant dans l'ermitage du vieil artiste. Est-il
Dieu? Est-il la Mort ou le Destin? Peut-être un peu de tout cela.

Un des plus talentueux cinéastes chinois de la Cinquième génération, Chen Kaige a réalisé
une élégie poétique entre l'eau et le sable, le ciel et la terre: un cinéma d'une telle beauté qu'il
donne plus à voir au cœur qu'aux yeux. Cette profonde sensibilité, alliée à une maîtrise de son
art, nous interroge sur la nécessité d'un but, d'une foi: contraste entre le maître totalement pris
par sa musique et l'espoir d'un monde meilleur et le jeune disciple voulant jouir du moment
présent, de l'amour tout de suite. «Life on a string» est un conte merveilleux, d'une très grande
beauté plastique, qui raconte l'itinéraire d'un «saint» jusqu'au dernier niveau du nirvana
spirituel. » (TRIGON)



2. A PROPOS DE LA VIE MILLE CORDES (Marcher en chantant),

Le film de Chen Kaige La Vie sur mille cordes, intitulé en chinois « Marcher en chantant »,
présente l’itinéraire d’un musicien aveugle et de son disciple, dont la présence et les chants
apaisent les conflits. Contrairement au titre anglais Life on a String, La Vie sur un fil, qui laisse
entendre une vie faite de dangers, le chinois souligne par contraste la joie de vivre et la
légèreté, partout présents dans le film, à la fois poétique et humoristique.

C’est ainsi cette légèreté que se doit de transmettre le maître à son disciple, comme lui l’a
intégrée, et comme il la diffuse. Ce film nous convie à cet apprentissage à notre tour, l’éveil
n’étant pas toujours là où on l’attend…

Le film se déroule principalement dans les plaines désertes de la Mongolie intérieure, dans des
paysages qui semblent s’étendre à l’infini, créant un espace atemporel qui donne au récit une
atmosphère de conte. L’esthétique magnifique de La Vie sur mille cordes (Marcher en
chantant), comme dans tous les films de la période chinoise de Chen Kaige, participe
intensément du récit ; elle est un second fil narratif aussi important que le scénario lui-même, et
l’un ne peut être dissocié de l’autre. Les panoramas sublimes du film, d’une beauté à couper le
souffle, sa mise en scène esthétisante, donnent ainsi un souffle épique au récit et surtout,
mettent en scène l’espace spirituel de l’existence humaine, aussi vaste que l’âme. Là se
déroulent les conflits mineurs et majeurs qui agitent tout être humain : la transcendance
spirituelle et l’amour charnel, les luttes de territoire et de voisinage, la rigidité des coutumes, la
vanité, l’amour du prochain et sa propre quête. Tous ces élans contradictoires coexistent; les
êtres sont traversés d’élans mystiques comme de désirs sensuels, de compassion et
d’égoïsme, de beauté et de laideur – des personnages complexes et humains.

Là où la représentation à l’écran du mysticisme occidental est souvent emprunte de solennité,
Chen Kaige amène une légèreté et un humour dont l’Occident n’est pas coutumier. Cette
dérision renvoie à une conception taoïste de l’existence : la vie est un jeu, à prendre au sérieux
sans se prendre soi-même trop au sérieux. Nous sommes ainsi des acrobates, marchant sur
un fil, ou mille cordes, au cours de notre existence. Mais comme le dit Chen, nous marchons en
chantant.

La Vie sur mille cordes (Marcher en chantant) est ainsi un film déroutant pour le spectateur
occidental; le récit peut paraître trop simple, le passage de lieux symboliques aux décors réels
surprend, l’humour et les réactions du maître déstabilisent. La compréhension de la pensée et
de la culture picturale chinoises éclairent la profonde spiritualité du film, que l’on perçoit sans
pouvoir se l’expliquer. On peut regarder La Vie sur mille cordes (Marcher en chantant) de la
perspective des contes et des mythes, dans lesquels réel et symbolique coexistent. Plus
intéressante est la notion chinoise de shanshui. Le shanshui est la composition du paysage,
dans la peinture calligraphique et la poésie chinoises, des « montagnes et eaux ». Tout comme
l’esthétique dans les films de Chen Kaige, le shanshui n’implique pas uniquement le plaisir
visuel, la contemplation passive. La nature permet à l’esprit de l’homme de s’épanouir ; elle fait
surgir en lui le désir de la retranscrire dans toute sa finesse. La calligraphie, l’écriture, propriété
de l’homme, fait le lien entre l’être humain et l’univers ; elle comporte donc des concepts
cosmologiques issus du Yi Jing et du taoïsme. Dans son ouvrage « Montagnes et eaux. La
culture du Shanshui.», Yolaine Escande établit un rapport entre paysage et écriture, art naturel
et art humain, contemplation et métamorphose intérieure. Nous allons voir avec Yolaine
Escande qu’il peut en être de même du cinéma de la période chinoise de Chen Kaige.


3. LA CONFERENCIERE, YOLAINE ESCANDE


Yolaine Escande est directrice de recherche au CNRS.

Sinologue, elle est spécialisée en esthétique et dans les arts graphiques chinois, calligraphie et
peinture. Elle étudie les spécificités de la théorie chinoise sur l’art : les catégories esthétiques,
les relation

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