Pendant plus de quatre siècles, jusquà la création du premier aqueduc, lAqua Appia, les Romains se contentent de leau quils puisent au Tibre, aux puits, aux citernes et aux sources. Lessordémographique de la capitale, dans laquelle, dès le Ier siècle après JC, sentassent 1 million dhabitant, pose un sérieux problème de ravitaillement en eau dans le climat méditerranéen, à pluies irrégulières et peu abondantes. Pour satisfaire les besoins, tout un ensemble daqueducs et de fontaines va être construit, dont les celles daujourdhui sont les “héritières”.
“Pendant quatre cent quarante et un ans après la fonda-tion de Rome, les Romains se contentèrent de leau quils puisaient dans le Tibre, aux puits et aux sources. On conserve encore aujourdhui la vénération traditionnelle pour les sources ; on croit quelles rendent la santé aux malades, cest le cas de la source des Camènes, de la source dApollon et de celle de Juturne.” Frontin,Les aqueducs de Rome - 97/98 ap JC
Une vue des vestiges de l'Acqua Claudia dans la cam -pagne romaine
DES BESOINS ÉNORMES
Les fontaines Tout un ensemble de fontaines, rarement distantes lune de lautre de plus de 80 m desservent plusieurs milliers dinsulae(immeubles de rapport). Un fantastique réseau urbain de canalisations, cachées sous la pierre, chemine dans toute la ville.Il alimente des centaines de fontaines qui coulent en per-manence, jour et nuit. Ces canalisations dadduction sont généralement réalisées avec des feuilles de plomb roulées autour dun calibre,puis soudées par un raccord de plomb bordé de deux cordons dargile. Les fontaines publiques simplantent, de plus en plus nombreuses (1350 dès la fin du Ier siècle) et de plus en plus somptueuses : lameta Sudans(80 ap JC) entre le Colisée et le Forum républicain, leSeptizodiumde Septime-Sévère (203 ap JC),
Thermes et latrines ➵Thermes publics Dès le Ier siècle, Rome dispose de plusieurs centaines dethermesplus, le souvent gratuits.Les plus beaux et les plus célèbres sont ceux dAgrippa, de Néron, de Titus, de Domitien et de Trajan. Plus tard sajoutent ceux de Commode, de Caracalla, de Dioclétien et de Constantin. ➵Thermes privés Dans les domus et les villas des riches Romains, les installations de bains pri-vés vont de la simple salle deau à de véritables thermes en miniature. ➵Les latrines publiquesse développent.
LES RÉPONSES TECHNIQUES
Construction d'aqueducs Les architectes et les ingénieurs romains construisent, de 312 av JC à 226 ap JC,11 grands aqueducs, qui vont capter leau des sources jusquà 60 km de lUrbs. Chaque aqueduc amène leau dune source.Il a une pente aussi régulière que possible et leau coule par gravité, à la vitesse optimale de 1m/s. Comme le terrain noffre jamais une pente régulière,les ingénieurs romains choisissent le tracé le plus facile (les courbes de niveau). Ils développent des tunnels creusés dans la roche,des arches ou séries darches superposées, des pont-canaux, des siphons, des conduites forcées Leau arrive dans des bassins de décantation, puis des châteaux deau doù partent les réseaux de canali-sations desservant chaque quartier.