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  • cours - matière potentielle : son travail d' organisation
L'organisation scientifique du travail (O. S. T.) au laboratoire d'enseignement OBJET : Tentative d'application de la simplification du travail (S.D.T.) à la préparation des expériences et travaux pratiques. PREMIÈRE PARTIE Les aides de laboratoire sont soumis à de fortes surcharges momentanées du fait même de la nature de leur travail; d'autre part, l'extension, la généralisation de l'enseignement expérimen- tal combinées au maintien anachronique de l'obligation des net- toyages des locaux les ont transformés en surcharges perma- nentes partout où l'on a « oublié » d'augmenter le personnel en conséquence.
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Extrait

L'organisation scientifique du travail
(O. S. T.)
au laboratoire d'enseignement
OBJET : Tentative d'application de la simplification du travail
(S.D.T.) à la préparation des expériences et travaux
pratiques.
PREMIÈRE PARTIE
Les aides de laboratoire sont soumis à de fortes surcharges
momentanées du fait même de la nature de leur travail; d'autre
part, l'extension, la généralisation de l'enseignement expérimen-
tal combinées au maintien anachronique de l'obligation des net-
toyages des locaux les ont transformés en surcharges perma-
nentes partout où l'on a « oublié » d'augmenter le personnel en
conséquence. Il faut bien reconnaître que l'augmentation inconsi-
dérée de l'effectif du personnel d'une entreprise quelconque repré-
sente une charge intolérable, coûteuse et dangereuse pour son
équilibre. Par ailleurs, nous avons vu des « erreurs » de répar-
tition - il s'agit en réalité de fautes d'organisation - amener un
seul aide à se voir attribuer, pratiquement sans recours, le tra-
vail de deux.
Or, on peut travailler quelques jours, quelques mois, voire
quelques années pour les plus résistants, à un rythme excessif.
Puis, si les nerfs ne craquent pas, la lassitude physique et sur-
tout morale intervient. On abandonne philosophiquement toute
prétention à tout faire et à faire bien. L'intérêt pour le travail
faiblit. En souffrent d'abord les tâches les plus délicates et celles
demandant le plus d'intelligence. Un cercle vicieux s'amorce et
nombre de préparateurs peuvent s'y laisser enfermer. Je m'inscri-
rai en faux contre toute tentative destinée à nous en faire porter
la responsabilité. Il revient naturellement aux administrateurs,
avant de nous faire des reproches, d'apporter plus de soin à
rationaliser le cadre de nos activités et de nous ménager les
moyens d'apprendre les éléments nécessaires à notre efficacité.
S'ils ne le font pas - et je ne vois pas qu'ils le fassent - nous
ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour nous dégager, les
professeurs n'ayant guère le temps de penser aux détails de nos
tâches (nous sommes justement là pour le leur éviter) et étant
légitimement préoccupés par le travail de leurs élèves. Il existe cependant un moyen à la portée des préparateurs
et des chefs de laboratoire pour limiter les dégâts.
Nous l'utilisons, comme tous les travailleurs, dans maintes
circonstances, parfois sans même le savoir, mais rarement de
façon systématique. Ce moyen (ou plutôt cet ensemble de moyens)
s'appelle l'organisation du travail. Tout le monde organise son
travail, plus ou moins, (souvent moins que plus) et plus ou
moins bien. Mais ce n'est que lorsque la volonté d'organiser est
constante et conduit à des attitudes systématiques devant les
difficultés que l'organisation commence à devenir scientifique;
elle le devient tout à fait avec l'évalt~ation chiffrée des temps,
des gestes, des efforts, des résultats.
Au sens premier, l'organisation (d'un être vivant, d'une en-
treprise) est la structure de cet être ou de cette entreprise, la
façon dont il est constitué (en organes, en services). Le point de
vue qui nous intéresse est évidemment celui de l'entreprise. Nous
donnerons au mot « organisation » le sens un peu différent de
technique de l'utilisation des procédés de travail, qui recouvre
d'ailleurs l'étude des structures de l'entreprise. Non seulement
l'entreprise dans son ensemble, mais chacun des services doit
être organisé pour un bon fonctionnement. La nécessité d'une
organisation rationnelle se fera sentir d'autant plus que l'entre-
prise sera plus complexe. Or, nos laboratoires sont devenus en
,dix ou vingt ans des entreprises de production d'expériences et
,de T.P. d'une complexité plus que suffisante pour justifier une
application continuelle de l'O.S.T.
Buts normaux de I'0.S.T. : rendement, productivité, facilité,
tranquillité.
En effet, que ce soit dans l'industrie ou dans nos laboratoires,
le but de 1'O.S.T. est de permettre plusieurs choses, entre autres :
- Obtenir plus de résultats en moins de temps avec moins
d'efforts.
- Courir moins de dangers, de risques (d'accidents, d'échecs, de
fatigue, de surmenage, etc.).
- Augmenter la disponibilité du personnel.
- Permettre au personnel de dominer ses tâches, au lieu d'être
submergé par elles.
- Supprimer les retards, les à-coups, les « coups de feu »,
l'énervement.
- Simplifier les opérations, les rendre accessibles à un person-
nel moins habile, moins qualifié.
- A la limite, supprimer, en tout cas, soulager l'attention du
travailleur. 1157 BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS
En ce qui nous concerne, cela revient :
-à pouvoir assurer un assez grand nombre d'heures de cours et
T.P. avec moins de fatigue et de soucis,
- à libérer du temps pour la recherche de procédés plus sûrs,
plus fiables, de montages plus éducatifs, d'expériences nou-
velles ; ou pour la construction d'appareils nouveaux ou oné-
reux, ou spéciaux.
La simplification des appareils et des montages les rend
plus faciles à préparer par les aides et à utiliser par les pro-
fesseurs. En fait, tout le monde peut y trouver son compte.
Déviations de I'0.S.T. et résistances diverses :
Le patron d'entreprise privée attend de 1'O.S.T. d'exploiter à
fond ses installations, son matériel, ses capitaux, etc., et, hélas,
son personnel. Le personnel, en conséquence, en attend et parfois
avec juste raison, d'être exploité à fond, comme du vulgaire
matériel ou de la matière première; naturellement, il ne veut
pas, d'habitude entendre parler d'O.S.T., car, pour lui, accepter
ces méthodes, c'est contribuer lui-même à son propre asservis-
sement. D'où les réactions des syndicats, des ouvriers, et la
mauvaise réputation (en France) de 1'O.S.T. Les ouvriers français
préfèrent se fier à leur débrouillardise, réelle, il est vrai et
n'acceptent 1'O.S.T. que quand elle leur est imposée (travail à la
chaîne, par exemple). Il est vrai aussi que le sujet est difficile-
ment accessible et que la plupart des travailleurs sont très mal
informés des buts et des moyens de leur entreprise et des pro-
blèmes d'organisation en particulier. Cet article a été écrit pour
combler en partie cette lacune chez nos collègues préparateurs et
peut-être chez les chefs de laboratoire. Qu'ils veuillent bien me
pardonner cette prétention. Sans s'opposer aux progrès de ces
techniques trop peu connues, il faut pourtant se méfier de la
tendance des chefs à en accaparer le bénéfice de leur application.
Dans l'Administration, la résistance au développement de
1'O.S.T. ne vient pas seulement de la base, comme cela se pro-
duit dans l'industrie privée, mais plutôt des supérieurs hiérar-
chiques, tout au moins en ce qui nous concerne plus particuliè-
rement. Par contre, il est plus facile pour le préparateur de gar-
der une partie du bénéfice pour lui (amélioration des conditions
de travail, moments de détente, agrément dans le travail, etc.).
L'Administration (à moins que ce ne soit seulement les admi-
nistrateurs !) est par nature anti-organisatrice, car l'organisation
conduit à de fréquents changements de routines et les adminis-
trateurs craignent les surtout quand ils n'en ont
pas l'initiative. Les chefs de laboratoire peuvent être réticents
ou sceptiques ; mais si le préparateur explique ses raisons clai-
rement ou s'il a su gagner depuis longtemps la confiance des 1158 BULLETIN DE L'UNION DES PHYSICIENS
professeurs, ceux-ci donneront assez facilement carte blanche pour
les investissements nécessaires en temps et en argent.
Pratiquement, 1'O.S.T. consiste à mettre en œuvre une série
de moyens que je vais m'efforcer de décrire un à un. Mais aupa-
ravant, il me faut donner quelques précisions :
a) Organiser scientifiquement le travail, c'est avant tout
« remplacer l'empirime par la science dans chaque élément du
travail et rechercher le rendement maximal des hommes et des
machines » (TAYLOR). 11 faut note

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