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Pédagogie
Dessine-moi un prénom
Charles HENRY, professeur de SES au lycée Léonard-de-Vinci de Saint-Michel-sur-Orge
Parmi les travaux pédagogiques suggérés par les instances officielles figure la réalisation d’une enquête. Mais comment mener une telle entreprise quand l’enseignant n’a jamais été initié à ce type de travail ? Inversement, celui qui bénéficie d’une certaine expérience en la matière ne se montre-t-il pas sceptique dès lors qu’il s’agit de s’engager avec les élèves dans ce qu’il faut bien appeler une aventure ? Voici donc le récit de l’expérience tentée avec des élèves de première ES. L’objet de cet article est moins de donner les résultats de l’enquête portant sur le choix des prénoms que de rapporter les éléments du dispositif mis en place. Nous essaierons ainsi de répondre à toute une série de questions. Comment mobiliser les élèves ? Comment confectionner le questionnaire ? Comment solliciter, avec succès, les enquêtés ? Comment organiser le dépouillement ? Comment produire et exploiter des résultats ? Comment noter les élèves ? Combien de temps faut-il ? Et s’il est vrai qu’il n’est pas donné à tous d’être un entrepreneur (au sens schumpeterien) pédagogique, au moins est-il possible d’être un imitateur et même de dépasser l’innovateur comme il arrive souvent. C’est dire que le dispositif présenté n’est qu’un ensemble de pistes qu’il appartient à chacun de baliser.
éaliser une enquête avec les élèves peut s’inscrire pelRer une pédagogie militante. Ce dans ce qui pourrait s’ap-pourrait être une défense et illustra-tion des SES. C’est d’abord une façon de valoriser la filière ES, tant du côté des élèves que de celui des collègues des autres disciplines.
POUR UNE PÉDAGOGIE MILITANTE
Bien que légitimes, les SES ne sont-elles pas encore souvent perçues comme étant d’une scientificité moindre ? Cela semble tout particu-lièrement vrai pour ce qui est de la sociologie : on parle du profes-
seur d’économie, plus rarement du professeur de sciences sociales et plus rarement encore, pour ne pas dire jamais, du professeur de socio-logie ! Le problème est alors de savoir com-ment offrir un surcroît de légitimité scientifique aux SES, de telle sorte qu’étudier le « social » ne soit pas qu’un discours sur le « social ». En ce sens, réaliser une enquête présente deux intérêts. D’une part, dans la mesure où cela demande du temps, c’est permettre aux élèves de relati-viser l’importance généralement accordée à l’information économique et sociale produite par les journa-listes qui ont pour caractéristique de travailler dans l’urgence. Parler des
problèmes de société, sur la foi des sondages et de quelque reportage nécessairement impressionniste, relève d’un savoir-faire pour le moins éloigné des dispositions requises pour l’étude du social. De la même manière qu’il convient de remettre à sa place le discours jour-nalistique, il convient tout autant de permettre aux élèves d’avoir une représentation plus réaliste de la science. Tel est le second intérêt : réa-liser une enquête, c’est l’occasion de montrer que le travail scientifique consiste à donner des réponses et des solutions – c’est la représentation spontanée – mais tout autant, sinon plus, à poser des questions, à construire des problèmes. Au-delà,
DEES 108 / JUIN 1997. 31
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