Déclaration commune des Académies des sciences pour le Sommet du G8 de juillet Le changement climatique et les transformations des technologies de l énergie pour un avenir bas carbone Mai
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Déclaration commune des Académies des sciences pour le Sommet du G8 de juillet Le changement climatique et les transformations des technologies de l'énergie pour un avenir bas carbone Mai

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Niveau: Elementaire
1 Déclaration commune des Académies des sciences pour le Sommet du G8 de juillet 2009 Le changement climatique et les transformations des technologies de l'énergie pour un avenir à bas carbone Mai 2009 Le changement climatique et l'approvisionnement en énergie, de façon durable, représentent des défis cruciaux pour le futur de l'humanité. Il est essentiel que les dirigeants de tous les pays du monde donnent leur adhésion sur les réductions nécessaires d'émission de gaz à effet de serre pour combattre les conséquences néfastes du changement climatique anthropogénique, lors des négociations de l'UNFCCC (United Nations Framework Convention on Climate change) à Copenhague en décembre 2009. Il est également nécessaire, dans le même temps, qu'ils s'entendent sur les actions à entreprendre pour assurer les besoins élémentaires en énergie de tous les pays du monde. Ces défis globaux demandent des solutions suffisamment flexibles et variées pour faire face aux besoins d'un grand ensemble d'énergies particulières, tant en ressources qu'en sécurité. Réduire la part de l'Homme dans le changement climatique Le quatrième rapport d'évaluation du GIEC en 2007 (Intergovernmental Panel on Climate Change, IPPC) sur les aspects scientifiques des changements climatiques concluait que des réductions importantes des émissions de gaz à effet de serre, principalement de CO2, sont nécessaires dans un avenir proche pour ralentir l'augmentation des concentrations atmosphériques et les empêcher d'atteindre des taux inacceptables. Cependant, le changement climatique se produit beaucoup plus vite que prévu ; depuis 2000, les émissions de CO2 ont été globalement plus élevées que les prévisions les plus hautes, les glaces de l'Océan arctique fondent plus rapidement que les modèles

  • développement

  • coopération internationale sur la sécurité

  • technologie

  • économie mondiale

  • energie

  • changement climatique

  • sécurité des sources d'énergie

  • sources fossiles


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Publié le 01 juillet 2009
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Langue Français

Extrait

1
Déclaration commune des Académies des sciences pour le Sommet du G8 de juillet 2009
Le changement climatique et les transformations des technologies de l'énergie pour un
avenir à bas carbone
Mai 2009
Le changement climatique et l’approvisionnement en énergie, de façon durable, représentent
des défis cruciaux pour le futur de l'humanité. Il est essentiel que les dirigeants de tous les
pays du monde donnent leur adhésion sur les réductions nécessaires d'émission de gaz à effet
de serre pour combattre les conséquences néfastes du changement climatique
anthropogénique, lors des négociations de l'UNFCCC (United Nations Framework Convention
on Climate change) à Copenhague en décembre 2009. Il est également nécessaire, dans le
même temps, qu’ils s’entendent sur les actions à entreprendre pour assurer les besoins
élémentaires en énergie de tous les pays du monde.
Ces défis globaux demandent des solutions suffisamment flexibles et variées pour faire face
aux besoins d’un grand ensemble d’énergies particulières, tant en ressources qu’en sécurité.
Réduire la part de l'Homme dans le changement climatique
Le quatrième rapport d'évaluation du GIEC en 2007 (Intergovernmental Panel on Climate
Change, IPPC) sur les aspects scientifiques des changements climatiques concluait que des
réductions importantes des émissions de gaz à effet de serre, principalement de CO
2
, sont
nécessaires dans un avenir proche pour ralentir l'augmentation des concentrations
atmosphériques et les empêcher d'atteindre des taux inacceptables.
Cependant, le changement climatique se produit
beaucoup plus vite que prévu ; depuis 2000,
les émissions de CO
2
ont été globalement plus élevées que les prévisions les plus hautes, les
glaces de l'Océan arctique fondent plus rapidement que les modèles climatiques ne le
prévoyaient et l'élévation du niveau des mers s'accélère. Des rétroactions dans le système
climatique pourraient conduire à des changements climatiques beaucoup plus rapides.
Il est incontestable qu’il faut entreprendre de façon urgente des actions pour faire face au
changement climatique. Par exemple, limiter le réchauffement global à 2° imposerait une mise
en oeuvre très rapide et à l'échelle mondiale de toutes les technologies bas carbone actuellement
accessibles dans le monde. Le G8+5 devrait mener la transition vers une économie mondiale à
bas carbone et encourager l'innovation, la recherche et le développement vers des
technologies à la fois de réduction et d'adaptation. Capitaliser sur des technologies nouvelles
demandera un effort scientifique majeur et des initiatives politiques pour accélérer leur
adoption. La nécessité de trouver des solutions face au changement climatique représente une
opportunité considérable, bien que non encore prise en compte, de créer de nouveaux emplois
et de stimuler des marchés nouveaux et émergents. L'innovation est nécessaire pour arriver à
une efficacité énergétique et une société mondiale à bas carbone ; elle doit avoir une place
majeure parmi les efforts réalisés pour rebâtir une économie mondiale.
L'adaptation au changement climatique
Comme on commence à se rendre compte des conséquences du changement climatique, il
devient de plus en plus important d'investir dans les technologies d'adaptation et ce, de façon
accrue et urgente. Le transfert de connaissances et de technologies vers les pays en
développement doit être accéléré. Les domaines cruciaux de recherche comprennent :
l'accroissement de la résilience des infrastructures urbaines et rurales et des régions naturelles
(incluant les zones côtières et les bassins fluviaux) ; l'augmentation des récoltes et de la
production alimentaire ; et les méthodes et technologies d‘économie et de préservation de l'eau.
2
Calendrier et énergie
Pour le futur proche, les sources d'énergie fossile restent primordiales pour diminuer la
pauvreté énergétique et pour satisfaire la demande énergétique croissante. L'exploitation de
ces sources fossiles doit être compatible avec l'objectif de réduction des impacts
anthropogéniques sur le changement climatique. Une amélioration continue des normes
d'efficacité et d'émission est nécessaire pour la production et l'utilisation des énergies fossiles.
Des technologies d'énergie bas carbone, économiquement viables, pourraient contribuer au
rétablissement et à la pérennité de l'économie mondiale. La diversification des sources
d'énergies primaires peut également diminuer la volatilité des marchés d'énergies fossiles et
augmenter la disponibilité et la sécurité des sources d'énergie.
Une économie à bas carbone requerra
des systèmes intégrés, une collaboration internationale
et des actions concertées incluant :
des mesures rapides et très répandues pour la conservation d'énergie particulièrement dans
l'industrie, le transport ainsi que dans la conception, l’exploitation et la construction des
bâtiments. Ceci impliquera la mise en oeuvre et le développement de technologies déjà
existantes et nouvelles, des consignes, des processus de contrôle et de certification ainsi
que l'éducation du public. Économie d'énergie et efficacité énergétique devraient être les
priorités cruciales à court terme ;
un programme international concerté
pour explorer, développer et déployer les
technologies de séquestration et stockage du CO2 (CO2 capture and storage, CCS), avec
l'objectif de les utiliser dans le plus grand nombre possible de centrales à charbon ;
l’adoption et la mise en oeuvre rapidement croissantes de technologies d'énergie
renouvelable, -telles que le vent, l'énergie géothermale, l'énergie solaire, les biocarburants,
la puissance des vagues-, avec les investissement concomitants. Le développement de
normes d’authentification du fonctionnement et de l’insertion de ces technologies, dans
une perspective de développement durable, est essentiel ;
l'accès garanti à des approvisionnements adéquats et la promotion de la diffusion des
technologies efficaces du gaz naturel ;
le développement et l'utilisation d'infrastructures innovantes pour la génération, la
transmission, la conservation et la distribution de l'énergie ; et
le développement de centrales nucléaires de sûreté et de sécurité assurées, avec la maîtrise
à long terme des déchets. La collaboration internationale dans le développement de la
prochaine génération de réacteurs nucléaires ainsi que dans la réduction du risque de
prolifération est essentielle.
Recommandations
Reconnaissant le rôle crucial que les systèmes d'énergie à bas carbone doivent jouer pour
permettre une économie mondiale durable, les nations du G8+5 doivent saisir toutes les
occasions de coordonner et harmoniser leurs travaux sur les calendriers concernant le
climat et l’énergie, et de bâtir ainsi une collaboration
internationale.
Nous appelons tous les dirigeants :
à donner leur adhésion lors des négociations de l'UNFCCC (United Nations Framework
Convention on Climate change) de Copenhague à l’adoption d’un objectif mondial à
long terme, et des buts de réduction d'émission à moyen terme, qui permette d'arriver en
2050 à des taux d'émissions mondiales d’environ 50% par rapport aux taux de 1990 ;
3
à augmenter significativement la recherche internationale fondamentale sur le climat
de la Terre, sur les technologies bas carbone, pour protéger et augmenter la résilience
des systèmes naturels au changement climatique ;
à identifier les priorités stratégiques communes pour mettre en oeuvre et développer les
technologies nécessaires à un environnement durable pour s’adapter et/ou réduire des
dommages éventuels;
à collaborer dans la mise en oeuvre des technologies et des infrastructures bas carbone et
résistantes au changement climatique et dans la mise en oeuvre d'incitations innovantes
visant à accélerer, par l'utilisation d'instruments économiques et régulatoires, l'adoption
des technologies propres et "vertes" ;
à permettre et à soutenir l'accès des pays en développement aux technologies nécessaires
pour avoir une énergie bas carbone pour un futur durable ;
à poursuivre le développement, la démonstration et l'utilisation des technologies CCS
sans danger et à étudier l'établissement de standards pour ces technologies CCS ;
à poursuivre la coopération internationale sur la sécurité et la sécurisation des centrales
nucléaires, la maîtrise des déchets, et la réduction du risque de prolifération ;
à accroître de façon substantielle l'investissement dans le développement et le
déploiement des technologies d'adaptation, et à augmenter le financement
particulièrement
pour les populations les plus vulnérables.
Les programmes d'éducation seront essentiels pendant que nous poursuivrons cette démarche.
L’information du public sera également nécessaire. Nous devons nous appuyer sur
l’enthousiasme actuel et sur l'engagement de la jeune génération.
Les Académies signataires sont :
Academia Brasiliera de Ciencias, Brazil
Royal Society of Canada
Chinese Academy of Sciences, China
Académie des sciences, France
Deutsche Akademie der Naturforscher
Leopodina, Germany
Indian National Science Academy, India
Accademia Nazionale dei Lincei, Italy
Science Council of Japan, Japan
Academia Mexicana de Ciencias, Mexico
Russian Academy of Sciences, Russia
Academy of Science of South Africa, South
Africa
Royal Society, United Kingdom
National Academy of Sciences, United
States of America
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