Séminaire pluridisciplinaire de Psychologie : «Ruptures»

Platel Hervé

Description

Séminaire pluridisciplinaire de Psychologie : «Ruptures»

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Extrait

Université de Caen Basse-Normandie / 2009-2010

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Séminaire pluridisciplinaire de Psychologie : «Ruptures»

Organisé par : EA3918 CERReV ; JE PALM 2528, EA 4259 GMPc, InsermU923

Rupture : fait de se rompre, de se briser ; fait de s'interrompre brusquement ; changement

soudain de l'état des choses…La vie psychique et biologique est faite de ruptures incessantes.

Ces ruptures, comme autant de « changements soudain de l’état des choses » ne se traduisent

pas que par le pathologique ou l’anormalité, mais sont également nécessaires dans la

progression des organismes vivants et leur épanouissement psychique : la solution d’un

problème ne se révèle t’elle pas à nous sous la forme d’un « insight », comme une rupture

dans les mécanismes de pensée ?

La

rupture

avec

soi

est

le

plus

court

chemin

pour

aller

à

soi.

Citation de Christian Bobin ; extrait de La part manquante.

Lundi 04 janvier 2010:

MRSH SH 027 Salle des actes

Matinée :

9h30-12h30 Introduction : modèles et terminologies (table ronde avec ½ heure par intervenant

X 4, + discussion finale).

Ruptures : La mémoire humaine : ruptures et continuités. (H. Platel, InsermU923)

La neuropsychologie a contribué à l’élaboration des modèles de la mémoire (Baddeley, Tulving,

Squire, Shacter…) par l’étude des « ruptures » de la mémoire, à savoir les amnésies organiques. Ces

observations, ainsi que les travaux cognitifs des années 1970-90, ont contribué à donner une image

morcelée de la mémoire humaine en multiples sous-composantes. Cependant, les « ruptures » de la

mémoire, tant chez les enfants que les patients déments peuvent également servir de bases à des

révisions de ces modèles cognitifs, vers un fonctionnement plus intégratif de la mémoire.

Ruptures : perspectives développementales (M. Molina, JE PALM 2528)

Le développement de l’enfant peut-il être conçu comme une succession de ruptures qui amènent à des

réaménagements qualitatifs de la conduite ? Cette vision du développement a largement été influencée

par des théories ancrées dans des courants maturationnistes (Gesell, McGraw) qui proposaient de

penser le développement comme une succession d’âge clé ou de stades (Piaget). Les approches plus

intégratives du développement fondées sur une perspective épigénètique probabiliste permettent

aujourd’hui de penser en termes de trajectoire développementale plutôt que de « ruptures ».

Ruptures : une approche psychanalytique (N Proia-Lelouey, EA3918 CERReV )

La notion de rupture n’est pas un concept propre au champ psychanalytique pourtant la rupture y est

très présente : rupture par le lapsus ou l’acte manqué qui signale une interférence entre

l’intentionnalité consciente anticipée par le sujet et l’émergence d’une autre intentionnalité,

inconsciente celle-là. Rupture également dans le cours de la cure par l’interprétation de l’analyse et

l’éventuel insight de l’analysant qui ouvre une nouvelle perspective en

rupture

avec ce qui se disait, se

pensait jusque là… rupture enfin dans le transfert, de la répétition à la remémoration quand l’analysant

comprend ce qu’il agit avec l’analyste et le transforme ainsi en une part de son histoire.

Mais c’est encore d’une autre rupture dont nous parlerons, ou plutôt de ce qui permet de faire

séparation sans rupture justement dans le processus d’autonomie que ce doit d’acquérir tout sujet à

l’égard de ses premières figures d’attachement. Nous parlons là du processus transitionnel tel qu’il a

été conceptualisé par Winnicott.

Ruptures : vers une approche systémique et comparative (L Dickel, EA 4259 GMPc)

Tous les animaux, humains ou non, doivent s’efforcer de ne pas s’écarter d’un équilibre

physiologique (homéostasie), psychologique et affectif au sein d’un environnement

changeant. Ces efforts prennent une valeur particulièrement adaptative au cours du

développement. Pendant cette période de la vie, même si certains facteurs (soins parentaux au