Lecture analytique

Olivier Oger

Description

Séquence n° 1, l’apologue, « Le Loup et l'Agneau », Jean de la Fontaine. La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l'allons montrer tout à l'heure. Un Agneau se désaltérait Dans le courant d'une onde pure. Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité. - Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté Ne se mette pas en colère ; Mais plutôt qu'elle considère Que je me vas désaltérant Dans le courant, Plus de vingt pas au-dessous d'Elle, Et que par conséquent, en aucune façon, Je ne puis troubler sa boisson. - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle, Et je sais que de moi tu médis l'an passé. - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère. - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère. - Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens : Car vous ne m'épargnez guère, Vous, vos bergers, et vos chiens. On me l'a dit : il faut que je me venge. Là-dessus, au fond des forêts Le Loup l'emporte, et puis le mange, Sans autre forme de procès. Compilation de questions. Question : pourquoi peut-on dire que , véritablement, “la raison du plus fort est toujours la meilleure” dans cette fable de Jean de la Fontaine ? - En quoi le dialogue montre-t-il une défaite de l’argumentation ? - E cette fable est-elle originale ?

Sujets

• Le Loup et l'Agneau
• Lettres et linguistique

Informations

• Publié par: Oliv94
• Publié le: 23 septembre 2013
• Nombre de lectures: 370
• Langue: Français

Extrait

Séquence n 1, lapologue,  Le Loup et l'Agneau , Jean de la Fontaine.  La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l'allons montrer tout à l'heure. Un Agneau se désaltérait Dans le courant d'une onde pure. Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité. - Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté Ne se mette pas en colère ; Mais plutôt qu'elle considère Que je me vas désaltérant Dans le courant, Plus de vingt pas au-dessous d'Elle, Et que par conséquent, en aucune façon, Je ne puis troubler sa boisson. - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle, Et je sais que de moi tu médis l'an passé. - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère. - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère. Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens : - Car vous ne m'épargnez guère, Vous, vos bergers, et vos chiens. On me l'a dit : il faut que je me venge. Là-dessus, au fond des forêts Le Loup l'emporte, et puis le mange, Sans autre forme de procès.  Compilation de questions.  Question : pourquoi peut-on dire que , véritablement, la raison du plus fort est toujours la meilleure dans cette fable de Jean de la Fontaine ? - En quoi le dialogue montre-t-il une défaite de largumentation ? - En quoi cette fable est-elle originale ? - Montrez que le fabuliste napprouve pas la moralité de la fable. - Quelle est la morale de cette fable ? - Quelle forme choisit La Fontaine pour son argumentation ? - Cette fable est-elle favorable au loup ou à lagneau ?  Élémentspourlalectureanalytique.  Situation du texte : une fable originale par la place et la vigueur de sa morale, une fable qui illustre le pouvoir des plus forts qui ne sembarrassent pas de justice et darguments, fussent- ils efficaces, une fable qui utilise des animaux et qui reflète la réalité humaine connue de la Fontaine, poète de cour. 