Filles et garçons dans le système éducatif depuis vingt ans
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En 2004, comme vingt ans auparavant, les parcours scolaires des filles se distinguent de ceux des garçons. Les filles réussissent mieux leurs études, comme dans la plupart des autres pays développés, quel que soit le niveau d'enseignement et quelle que soit la filière ou discipline considérée. 68 % d'une génération de filles possèdent le baccalauréat contre 56 % pour les garçons. Les filles mènent des études plus longues. Elles sont plus souvent diplômées du supérieur. Les choix d'orientation divergent à chaque étape de la scolarisation : les filles sont sur-représentées dans les filières littéraires du secondaire et du supérieur, dans les filières professionnelles des services, dans les IUFM et dans les écoles paramédicales et sociales. A contrario, les garçons sont majoritairement présents dans les filières scientifiques et industrielles, notamment dans les IUT et les écoles d'ingénieurs. Les résultats scolaires diffèrent ainsi que les choix d'orientations en raison de motivations et de jugements eux-mêmes différents. À niveaux scolaire et social équivalents, ils sont à l'origine de ces disparités persistantes.

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Profil couleur : DØsactivØ
Composite 150 lpp 45 degrØs
Éducation, formation 2
Filles et garçons dans le système éducatif
depuis vingt ans
Fabienne Rosenwald*
En 2004, comme vingt ans auparavant, les parcours scolaires des filles se
distinguent de ceux des garçons. Les filles réussissent mieux leurs études,
comme dans la plupart des autres pays développés, quel que soit le niveau
d’enseignement et quelle que soit la filière ou discipline considérée. 68 %
d’une génération de filles possèdent le baccalauréat contre 56 % pour les
garçons. Les filles mènent des études plus longues. Elles sont plus souvent
diplômées du supérieur. Les choix d’orientation divergent à chaque étape de
la scolarisation : les filles sont sur-représentées dans les filières littéraires du
secondaire et du supérieur, dans les filières professionnelles des services, dans
les IUFM et dans les écoles paramédicales et sociales. A contrario, les garçons
sont majoritairement présents dans les filières scientifiques et industrielles,
notamment dans les IUT et les écoles d’ingénieurs. Les résultats scolaires
diffèrent ainsi que les choix d’orientations en raison de motivations et de
jugements eux-mêmes différents. À niveaux scolaire et social équivalents, ils
sont à l’origine de ces disparités persistantes.
ees filles ont rattrapé puis Au XX siècle évolution et dans les deux premiers cycles
dépassé les garçons sur du supérieur (Baudelot, Establet,spectaculaire de laL le plan scolaire : durée 1992). Depuis, les progrès sontscolarité des femmes
moyenne des études, niveau surtout notables dans le supé-
moyen de diplômes, taux de réus- rieur : la proportion de filles ac-
Avant les années quatre-vingt, lessite aux examens, niveau moyen cédant aux études supérieures
avancées ont eu lieu dans l’ensei-aux épreuves de contrôle des ac- progresse et elles mènent des
gnement primaire et secondaire,quis scolaires, etc. études plus longues. Des filières
* Fabienne Rosenwald est adjointe au chargé de la sous-direction des Études statistiques à la DEP/MEN.
Données sociales - La société française 87 édition 2006
017.ps
N:\H256\STE\hdjqhi\_DONNEEs\DonnØes sociales\017\017.vp
jeudi 23 mars 2006 15:36:29Profil couleur : DØsactivØ
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2 Éducation, formation
peu féminisées évoluent vers plus développée que celle des garçons. nombreuses à choisir la série L
de parité – par exemple les écoles De surcroît, elles poursuivent (25 %), au profit de la série S,
d’ingénieurs ; en revanche des fi- plus souvent leurs études au-delà 41 %, et surtout de la série ES,
lières déjà féminisées – comme de 24 ans (figure 2). Cette diffé- 33 %. Les garçons ont par contre
les classes préparatoires littérai- rence, bien que faible, est néan- peu modifié leurs choix à l’inté-
res – attirent encore plus de fem- moins significative de leur rieur de la première générale : 8 %
mes ce qui conduit à moins de rattrapage dans les formations en L, 26 % en ES et 66 % en S.
parité. En 1981, le nombre d’étu- les plus élevés qui s’explique par En conséquence, la parité pro-
diantes dépasse celui des étu- leur choix plus fréquent en fa- gresse en série S : 45,5 % de fil-
diants. En 1999, les femmes veur des études longues en fin de les en 2004 contre 42,5 % en
deviennent majoritaires dans le troisième (Durier, 2004). 1984. Les filles ont également
troisième cycle universitaire. De- modifié leurs choix en première
puis les années soixante-dix, le li- technologique : 77 % d’entre elles
cencié est une licenciée ; depuis Dans le secondaire, étaient en 1984 en sciences et
le milieu des années quatre-vingt, technologies tertiaires (STT)des évolutions plus
le titulaire d’une maîtrise est une contre 65 % en 2004, ce qui n’estmodérées ces vingt ; depuis la moitié des pas le cas des garçons qui sont
dernières années
années quatre-vingt-dix, le diplô- 44 % à faire ce choix, en 2004
mé d’études supérieures spéciali- comme en 1984. Si les filles re-
sées (DESS) est une diplômée En 1984, les filles ne représentaient présentaient 67 % des effectifs de
mais le doctorantetl’ingénieur qu’un quart des apprentis, en 2002 cette série en 1984, elles ne sont
sont toujours des hommes. Ce- 30 %. Dans le second cycle profes- plus que 59 % en 2004.
pendant, si 15 % des ingénieurs sionnel scolaire la population fémi-
étaient des femmes en 1984, elles nine reste stable : 47 % en 1984, et
sont 23 % aujourd’hui. 38 % des 46 % en 2002. En 1984, deux Dans le supérieur :
diplômés des écoles de com- groupes de spécialités s’oppo- la conquête
merce étaient des femmes en saient : si 27 % des filles choisis-
du troisième cycle
1985, 47 % actuellement. Enfin, saient la formation secrétariat-
si seulement 28 % des docteurs bureautique, ce n’était le cas que
étaient des femmes en 1980, ils de 1 % des garçons alors que 30 % Les bachelières sont plus nom-
sont 42 % en 2000. des garçons se tournaient vers les breusesque lesbacheliersdepuis
formations électricité-électronique la fin des années soixante. En
contre seulement 1 % des filles. En 1981, les femmes sont devenues
En vingt ans, les femmes 2002, ces choix ont peu évolué : majoritaires parmi les étudiants.
30 % des filles s’orientent vers le Parmi les élèves entrés ensortent de plus en plus
secrétariat-bureautique contre 1 % sixième en 1989, 59 % des fillesdiplômées et à des
des garçons alors que 24 % des se sont inscrites dans l’enseigne-
niveaux plus élevés
garçons choisissent la formation ment supérieur contre 45 % des
électricité-électronique contre 1 % garçons. À la rentrée 2001, elles
En 2004, pour les générations des filles. En 1984, 98 % des effec- représentent plus de 55 % des
âgées de 45 à 54 ans, nées au tifs en secrétariat-bureautique étudiants inscrits dans un éta-
cours des années cinquante, la étaient des filles, elles sont encore blissement de l’enseignement su-
proportion de femmes ayant un 95 % en 2002. En 1984, 2 % seule- périeur, hors formation en
diplôme supérieur à bac+2 est in- ment deseffectifsdugroupeélec- apprentissage et par alternance,
férieure à celle des hommes. Pour tricité-électronique étaient des filles, contre 52 % en 1985. Malgré
les générations de 35 à 44 ans, elles sont 3 % en 2002. cette dynamique, les filières
l’écart s’annule et, pour les géné- scientifiques restent majoritaire-
rations plus jeunes, il s’inverse : En 2004, les filles ont modifié ment masculines et les littéraires
24 % des jeunes femmes de 25 à leurs choix au sein de la voie très féminines (Lixi et Theulière,
34 ans disposent d‘un diplôme générale et technologique du 2004, et figure 3).
supérieur à bac+2 contre 18 % second cycle. En première géné-
des jeunes hommes aux mêmes rale en 1984, 34 % des filles s’o- À l’université hors IUT, en 1985,
âges (figure 1). En vingt ans, la rientaient en série L, 28 % en le premier cycle accueillait
scolarisation des filles dans le su- série ES et 38 % en série S. 58 % de femmes, le deuxième
périeur s’est plus fortement Vingt ans après, elles sont moins cycle 53 % et le troisième 40 %.
Données sociales - La société française 88 édition 2006
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jeudi 23 mars 2006 15:36:30Profil couleur : DØsactivØ
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En 2001, ces proportions sont des études de pharmacie sont et de lettres et arts, la popula-
respectivement de 59 %, 57 % et des étudiantes quel que soit le tion étudiante est aux trois
50 %. Leur répartition reste iné- cycle considéré. En médecine et quarts féminine, mais cette
galeauseindes disciplines et odontologie, elles représentent, proportion s’inverse en sciences
des cycles. Un tiers des étu- comme en pharmacie, deux fondamentales et sciences de
diants en sciences et techni- tiers des étudiants en premier l’ingénieur.
ques des activités physiques cycle, leur part n’est plus que
(STAPS) sont des

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