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L E F R A N C E F Fiche technique USA - 1933 - 1h10 N.B. Réalisateur : James Whale Scénario : R.C. Shérriff d'après Wells Effets spéciaux : John Fulton Interprètes : Claude Rains (Griffin) Gloria Stuart (Flora Cranley) Henry Travers (Dr. Cranley) Forrester Harvey (M. Hall) Una O'Connor (Mme Hall) William Harrigan (Dr. Kemp) FICHE FILM Résumé Le Dr Griffin, assistant du Dr Cranley, a dis- paru. La fille de Cranley et le Dr Kemp, rival amoureux de Griffin, s'inquiètent. A-t-il été victime de ses recherches ? Dans le même temps un étrange personnage, dont la tête est entourée de bandelettes, se présente dans une auberge. C'est Griffin, devenu invisible et qui va bientôt semer la terreur. Il oblige Kemp à devenir son complice. Celui-ci ayant cherché à le trahir, il le tue. Mais, traqué par la police, il est abattu et retrouve son opacité. On voit enfin son visage. Critique Eblouissants trucages - pour l'époque - de John Fulton. Quand Griffin défait les ban- delettes qui entourent sa tête et que ne reste que le vide, nous prenons conscience de l'invisibilité du héros. Whale demeure dans l'ensemble fidèle à l'œuvre de Wells.

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Langue Français

Extrait

L’homme invisible
The invisible manF de James Whale
FICHE FILM
Fiche technique
USA - 1933 - 1h10
N.B.
Réalisateur :
James Whale
Scénario :
R.C. Shérriff d’après
Wells
Effets spéciaux :
John Fulton
Interprètes :
Claude Rains Claude Rains, l’homme invisible
(Griffin)
Résumé CritiqueGloria Stuart
(Flora Cranley)
Le Dr Griffin, assistant du Dr Cranley, a dis- Eblouissants trucages - pour l’époque - deHenry Travers
paru. La fille de Cranley et le Dr Kemp, rival John Fulton. Quand Griffin défait les ban-
(Dr. Cranley) amoureux de Griffin, s’inquiètent. A-t-il été delettes qui entourent sa tête et que ne
victime de ses recherches ? Dans le même reste que le vide, nous prenons conscienceForrester Harvey
temps un étrange personnage, dont la tête de l’invisibilité du héros. Whale demeure
(M. Hall) est entourée de bandelettes, se présente dans l’ensemble fidèle à l’œuvre de Wells.
dans une auberge. C’est Griffin, devenu Le film n’a guère vieilli et se revoit toujoursUna O’Connor
invisible et qui va bientôt semer la terreur. avec plaisir. On ne saurait en dire autant
(Mme Hall) Il oblige Kemp à devenir son complice. de ses suites : Le retour de l‘homme
Celui-ci ayant cherché à le trahir, il le tue. invisible (1939) et Abbott et CostelloWilliam Harrigan
Mais, traqué par la police, il est abattu et rencontrent I’homme invisible (1951).
(Dr. Kemp) retrouve son opacité. On voit enfin son Jean Tulard
visage. Dictionnaire du cinéma
L E F R A N C E
1D O C U M E N T S
Le cinéma parlant, avec James Whale, était favorable, celui où s’épanouirent l’écueil du rire involontaire, sur lequel
affirme sa spécificité, I’horreur n’est les plus beaux fleurons de ce qu’on a viennent se briser trop d’histoires fan-
plus exactement celle du cinéma muet. appelé «l’Age d’Or du Fantastique», de tastiques.
L’Homme invisible n’existerait pas, Dracula à King Kong, en passant par La description offerte du petit village
certes, sans ses prodigieux trucages, Frankenstein, L’île du docteur dans lequel se déroule la majeure partie
mais davantage encore sans la voix de Moreau, Les chasses du comte de l’action, avec ses habitants lourdaux,
Claude Rains. Du jour au lendemain, un Zaroff et Freaks. est traitée sur un ton de comédie. Elle
acteur sans visage ni contenance Cet environnement pouvait également accentue encore le sentiment de solitu-
devient célèbre. Il poursuivra à lui nuire, la concurrence étant, on le de qui pèse sur Jack Griffin, et offre au
Hollywood une carrière exceptionnelle voit, particulièrement rude. Mais le film dialoguiste la possibilité de jouer sur
avec Frank Capra : Mr. Smith au bénéficiait de ce qui se faisait de mieux les écarts de vocabulaire, de diction,
Sénat, 1939 et Alfred Hitchcock : dans le domaine des effets spéciaux. d’accent.
Notorious, 1946, après avoir donné vie Et qu’il s’agisse d’une utilisation d’un C’est là qu’intervient la personnalité de
par la seule phonétique à un fantasme personnage entièrement noir placé l’interprète de l’Homme invisible, dont la
de maîtrise absolue du monde. Hitler devant un fond également noir, d’une voix, très «britannique», riche de
n’est pas loin. H.G. Wells avait raison. double, triple, voire quadruple exposi- nuances étonnantes, confère au person-
Louis Marcorelles tion, de détails ajoutés à la main sur la nage une épaisseur, une vie, tout à fait
pellicule même, ou encore de fils «invi- extraordinaire.
On choisit de donner la réalisation de ce sibles» (pour de la cigarette notam- Au point que grâce à ce film dans lequel
projet délicat à James Whale, metteur ment), le procédé, quel qu’il soit, est on ne voit son visage que pendant
en scène d’origine anglaise, qui venait, d’une absolue efficacité, saisissante quelques secondes, Claude Rains devint
avec Frankenstein, de donner à la aujourd’hui encore. une star. Preuve que le public avait senti
firme un de ses plus grands succès. On C’est d’ailleurs là ce que l’histoire du que la réussite de l’Homme invisible
dit qu’il lui fut alors conseillé de ne pas cinéma a essentiellement retenu du ne tenait pas à la seule virtuosité des
lire le roman de Wells qui risquait de film, se montrant en cela assez injuste responsables des effets spéciaux.
l’influencer… envers lui. Car sa qualité technique ne Dans l’interprétation qu’il a donnée de
Les producteurs eurent tout d’abord suffit pas à elle seule à expliquer le l’œuvre, le cinéma n’a pas respecté, ou
l’idée de confier le rôle de «l’homme triomphe qu’il remporta. même suivi, I’esprit du roman de Wells,
invisible» à Boris Karloff. Puis, ils durent Le drame que vit Jack Griffin se situe à dont la naïveté est compensée par une
admettre que le film serait un film sans la croisée de plusieurs grands thèmes subtile ironie. Pour Universal, seules
vedettes : le thème valait en lui-même fantastiques. Le film les associe en un compteront, en effet, I’angoisse et
toutes les têtes d’affiche. même personnage et un même récit. l’épouvante. Le film où l’on appréhende
Le choix du responsable des effets spé- Jack Griffin, c’est à la fois Frankenstein, le mieux cet homme invisible a été réali-
ciaux était par contre déterminant. Un l’apprenti-sorcier, Docteur Jeckyll et Mr sé pour Universal par James Whale.
nom s’imposait, celui de John P. Fulton, Hyde, le savant en avance sur son Dans cette production, Whale n’a pas
qui allait devenir le spécialiste incontes- temps, blasphémateur, donc, et sa créa- fait preuve de cette tendresse dont il
té des effets photographiques. ture. avait si bien imprégné ses autres
Travaillant en étroite collaboration avec Et tandis que dans l’imagination popu- œuvres. Tous les monstres de Universal,
lui, celui qui demeure sans doute le plus laire l’invisibilité est essentiellement ne l’oublions pas, étaient pathétiques,
grand maquilleur de l’Histoire du perçue comme un don fabuleux, étroite- et le style de Whale s’accommodait
Cinéma, Jack Pierce, et pour la lumière ment lié au voyeurisme, au sentiment mieux en effet du romantisme et du
Arthur Edesson. Les meilleurs techni- d’invulnérabilité, dans le roman de baroque de Frankenstein.
ciens de Universal donc, au service d’un Wells et dans le film de James Whale, Pourtant cette indifférence ne l’empêche
film qui allait sidérer le public. elle conduit très vite à la tragédie. pas d’atteindre à une grande poésie
De tous les films qui traitèrent de l’invi- Ce qui n’exclut pas dans le film son utili- dans certaines séquences, comme celle,
sibilité, aucun, en effet, ne provoqua de sation à des fins presque purement par exemple, à la fin du film, de la pour-
choc comparable à celui causé par comiques. James Whale a su, en effet, suite de l’homme invisible par la foule
l’Homme invisible. ménager dans son récit de nombreuses qui le suit grâce aux traces de pas qu’il
Les raisons de cet impact sur le public pauses, qui permettent à la tension de laisse sur la neige et au sang qui s’écou-
sont nombreuses. Le film de James retomber, sans que le rythme en soit le de sa blessure... C’est cette blessure,
Whale est sorti dans un contexte qui lui pour autant affecté, et qui évitent d’une certaine manière, qui, le rendant
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«visible», repérable, provoque sa mort du cinéma fantastique au même titre Filmographie
et, exigence du «happy end» lui «procure que Browning. Si Old Dark House
la paix». reste aux confins du film d’épouvante,
L’homme invisible est un bon thème, La fiancée de Frankenstein marque The love doctor 1929
surtout pour les producteurs qui voient le sommet du genre. Quant à L’homme La légende du Grand Judo
là un filon particulièrement riche. La invisible, inspiré de Wells, les tru-
Journey’s end 1930recette est simple. Il suffit de donner un quages de Fulton n’ont jamais été
fils au héros, ou bien, de le changer de dépassés et l’on nR

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