Cours économie - série ES : la relation travail-croissance
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Fiche de révision économie: La relation travail-croissance
I - Notions de base
II - Problèmes économiques et sociaux
III - Théories et auteurs
IV - Repères historiques
La production économique dépend de la combinaison de deux facteurs : le capital et le travail. Pour augmenter la croissance, il convient en particulier d’organiser du mieux possible la relation du travail avec la machine, c’est-à-dire le capital.

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Publié le 19 février 2014
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Nº : 25002
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Fiche Cours
ECONOMIE
I - Notions de base II - Problèmes économiques et sociaux III -Théories et auteurs IV - Repères historiques
Série ES
La production économique dépend de la combinaison de deux facteurs :le capital et le travail.Pour augmenter la croissance,il convient en particulier d’organiser du mieux possible la relation du travail avec la machine,c’est-à-dire le capital.
I - Notions de base
Ladivision du travailqualifie une organisation du travail consistant à décomposer en multiples tâches la fabrication d’un bien. Elle s’oppose à la conception traditionnelle où la réalisation du produit est entièrement assurée de façon autonome par un seul ouvrier.
L’augmentation de la production due à la division du travail entraîne pour l’entreprise une baisse du coût unitaire du produit,ce que l’on appelle deséconomies d’échelle.Produire en plus grande quantité implique en effet : des rabais sur le prix des matières premières achetées aux fournisseurs ; • une amélioration du savoir-faire du personnel qui réduit les pertes et les mises au rebut ; • les frais fixes (loyer,électricité) sont divisés par une plus grande quantité de produits,ce qui abaisse leur coût de revient.
Letaylorismedéfinit la méthode de l’«Organisation scientifique du travail» créée parTaylor. Cetteorganisation repose sur cinq critères : • une séparation du travail entre les fonctions de conception et d’exécution ; • une démarche rationnelle et scientifique pour organiser la production dans l’entreprise ; • une parcellisation minutée des tâches et la façon de les réaliser ; • un salaire en fonction du rendement de l’ouvrier ; • un refus de la grève et d’une action syndicale dans l’entreprise mais le souhait de ne pas exploiter l’ouvrier et de lui assurer une juste rémunération.
Lenéotaylorismecaractérise le maintien global des principes deTayloret de son organisation du travail dans la société actuelle. On peut citer le travail minuté des femmes de chambre dans les grandes chaînes d’hôtels ou celui des hôtesses de caisse dans les supermarchés.
Lefordisme, créépar HenryFord(1863-1947), separ le travail à la chaîne,caractérise, outrepar un système de production : • réalisant un produit unique,standardisé et sans options,comme la célèbre voiture FordT ; • une volonté d’abaisser le prix de vente du produit tout en augmentant le salaire des ouvriers en les associant au partage des gains de productivité de l’entreprise.
Letoyotisme, conçupar TaïchiOhno, ingénieurcomme une nouvelle méthode de production etdéfinit chez Toyota, se d’organisation du travail dans l’entreprise.Cette méthode repose sur deux principes : • la demande du consommateur détermine la réalisation du produit ; • le personnel doit être polyvalent,autonome et s’impliquer dans la réalisation d’un produit sans défaut.
Le «juste à temps» caractérise le toyotisme dans sa méthode de production.Une fois la commande du client enregistrée,il convient de réaliser très vite le produit.Mais comme il n’y a volontairement pas de stocks en attente,les quantités nécessaires à la production doivent être rapidement livrées.Cette politique est également qualifiée de «flux tendus».
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ECONOMIE
Série ES
Lescercles de qualitéont pour fonction de conduire les ouvriers àIls traduisent l’implication des salariés dans l’entreprise. proposer des perfectionnements dans le système de production au cours de réunions auxquelles ils participent volontairement, parfois même en dehors de leurs heures de travail.
Enfin lemanagement participatifcontraire du taylorisme,un mode de gestion de l’entreprise qui a pour objet dedésigne, au faire prendre des initiatives et des responsabilités aux salariés dans le cadre de leur travail.Les cercles de qualité font partie de ce type de management.
II - Problèmes économiques et sociaux
Le travail accélérateur de croissance
AdamSmitha décrit les avantages de la division du travail sur la productivité de l’entreprise grâce à : • la spécialisation de l’ouvrier qui augmente son habileté et le rend plus performant ; • le gain de temps obtenu car le travailleur n’a plus à se déplacer d’un post à l’autre ; l’utilisation plus nombreuse de machines que permet la division des tâches.
F.W.Taylorva compléter les avantages de la division en y ajoutant une Organisation scientifique du travail (OST).Celle-ci repose sur trois principes : une division verticale du travail.D’un côté des ingénieurs qui organisent et minutent la façon dont le personnel doit travailler, ce que l’on appelle « the one best way ».De l’autre côté,des ouvriers n’ayant plus qu’à exécuter, sans initiative aucune, les gestes à réaliser ; une division horizontale du travail.est décomposée en multiples petites opérations qui peuvent êtreLa production du bien réalisées par un personnel sans qualifications particulières.Le sociologue Georges Friedmann qualifiera ce découpage de « travail en miettes » ; un salaire au rendement.Pour augmenter la production,le salarié n’est payé qu’en fonction du nombre de pièces réalisées.
Enfin, HenryFordva ajouter à la division et à l’organisation du travail trois nouveaux principes : • il invente le travail à la chaîne.L’ouvrier est placé à un poste fixe et le tapis roulant lui impose la cadence de travail souhaitée ; • il développe la standardisation du produit.Sa célèbre voiture,la FordT, estvendue sans aucune option de moteurs ou de couleurs, ce qui permet d’augmenter les économies d’échelle ; • il pratique une politique de hauts salaires,le «five dollars dayl’ouvrier cinq dollars par jour alors que la rémunération». Il rémunère à l’époque n’est que de deux dollars et demi. Ce dernier principe est considéré comme étant à l’origine de la production et de la consommation de masse.En augmentant les salaires,Fordpar ses salariés. Cela va augmenter ses ventes et sa production eta pour objectif de faire acheter ses voitures donc générer de nouvelles économies d’échelle.Avec des prix plus bas une nouvelle catégorie d’acheteurs va donc se manifester, entraînant plus de ventes et plus de profits.
Les bases de ce système,appelé le « modèle fordiste »,seront à l’origine du développement de la société de consommation illustrée par lesTrente Glorieuses.
Le travail, un frein à la croissance : la crise du taylorisme et du fordisme
Les premières critiques sur l’organisation scientifique du travail remontent aux années trente aux Etats-Unis.Elles sont formulées par EltonMayo, considérécomme le fondateur de l’école des relations humaines.Il observe en effet que la productivité de l’entreprise passe aussi par une amélioration de l’intérêt porté aux salariés et par un bon climat psychologique régnant dans l’entreprise.
Mais c’est principalement vers la fin des années soixante que l’on assiste à uneremise en cause du taylorisme :les ouvriers sont de moins en moins motivés par un travail monotone,sans responsabilités et sans promotion véritable ; • cela entraîne un développement de l’absentéisme,duturnoverrotation accélérée du personnel dans l’entreprise,et des actions, ou revendicatrices ; • le principe de l’autorité hiérarchique,propre au système tayloriste,est de plus en plus contesté ; • enfin, la production d’un produit standardisé n’emporte plus l’adhésion du consommateur. Celui-ci veut à présent des produits individualisés et de qualité.
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ECONOMIE
Série ES
Ces différentes raisons conduisent à renchérir le coût de revient du produit et à diminuer la productivité et les profits de l’entreprise. C’estl’amorce d’un ralentissement de la croissance.
La recherche d’une nouvelle relation du couple capital-travail
Face à l’essoufflement du système productif,un premier essai s’organise pour enrichir et reconstituer les liens entre le travail et l’entreprise.On développe la décentralisation et ce que l’on appelle la DPO (Direction par objectifs),qui permet de laisser plus d’autonomie aux salariés.Ces derniers travaillent, après concertation,à réaliser des objectifs partagés par les membres du groupe.
Mais c’est l’apparition du toyotisme qui renouvelle dans les années soixante-dix la relation capital-travail.TaïchiOhnoélabore les nouveaux principes de production pour l’entreprise et une nouvelle organisation du travail pour les salariés.Au système tayloriste et fordiste maximisant la production en attendant la vente,il oppose le principe selon lequel c’est la vente qui doit déterminer la production des biens. Cela permet d’éviter des frais de stockage et de s’adapter parfaitement à la demande. On a pu dire que si Taylorvendait ce qui était produit,Ohnoproduit ce qui a été vendu. Cette conception conduit à devoir réaliser un produit très vite et sans défaut.Pour cela l’entreprise organise une production à « flux tendus » ou « juste à temps ».Elle commande,par un système de fiches appelées « Kanbans » et remontant en amont,au dernier moment,les produits semi-finis juste nécessaires à la quantité à produire.L’ensemble du système de production s’articule autour de laloi des cinq zérospanne, zéro: zérodélai et zéro défaut.stock, zéropapier, zéro
Parallèlement, letoyotisme s’oppose au taylorisme qui a fait perdre à l’ouvrier son savoir-faire pour le réduire à un simple geste élémentaire de production.A l’inverse,Ohno redonne au salarié un rôle polyvalent d’intervention rapide sur n’importe quel poste de travail. Il doit être capable de déceler les pannes de la machine, contrôler la qualité du produit réalisé et s’impliquer dans l’entreprise par un management participatif.
III - Théories et auteurs
AdamSmithest le premier à énoncer l’intérêt de la décomposition des tâches dans son ouvrage célèbre paru en 1776 :Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations. Partant de l’exemplecélèbre d’une manufacture d’épingles,il démontre que si un seul ouvrier réalise toutes les opérations,il n’obtiendra qu’une vingtaine d’épingles à la fin de la journée. En revanche, si ce travail est divisé et décomposé en plusieurs postes,le résultat sera que chaque ouvrier aura produit en une journée environ 4 800 épingles. Il énoncealors que la division du travail, «lieu à un accroissement proportionnel dansaussi loin qu’elle peut y être portée, donne la puissance productive du travail.»
Cettedivision du travailproduire plus qu’il ne lui est nécessairea pour origine, selon lui, la nature humaine qui pousse l’individu à afin d’échanger ce surplus contre le surplus de travail d’un autre :«c’est cette[…]disposition à trafiquer qui a dans l’origine donné lieu à la division du travail.» Ainsi, au-delà de la manufacture, c’est toute la société qui, par l’échange des produits, permet d’atteindre «cette opulence générale qui se répand jusque dans les dernières classes du peuple.»
e A la fin du XIXsiècle, KarlMarxde son œuvre, lesdénonce, dans l’ensembleconséquences de la division du travaildans le système capitaliste.L’ouvrier est aliéné par un travail répétitif et sans responsabilité d’ensemble.Sans qualification particulière,il devient vite remplaçable par un autre,ce qui le conduit à accepter un salaire de plus en plus faible.Pour compenser cette baisse de salaire, il doittravailler encore plus,ce qui accentue son exploitation par la classe bourgeoise capitaliste.
Par ailleurs,Marxreprend la théorie de la valeur travail développée parRicardo. Il considèreque c’est la quantité de travail nécessaire à la réalisation d’un bien qui doit déterminer sa valeur sur le marché.
IV - Repères historiques
C’est en 1911 que FrédéricWinslowTaylor(1856-1915) publieLa Direction scientifique des entreprises, ouvrage exposant les principes de l’organisation scientifique du travail.Il s’oppose au système de l’ouvrier qualifié réalisant son ouvrage dans le temps qu’il estime nécessaire et cherche à supprimer toute flânerie ou «fallacy» du personnel dans l’entreprise.
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ECONOMIE
Série ES
HenriFord(1863-1947) est à l’origine du développement Il explique ainsi sa volonté dede la société de consommation de masse. doubler le salaire des ouvriers :«si nous répandons beaucoup d’argent, cet argent est dépensé. Il enrichit les négociants et les détaillants, les fabricants et les travailleurs de tous ordres et cette prospérité se traduit par un accroissement de la demande pour nos automobiles.»
TayloretForddécomposant la production en gestes simples, , enont permis l’intégration de la grande vague d’immigrés e inexpérimentés dans la société américaine au début du XXsiècle.
EltonMayo(1880-1949), considéré comme ledémontra par des enquêtesfondateur de l’école des « relations humaines », célèbres dans les ateliers de laWestern Electric,durant l’entre-deux-guerres,que la productivité ne dépendait pas seulement de l’organisation scientifique du travail.Elle dépendait aussi des sentiments,des relations entre les salariés et d’une adroite psychologie du commandement.
AbrahamMaslowle personnel n’est pas motivé seulement par le salaire comme le pensait1954, soulignera que, enTaylor. Il établira une « pyramide » hiérarchisée des motivations au travail du salarié : besoins matériels,puis de sécurité,d’acceptation par les autres,d’estime et enfin d’accomplissement de soi.
Le sociologue MichelCrozierl’évolution de la place du travailleur dans l’entreprise :schématisera ainsi • une main selonTaylor; • une main et un cœur selonMayo; • une main,un cœur et un cerveau selonMaslowet la conception actuelle.
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